lundi 3 avril 2023

Trois ans de COVID-19...

 3 avril 2023. Je n'ai rien écrit sur mon blog depuis des lustres. Je suis au front sanitaire voyez-vous. Au front depuis 2018. J'écris moins. Je dessine moins. Je peins moins. Je soigne plus. Je travaille plus. Et ce n'est pas parce que je suis un "workoholic", loin de là, C'est plutôt parce que j'accomplis quelque chose comme mon devoir, aussi stupide que cela puisse paraître. Je suis présent parce qu'il y a trop d'absents...

Je me permets d'écrire ce matin puisque je suis en pause forcée pour cause de nez qui coule.

Un nez qui coule, dans le milieu de la Santé, c'est encore un arrêt de travail forcé avec un test PCR pour savoir si l'on a contracté la satanée COVID-19 ou l'un de ses avatars.

J'écris en attendant de me faire rentrer des écouvillons dans les narines par une équipe d'intervention du CIUSSS de ma région.

D'ici à ce que j'obtienne les résultats, ce soir, je vais rester peinard chez-moi.

Si c'est positif, je vais rester chez-moi en quarantaine pour 10 jours selon la Santé publique.

Sinon, hop au boulot à survivre à la pénurie de main d'oeuvre et autres surcharges de travail dues ou indues...

Des amas de papiers à remplir m'attendent parce que je dois me démener le cul sur le plancher pour que les soins soient donnés en dépit des isolements préventifs. 

Ma blonde est à terre. Le staff est fatigué. Et moi je suis techniquement K.O. ce matin avec mon nez qui coule un peu mais pas trop...

SVP ne dites pas que nous, les préposé.e.s aux bénéficiaires, sommes des anges.

Nous sommes des aide-soignants et des aide-soignantes, Nous ne sommes pas des objets de fantasme pour conférer l'illusion qu'il y a de l'ordre dans l'univers ou dans la Santé publique.

Sur ce, je vais retourner à mon silence involontaire.

Je n'ai pas le temps de nourrir ce blog, vous vous en rendez bien compte n'est-ce pas?

Vous étiez parfois 3000 personnes à me lire par jour en 2016.

Maintenant, vous êtes peut-être 3 ou 4...

Je m'excuse de vous faire perdre votre temps avec mes "rinçures" (Rimbaud...).

Bye.

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