Summer of love en direct sur YouTube et facebook, lundi 21 juin, Trois-Rivières

On m'a remis une bannière de douze pieds de long. J'sais pas ce que je vais dessiner dessus. Suggestions? Plusieurs bons jacks et bonnes jackelines vont filmer ça avec leurs cellulaires. En direct sur YouTube et Facebook.

L'événement politique le plus gonzo de l'histoire de Trois-Rivières. C'est ça qu'il faut viser. L'imagination. Notre arme? La dérision. Le vrai scandale c'est de paqueter des assemblées publiques de partisans. C'est d'ouvrir les portes pour eux une heure avant tout le monde. C'est de refuser de tenir des référendums lorsque les registres atteignent le quorum. Le scandale ce n'est pas de dessiner monsieur le maire dans les habits du Dictateur qui se rapproche plus de Charlie Chaplin que d'Adolf Hitler, ne serait-ce que pour son ineffable potentiel comique.

Je vais demander la démission du maire de manière pacifique. Je vais arborer une fleur et j'ai la naïveté, sinon l'impudence, de demander à mes pairs de faire la même chose pour signifier que nous sommes là pour la démocratie. Et que c'est dans le bien de la démocratie de mettre fin aux séances de tordages de bras lors des séances publiques.

Je sais qu'il y a des tas de gens qui ne font que vomir dans leur coin, bien tranquille, quand ils entendent toute cette propagande et ce fiel qui sortent des officines du pouvoir municipal.

Je leur dis, ne désespérez pas. N'ayez pas peur d'avoir peur.

L'intimidation, c'est fini à Trois-Rivières.

Oui, nous pouvons changer cette ville.

65% des gens ne votent jamais lors des élections municipales. Parce qu'ils s'en crissent. Et je leur dis, pour une fois, s'i'-vous-plaît, participez. Ça va être the summer of love. Le party. De la musique. Des tamtams. Des chaudrons. Pis on va chanter Power to the people, en direct sur Youtube et Facebook. Ça va faire le tour du monde. Le monde entier va savoir que l'on porte une fleur pour le maire!

Portons une fleur pour le maire.

Demandons sa démission.

C'est fini l'intimidation.

Comme dirait un certain Jean-Paul II, n'ayez plus peur. Y'a rien pour avoir peur là-dedans. Rien que du vent. Rien qu'une grosse face qui hurle derrière un rideau, comme le magicien d'Oz.

Power to the people!