mercredi 27 janvier 2010

Les deux pieds sur la glace, au beau milieu du Lac St-Pierre

Le Lac St-Pierre, dimanche dernier.

Le soleil nimbe de jaune vif la brume qui s'élève cinq kilomètres plus loin. La voie maritime s'évapore sur le fleuve Magtogoek. Tout est gelé autour, de Baie-Jolie à Berthierville, de Sorel à Nicolet. L'étendue bleue et blanche, calme et glacée. Presque la sensation du désert.

Nous marchons sur une fine couche de neige parsemée de mottes de glace ça et là. L'autre rive n'est qu'une mince ligne de bleu marin. À tracer sans trop appuyer sur le pinceau. Légèrement, comme si l'on transcendait sa main.

Nous sommes vingt-sept sur la glace et c'est comme si nous étions seuls. On ne voit la face de personne. Trop d'espace nous sépare les uns des autres: un vieux avec son chien, des types qui qui se font tirer par de grands cerfs-volants aux motifs colorés, un gus qui s'envole avec un cerf-volant électrique tout aussi bigarré.

Le gus porte un petit moteur électrique et une hélice dans son dos. Il actionne le moteur et voilà qu'il s'envole. Nous le saluons de la main. Il nous salue aussi. On ne sait pas qui c'est. C'est tout naturel que de saluer un type qui s'envole sur ce genre d'appareil.

Même le bruit de ses hélices est bientôt absorbé par les étendues glacées du Lac St-Pierre. On goûte au silence, à cinq kilomètres de la rive, les deux pieds sur la glace, au beau milieu du lac. Un moment magique. De la félicité pure.

Il fait moins trois Celsius. C'est une des plus journées du mois de janvier de ma vie. Rien que du fun toute la fin de semaine. Du fun en plein-air. De la glissade sur tripes à la station de ski de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, le Lac St-Pierre, puis une plongée en arrière-pays, St-Élie-de-Caxton, St-Mathieu-du-Parc, nos belles petites montagnes aux abords du Parc National de la Mauricie.

Il fait beau et chaud. La nature semble vierge. Les humains la délaissent pour aller remplir les centres d'achats.

C'est plein dans les centres commerciaux.

Et c'est le désert à moins de dix kilomètres aux alentours, facilement accessible en autobus ou à pieds pour les plus pauvres. De la beauté pure qui ne coûte rien et qui n'intéresse qu'une poignée de fous, dont moi, ma blonde et les vingt-cinq autres qui marchaient sur le Lac St-Pierre ce jour-là.

6 commentaires:

  1. la félicité en effet ! J'imagine un peu le tableau pour avoir déjà marché, patiné, faire du ski de fond sur une rivière par temps doux. Quel délice.

    Et oui ya toujours plein de monde au C d'A !!!!

    RépondreEffacer
  2. bon. je veux pas être flagorneur, mais disons que le racisme me fait chier. en ce moment, je suis "heureux". pas de quoi casser des briques mais disons que si t'étais de la c.I.A. sans le savoir ou le reconnaitre toa-maime, ben...
    d'un côté je me dirai "encore un qui avait besoin de bouffer" et de l'autre...
    bref. t'envoyer un clip :

    http://www.youtube.com/watch?v=Mp52G4hC2AI

    désolé, mais j'aime cette chanson, elle me fend l'âme en deux et me fait pleurer comme du billie holiday.
    et c'est de ma faute peut-être, si c'est issu du folklore irlandais fasciste et identitaire alcoolique et vagabond celte de kerouac d'avant les runes?????? BORDEL !!!!

    merde tiens, vas t'en chier jean-bernard :

    http://www.youtube.com/watch?v=pFhGYJNW6ZM

    allé, "buena note" :

    http://scandinaviangrace.files.wordpress.com/2009/03/maggie_gyllenhaal.jpg

    (elle est pas mal, non? scandinavienne, mais merde, tout le monde n'est pas maman ultime billie, pétochard de ta fange prolétarienne hirsute et anti!!)

    RépondreEffacer
  3. Ciboire c'est quoi qui dit lui?

    Il fuckaille pourquoi?

    Va zigner ailleurs cristi t'es plate à mourir !

    RépondreEffacer
  4. y'a des histoires de générations, d'inculcations par réverbérécences du "savoir". sensé incarner la "raison".
    la vérité ultime, c'est qu'on nage dans du potage. et que les anciens avaient peut-être trouvés des médicaments en expérimentant des herbes sur eux, pi plus tard, la chimie, le confort, le doctorat. on ose encore appeler ça la "révolution", pi plus tard "l'évolution", mais en gros, le sentiment que j'en, retire, c'est qu'on se gave, bébé. plus j'entends d'informations divulguées autour de moi, plus j'ai tendance à m'oublier moi même, voilà pourquoi je me coupe. je ne renie pas le "savoir" mais... serait temps de faire le tri. humblement. sont absorbés par la vitesse, les petits jeunes, comme domptés par une soif, une faim inculquée indépendante des parents avnat eux vu qu'isl ont tuée la famille, n'est-ce pas ?
    tu crois qu e chuis dingue, hein ?

    j'espère au moins que quand je te dis "j't'aime bien", gros connard, tu RESSENS la chose.
    l'histoire des brins d'herbe, c'était pas du pipeau pour moi. m'arrive souvent de penser à toa, que je ne connais pas, et de me dire "c'est dommage qu'il prenne l'existence réelle pour du folklore comme les connards blancs, juste parce qu'il a lus les auteurs russes, ce petit makwa intégré à la matrix malgré lui.. et tss! tsé what ? je suis jp de preignan dans le gers, et je veux monter un secte!!! téléphonez moa sur google!!!

    allé bise

    et surtout, à marie (pauv con)

    RépondreEffacer
  5. ça, c'est ce que j'appelle être verni.
    Y en a qu'ont de la chance.

    RépondreEffacer
  6. J'aime beaucoup l'hiver. Merci de l'aimer aussi. C'est beau la vie. Etc.

    RépondreEffacer