jeudi 6 juin 2013

Une histoire comme un coup de pied dans le haïku

Cette histoire il me faut l'écrire comme un coup de pied dans le haïku...

Allons-y... Go!

***

Il n'était pas malin mais il n'était pas là.

On l'appelait Pas-là.

Pas-là Laferté, un gars qui avait perdu ses mitaines et qui se demandait si quelqu'un les avait vues, comme ça, par hasard.

-On est en juin coq! lui avait répondu Tommy Gervais, un gars qui parlait avec l'accent du Rochon, à Trois-Rivières. D'où la présence du mot coq pour désigner son interlocuteur.

-Ouin ben j'mets des mitaines même en juin parce qu'i' fait encore pas mal frette en bicyc'! répliqua Pas-là.

-E'l'sais-tu y'où's'qu'i' sont tes mitaines coq? ajouta Gervais, le gars du Rochon.

-En tous 'es cas... M'en va's les chercher ailleurs...

Pas-là prit la porte et on ne le revit plus jamais.

Quant à savoir pourquoi nous savions qu'il s'appelait Pas-là, c'est trop demandé à ma petite mémoire.

Je me souviens seulement qu'il n'était pas malin et qu'il s'appelait Pas-là Laferté, le gars qui avait perdu ses mitaines.

Bien sûr que ce n'est pas une grosse récolte pour aujourd'hui.

Bien sûr que ce conte fait un peu court.

Mais je ne me sens pas Voltaire ce matin et j'ai seulement envie de donner un coup de pied dans le haïku.

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