Dieu existe sauf que moi je le nomme Kitché Manitou, le Grand Esprit. D'autres le nomment Allah ou Jéhovah, Bouddha ou bien autres dieux qui possèdent au moins un h muet dans leur graphie.
Cela dit, ne me demandez pas quels sont ses desseins: je puis parler pour moi, mais pas pour Lui.
Je pourrais vous dire qu'Il est ceci ou cela, qu'Untel a écrit, qu'Untel a dit, que ça ne vous dirait pas quel est le but de l'existence. Sinon que vivre ne soit pas qu'exister.
Tout ce que l'on dit de Dieu en dit plus sur nous-mêmes que sur Dieu.
Untel prétend que Dieu lui ordonne de vous raccourcir d'une tête.
Tel-Autre prétend que nous devons le prier au début des séances publiques du conseil de ville.
Ce besoin de rites et de gris-gris m'a toujours fait frissonner. Je l'apparente à la peur absolue et y vois ce que verrait un être apeuré, un peu psychotique, qui se jetterait sur vous avec un poignard pour vous enseigner l'Amour de Dieu.
Ma religion, si l'on peut appeler ainsi, n'est fondée que sur des sentiments et l'intellect y intervient pour oublier que je suis loin de la forêt, de la nature, du seul temple qui convienne à la prière, fusse-t-elle sans mots pour ne pas s'abandonner à l'idée que le Grand Esprit soit impressionné par nos bêtises.
Aussi la prière chez les Autochtones, comme chez les autres humains, est intimement reliée à la répétition d'un même son pour y trouver une forme de transe, transcendante tout autant que transitoire, l'espace d'un instant dans un infini beaucoup plus vaste que nos petits plans.
Je ne sais pas grand chose de Kitché Manitou. J'ai plaisir à croire que le Grand Esprit est dans toute chose, toute créature.
Ainsi, je m'amuse à penser que la Terre est dotée d'une âme, comme moi, comme vous, comme les roches, les oiseaux et les maires des municipalités du Québec.
La Terre est vivante et même qu'elle pense.
Ne me demandez pas où est son cerveau. Les arbres n'ont pas de cerveaux et pourtant toute personne qui les étudie avec franchise vous confirmera qu'ils réagissent à leur environnement et s'y adaptent. Comme s'ils pensaient, même si d'aucuns les transformeraient tous en pâtes, papiers et autres matériaux jusqu'à les raser de la surface de l'Île de la Tortue.
Peut-être que je délire. Tout ce que je dis sur Kitché Manitou en dit plus sur moi que sur Lui. Je ne suis qu'humain, trop humain. Je me pardonne mes défauts sans trop me mortifier. J'ai celui de trop parler, de trop écrire, de ne pas prendre mon cinq minutes ce matin pour vivre en symbiose avec la nature au lieu de me conformer à mes obligations courantes, dont celle de vous divertir, pauvres vous, mes semblables, mes amis, mes contempteurs et autres jaloux de mon grand talent de littérateur à la solde de personne.
Chers camarades de vie, allez trouver votre Dieu ou Non-Dieu, quel qu'Il soit ou non, au lieu de lire des niaiseries. J'aurais honte à votre place de perdre votre temps sur mon blog.
Oh, bin ça va, on a lu pire....et dehors, en ce moment, j'y suis le plus possible....alors, des fois, je me fige et je regarde. Ce que je vois, c'est beau, ça me rend contente. J'en demande pas plus.
RépondreEffacerMoi non plus.
RépondreEffacerC'est une véritable chance
de pouvoir vivre tous les jours
en campagne avec une connexion internet.
;)
On peut l'appeler comme on veut,
le bougre est en général très
silencieux.
Quand il fait la sourde oreille
j'essaie de le voir dans
les meubles ou les pierres.
Les uns représentant le bois
de l'arbre travaillé,les autres
agglomérations de grains de sables
au fil du temps et de l'énergie
concentrée.