Quand on fouille, on ne trouve que de l'humain.
Untel est tenu pour un saint. On fouille un peu et on découvre qu'il est un fieffé menteur, un vaniteux et un égoïste qui s'enferme dans de belles formules comme l'on se parfumerait pour camoufler son odeur de gras de peau pas propre.
Unetelle est perçue comme une sainte. On gratte à peine et voilà qu'apparaît la vraie Unetelle, une chipie qui a décidé de se venger de l'humanité en l'obligeant à vivre à genoux.
Il n'y a que les humbles qui valent un peu plus que de l'humain en ce bas monde. C'est-à-dire ceux et celles qui avouent leurs torts, reconnaissent leurs fautes et ne se prennent pas pour le nombril du monde.
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Je ne suis qu'un vieil Indien animiste qui ne sait pas grand chose mais qui le dit tout de même pour casser la glace, tiens.
Je reconnais un fonds de sagesse parmi toutes les niaiseries religieuses où l'on finit par avoir affaire à des demis-dieux qui naissent de la cuisse de babouins trois fois sanctifiés ou bien à des êtres dotés de pouvoirs surnaturels comme les héros des bandes dessinées Marvel Comics.
Il faut gratter un peu pour n'y trouver... que de l'humain.
Prenons les Évangiles. Et les paraboles. Dont celle du Publicain et du Pharisien.
Je vous la résume subito presto.
Y'a un type plein aux as qui se tape la poitrine dans le temple, assis dans la première rangée, devant tout le monde. Et il dit à Dieu à voix haute qu'il est bon, généreux et juste envers tous, bref qu'il est le meilleur d'entre les meilleurs.
L'autre, assis dans la dernière rangée, un pauvre Publicain, de la raclure d'humanité, prie à voix basse et se présente à son dieu tel qu'il est vraiment, avec tous ses défauts.
Eh bien, Jésus laisse entendre que ce gus-là est plus près de Dieu que l'autre qui se prend pour un homme noble et bon. Peut-être parce qu'il est humain.
Fuck, j'ai lu quelques fois les Évangiles et, en-dehors de tous les supers pouvoirs et fantaisies, ils m'apparaissent comme un appel à l'action, à la charité, et non pas un appel à la prière.
Jésus ne demande pas aux gens de prier. Il leur demande de s'aimer les uns les autres, de ne pas lapider une pute, de ne pas prendre l'épée pour trancher nos ennemis, de faire le bien le jour de la messe plutôt que d'y aller, etc. Comme disait St-Paul, la foi n'est rien sans la charité. C'est par ses oeuvres que l'on juge de la foi. Donner vaut mieux que prier. Enfin, c'est ce que j'en retiens. Je suis pas pire pour les résumés de lecture...
C'est tout le contraire de ce qu'enseigne l'Église, et encore plus le contraire de ce qu'en retiennent les fidèles, des abracadabras pour gagner à la 6/49 ou des remèdes de grands-mères pour guérir d'un ménisque.
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Quand on fouille, on ne trouve que de l'humain.
Que j'aie tort ou raison, il fallait bien que je vous la dise celle-là.
Bon, là-dessus je m'en retourne prier un peu pour me détendre.
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