Voici l’opinion de Charles Baudelaire relativement aux accommodements raisonnables :
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Ce que je retiens, c’est que les hommes laissent parfois sortir des paroles confuses au nom de symboles qui l’observent comme autant de garde-chiourme, pour leur rappeler que la liberté n’est pas encore accomplie à ce jour.
Cela dit, juste pour mêler un peu le jeu, je vous recommande de lire Le confort intellectuel de Marcel Aymé, mon auteur préféré après Boulgakov. Baudelaire se fait varloper comme il faut dans ce roman anti-romantique qui a du tonus et de l’esprit, comme toutes les œuvres de Marcel Aymé. Je suis tombé la semaine dernière sur Les contes du chat perché, du même auteur, et je m’en régale déjà.
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout Marcel Aymé et qui souhaitent le connaître en moins de trente minutes, je vous recommande de lire deux de ses nouvelles qui donne la juste mesure de toute son œuvre à mon sens.
Lisez Le passe-muraille, l’histoire d’un simple employé de bureau qui a la faculté de passer au-travers des murs, et sautez ensuite dans La bonne peinture, qui vaut bien 10 000 théories sur la peinture. Vous devriez rire aux éclats, à moins que vous ne soyez un peu constipé de l’intellect, ce qui est fort courant en ces temps de littérature pédante et bêtement universitaire. Les mauvais auteurs qui pullulent de nos jours finiraient presque par me faire croire que le français n’est pas du tout la langue de Rabelais, mais bien celle des commentateurs ronflants de son époque qui écrivaient dans un français lourd, triste, empesé de grec, de latin et de crottes de souris de sacristie.
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