Hier, à l'épicerie, une jeune dame voilée avec son enfant qui parle l'arabe devant le comptoir des fruits. Je salue poliment les deux qui me répondent. Puis je continue mon chemin en me demandant comment ils se sentiront en apprenant qu'on les considère comme des pestiférés au Québec...
Cela me fait mal au coeur et je vomirais sur la tête du premier raciste qui soit à ma portée.
samedi 30 mars 2019
jeudi 28 mars 2019
Mon voisin, ma voisine et l'État de marde
MON VOISIN, MA VOISINE ET L'ÉTAT DE MARDE
Mon voisin porte un turban
Ma voisine porte le voile
Mon voisin porte une kippa
Ma voisine porte des dreadlocks
Mon voisin porte une croix
Ma voisine porte le tao
Mon voisin porte un portable
Ma voisine porte des piercings
Mon voisin porte des plumes
Ma voisine porte des chaussures vertes
Mon voisin porte une barbe
Ma voisine porte aussi une barbe.
Mon voisin porte un macaron du Club Kiwanis
Ma voisine porte un foulard sur la tête parce qu'elle est presque chauve
Mon voisin porte un foulard autour du cou parce qu'il a froid.
Ma voisine porte parfois un boubou
Mon voisin porte un haut-de-forme avec une tête de mort comme Mars de Mötley Cruë
Ma voisine porte une tuque
Mon voisin porte une casquette des Expos de Montréal
Mon voisin portera bien ce qu'il veut
Ma voisine portera bien ce qu'elle veut
Les Bleus peuvent bien aller au diable vauvert
Puisque sa valeur de foi trempée
Protégera nos foyers et nos droits
Chers voisins
Chères voisines
Chers qui que vous soyez
L'État de droit
C'est tout un chacun sans distinction
L'État de marde
C'est Nous moins lui
Moins elle
Moins mon voisin
Moins ma voisine
Moins moi
Gaétan Bouchard
Aucun droit de hauteur @ 28 mars 2019
Mon voisin porte un turban
Ma voisine porte le voile
Mon voisin porte une kippa
Ma voisine porte des dreadlocks
Mon voisin porte une croix
Ma voisine porte le tao
Mon voisin porte un portable
Ma voisine porte des piercings
Mon voisin porte des plumes
Ma voisine porte des chaussures vertes
Mon voisin porte une barbe
Ma voisine porte aussi une barbe.
Mon voisin porte un macaron du Club Kiwanis
Ma voisine porte un foulard sur la tête parce qu'elle est presque chauve
Mon voisin porte un foulard autour du cou parce qu'il a froid.
Ma voisine porte parfois un boubou
Mon voisin porte un haut-de-forme avec une tête de mort comme Mars de Mötley Cruë
Ma voisine porte une tuque
Mon voisin porte une casquette des Expos de Montréal
Mon voisin portera bien ce qu'il veut
Ma voisine portera bien ce qu'elle veut
Les Bleus peuvent bien aller au diable vauvert
Puisque sa valeur de foi trempée
Protégera nos foyers et nos droits
Chers voisins
Chères voisines
Chers qui que vous soyez
L'État de droit
C'est tout un chacun sans distinction
L'État de marde
C'est Nous moins lui
Moins elle
Moins mon voisin
Moins ma voisine
Moins moi
Gaétan Bouchard
Aucun droit de hauteur @ 28 mars 2019
mardi 19 mars 2019
vendredi 15 mars 2019
Mes sympathies et mon soutien aux musulmans de la Mauricie
J'ai fait parvenir ce message à mes voisins musulmans via la page Facebook du Centre culturel islamique de la Maurice.
Salam alaycoum,
Je tiens à faire part de mes sympathies bien ressenties à tous les membres de la communauté musulmane de la Mauricie et d'ailleurs suite à l'attentat commis récemment envers des fidèles de deux mosquées en Nouvelle-Zélande.
Je m'engage à soutenir les droits civiques de mes frères et soeurs de confession musulmane. Je m'engage à combattre âprement la haine et l'intolérance pour que nous puissions tous vivre en paix et s'aimer simplement les uns les autres.
Comptez-moi parmi les hommes de paix et de justice sur lesquels l'on peut se fier lorsque leurs voisins se font menacer par des brutes infâmes.
Que la beauté de ce monde soit saine et sauve.
Puissiez-vous vivre en tant que musulmans dans un État de droit où les politiciens ne sacrifient pas les libertés pour une poignée de votes douteux derrière lesquels se dessinent les contours de la peur et surtout de l'ignorance.
Qu'Allah vous bénisse frères et soeurs musulmans de la Mauricie.
Puisse l'amour guider nos coeurs et nos esprits.
Gaétan Bouchard
jeudi 14 mars 2019
Je suis stupide somme toute
J'aime les gens plus que je l'aurais cru.
Si je les aimais pas, je ne m'aimerais plus.
Je suis stupide, souvent.
Cela m'accorde le privilège d'accepter la stupidité d'autrui.
Ma mère disait que j'étais un Roger Bontemps.
C'est-à-dire un gars qui ne s'en fait pour rien.
C'était sans doute un compliment.
Elle devait se demander comment je faisais ça.
Franchement, je ne saurais quoi vous répondre.
Je suis comme un gros ours, pas achalé de rien, tant qu'on ne vient pas me picosser avec un bâton pendant que le miel coule dans ma barbe.
C'est ma meilleure réponse à ce jour.
Je viens tout juste de vous la trouver.
J'aime les gens parce que je ne les crains plus.
J'ai bien plus peur de moi que de vous.
Aussi, je reste calme.
Je savoure le moment présent.
Je suis stupide somme toute.
Si je les aimais pas, je ne m'aimerais plus.
Je suis stupide, souvent.
