mardi 1 octobre 2019

«Idle no more» ou à propos de la croix de Jacques Cartier...

Croix de Jacques Cartier à Trois-Rivières
On dévoilait hier les noms de 2800 enfants autochtones morts dans des pensionnats tant canadiens que québécois.

J'ai eu une pensée pour eux ce matin en faisant mon tour de l'Île Saint-Quentin à bicyclette.

L'Île Saint-Quentin est située à l'embouchure de la rivière Tapiswan Sipi et du fleuve Magtogoek. 

On trouve sur cette île, coincée entre Cap-de-la-Madeleine et Trois-Rivières, une croix commémorant la possession de cette terre par Jacques Cartier.

Il n'est fait aucune mention des Anichinabés, des Attikamekw ou biens des Haudenosaunees sur la plaque commémorative ainsi que sur la vignette dite «historique».

C'est comme si Jacques Cartier était arrivé sur une terre où il n'y avait personne!

On ne parle pas non plus des motivations controversées qui animait ledit Jacques.

Vignette historique d'une histoire sans les Autochtones...
Jacques Cartier venait ici en conquistador. Il venait y chercher de l'or, un passage vers l'Inde et sans doute des esclaves. 

Les Vieux Mohawks racontent encore entre eux comment Donnacona et ses deux fils Domagaya et Taignoagny ont été contraints à être exilés en France par Jacques Cartier qui initia sans doute les guerres franco-iroquoises. 

Nous sommes en 2019. Rien n'indique qu'il y eut des Autochtones à Trois-Rivières, même si dans les faits il y en a encore...

Nous violons la mémoire des hommes et des femmes qui habitent ce territoire avec ces légendes de colons.

Nous formons un nouveau peuple, toutes origines confondues. Glorifier l'histoire des uns en ignorant celle des fondateurs de ce pays est infamant.

Je recommande quelque chose comme le retrait de ces trucs coloniaux. Ou bien des vignettes historiques qui laissent aussi aux Autochtones la possibilité de raconter leur version de cette histoire trop souvent tarabiscotée.

On vit sur le territoire des Atikamekw et que connaissons-nous de leur langue, de leur culture?

C'est tout simplement révoltant...

Heureusement qu'il y a ce réveil autochtone. Il y a cette résilience. Cette survivance. Cette vraie histoire qui se poursuit beau temps mauvais temps, par-delà les guerres de conquête et le capitalisme sauvage.

Sur ce, musique.






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