vendredi 9 janvier 2015

Écrasons l'infâme (Voltaire)

Dieu n'est pas une réponse: c'est une question.

Ravivez la flamme de la philosophie me semble le meilleur moyen d' «écraser l'infâme» comme l'écrivait Voltaire.

Encore qu'il n'y a pas de philosophie possible si nous laissons le champ libre aux intégristes.

Les imams, les curés et les rabbins qui prêchent la haine doivent être traités comme des ennemis de l'humanité.

L'église catholique a changé, elle fait aujourd'hui sonner ses cloches pour se rallier aux concepts républicains que jadis elle combattait avec acharnement. Combien de cathares, de templiers, de protestants, de déistes et d'athées sont morts suite aux sermons des calotins? L'histoire de toutes les religions n'est certainement pas garante de protéger nos droits et libertés qui sont tous issus des révolutions. Les croyants disent des tas de conneries et il ne faut pas se gêner pour leur rappeler que c'est irrationnel, sans quoi nous deviendrons nous-mêmes des cons.

Nous avons acquis le droit et le devoir de nous moquer de toutes les formes d'autorité. Si l'on ne peut pas rire du maire, du député, de l'imam ou du curé, eh bien nous ne sommes plus dignes de vivre en démocratie.

Les intégristes méritent d'être traités comme des parias. Chaque fois qu'ils se montrent le bout du nez, je pense qu'il faudra plus que jamais se moquer d'eux et les retirer de la circulation, comme on le ferait avec les pédophiles et autres scélérats.

C'est un droit et un devoir patriotique que de rire de Dieu et de ses prophètes de malheur.

Au Québec, nous avons réussi le coup de nous débarrasser de l'église sans verser une goutte de sang. Aucun curé ne s'est fait rentrer la tête dans un mur ou défenestrer par des hordes de révoltés. Nous avons tout simplement dit que c'était fini, puis des tas de curés et de nonnes ont naturellement défroqué pour redevenir des citoyens et citoyennes libres de rire, baiser et penser. Torquemada et Savonarole l'ont eu dans le cul. Duplessis et les cardinaux stupides aussi.

Je suis depuis ma tendre enfance les galéjades de mes dessinateurs et caricaturistes préférés des revues Hara Kiri, Pilote et Charlie Hebdo. Ils m'ont appris l'irrévérence. J'ai retenu que l'on pouvait rire de tout, surtout du pouvoir et de l'autorité.

Des gens de pouvoir et d'autorité se permettent en ce moment de témoigner une forme de solidarité envers mes camarades anarchistes et probablement un peu athées morts pour la liberté.

Je me permets de les envoyer se faire foutre, comme l'auraient fait Cabu, Wolinski, Charb et tous les autres.

Tant mieux s'ils supportent la pression.

Tant mieux s'ils se croient Charlie.

On ne saurait être mieux Charlie qu'en continuant de rire de Dieu, du pape, de l'imam, du rabbin, du député, du ministre, des terroristes et autres sinistres connards.

Il faut, plus que jamais, continuer d'écraser l'infâme.

4 commentaires:

  1. Merci une fois de + pour ce texte , parce que , en général , je pense exactement comme toi - mais je suis pas très doué pour exprimer ce que je pense - / ce qui est important est ces idées soient dites n-
    Les religions , les philosophies , érigent le + souvent en vérités " inaliénables " des idées soit-disant " lumineuses" , alors qu ' aucune réalité ne se vérifie , surtout , que dès lors qu ' elles fédèrent un consensus - ( et ce qui ne prouve m^me pas leur véracité ) -
    Il n ' y a aucune vérité - que de groupe -
    Trouvons notre groupe .
    ( merci aussi pour ce dessin de Reiser , qui fut un merveilleux dessinateur ! ) .

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  2. Triste époque. Voltaire est encore à la mode.

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  3. Monde Indien, Reiser, Cabu et Siné font partie de mon fab three pour toujours.

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