vendredi 24 janvier 2014

Du fascisme à la légèreté

Il y a quelque chose comme du fascisme qui s'insinue dans toutes les sphères de la vie politique. Le cynisme des politiciens est à l'image du peuple où les vertus s'estompent. Le jeu démocratique, vicié par un faible taux de participation et une marque d'intérêt encore plus médiocre, fait bayer aux corneilles l'électeur moyen. Pour qu'ils deviennent plus drôles encore, parce qu'à défaut du pain l'électeur choisira les jeux, il convient que nos politiciens se confondent de plus en plus avec les figurines, les mascottes et les clowns.

Prenons Rob Ford. Il ne constitue pas une exception dans le grand jeu démocratique mais une tendance lourde à propulser au pouvoir des menteurs narcissiques. Ils ont en commun avec le peuple d'aimer les Jeux du Cirque. D'où la Ford Nation, comme l'on dirait la Nation Néron. On attend de l'élu de la poésie, du théâtre, voire des orgies, si cela peut se faire. N'importe quoi sauf des lamentations sur le prix du pain ou du fromage. On a les politiciens qu'on mérite. Peuple mou, pouvoir fou.

Les payeurs de taxes, pris à partie, se font miroiter la promesse qu'on guérira d'un quelconque mal en cuisinant son propre pied. Le néolibéralisme propose à l'État l'autophagie comme remède. Quand l'État n'aura plus de pieds ni de bras, on lui foutra un grand coup dans les côtes pour le précipiter dans une fosse commune. Les riches seront plus riches. Les pauvres toujours plus pauvres. Cependant les Jeux du Cirque seront gratuits, payés par de la publicité ou bien des taxes. Les taxes ne seront jamais abolies parce qu'il faut bien qu'ils vivent de quelque chose, les gredins. Un party de temps en temps et on oublie tout. On vous pitchera des dix cents dans la face comme dans le temps de Duplessis et il y en a qui brandiront leurs mains comme des palmes pour applaudir le Cheuf et son satané drapeau.

Je dis probablement n'importe quoi n'importe comment.

Je ressens profondément mon appartenance à une culture bien plus qu'à un pays.

Ma culture, c'est quelque chose comme un irrépressible besoin de liberté et de légèreté.

Quelque chose comme ça.






2 commentaires:

  1. Moi, tout ce qui contribue à faire disparaître cette machine m'enchante.

    RépondreEffacer
  2. Kwey Misko! Je parie autant sur Sitting Bull que sur les Beatles pour faire disparaître le cheval de fer à la langue fourchue... :)

    RépondreEffacer