J'ai lu quelque part, peut-être chez un sage Chinois dont le nom m'échappe, que la musique formait le caractère d'un royaume. La musique tourmentée était le gage d'un royaume de tourments. La musique douce était le trait caractéristique d'un royaume en paix.
Ce n'est pas une règle scientifique. Elle tient de la politique, de la sociologie ou, pire encore, de la poésie.
Pourtant, j'y suis sensible.
J'ai écouté des musiques tourmentées du temps où j'étais tourmenté. L'adolescence et les premières heures de l'âge adulte sont toujours comme ça. Je m'abandonnais à des rythmes fous sur des airs tonitruants. Quelques musiques douces filtraient au travers. De quoi préparer la prochaine étape sur les chemins de la vie.
Ces temps-ci, je m'abandonne à Chopin, Rachmaninov, Bach, Satie, etc.
Je ne sais pas si c'est conjoncturel ou bien si cela s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle manie.
Le bruit m'emmerde.
Les trompettes me sont insupportables.
Le son de ma guitare et de mes harmonicas se fait plus doux, plus calme, plus nuancé.
Je me suis d'ailleurs acheté un harmonica en si bémol hier.
Je ne l'ai pas encore essayé mais je me promets de produire des blues silencieux si cela peut se faire. Ou bien des reels qui te donnent l'envie de dormir.
N'importe quoi sauf du bruit.
Anywhere but out of this world, comme disait un certain Baudelaire dans Le spleen de Paris.
La musique adoucit mes moeurs. Voilà.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire