mardi 20 octobre 2009

ÇA NE SENTIRA PAS TOUJOURS LA MARDE À TWOIS-WIVIÈWES!


J'aime ma ville, Twois-Wivièwes, plus qu'il n'est concevable d'imaginer.

Je l'aime même si tout me porte à la détester.

D'abord son odeur de marde, tant au plan politique qu'atmosphérique. Une odeur de marde comme l'on en sent rarement. Une exceptionnelle odeur de corrompu, de putréfaction et de déjections des plus dégoûtantes même pour l'esprit le plus rustre qui soit.

Ce qui fait que plus souvent qu'autrement Twois-Wivièwes a été la belle affaire des rustres et autres goélands avaleurs de vomi qui se jetèrent sur elle pour la souiller autant que faire se peut, jusqu'à faire de cette ville une caricature d'administration publique aux yeux de laquelle la vision d'un Borat pourrait passer pour le nec plus ultra du progrès en matière de démocratie et d'économie politique, voire en ce qui a trait aux droits de la personne.

Twois-Wivièwes, au cours des dernières années, a été sous la gouverne d'un gus qui semblait tiré tout droit d'un épisode crétin de «Papa a raison» mâtiné de quelques extraits salaces du film «Le dictateur» de Charlie Chaplin.

C'est le temps de changer les choses à Twois-Wivièwes. Je pense qu'il y a des limites à se vautrer dans la marde et à passer pour une banlieue de Hérouxville aux yeux du monde entier. C'est rendu que le monde passe par la 20 plutôt que par la 40, juste pour ne pas sentir ça...

Je ne me fais pas d'illusion sur la politique: un jour ou l'autre ça finit par sentir la marde. Je suis pragmatique.

Toute nouvelle équipe apporte un peu de push-push pour qu'on puisse respirer un peu quelques mois de plus, jusqu'à ce que le corrompu et le caca ressortent.

D'où l'idée, pas si bête, d'un commissaire indépendant à l'éthique. Et plus de consultations populaires, tiens. Plus de démocratie participative. Moins de magouille. Moins de cuistrerie. Moins de projets montés tout croches et tout de travers parce qu'on est pressé de dépenser du bel argent pour qu'il retombe comme une pluie d'automne sur les têtes des oligarques-à-vos-marteaux et autres faiseurs d'élections. Ces gus vous prennent tous pour des cons et vous entubent sans vous dire s'il-vous-plaît, jusqu'à ce que vous n'ayez plus rien dans les poches, sinon des tas de factures toujours plus salées.

Debout, Twois-Wivièwes! Lâchez la télé dix minutes le 1er novembre prochain et affrontez la marde comme il se doit en vous rendant aux urnes. Oui, la politique c'est de la marde. Oui, il y aura toujours de la marde. Mais bon sang, il y a des degrés en enfer.

Il y en a un qui vous le jure, l'enfer, et fera de cette ville une gigantesque foirasse de marde sur trois cent soixante degrés. Il se fout des moyens employés: il est axé sur les résultats. Il ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs et l'on ne voit jamais l'omelette, juste les oeufs cassés, pour paraphraser Panaït Istrati lorsqu'il tentait de qualifier le régime du tyran Staline. Son omelette aux oeufs pourris, qui sent la marde, on n'en veut pas! On n'est pas dupes. On est juste dégoûté, totalement, au point que beaucoup d'entre nous ne vont plus jamais voter, attendant ou espérant que tout ça s'écroule pour radicalement changer les choses.

Bon, je vous comprends. Mais je ne vous suis pas. Pourquoi pas un petit progrès, la lueur d'une chandelle peut disperser les ombres, non? Ce sera toujours un début pour voir plus clair et ne pas toujours mettre les pieds dans la marde parce qu'on n'y voit rien.

Allez voter le 1er novembre! Surtout ceux qui ne votent jamais. Mon petit doigt me dit que neuf personnes sur dix qui ne votent jamais voteraient contre Yves Lévesque à la mairie de Twois-Wivièwes parce que Twois-Wivièwes, contrairement à l'image dépravée que nous renvoient les malabars de l'administration sortante, est essentiellement une ville de freaks, une ville de hippies, une ville de punks, une ville de marginaux.

Il y a plus de freaks au mètre carré que dans n'importe quelle autre grande ville de la province. Le Trifluvien moyen est un anarchiste qui ne vote jamais et trouve que tous les politiciens, quels qu'ils soient, sont des hosties de crosseurs.

Je suis d'accord avec ce Trifluvien ou cette Trifluvienne dans la moyenne. Mais je lui dis: hého, coq, madame chose, hého, essaie donc d'aller voter, rien qu'une fois, pour lui rabattre le caquet à celui qui se fout de tes opinions et ne respecte pas les registres lorsque le quorum est atteint pour une consultation populaire (oua! quel super-Borat!).

Vous retournerez chez-vous, après le vote, pour continuer à dire que les politiciens sont des hosties de crosseurs, d'accord. Mais peut-être que ça vous donnera un peu de baume au coeur, un peu de push-push au lilas pour l'esprit pour dire que parfois ça sent un peu moins la marde que d'habitude.

POWER TO THE PEOPLE LE 1ER NOVEMBRE 2009 À TWOIS-WIVIÈWES!

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