vendredi 26 octobre 2007

La cheminée de Mark Twain



Mark Twain, célèbre romancier américain, avait pris coutume de toujours laisser ses lettres sur le bord de la cheminée pendant une semaine avant de les envoyer. Il craignait qu’en les expédiant trop vite il ne fasse parvenir des textes amers, fielleux ou hargneux qui pourraient desservir sa pensée.
À l’ère du courrier électronique et du chauffage électrique, la cheminée reste difficile à trouver. On finit par trouver son doigté sur le clavier et voilà que l’on peut s’exprimer à toute heure du jour ou de la nuit, sur n’importe quel sujet, sans censure, comme on l’a toujours rêvé sans vraiment y croire. Un simple clic et la lettre est partie. Il ne faut pas craindre la controverse. Il faut savoir retomber sur ses deux pattes rapidement.
Je relis le texte que j’ai écrit ce matin et, bien que je sois d’accord avec le contenu, je me demande pourquoi je me fais si fielleux dans mon contenant. La comparaison avec Hitler est exagérée et, pourtant, je la maintiens. Non pas pour banaliser Hitler, mais pour montrer jusqu’où l’on peut se rendre avec des propos xénophobes. Et Dieu sait que l’on en entend par les temps qui courent depuis que le sujet est à la mode. Des stations de radio vont jusqu’à publier des sondages pour demander aux Québécois s’ils sont racistes. Les résultats donnent l’idée de ce que pourrait être un référendum gagnant : il n’y a qu’à être encore plus con pour vendre la souveraineté aux Québécois. Le racisme cela sonne conditions gagnantes. Il fallait y penser.
Cela dit, j’exagère, je le sais, j’exagère…
Bon, je vais mettre du feu dans ma cheminée virtuelle.
S’il fait du soleil à Paris, il en fait partout.
Dixit Jean-Pierre Ferland.
Bon début de fin de semaine!
***
Au fait, l'image au début de mon texte est de moi... Désolé de faire preuve d'autant d'amour-propre. J'illustre mes propos seulement les fins de semaine... Excusez-la!

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