lundi 19 octobre 2020

AU ROYAUME D'LA POUTINE

Il était une fois un royaume d'la poutine où tout un chacun était devenu méchant les uns envers les autres. C'était à qui ferait la pire face de boeuf devant autrui. C'était à qui jouerait le rôle du crétin triste bouffi de rancoeur pour magnifier un peu les ratés de sa vie.

Dans ce royaume saugrenu, seuls les pires rabat-joie et autres cuistres haut-parleurs occupaient les meilleures positions. Au royaume du «au plus fort la poche» vous croyez bien qu'on ne laissait le meilleur qu'aux pires. C'était en partie par l'habitude et d'autre part par la peur que ce royaume s'enfonçait dans la merde.

Toujours est-il que Momina, bien que paysanne en ce triste royaume, n'en partageait aucun des traits de caractère les plus laids et désagréables au genre humain. Ce qui fait qu'elle était aimé par tout le monde. Du moins par le monde encore capable d'aimer...

Momina était tendre, toute en douceur. Au lieu de crier comme un gorille en se tapant le torse, elle parlait comme une pieuvre, en jetant son encre et en étalant ses envoûtantes tentacules. Les railleries des étrons sur deux pattes n'avaient aucun effet sur elle. Plus ils l'insultaient, plus le peuple, enfin ce qu'on aurait cru le peuple, sortait de sa profonde léthargie pour en faire un symbole de changement.

Tant et si bien qu'un jour Momina fût portée au pouvoir par ce qu'il restait d'honnêtes gens dans ce royaume de putois décérébrés. Elle devint présidente de la première république. Le roi et sa cour connurent l'exil pour ne pas affronter tous les procès auxquels ils pouvaient s'attendre. 

Les gens n'en devinrent pas moins stupides tout de suite.

Cependant, on vit de moins en moins de racistes et haineux pleins d'marde à la télé.

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