mercredi 30 mai 2012

Les scribes fanfarons du pharaon

L'éditorialiste André Plate utilisait récemment la métaphore du bâton et du serpent pour justifier les matraquages de son maître,  Power Corruption. Un serpent s'est immiscé dans nos belles z'affaires et ça prendrait quelques bons coups de bâtons pour s'en débarrasser. Derrière cette métaphore, il y a la matraque du policier qui fend le crâne d'une fillette qui l'affronte à mains nues en lui tendant une fleur. Il y a le plus grand nombre d'arrestations arbitraires de toute l'histoire du Québec. Il y a le plus grand nombre de victimes de son histoire contemporaine.

Le type aux opinions glucides, Ricky Marde-Dino, s'est amusé à vomir sur la grève étudiante tous les jours de la semaine, depuis le tout début. Il y voit un grand complot de l'extrême-gauche, voire d'Al Quaïda. Il aime taper sur les communistes et sur les islamistes. Il en voit partout, comme Rumilly, le flatteur de Duplessis. Syndicalistes, militants des droits sociaux, pétitionnaires: tous communistes! Et pourtant, on en voit peu dans les manifs. On voit plus souvent des anarchistes. Des gars et des filles qui n'aiment pas être gouvernés à grands coups de pied dans le cul.

Il n'y a plus de grève étudiante pour Marde-Dino. PPPP (Profits privés, pertes publiques) a décidé que c'était un boycott. Pour défendre le droit d'un petit facho d'aller à ses cours, au beau milieu d'une révolution sociale, on arrache des yeux et matraque la foule, comme dans les pires restants de pays fascistes. Évidemment, le fascisme est un trop gros mot aussi. Ces repus et autres pleins de marde ont droit à tous les excès et tous les vices. Les vertus sont pour les pauvres. Dont la première est de fermer leur gueule quand ils reçoivent leur ration quotidienne de coups de pieds au cul.

Ricky se prend pour Raymond Aron en mai 68 alors qu'il n'est que Marde-Dino en mai 2012, un type qui ferait passer Clown Poirier pour un grand intellectuel.

Je pourrais aussi vous parler de Mario King et de Alain Trouduc. Ils écrivent eux aussi dans le quotidien La Graisse. Mais qui les lit? J'ai l'impression qu'il n'y a que moi. Ils sont aussi payés par Power Corruption. Et ils enseignent la soumission, le mépris des luttes sociales, la haine de l'indigné, tout ça en dentelles, avec beaucoup de pouche-pouche pour camoufler les odeurs nauséabondes de leur métier déshonorant. Heureusement qu'ils sont aussi peu passionnants que leur confrère André Plate.

Venise Pompàchier en a écrit des pas pires à propos des enfants gâtés, elle qui n'a jamais rien fait d'autre que de parler sur le ton d'un trou de cul de poule cousu au fil de fer barbelé. Elle nous parle de son nombril depuis des lustres, vit une vie de marquise qui sent le pouche-pouche, et prodigue de généreux conseils pour tous ceux qui désobéissent à la grande loi de Lucide Bouchard lui-même, petit gérant de grandes corporations corrompues qui ne s'occupent plus que des gaz de shit.

Il y a bien sûr ces petits commentateurs d'hebdos locaux que vraiment personne ne lit.

Il est là, justement, le problème.

Plus personne ne les lit, les scribes fanfarons du pharaon. Plus personne, sauf moi.

Il faut bien se détendre un peu entre deux manifs...

3 commentaires:

  1. Tu sais, j'aurais opté pour Remise ou Madame de Pompàchier, quoique le long des canaux vénitiens, à une certaine époque, aussi, c'était pas mal Pompàchier...Bon courage dans tes laxatives lectures de La Prêche!

    Tuséqui

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  2. Malmise ou Madame de Pompàfoutre...

    La Prêche, c'est tout juste bon à envelopper le poisson mort au château de la famille Du Marais, là où les serfs frappent les grenouilles à coups de bâtons dans les fossés...

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  3. Tuséquoi.
    ;)

    Une toile t'attend dans mon atelier quand tu auras la chance de passer dans le coin.

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