mercredi 3 décembre 2008
C'est ça qui est ça
C'est facile à dire, mais tout me semble un cirque. C'est ça qui est ça.
Je ne prends rien ni personne au sérieux. Pas même moi. Imaginez ce que je pense des autres!
Je regarde le monde avec un mélange de béatitude et de cynisme enfantin.
Je ne suis pas vraiment amer puisque je suis beau, intelligent et bourré de talent: j'en ai reçu plus que les autres. Je n'ai pas encore fait fortune, mais je me sens riche dans mon rapport avec les autres comme dans celui avec moi-même. Bref, je suis gâté par la vie. Et je vous trouve chanceux de me connaître. Ne serait-ce que pour mon côté divertissant.
Évidemment, le fait de m'aimer moi-même et de ne pas avoir d'amertume me permet d'avoir les idées plus claires.
Qu'advienne un pépin dans la vie et je me dis, tout bonnement, que c'est ça qui est ça. Je me gratte le ventre et je souris.
Cela ne veut rien dire, je le sais, mais il ne faut pas s'attendre à trouver réponse à tout en cette vie. Alors aussi bien dire que c'est ça qui est ça.
Le stress m'horripile, évidemment. Quand je vois des gens être pris de panique pour des conneries, une feuille qui tombe sur le terrain du voisin, une publicité au bulletin de nouvelles, un gazon trop vert, eh bien j'adopte un calme algonquin, un calme qui me sert de bouclier pour préserver ma quiétude d'esprit. Je ne laisse pas la peur et le stress m'envahir. Vivez avec vos bébites calice. Je n'en veux pas. Je suis bien, béat, heureux. C'est ça qui est ça.
-Oui mais papetipapetapetipetate! diront les stressés.
Le silence se fait dans ma tête. Mes oreilles n'entendent plus que des cris de singe. Houhouhihiha. C'est sans intérêt. Des cris, rien que des cris de singe.
Je demeure sur mes positions. C'est ça qui est ça. Je fuis. Je prends ma guitare, mon clavier, mon accordéon, mes pinceaux, mes crayons, ma bite et tout le reste et -zipzap!- je crée.
C'est ça qui est ça.
«I am what I am cos' I am what I am, I'm Popeye the sailor man! Too! Too!»
***
Au fait, Popeye a été créé par le bédéiste Segar en pleine crise économique, en 1929. Popeye est le anti-héros parfait qu'il fallait pour cette époque et ses aventures sont toujours d'actualité. La langue de Popeye possède en plus d'indéniables qualités littéraires. C'est plus qu'une bédé. C'est de la littérature qui mériterait le respect que l'on accorde à Steinbeck, ne serait-ce que parce Segar se fendait le cul pour illustrer ses histoires au lieu de seulement les écrire.
C'est ça qui est ça.
J'imite Popeye pas pire.
RépondreEffacer"J'vais t'sauver Olive!"
"J'vais t'sauter Olive!"
Moi j'aime ça les olives.
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