jeudi 23 octobre 2014

L'histoire vraie d'un loup solitaire

Arthur Babeuf-Brébeuf était un jeune gars comme on en voit d’autres qui ne portent pas nécessairement les cheveux courts ou longs.

Arthur aimait surtout ne pas trop se poser de questions. Il fonçait à tête baissée dans la vie. D’une job à l’autre, d’un char à l’autre, d’une blonde à l’autre. Il était toujours très, très occupé puisqu’il devait gérer sa vie avec au moins trois cellulaires sans se tromper dans ses mensonges.

Ce qui devait arriver arriva. Arthur a fini par ne plus se retrouver dans tout ça. Il avait la sensation d’être une quéquette sur deux pattes qui réclame sa ration de houlalas. Arthur a donc rompu avec tous les plaisirs pour finalement ne s’occuper que d’une chose : Dieu.

Pendant des jours et des mois, il ne s’est plus consacré qu’à Dieu.

Il a lâché l’alcool, les femmes, les chars, tout.

Pour Arthur, le principal, c’était qu’il avait Dieu dans la vie.

Et un jour Dieu, qui est un vilain joueur de tours comme on le sait, fit savoir à Arthur qu’il voulait qu’il tue toutes sortes de gens, dont des militaires, des féministes et des incrédules.

-Kill, kill, kill! couinait Dieu dans sa tête un peu trop lourde.

Alors voilà qu’Arthur s’achète des armes et lit toutes sortes de niaiseries sur l’art de tuer son prochain, tout pour servir Dieu le soi-disant miséricordieux.

Et puis il s’en va un jour dans un supermarché et il ouvre le feu sur tout le monde en récitant des belles prières qu’il a apprises par cœur, comme un bon croyant.

Il est question d’enfer, de géhenne de feu, de pleurs et de grincements de dents dans ses litanies.
Puis, fou comme de la marde, il prend son arme, une carabine à plombs, et s’en tire trois quatre sur la gueule.

Il n’y eut aucun mort. Seulement quelques blessés dont monsieur Poliquin qui passait par hasard devant cette carabine à plombs.

Lorsque Arthur Babeuf-Brébeuf demanda à Dieu ce qu’il pensait de tout ce que ce malheureux Arthur venait de commettre, eh bien l’auguste divinité ne trouva rien à redire.


Arthur fût envoyé dans un asile et mis sous sédatifs pour un bon mois.

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