vendredi 13 juin 2008

Lettre au député conservateur Pierre Poilièvre

Lettre à M. Pierre Poilièvre
Député conservateur du comté fédéral de Nepean-Carleton
Kwé (bonjour) monsieur Poilièvre,
Je me demande si je dois accepter vos excuses.
Apprendre la valeur du dur labeur, c'est tout ce que vous avez trouvé de brillant à dire sur le génocide culturel commis envers les Autochtones. Un génocide qui, mercredi, nécessitait les excuses du gouvernement du Canada. Apprendre la valeur du dur labeur...
Une page noire de l'histoire du Canada se tournait le jour même où vous avez dit cette belle connerie. Apprenons le dur labeur aux victimes des pensionnats religieux où ils furent concentrés, de force, à se faire pâlir la peau au savon pour extirper l'Indien de ce corps, loin de leurs familles, de leur culture, de leur religion, de leur langue.

«Appprendre le dur labeur aux Autochtones», c'est tout ce que vous trouvez à dire le jour même où la planète entière soulignait que le Canada tournait une page noire de son histoire!
Je préfère croire que vous avez dit une connerie. Tenez-vous en à cette version, autrement votre carrière politique est finie monsieur. J'en suis convaincu.
Si vous trouvez quelques fondements philosophiques à vos assertions, cela m'inquièterait un peu plus.
Apprendre le dur labeur et dire que le travail rend libre c'est pareil.
Le travail rend libre, arbeit macht frei, c'était écrit au fronton du camp de concentration d'Auschwitz, là où l'on apprenait le dur labeur à ceux qui vivaient au Canada, le Canada étant l'appellation des baraquements du camp... Est-ce la source de votre inspiration, le dur labeur pour les Autochtones?
Votre dur labeur, monsieur le député, on en a rien à cirer. Vos préjugés sur les Autochtones paresseux, crissez-vous les dans le cul.
Megwetch. (Merci)
Gaétan Bouchard
Métis

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