mercredi 14 février 2024

Le monde s'effondre mais ce n'est pas une raison de ne pas s'accrocher un sourire dans la face


Le monde s'effondre et s'effondrera toujours comme il s'est déjà effondré. En fait, la vie d'une personne ne devrait jamais tourner autour des ruines. Chercher à en créer de nouvelles, pour ruiner tout un chacun et les foutre tout nus dans la rue, n'est pas une option qui mérite de la considération. 

Nous vivons pour vivre avec nos voisins, que nous les aimions ou pas, parce que la guerre civile n'est pas une option. Ni les vendettas. Ni les génocides. Ni les étripages pour satisfaire l'orgueil gluant d'un historien qui se brasse le poulet dans un drapeau.

À première vue, j'ai l'air d'un motard qui vient de se faire péter quatre chaises sur la tête sans broncher. Pourtant, je ne suis qu'une chanson, comme Ginette Reno. Je ris, je pleure à la moindre émotion. Je ne veux pas dire que j'en fais l'exhibition. C'est plutôt du domaine de mon for intérieur. Cela motive néanmoins mes actions, mon ton de voix, mes paroles.

Je suis coordonnateur aux soins et aide-soignant certifié en-dehors de mes temps libres. Je pratique ce métier pour le bien qu'il me procure. Cela me fait du bien de faire du bien. C'est dans ma nature intrinsèque. J'aime voir des gens heureux autour de moi. Si je puis faire quelque chose pour changer quoi que ce soit à la grisaille de nos vies, eh bien je serai ce plaisantin qui fera tout pour que cette journée triste soit mémorable quoi qu'il advienne. Bref, je suis un tabarnak de fou. Et un travailleur acharné.

Il m'est difficile, pour ne pas dire insupportable, de voir des personnes manquer de douceur envers une personne vulnérable. Pour tout dire, cela me révulse. Profiter de sa position d'autorité ou bien de son privilège pour écraser autrui, cela me dégueule.

Je sais qu'il y a moyen de vivre ensemble parce que je vois bien qu'on le fait à tous les jours que je vous l'écrive ou pas. Le monde n'attendra pas que j'aie terminé mon texte pour continuer de tourner rond, carré ou losange, je ne sais trop.

Pour ce qui est de mon erre d'aller, ce sera à la bonne franquette, comme toujours.

Quand la pression sera trop forte, je dessinerai des gros nez ou bien je me défoulerai avec ma guitare et mes harmonicas. Les arts, le blues, et même l'amour: comment peut-on vivre tristement sur Terre?

Mon bonheur n'est pas complet tant qu'il y a une personne qui souffre.

À la fin de mon quart de travail, qui peut durer plus longtemps que prévu, je sais néanmoins que j'ai vraiment aidé quelqu'un, sinon plusieurs.

Je ne demande pas une médaille pour ça. Ni mes collègues d'ailleurs.

Dans un monde qui vire fou, nous virons comme d'habitude pour prendre soin des personnes en perte d'autonomie.

Ce n'est pas facile. Mais il n'y a rien de facile ici-bas. Voire là-haut. Je n'y suis pas encore allé. Je me garderai une petite gêne pour vous en dire plus à ce sujet.

En attendant, heu... Rien.

Le monde s'effondre mais ce n'est pas une raison de ne pas s'accrocher un sourire dans la face.








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