vendredi 26 février 2010

De l'autre côté du miroir

Il existe un monde parallèle qui est la reproduction en sens contraire de notre monde. Dans ce monde, vous mourrez puis vous revenez dans l'utérus de votre mère. Vous roulez de reculons dans votre voiture qui absorbe des gaz à déseffet de serre. Vous déglutissez votre nourriture qui se transforme en gâteau ou bien en poulet rôti. Et on ne parle même pas de comment on y fait l'amour...

C'est l'autre côté du miroir, ce monde, et tout s'y vit à l'envers du nôtre pour que l'univers demeure en équilibre et n'explose pas dans toutes les directions.*

C'est dur à croire vous dites? Bien sûr que c'est dur à croire. Mais personne ne vous a demandé d'y croire.

Donc, cette histoire se passe justement dans ce monde parallèle.

Suséj est sur la croix et les clous sortent de ses poignets. Il descend, revient se faire enlever ses coups de fouet et blessures, passe devant Etalip puis le voilà qui batifolle au Jardin des Oliviers, qu'on lui enlève des rameaux de sur les épaules et qu'il parcourt toute la Éeduj de reculons en rendant tout un chacun sourd, aveugle, lépreux et paralytique. Le vin se transforme en eau. Les clous sortent des meubles que déconstruit Hpesoj, son beau-père. Puis il disparaît finalement de ce monde. Un spermatozoïde dissocié de l'ovule. Perdu quelque part entre ce monde et le nôtre.

Et où est-il, hein, cet entre-deux monde?

Il est difficile de savoir où il est mais on suppose qu'il ne s'y passe rien et que ça ne vaut pas la peine d'en parler.

___________

NOTE:

*Stephen Hawking, le célèbre physicien, a commenté cette hypothèse dans Une brève histoire du temps, livre beaucoup cité et malheureusement peu lu.

7 commentaires:

  1. Je note ta référence biblio.
    Personne ne demande de croire
    aux mondes parallèles sauf les disjonctés à voie unique
    qui n'ont rien à voir avec un questionnement existentiel
    légitime.

    Je me souviens plus quelle culture
    relatée dans un reportage télévisé(soit RDI ou Télé-Québec ya longtemps)disant en gros
    que nous humains,
    vivions dans la Terre du Milieu qui est entre deux mondes soient:
    La terre du dessus symbolisée
    par les arbres et la vie
    en oppositon avec la terre
    du dessous,symbolisée par les racines et la mort.
    Dans cette optique,
    nous serions constamment sollicités,angoissés,questionnés,
    par le ciel projeté et la terre enfouie,en plus de celle
    que nous foulons tous les jours
    de nos pieds.

    Ça m'avait passablement
    interpellé,comme ton présent
    billet d'ailleurs.
    Cet entre-deux mondes,
    il est peut-être ici
    où nous vivons,sur terre.

    ;)

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  2. Ah ! merci pour la chanson, je ne savais pas où la chercher parce que je ne me souvenais plus du nom de son interprète, je suis bien contente !
    Ici, dans mon Berry, dans notre patois, on ne dit pas "mourir" ; ici, on "dénaît", et j'ai souvent entendu les grands-mères, fâchées après les gamins qui venaient faire des bêtises bien gratinées, dire en levant les bras en l'air : "ah ! c'tenfant là ! y m'fra toujours bin dénaît' ! ""
    Ailleurs en France, on meurt. Chez moi en Berry, on est né, donc on dé-naît, on repars à l'inverse.
    Marrant, pas vrai ?

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  3. Oui, Yvan, nous vivons dans un monde fucké.

    ***

    Des quantités de billets quantiques pour avoir les deux pieds bien sur Terre... Mais Jules Vernes aurait fait mieux. Je ne suis qu'un dillettante.

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  4. Moi aussi, je suis une dillettante, trop gourmande de connaissance pour me consacrer à un seul sujet. Mais je vais me procurer Une brève histoire du temps pour creuser celui là un peu plus profondément. Merci pour la référence

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  5. "Fucké" est un euphémisme
    en même temps qu'une exagération.

    Kwey.

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