samedi 7 novembre 2009

LES MÉCHANTS PERDENT TOUJOURS À LA FIN


«(C)’est un malheur extrême que d’être assujetti à un maître dont on ne peut jamais être assuré de la bonté, et qui a toujours le pouvoir d’être méchant quand il le voudra. Quant à obéir à plusieurs maîtres, c’est être autant de fois extrêmement malheureux.»

Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire ou le Contr'un

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Je ne reprendrai pas au complet Le discours de la servitude volontaire ou le Contr'un d'Étienne de La Boétie. Seulement les deux titres: la servitude est volontaire et soyons contre le pouvoir d'un seul, d'où l'autre titre méconnu, Le Contr'un.

Tout est dans les titres.

La Boétie estimait que la servitude était volontaire, que le peuple secondait en quelque sorte la tyrannie en restant à genoux.

Pour La Boétie, la force d'un tyran provient du fait que les gens sont à genoux devant lui. Qu'ils se lèvent et le tyran fondra comme une neige au soleil de juillet.

Quand le peuple sortira de sa torpeur, il n'y aura pas de trou assez sombre pour que le tyran se cache de l'horreur et du dégoût universels que suscite le despotisme dans toute histoire qui se termine bien.

Comme les gens aiment les belles histoires, les méchants perdront toujours à la fin.

Bon, maintenant, le titre secondaire: le Contr'un. Contre le pouvoir exercé par un seul, bien sûr, qui met les autres à la merci des caprices imbéciles du roi, de l'empereur ou du plein d'marde qui se prend pour Dieu. Tous contr'un. Et un pour tous. On est pas ici-bas sur terre pour se faire chier.

Il ne faut pas avoir peur de changer le monde, de renverser les dictatures, même à petite échelle puisqu'il faut bien s'entraîner quelque part.

Les tyrans s'attendent à ce que tout un chacun plient l'échine et baissent le regard.

Soyez fermes. Dites non. Ne clignez pas des yeux. Ne détournez pas le regard. N'ayez pas peur: il n'y a rien là!

Montrez au despote que vous êtes un puis deux puis mille à ne plus vouloir s'agenouiller. Et vous les verrez fondre, les tabarnaks, vous les verrez se transformer en boue, en gélatine, en vase, en purée d'excrément.

Riez alors plus fort qu'à l'accoutumé.

Bombez le torse.

Marchez droit devant et de l'audace, oui, encore de l'audace.

Partez la fanfare.

Rameutez la meute.

Tout est possible, gang, et ils le savent en hostie en face de vous. Ils le craignent. Ils en chient dans leurs culottes. Parce que c'est dans la nature des choses: les méchants perdent toujours à la fin.

Cela fera vingt ans lundi prochain que le mur de Berlin est tombé.

Un beau matin, tout le monde s'est levé pour aller crisser à terre le mur de Berlin. Les tyranneaux d'Allemagne de l'Est en furent surpris. Le monde entier s'en est réjoui.

Tout est possible, oui, tout.


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