C'est la troisième fois que je photographie ce tableau au cours de ces étapes. Il me reste quelques menus détails à ajouter, un peu de blanc, de bleu, de noir ça et là pour rehausser mes contrastes.
Le chatoiement de la neige n'est pas facile à rendre avec les pinceaux et les pigments. C'est ce qui m'incite à raffoler des scènes d'hiver. J'aime ce détachement qui m'habite lorsque je peins des paysages enneigés.
Dans celui-ci, j'ai l'impression de déjouer Le cri de Edvard Munch. Le personnage est seul sur un pont et il ne se prend pas la main à deux têtes pour crier je ne sais quoi. La vue de dos rappelle grossièrement Le voyageur au-dessus d'une mer de nuages de Caspar David Friedrich, un peintre qui m'habite tout autant que Fred, le dessinateur des aventures de Philémon.
Où veux-je en venir? Je ne sais pas. Je laisse mes doigts taper sur le clavier comme si je m'amusais à reproduire des rythmes africains.
J'ai terminé un autre tableau dont je ne peux parler en raison d'un embargo. C'est un cadeau que l'un de mes clients préférés a eu la gentillesse de m'acheter. J'en parlerai peut-être un jour avant que de mourir. Je ne prévois pas mourir avant d'avoir atteint au moins deux siècles d'existence. Il vous faudra donc de la patience...
Je retourne à mes chers pinceaux.
Ce fût un plaisir que de vous parler.
Si vous n'étiez pas là, je parie que vous seriez ailleurs.
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