jeudi 25 juillet 2019

Non au défilé raciste samedi le 27 juillet à 13h00 à Trois-Rivières !

Photo de TRès inclusif.Je serai à cette contre-manifestation samedi. Parce que je ne laisserai pas défiler les nazis dans les rues de Trois-Rivières sans rien faire. Parce que je pense à quelqu'un qui est allé au front se battre contre Hitler, le meilleur ami de feu mon père. Parce que les organisateurs de la manifestation dite de la Vague bleue sont tous directement reliés à des groupes aux noms révélateurs de la mouvance d'extrême-droite: Storm Alliance (initiales SA, comme dans Sections d'assaut, les troupes de choc hitlériennes), Soldiers of Odin (Aryens à souhait...), voire La Meute, pathétique rassemblement de personnes bêtes et méchantes envers les autres.

Je crois qu'il y a lieu de s'inquiéter de la détérioration du climat social tout autant que du climat tout court.

Les animaux circulent librement d'une frontière à l'autre. Mais pas les humains. Pas nos frères et nos soeurs. Quels progrès avons-nous accomplis? Pourquoi en sommes-nous à sacrifier à tous les jours un peu plus la beauté du monde? Pourquoi donner raison à ce qu'il y a de plus laid et de plus sale en l'esprit humain?

Je veux bien que l'on protège nos frontières de nos vrais ennemis.

Je ne vois pas comme un ennemi une personne qui fuit la guerre, trouve refuge ici et contribue par son travail et ses compétences au progrès de notre communauté.

L'ennemi, c'est la haine, la méchanceté envers les gros, les homos, les Noirs, les Jaunes, les Mauves et les Zôtres. Il y a des limites à considérer un problème social comme une opinion banale et anodine d'ultranationalistes fiers de leur pays.

Je n'aurais pas voulu me trouver à cette contre-manifestation samedi prochain le 27 juillet. D'abord ça scrappe une belle journée d'été. Je ne jouis pas à l'idée de manifester. Je déteste ça. Mais je le fais quand même et plus souvent qu'à mon tour. Parce que j'ai quelque chose comme une conscience...

Je n'aime pas particulièrement la chicane, la violence, la niaiserie, mais j'ai le malheur de vivre sous un gouvernement qui méprise les droits civiques en pratiquant l'abolition de la constitution pour cinq ans.

J'ai le malheur de vivre en une époque malsaine où l'on dédouane le racisme et les pires idéologies qui ont dévasté la planète au vingtième siècle.

Les 60 000 000 de morts de la Seconde guerre mondiale nous obligent à plus de réserve dans nos idées. La sagesse serait de mise dans nos politiques. La démagogie a toujours mené l'humanité à sa ruine, toujours.

Je vais me présenter samedi le 27 juillet devant de pauvres types qui pensent que l'amour de la patrie passent par la haine d'autrui, dont celle de mes collègues de travail, mes amis et mes voisins.

Je ne veux pas que les étrangers se promènent dans les rues de Trois-Rivières ou de n'importe où ailleurs au Québec sans se sentir en sécurité.

Je ne crois pas qu'un défilé du Ku-Klux-Klan, de La Meute ou de quelques autres organisations mini-hitlériennes puissent contribuer à faire passer ce message de paix et de solidarité.

C'est de mon devoir en tant que citoyen et humain responsable de me tenir debout devant les racistes qui veulent parader dans les rues de Trois-Rivières.

Je serai là avec mes amis et camarades pour dire non à ces voyous.

Je vais tout de même y aller dans une optique d'humour et d'amour de mes semblables.

Je vais même être gentil avec les fascistes. Je leur proposerai des caricatures gratuites d'eux-mêmes qu'ils pourront emporter avec eux s'ils m'approchent de trop près. Je leur soufflerai un morceau d'harmonica, évidemment. Peut-être Gens du pays en version Jimmy Hendrix. Je ne sais pas trop encore.

Je vais continuer de dire et de pratiquer cette simple philosophie: Aimons-nous les uns les autres.

Tout le reste c'est de la marde.

En fait, samedi si nous étions vraiment smart nous réussirions à convertir tous les nazis présents pour finir ça en jam de tamtams autour d'un verre d'eau.

Je me permets de le rêver.

Ok. J'emmène mon cahier de croquis, mes crayons et mes harmonicas samedi le 27 juillet à 13h00 au Carré de la Fosse, au centre-ville de Trois-Rivières.




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