mardi 30 juillet 2019

Samedi de la honte à Trois-Rivières

Trois-Rivières sentait la charogne samedi
Des racistes déshumanisés et méchants
Ont défilé dans ses rues
Désormais souillées par cette fange trumpienne

Trois-Rivières, État-policier
Centre-ville fermé et bloqué de toutes parts
Pour une poignée de nazis
Qui font des appels aux armes
Contre les juifs
Les musulmans
Les sikhs
Les homosexuels
Les végétariens

Les Trifluviens ont peur
Même moi j'ai peur
De me faire fendre le crâne

Je suis parmi les braves
Les juifs
Les musulmans
Les sikhs
Les homosexuels
Les intellectuels
Les transgenres
Les féministes
Les végétariens
Les unijambistes
Les féministes
Et autres parias
Qui font face
À l'État-policier
Qui protège
Et sert
Le défilé fasciste
D'une poignée de morons
Sans coeur et sans âme

Mes camarades aussi ont peur
Ils chantent Bella ciao
Pour se donner du courage
Et j'en ressens des frissons
Jusque dans le fin fond
De mes vieux orteils

Si l'on meurt en partisans
Contre le fascisme
Que l'on nous enterre
Là-haut sur la montagne
À l'ombre d'une belle fleur
Morte pour la liberté
O Bella ciao bella ciao
Bella ciao ciao ciao

C'est vrai que les flics sont menaçants
Et que les fascistes intimident tout un chacun
Même les clients des restaurants
Qui ont le malheur
D'être
Végétariens

Les bourgeois et notables de Trois-Rivières
Ne feront jamais rien
Ce sont toujours les parias
Qui tombent au front
Quand le fascisme pointe le nez

Ça fait partie d'la game

Aussi je pratiquerai Bella Ciao
Matin et soir
À la guitare
Au clavier
À l'harmonica
À l'accordéon
À la guimbarde
Pour toujours me sentir prêt
À mourir
Pour la liberté

O Bella ciao bella ciao
Bella ciao ciao ciao


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