Charles-Henri Dupont ne dormait pas. Il était seul dans sa petite guérite, à l'entrée d'un stationnement vide. Seul avec sa petite télé qui ne captait que trois postes, sa boîte à lunch et son portable. C'était le plus beau métier du monde, parfois. Il n'avait qu'à trouver le moyen de rester éveillé pour contempler la neige qui tombait à gros flocons sur la ville endormie.
Sa guérite c'était aussi sa cabane sur la glace, sa capsule dans l'espace, son skidoo sur la neige, son voilier sur la mer.
Dupont se faisait tout plein d'idées comme ça pour passer le temps, quand ce n'était pas pour le tuer férocement.
Quand il s'ennuyait trop, hop! il ouvrait son portable. Et il discutait de physique quantique avec ses potes au Yémen, en Mongolie et au Japon. Dupont parlait couramment l'anglais, comme à peu près tout le monde, et la physique quantique c'était son dada.
Le monde ne savait pas encore quelles nouvelles découvertes jailliraient de la tête d'un simple gardien de stationnement, que la neige tombe à gros flocons ou pas sur la ville endormie.
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