mardi 20 mai 2014

Ce que j'ai vu, ce que je vois, ce que je verrais

Je suis allé à quelque part où je n'étais jamais allé en fin de semaine. Moi et ma blonde avons pris la route sinueuse qui mène à la réserve des Abénakis de Wôlinak, dans le secteur sud de Bécancour.

De me retrouver ainsi parmi mes frères et soeurs des Premières Nations m'a fait du bien. J'y ai vu tout ce qui me rattache à une part de leur histoire. Il y avait plusieurs grands et gros colosses comme moi parmi eux, avec les yeux légèrement bridés, la tête bien ronde et l'air stoïque. Je m'y sentais en bonne compagnie.

D'une vente de garage à l'autre, nous avons découvert un nouveau coin de pays à explorer à moins de dix-sept minutes de Trois-Rivières.

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C'était hier la fête qui porte trois noms. Queen Victoria Day pour les rednecks. Fête de Dollard des Ormeaux pour l'abbé fascisant Lionel Groulx. Pour la trentaine de personnes qui dansaient des sets carrés dans le Parc Victoria de Trois-Rivières, c'était la Journée nationale des Patriotes.

Pour la plupart, c'était un congé férié, comme nous n'en avons pas assez en ce pays où règne une lamentable morale de larbins et d'oncles Tom contents de leur mauvais sort.

En ce qui me concerne, il n'y avait rien à fêter.

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Je me demandais l'autre jour si les Libéraux eux-mêmes croyaient en leur idéologie. Le grand rêve américain s'effondre un peu plus tous les jours et tout le monde acquiert peu à peu la certitude d'avoir à vivre au sein d'institutions en perte de légitimité. Les Libéraux gèrent la business inusitée qui s'en va au diable vauvert et autres diablotins brun caca. Les Libéraux eux-mêmes savent qu'ils se mentent à eux-mêmes.

Je ne nourris pas de désespoir face à la situation actuelle puisque j'envisage sa métamorphose.

Le monde change, que nous le voulions ou non, pour le meilleur et souvent pour le pire.

L'espoir vient d'ailleurs et parfois même d'ici.

D'autres printemps refleuriront ça et là.

D'autres pissenlits repousseront au travers des plaques de béton des pyramides de gypse.


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