jeudi 28 décembre 2017

In principio erat verbum

In principio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et Deus erat Verbum. 
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu.
Évangile selon St-Jean, chap. I

Par où commencer? Par le commencement diront les uns et les autres. Mais qui se soucie de l'avis des Huns de nos jours? Il en va de même de celui des autres. Et ainsi de suite. De sorte que l'on n'en finira jamais.

Où en étais-je? Au commencement...

Au commencement était le verbe et toutes ces sortes de choses.

Je ne sais même pas s'il y a eu un commencement. Ça commence à bien faire. La vie n'est bien organisée que dans nos sottises. Autrement, elle est un perpétuel chaos de chairs qui s'étirent et éclatent aux vents stellaires. Rien que de la souffrance pure et dure - ou molle. Le genre de trucs qui vous donnent l'envie de mentir, de vous fabriquer des ailes et de jouer au promeneur galactique pour oublier qu'on naît avorton et qu'on n'est que ça aux yeux de l'alpha, de l'oméga-3 et de l'oeuf à la coque.

Où en suis-je?

Qu'importe...

Il demeure que la vie vaut la peine d'être vécue.

Parce qu'il n'y a rien d'autre que la vie

Même les vaches dans les champs ne se posent pas tant de questions.

Elles voient les trains passer et elles les trouvent jolis, pleins de couleurs.

Nous aussi. Et pourquoi pas un monorail, hein? On aime aussi les grosses totos. Les avions. Les machines.

Et on rumine tranquillement sa demie-vie à l'ombre des abattoirs.

Le commencement... Le commencement...

Je cherchais le commencement d'une histoire et voilà que je glisse dans de la prose chargée de particules éclectiques.

C'est comme si je laissais le clavier guider mon esprit.

Ça sort tout seul.

Et ça ne trouve ni commencement ni fin.

Ça doit être de la littérature.

À moins que je sois un christ de fou.

Qu'importe.

Il demeure que la vie vaut la peine d'être vêtue.

Surtout par temps froids.