vendredi 17 janvier 2014

Politique, politique, politique...

Il ne m'est plus fréquent de m'exprimer sur la politique pour la simple et bonne raison que je suis las des vieilles réponses sans questions.

Je ne suis pas tout à fait déconnecté du combat politique. Je mène à peu près toujours le même, plus ou moins habilement.

Au niveau idéologique, j'imagine faire partie du spectre de l'extrême-gauche. Je suis vaguement libertaire, anarchique et non pas anarchiste, individualiste grégaire et poète même quand ce n'est pas mon heure. Je ne fréquente aucune chapelle, ne suis membre d'aucun parti et vote pour le moins pire au lieu de pisser sur les urnes par excès d'idéalisme.

Je n'appelle pas un pauvre un démuni. Je connais suffisamment la pauvreté pour en parler sur un ton qui ne ressemble pas à Celui-qui-danse-avec-les-loups. Je ne suis pas un missionnaire. Je suis plutôt un Autochtone, au sens propre et figuré. On ne me fait pas le coup des beaux sentiments qui ne coûtent aucun effort. J'en ai assez que l'on exige des pauvres tous les sacrifices que les riches ne savent pas faire eux-mêmes.

Mon parti, c'est celui des laissés-pour-compte.

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Cela dit, je fais des choix heureux ou malheureux. Je me trompe parfois. Et je sais que la politique relève souvent du domaine de la tromperie.

Tout ce que je peux dire à propos de la politique n'est certainement pas parole d'évangile, même si je me sens plus près du Christ que bien des gens qui portent une croix dans le cou. Je ne crois en rien de spécial, mais je sais reconnaître un bon gars qui sait mettre fin à la lapidation d'une prostituée et autres niaiseries traditionnelles qui se font passer pour de la religion.

Ce gars-là, Monsieur Christ, c'était sans doute un brave homme.

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Maintenant la laïcité...

Le projet du Parti Québécois a beaucoup évolué depuis la Charte des valeurs québécoises et la sainte-défense du saint-crucifix de l'Assemblée Nationale...

On parle maintenant de la Charte de la laïcité et le crucifix est sur le point d'être enlevé pour mettre en évidence la séparation de l'Église et de l'État.

Le crucifix, tout comme le drapeau fleurdelisé, sont l'héritage maudit de l'Union Nationale du Cheuf Maurice L. Duplessis, cryptofasciste de Trois-Rivières qui voulait souder l'État et l'Église ensemble pour mieux mener les Québécois à grands coups de pied au cul. Le vrai drapeau du Québec est vert, blanc et rouge anyway.

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À l'époque de Duplessis, les communistes et les socialistes étaient les plus farouches partisans de la laïcité.

De nos jours, on sent qu'il y a quelque chose qui cloche.

Les Québécois se sont débarrassés de l'Église dans les années '60 sans occire un seul curé, au contraire de bien des pays dans le monde où le religieux a été violemment évacué. Il serait difficile de soutenir longtemps la thèse d'un quelconque État stalinien qui s'en prend à la religion.

La Charte de la laïcité ne fait que confirmer le virage que la société québécoise a pris au cours de la Révolution tranquille.

Québec Solidaire m'a beaucoup déçu dans sa position officielle sur la laïcité. On y sent beaucoup de n'importe quoi qui n'a rien à voir avec le socialisme d'antan, un certain humanisme auquel s'attachait aussi le besoin de ne pas se soumettre aux dieux, aux césars et aux tribuns.




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