vendredi 4 juillet 2008
C'est le 374e anniversaire de Popovgrad
C'est aujourd'hui le 374e anniversaire de la fondation de Trois-Rivières, survenue le 4 juillet 1634, à la demande du chef anishnabe/algonquin Capitanal, maire du village de Métabéroutin mort en 1635 de savoir que tout ce qui s'était fait avant 1634 ne serait pas reconnu avant un bon bout de temps...
Hier, c'était le 400e de Québec.
Dans un cas comme dans l'autre, je trouve qu'on laisse peu de place aux Autochtones.
Imaginons que les Russes débarqueraient à Trois-Rivières, par millions, et rebaptiseraient la ville Popovgrad. Chaque fois qu'ils fêteraient l'anniversaire de Popovgrad, ils célèbreraient en quelque sorte le premier jour de leur conquête. Les descendants des Français ou des Algonquins de Popovgrad seraient limités à un rôle strictement folklorique. L'histoire de la ville se confonderait avec celle d'Ivan le terrible ou bien de Patof le clown. Presque plus un mot sur Capitanal, Laviolette ou Jean-Paul Arseneault, ces grands Trifluviens. Tout deviendrait Popovgrad. Les célébrations officielles passeraient par des airs de balalaïkas. La vodka coulerait à flots. On boufferait du caviar d'esturgeons du Lac St-Pierre, rebaptisé le Lac Pouchkine, tant qu'à faire.
Donc, l'histoire de Popovgrad, alias Trois-Rivières, a commencé bien avant le 4 juillet 1634. Les Algonquins plantaient leurs tentes sur le bord des magnifiques plages du delta de la rivière Métabéroutin, au confluent du fleuve Magtogoek. Ils occupèrent les lieux des centaines d'années avant l'arrivée des colons européens. Ils respiraient, mangeaient, baisaient et dormaient à Trois-Rivières, comme des humains...
La ville, en tant que telle, n'a pas 374 ans aujourd'hui. Elle en a au moins 1000 ans, sinon plus.
L'Amérique n'a pas été découverte en 1492. Il y avait des millions de gens sur l'Île de la Grande Tortue. C'était découvert depuis crissement longtemps.
Là-dessus, je vais cesser de maugréer.
Bonne fête Twois-Wivièwes!
MÉTIERS D'ART DES ALGONQUINS DE TROIS-RIVIERES
En ce 4 juillet, Fête de Trois-Rivières, pourquoi ne pas visiter la galerie des Métiers d'art des Algonquins de Trois-Rivières? Ils font du très beau travail. Les artistes Lily Poliquin, Claude Hubert, Marcel Hubert, Sylvain Hubert, Yves Hubert (les Hubert, quoi!), Lise Michelin et Line Gagnon y présentent leurs oeuvres que j'interprète comme un signe de renaissance autochtone. Les Anishnabe / Algonquins de Trois-Rivières sont encore là, plus présents que jamais, plus vus et plus écoutés que jamais dans le monde, pour témoigner de leur survivance et de leur... actualité. C'est très inspirant.
L'Autochtone et le Métis ne vivent pas dans le passé, bien au contraire. Ils vivent dans l'avenir. Un monde nouveau s'ouvre à eux. Le temps du mépris est passé. Nous sommes, aux yeux du monde, un symbole de résistance héroïque. Produisons-en des capteurs de rêves, des calumets et des peintures participant du Grand Cercle de la vie...
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