jeudi 29 mars 2012

Trois-Rivières 1932: une main d'oeuvre docile

J'ai lu dans un vieux dépliant des années '30 une description de Trois-Rivières destinée aux entreprises qui auraient voulu s'établir là.

On vante bien sûr notre position stratégique: un port, deux cours d'eau majeurs qui débouchent sur l'océan, de l'électricité, etc.

Puis on parle des gens, une main d'oeuvre docile qui obéit aux princes de l'église catholique... Des petits salaires de rien... Du monde qui se laisse manger la laine sur le dos...

Sacrament! On croirait que c'était écrit pour vanter la région de nos jours!

Le salaire moyen à Trois-Rivières? Dix à douze piastres de l'heure. Si les statistiques disent autre chose, c'est parce qu'ils ne doivent pas interroger tout le monde...

Évidemment, le coût de la vie est moins cher qu'à Montréal, Québec et même Drummondville. Mais ça ne fait pas des gros salaires, oh que non!

Ces petits salaires vont aussi se faire plumer par les taxes et les impôts. Dix à douze piastres de l'heure, à Trois-Rivières, c'est quasiment la classe moyenne. Ils vont presque tous finir l'année avec une dette envers l'État. Et se faire traiter de quêteux s'ils réclament des soins de santé gratuits et de l'éducation pour leurs enfants.

Et l'on se demande pourquoi ça commence à se promener avec le drapeau rouge dans nos rues...

2 commentaires:

  1. Tu illustres bien avec ce choix de Charlot. J'ai vraiment été étonné par le prix des maisons dans ta région, à qualité comparable, mais là s'arrête les comparaisons puisque tous les autres secteurs de consommation, la nourriture, l'énergie etc sont en tous points semblables et incompressibles. Ce qui me laisse songeur sur la dégradation générale des régions, lorsque des gouvernements laissent "saigner" les ressources par les compagnies et, après, "Bye, bye, Charlie".

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  2. Les bons gagnent toujours à la fin. Les pourris vont perdre, comme d'habitude.

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