Un top, dans le jargon des Trifluviens, c'est un botche. Et un botche, eh bien c'est un mégot
Voilà pour la leçon de vocabulaire.
Maintenant, c'est le temps d'entendre ce récit qui, franchement, se rapproche du top des tops.
D'abord, l'histoire est vraie et seuls les noms ont été changés pour une raison qui vaut bien toutes celles que vous sauriez imaginer. Ce qui fait qu'il n'est pas nécessaire d'en dire plus à ce sujet.
L'histoire provient de Ti-Guy, alias Tiguidou, parce qu'il s'appelle Guy Doucet et qu'il dit toujours «Tiguidou mon minou!»
Tiguidou est un gars serviable qui donne beaucoup de sa personne parce qu'ils sont comme ça par chez-eux.
-C'est pas que j'suis vraiment un «donneux», dit souvent Tiguidou, mais par chez-nous c'est normal de donner autrement tu vas être frappé du mauvais z'oeil!
-Frappé du mauvais z'oeil?
-Tiguidou mon minou! Le mauvais z'oeil!!!
-Ah ben crétak!
-Crétak que oui. Tiguidou mon minou!
Il est évident que le corps du récit ayant trait au top des tops n'est pas encore entamé. Mais il faut bien que vous vous fassiez une idée, même vague, de Tiguidou. Donc, pour résumer, Tiguidou roule en chaise roulante suite à un accident et doit souvent se rendre au Centre régional des accidentés de la route pour aller se faire réparer un peu.
Et c'est là que nous arrivons au top des tops. Au top des fumeux d'botches.
Car il s'agit bien d'un fumeux d'botches, d'un type qui fume des tops. Son nom? Tiguidou n'a rien dit à ce sujet. Il s'est contenté de dire qu'il l'a rencontré la semaine dernière.
-La semaine passée, oui. Je l'ai vu la semaine passée, d'affirmer Tiguidou.
-Et il ramassait des botches? lui demanda-t-on.
-Oui m'sieur! Tiguidou mon minou, i' passait d'un cendrier à l'autre pis i' crissait tous 'es botches dans un sac de pain. Après, i' les défaisait pis i' récupérait le vieux tabac pour se rouler des pollocks!
-I' s'roulait des pollocks avec du vieux tabac sale que tout l'monde a sucé après?
-Exactement. Vous avez tout compris. Tiguidou mon minou!
-Ouache! C'est don' ben dégueu calice!!!
-Dégueu? Ça lève le coeur. Pis ça fend l'coeur en même temps. Ce qui fait que j'me su's approché d'lui pour lui donner une de mes cigarettes toutes faites. Une cigarette Export A. J'fume pas n'importe quoi moé-là!
-Ah oui? Pis?
-Ben y'a cassé ma cigarette neuve en deux pis i' l'a crissée dans son sac à pain en plastique!
-Hein? Y'est don' ben bizarre!
-Bizarre? C'est parce qu'vous savez pas c'qu'i' m'a répondu...
-Non, quoi?
-I' m'a dit: «J'les fume pas celles-là. Sont pas assez fortes. J'les mélange avec les autres.»
-Sont pas assez fortes?!?
-Oui m'sieur. Tiguidou mon minou, sont pas assez fortes! Y'en voulait pas d'mes cigarettes neuves! Sont pas assez fortes! I' voulait rien qu'fumer du vieux tabac de vieux botches à marde!
-Ah ben!!!
-En passant, un petit test d'intelligence. Comment c'qu'on fait d'cigarettes avec 49 botches si ça prend 7 botches pour faire une cigarette?
Il est toujours comme ça, Tiguidou, impayable.
-Heu... 7 cigarettes?
-Erreur! 8 cigarettes et 1 botche. Quand t'auras roulé tes 7 cigarettes pis qu'tu les auras toutes fumées i' va t'rester 7 botches avec lesquels tu vas pouvoir te rouler une autre cigarette. Pis i' va t'rester 1 botche de cette cigarette-là. Donc 8 cigarettes et 1 botche avec 49 botches.
-Hostie, ton histoire Tiguidou, c'est vraiment le top des tops.
-Tiguidou mon minou! C'est une vraie histoire de rouleux d'tops!
Guy Doucet envoya la main en guise de salutations tandis qu'il christophait son pied encore valide dans la porte du Café des Artistes pour pouvoir sortir, lui et sa chaise roulante.
-Vous pourriez pas faire des installations pour les handicapés tabarnak? qu'il grogna en roulant jusque chez-lui.
Il est toujours comme ça, Tiguidou, impayable.
à la place de Guy Doucet, j'aurais mis David Douillet, mais c'était déjà pris. tabarnak de sa race de viarge en ostie de ta mère in the fuck, hein ?
RépondreEffacerchienlit de soubirou!
anesthésié de ton gandhi de blasphématoire transigeant de tokyo!
une fois, un type était triste sur un banc. c'était mercredi. les mères apportaient leurs enfants là, le mercredi après-midi, dans le parc. ça gueulait, ça braillait, y'avait d'la joie. des réprimendes, des osties de sécurités de maman du "tu vas pas crever en bas du tobogan, non, mon fils, à te fendre le crane, on vaut mieux que ça et surtout, j'ai besoin de toa pour mes vieux jours..." sur quoi le môme mangeait du sable, en écoutant les graisn crisser dans son oreille interne.
son coeur se soulevant comme un oiseau dans le ciel, l'enfant dit :
"maman, tu sais, je t'aime"
et elle, la psychotique des masses reliée à son âge se dit : "je suis si vieille que ça, pour que mon propre fils m'appelle "maman"", en se regardant les hanches et fouillant d'inquiétudedans son sac en quête de non-décrépitude physique..
les oiseaux volaient dans le parc. le clochard jouait avait la laisse de son chien disparu depuis peu.
"pourquoi je pense encore à mon physique, alors que mon fils est là en ce moments, et que je suis sensé être sa mère, kan maime,?!/"
se dit-elle.
une autre voiture passa
c'est bien, continue, au moins, ça fait passer le temps
RépondreEffacerje t'encourage d'autant plus, d'ailleurs, à persévérer
RépondreEffacermerci, je sais, je sais reconnaitre les talents, c'est mon talent à moi
bef(oublié le "r", t'as qu'à le replacer toa maime)
bis (repetita)
poaime :
RépondreEffacerc'était la maman
qui se regardait les hanches
pendant que son fils se pétait les lèvres
en bas du tobogan
dans le park
elle se regardait les lèvres et
se regardait les lèvres et
se regardait les lèvres...
en songeant : "si j'étais mon fils"
On ne triche pas avec l'Autriche.
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