L’art est juste. Il appartient toujours aux meilleurs, peu importe la gloire des uns et les formidables moyens techniques des autres.
Des afro-américains qui ne pouvaient pas s’acheter de guitare s’en sont confectionnés avec des boîtes à cigare pour jouer des blues qui ont fait le tour du monde. D’autres ont recyclé des panneaux de bois et des fonds de tiroir pour en faire des canevas sur lesquels ils ont peint des chefs-d’œuvre.
C’est donc dire que la meilleure guitare et les meilleurs pinceaux ne font pas nécessairement les meilleurs artistes.
Le vrai artiste est comme le roi Midas. Tout ce qu’il touche se transforme en art, voire en or s’il excelle aussi en stratégies de commercialisation.
Des tas de pédants s’accaparent des outils artistiques de qualité avec lesquels ils ne savent rien faire. Untel a une guitare de renom et ne sait pas en tirer une belle note. Tel autre possède le nec plus ultra des chevalets italiens, avec pinceaux en poils de martre et tout le tralala, et il achève à peine son premier tableau après huit années de travail sporadique.
L'artiste, même quand il n'a rien, est capable de tirer de l'art de tout ce qui l'entoure. Il ne se donnera pas d'excuses, comme le bourgeois, pour justifier sa paresse. Manque-t-il de couleurs qu'il sera dans sa période bleue, comme Picasso, jusqu'à ce qu'il puisse se racheter des pigments. Manque-t-il d'argent pour s'acheter un tambour qu'une vieille valise vide viendra faire office de support rythmique.
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Je viens de terminer un tableau. Je vais l'intituler «L'harmoniciste». Je vais l'afficher sur mon blogue aussitôt que je pourrai.
Par ailleurs, je prépare un nouveau tableau aux couleurs de l'automne.
Je m'inspire beaucoup du décor urbain qui m'entoure ces jours derniers. Cela paraît sur mes derniers tableaux. Je deviendrai plus bucolique suite à cette «période urbaine». Je ne peindrai plus que des paysages, tiens, c'est facile et cela se fait les deux doigts dans le nez.
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