Ma mère lorsqu'elle avait 18 ans. |
Vous dire qu'elle me manque ne me suffit pas puisqu'elle m'accompagne tous les jours sous une autre forme. Elle et feu mon père font partie de ces Obi-Wan Kenobi qui apparaissent dans ma vie d'artiste à l'imagination fertile. Ils ne me disent pas quoi faire. Ils ne me disent rien. Et, à vrai dire, je ne les vois pas. Et ils sont là que je le veuille ou non.
J'aurai l'occasion de rendre hommage à ma mère encore et encore. Mes parents m'aimaient. J'aimais mes parents. Les gens que j'aime ne me quitte jamais, sous aucune condition. Éloignement, temps, mort: rien ne vient les déraciner de mes pensées.
Pour cette fois, je garde le souvenir d'un lever de soleil sur le golfe Magtogoek, avec les baleines qui plongeaient et immergeaient sous mes yeux. C'était le premier anniversaire de décès de ma mère qui est morte tôt le matin, lundi le 29 août 2017. Son patronyme de jeune fille était René. Jeannine René. Et sous le soleil renaissant je me disais tout simplement que les René ne meurent jamais. Une pensée sans doute un peu stupide. Mais bon, ça me fait du bien de vous en parler.