Djid est poqué en hostie ces temps-citte. Fuck, y'en est rendu à fumer des botches, des botches qu'i' récupère dans les cendriers, à l'entrée d'la pharmacie. Fait pitié en hostie Djid, sérieux.
Vous savez pas c'est qui Djid, hein? Hiii! J'sais pas par où commencer. Djid c'est Djid. Tout l'monde sait c'est qui dans l'boutte. Un grand et gros à la mine patibulaire. I' fait peur rien que de l'voir pis y'a pas plus humble que lui pourtant. Faut qu'tu sois humble en hostie pour fumer des botches récupérés dans les cendriers. Christ que oui.
Ça fait que Djid, ouais, y'est poqué en hostie ces temps-citte. Pis i' fume des botches. Y'a p't'être même pas d'quoi s'rouler son vieux tabac. I' pourrait bien s'rouler ça dans des feuilles de cartable. Ou dans un morceau d'journal. Ouache. Ça m'lève le coeur.
Évidemment, Djid est l'genre de gars qui donnerait sa chemise s'il en avait deux. Mais y'en a rien qu'une, Djid. Toujours la même. Si vous lui demandez de tirer une poffe de son vieux mégot sale, il ne vous dira pas non.
-Quand y'en aura p'us, y'en aura d'autres! qu'i' vous dira, Djid, en vous regardant avec ses yeux féroces. Mais pas méchants pour autant.
Djid, j'vous l'dis, y'est pas méchant.
Pas méchant pantoute.
Juste pauvre comme la gale.
Pis pas orgueilleux pour cinq cents quand y'a envie d'fumer.
Quand j'te dis que l'monde marche pas droit !...
RépondreEffaceren ramassant de vieux mégots, on se nettoie.
RépondreEffacertss!
"orgie de propreté, et de silence."
j'arrête, je deviens lyrique, et donc, forcément con. comme le type sur la lune.)
i wanna be your pitbull
"terriééé"
(iguanodon bop)
ce genre de trucs, si je le rallongeais en m'appliquant, ça pourrait se vendre pour les enfants pauvres, tu crois ?
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maintenant qu'il avait rempli son sac, il n'espérait plus qu'une chose: le vider.
"voyager, voyager! crétin de kerouac", maugréait-il par-terre.
le fille était gentille. jeune. 17 ans à tout casser. il sentait bien qu'elle cherchait l'aventure, mais il pensait trop aux morts.
"écoute, je pourrais bien, mais je ferais pas d'effort pour toi", dit-il.
elle ne pensait pas dutout à ça, juste avant, ils parlaient des gammes de blues sur la gratte.
il eut une liqueur de jet dans la tête. un meurtre. il feignit le malaise.
"écoute, j'ai trop bu, me sens pas bien", dit-il à la petite.
"hahaha! mon gaillard, alors, on fait plus le fiéro, hein ?? tout à l'heure tu disais que tu pouvais boire le danube entier rien qu'en retenant ta respiration sur mille ans, mais là!!"
il revit les ficelles lacérer le corps.
"héhé, ouais. bon, écoute. vais aller chercher du tabac."
"j'veux venir aec toa!!! hihi!! on s'est jamais autant amusées que depuis que t'es là!!!" dit-elle, en pensant à elle et elle, les deux.
il se sentait lache. pas de vision.
"qu'est ce que je fous là ?"
pensa-t-il. "elle a encore fait une connerie". le type qui le surveillait et qui savait très bien qu'il faignait de ne pas le voir rota, et tourna la page de son journal, assis sur son banc, à 25 mètres d'eux.
des gendarmes passèrent, ne demandèrent rien, tout était dans leur regard. le petit jardin public dans lequel les petits gosses braillaient en glissant sur le tobogan et en s'envoyant du sable dans les yeux à l'aide de pelles en plastique achetées chez le magasin ne se rendaient compte de rien, et c'était misérable, mais au contraire, s'ils pouvaient s'épanouir ainsi en ce monde.
il essaya de penser quelque chose, mais n'y arriva pas.
"on y va alors ???" dit-elle.
et il la suivit.
(bon écoute, j'explose de rire en relisant maime si y'a pas de quoi, bise)
le monde marche, déjà. on va pas lui demander plus, nan ?
RépondreEffacerhéhé.
gaet!