Cela m'accorde le privilège d'accepter la stupidité d'autrui.
Ma mère disait que j'étais un Roger Bontemps.
C'est-à-dire un gars qui ne s'en fait pour rien.
C'était sans doute un compliment.
Elle devait se demander comment je faisais ça.
Franchement, je ne saurais quoi vous répondre.
Je suis comme un gros ours, pas achalé de rien, tant qu'on ne vient pas me picosser avec un bâton pendant que le miel coule dans ma barbe.
C'est ma meilleure réponse à ce jour.
Je viens tout juste de vous la trouver.
J'aime les gens parce que je ne les crains plus.
J'ai bien plus peur de moi que de vous.
Aussi, je reste calme.
Je savoure le moment présent.
Je suis stupide somme toute.
mardi 12 mars 2019
mercredi 6 mars 2019
Petit exercice spirituel que d'aucuns jugeront futile
Rien ne m'horrifie plus que l'indifférence face aux injustices, cruautés et iniquités de ce monde.
Je vois dans cette indifférence l'essence même du mal qui ronge l'humanité à travers les siècles.
J'ai d'abord combattu en moi-même cette indifférence.
Mon prochain m'y a aidé.
C'est à travers l'oeil des autres que j'ai fini par mieux me voir.
Et j'ai finalement accepté l'évidence que j'étais un bon diable, un gars pas si compliqué que ça qui ne demande qu'à ce que tout le monde s'aime comme il l'a lu jadis dans les évangiles.
J'aurai tenté plusieurs fois d'allumer une petite étincelle d'amour, de compassion et surtout d'empathie chez ces cohortes d'indifférents que j'aurai croisées au cours de ma vie.
J'aurai été souvent allumé par la charité des meilleurs d'entre les hommes et les femmes que j'ai eu le privilège de rencontrer.
Je sais que ce monde n'est pas tissé que d'horreurs. Même s'il m'est difficile de ne pas jeter la serviette en déclarant, comme tous les indifférents, que le monde est voué aux gémonies et qu'il ne nous reste plus qu'à jouer de la lyre en regardant Rome flamber sous nos poèmes narcissiques.
Je n'attends rien de personne.
Tout ce que je fais, c'est en âme et conscience, guidé par je ne sais trop qui ou quoi. Quelque chose comme une impulsion spirituelle. Quelque chose comme servir la beauté du monde pour qu'il guérisse de sa laideur.
Paul de Tarse, dans son épître aux Corinthiens, affirmait que la foi n'est rien sans la charité.
Les belles et bonnes idées ne sont rien sans l'action de donner.
On n'a pas besoin d'être passé sous le soleil de Damas pour se rendre compte qu'on ne changera pas le monde en maugréant dans son fauteuil, mais bien en ne craignant pas d'aller à la rencontre de l'autre, de notre prochain, de celui ou celle qui ne demande qu'à nous libérer de la foi afin que la charité puisse nous transfigurer.
Bref, je souhaite atteindre cet état de grâce qui me donnera la force et la confiance de lutter encore longtemps pour l'avènement d'un monde plus libre, plus doux et plus harmonieux.
Je souhaite ne jamais manquer de courage pour ouvrir ma grande gueule quand je vois une injustice se commettre devant moi.
Je souhaite me battre, encore et encore, longtemps, pour la part d'humain que le Grand Esprit m'a légué non seulement en rêve, mais aussi en chair et en os.
Je vois dans cette indifférence l'essence même du mal qui ronge l'humanité à travers les siècles.
J'ai d'abord combattu en moi-même cette indifférence.
Mon prochain m'y a aidé.
C'est à travers l'oeil des autres que j'ai fini par mieux me voir.
Et j'ai finalement accepté l'évidence que j'étais un bon diable, un gars pas si compliqué que ça qui ne demande qu'à ce que tout le monde s'aime comme il l'a lu jadis dans les évangiles.
J'aurai tenté plusieurs fois d'allumer une petite étincelle d'amour, de compassion et surtout d'empathie chez ces cohortes d'indifférents que j'aurai croisées au cours de ma vie.
J'aurai été souvent allumé par la charité des meilleurs d'entre les hommes et les femmes que j'ai eu le privilège de rencontrer.
Je sais que ce monde n'est pas tissé que d'horreurs. Même s'il m'est difficile de ne pas jeter la serviette en déclarant, comme tous les indifférents, que le monde est voué aux gémonies et qu'il ne nous reste plus qu'à jouer de la lyre en regardant Rome flamber sous nos poèmes narcissiques.
Je n'attends rien de personne.
Tout ce que je fais, c'est en âme et conscience, guidé par je ne sais trop qui ou quoi. Quelque chose comme une impulsion spirituelle. Quelque chose comme servir la beauté du monde pour qu'il guérisse de sa laideur.
Paul de Tarse, dans son épître aux Corinthiens, affirmait que la foi n'est rien sans la charité.
Les belles et bonnes idées ne sont rien sans l'action de donner.
On n'a pas besoin d'être passé sous le soleil de Damas pour se rendre compte qu'on ne changera pas le monde en maugréant dans son fauteuil, mais bien en ne craignant pas d'aller à la rencontre de l'autre, de notre prochain, de celui ou celle qui ne demande qu'à nous libérer de la foi afin que la charité puisse nous transfigurer.
Bref, je souhaite atteindre cet état de grâce qui me donnera la force et la confiance de lutter encore longtemps pour l'avènement d'un monde plus libre, plus doux et plus harmonieux.
Je souhaite ne jamais manquer de courage pour ouvrir ma grande gueule quand je vois une injustice se commettre devant moi.
Je souhaite me battre, encore et encore, longtemps, pour la part d'humain que le Grand Esprit m'a légué non seulement en rêve, mais aussi en chair et en os.
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