mardi 13 octobre 2009
Après avoir vu Milk, une causerie sur les gays...
Je me suis tapé un grand film avec ma douce hier. Il s'agit de Milk, de Gustav Van Sant, avec Sean Penn dans le rôle de Harvey Milk, un militant gay qui fit beaucoup pour sortir les gays de leur placard et qui placarda San Francisco de pancartes pour devenir le premier élu ouvertement gay des États-Unis d'Amérique. On le voit ici, à gauche, sur la photo. Il tient une feuille de papier et un stylo.
Il y a ici une critique de Thomas Sotinel du journal Le Monde. Ça vaut ce que ça vaut. Et ça m'enlève le rôle fastidieux de la critique.
D'abord, c'était un bon film. Sean Penn a de la couleur dans ses palettes, comme on dit, et vous présente des personnages assez marginaux, de Sam à Harvey Milk.
Le film met de Van Sant met en évidence toute la connerie des bigots, puritains, républicains, conservateurs et autres suceux de balustres de nos voisins américains.
Elle existe aussi chez-nous, cette connerie, mais je crois que bien des homosexuels américains se sentiraient plus à l'aise ici que là-bas. Ici, au Québec...
Évidemment, il y a encore de grands pas à faire avant que la tolérance ne devienne vraiment une vertu cardinale de notre communauté. Elle est toujours menacée par quelques larves immondes qui se servent de Dieu pour justifier leur mépris, leur haine et leur violence. Ce n'est pas eux qui demandent de retirer tous les gays de l'enseignement, mais Dieu lui-même, imaginez...
J'étais du côté des folles hier, après comme avant d'avoir vu le film. Je ne renie pas avoir déjà eu moi-même des préjugés, dans mon adolescence, envers les gays. Je les voyais comme dans la chanson Paulette de Paolo Noël, les bras dans les airs à faire des flouches, flouches, flouches. Puis j'ai bien vu Untel puis Telautre, des gays de mon quartier, que tout le monde écoeurait, et que l'on a retrouvé mort dans quelque sauna de Montréal. Suicide. Une impossibilité d'en prendre plus de la vie, parce que l'on se sent exclus, sale, monstrueux, anormal, n'importe quoi tiens. C'est Dieu lui-même qui le dit, n'est-ce pas? ...
J'ai des amis gays et je me moque de savoir ce qu'ils font de leur queue dans leurs temps libres. De même qu'ils se moquent de ce que je fais de la mienne. Par-delà la sexualité primaire des uns et des autres, il y a des humains, quoi, et chacun fait ce qu'il peut avec ce qui s'offre à lui, à elle, etc.
Vivons ensemble.
Juste vivre ensemble, sans obliger qui que ce soit à vivre dans un placard.
Et laissons Dieu en-dehors de tout ça. C'est pas Dieu qui va vous relever si vous tombez, mais un homme, une femme, enfin quelque chose. À moins que vous ne soyez trop orgueilleux pour demander de l'aide. Ou pas assez amoché somme toute.
Enfin, faites ce que vous voulez mais ne me servez pas du Dieu à toutes les sauces pour conférer quelque autorité que ce soit à vos pensées vaporeuses et votre volonté de puissance secrète mais manifeste...
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J'ai beacoup aimé ce film, itou, et Sean Penn eléve bien le presonnage, pour le reste de ce que tu écris, je suis complétement d'accord...
RépondreEffacerLes préjugés, la peur de l'autre du dîfférent c'est malheureusement bien ancré, mais bon...Petit à petit...