Ça glisse en calice sur de la glace lisse.
Tout le monde sait ça. Sauf Raymond. Le gros Raymond Trépanier. I' savait pas ça, Raymond.
Ça fait que Raymond s'est rendu à la station de ski de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, au Nord de Trois-Rivières. Là où l'on peut glisser sur des tripes de tracteur pour quelques piastres par personne.
I' s'est dit, christ, me semble que ça serait l'fun d'essayer ça.
Il fait beau soleil. Tout est blanc. Et il y a des tas de gens qui tiennent leurs tripes en attendant leur tour pour prendre le remonte-pente mécanique.
Le gros Raymond, c'te gros cachalot, est hissé en haut d'la montagne. On a l'impression qu'le r'monte-pente va péter.
Ben non. Le r'monte-pente résiste. Et le gros Raymond arrive en haut, avec sa tripe de tracteur, pis y'installe son gros cul sur le pneumatique, toé chose.
Puis il amorce sa descente. De reculons. À une vitesse phénoménale.
Tout ce que se dit le gros Raymond pendant cette descente de deux à trois secondes, c'est quelque chose comme «si j'break avec ma botte je r'vole dans l'décor tabarnak!».
Effectivement, c'est comme si l'on avait mis un frigidaire sur une tripe. Ou bien un piano de concert. Le gros Trépanier descend fast en sacrament.
Le gros Trépanier arrive finalement en bas, sain et sauf. Son coeur bat comme celui d'un oiseau-mouche. Il a eu la sensation de voler, le gros. L'adrénaline lui pète dans le crâne. Il tremble comme une feuille.
Et lui qui disait que c'était pour les enfants, la descente en tripe...
Franchement, Raymond, avoue qu't'as eu peur gros christ de maillet!
le lendemain, raymond se sortait les poils de nez à l'aide d'un instrument, assis sur le trottoir.
RépondreEffaceril y avait 40 000 pensés dans son âme qui se battaient dans son crane.
"j'en ai sacrement souvent marre de toute cette... "chienlit", se dit-il, en se prenant pour un degaulle gerbant de ridicule réel.
n'y croyait pas plus qu'à la date de sa propre naissance selon les registres...
"marie était juste une petite connasse.".. se dit-il... "tss, qu'estce que j'en sais... c'est les dieux qui manipulent toute la chienlit..."
le trotoir, la rigole, les pauvres, les riches, les jeux olympiques... le mégot imbu de son humidité...
une fois, je t'ai vue.
c'était pendant un repas à l'hopital psychiatrique. tu déconnais comme une conne. t'étais... indéfinissable. tu délirais en permanence. tu me voyais, tu te marais.
t'étais ma soeur en face de moi.
marianne
Ca y est ! j'ai trouve les mots ! Fantastique titre, merveilleuse et douce chute.Un autre Prince du Verbe. Il y en a encore beaucoup par chez vous ? parce que j'ai plus le temps de dormir là...
RépondreEffacerHeu, je commentais le billet là hein, pas le com. Right.
RépondreEffacerOn ne sait jamais, avec le décalage horaire. huh!
RépondreEffacerEn effet.
RépondreEffacerpoaime :
RépondreEffacerles poils de nez dans mes narines
te souviens
au moins ?
quand je les tirais
un par un
en entrevisageant l'univers
assis sur le trottoir
devant le monoprix.
t'étais belle comme ma mère de coeur
tu me prenais pour un petit con
mais je ne t'en voulais pas.
à chaque fois que nos regards se croisaient
je te serrai fort à l'intérieur
contre mon coeur
et tu faisais semblant de ne pas le voir
pourtant
je savais très bien que tu aurais aimé venir avec moi
plus tard
je me suis réveillé dans la voiture
hé, bouchard!
RépondreEffacerarrête de faire ton petit bukowski!
t'as même pas vu los angeles!
bise
ah, j'aurais voulu voir ça, tiens !
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