Le Parti Québécois vient encore de perdre un candidat.
Après Muguette Paillé, c'est au tour de Pierre Marcotte de déclarer forfait.
On n'a pas à creuser longtemps pour découvrir chez les péquistes qui hantent les médias sociaux des propos qui les disqualifient du service public.
Les seuls candidats péquistes présentables, tout compte fait, sont les mononcles et les matantes qui n'ont pas de connexion Internet. Ils tiennent sans doute les mêmes propos mais loin de l'oeil des internautes.
Je doute que Michelle Blanc demeure candidate jusqu'aux élections de novembre.
Le PQ fonce dans un mur et prend le chemin de la retraite. Ce joueur est déjà disqualifié avant même les élections. Le PQ est en compétition avec QS pour la dernière place.
À force de défendre l'indéfendable le PQ s'est peinturé dans le coin.
Les candidats islamophobes sont pourtant représentatifs d'une bonne frange des militants du PQ.
Les trolls péquistes et autres nonos de la Meute ont fait un tort irréparable au PQ qui n'a JAMAIS DIT UN CHRIST DE MOT pour se dissocier de ces vulgaires racistes de basse-cour.
Avez-vous entendu Véronique Hivon ou Jean-Martin Aussant critiquer la Meute, Storm Alliance ou autres groupuscules de nationalistes d'extrême-droite? Niet. Nada. Rien.
Je lis à tous les jours des péquistes de haut niveau, membres de comités péquistes, vomir leur haine des cosmopolites, multiculturalistes enturbanés, islamogauchistes, judéobolcheviques et autres calembredaines lepenistes.
Le PQ prend donc le chemin de la retraite.
Et il va disparaître.
Le plus tôt sera le mieux.
***
La CAQ? C'est le PLQ sans l'inclusion. De la marde avec de la marde. Juste parler de la CAQ ça me lève le coeur.
La CAQ c'est les défauts du PQ avec les défauts du PLQ.
Aucune qualité à en ressortir.
La démocratie de mononcle Le-Go.
La CAQ c'est Duplessis 2.0.
Avec encore plus de noirceur.
***
Je prévois, peut-être à tort, l'élection d'un gouvernement libéral majoritaire. Je préférerais un gouvernement solidaire, mais je doute que ce soit pour cette année.
La stratégie des libéraux est de se donner un vernis de gauche avant les élections.
Un vernis pour attirer les presque solidaires.
Or, le PLQ c'est aussi de la marde.
C'est la mafia au pouvoir. C'est 30% à 50% de l'argent des contribuables toujours détourné vers les amis du pouvoir.
Le PLQ c'est faire couler le sang du peuple dans la rue, comme ils l'ont fait en 2012 sous Charest et ses voleurs.
***
Et maintenant QS. J'ai mes réserves. Je ne suis pas membre de QS. Je n'ai pas la fibre militante.
Mais dans un système politique comme le nôtre, c'est à peu près tout ce qui me rapproche de mes propres valeurs, dont l'écologie que QS devrait aussi défendre au Grand Prix de Trois-Rivières...
Je suis écologiste, humaniste, féministe, pour le plein respect des droits civiques et en faveur de la nationalisation de larges pans de notre économie, dont les banques.
Le seul parti qui peut concrètement changer quelque chose à la gestion du Québec, c'est Québec Solidaire.
Je vais donc voter pour Valérie Delage, candidate de Québec Solidaire pour le comté de Trois-Rivières.
Et vous?
jeudi 30 août 2018
jeudi 23 août 2018
mercredi 22 août 2018
mardi 21 août 2018
Futile moi-même et futile politique
Qu'est-ce qu'un parti politique?
Essentiellement un petit groupe de gens qui se réunissent en secret pour discuter de ce qui devrait être fait pour le plus grand nombre de gens.
Je n'ai pas inventé le bouton à quatre trous et sans doute que ça prend des boutons pour attacher les chemises.
Dieu s'est probablement trompé avec sa création. En tout cas, il ne semble pas l'avoir réussie.
Si Dieu s'est trompé, il ne faudra pas s'attendre à moins d'un homme. Cet homme fût-il moi-même. Futile moi-même...
***
Vert.
C'est une couleur que mon oeil ne voit pas.
J'obtiens zéro sur seize au test des couleurs pour le vert.
Je suis daltonien.
Je n'en suis pas moins Vert. Même si je vois tout en tons de jaune, de rouge et d'orangé. Le gazon est rouge. Les feuilles sont rouges. L'été comme l'automne.
Et moi, je suis Vert.
Vert comme je me crisse du Grand Prix de Trois-Rivières.
Vert comme je m'attriste d'un poisson qui vit 14 ans coincé dans l'aquarium d'un restaurant.
Vert comme je prêche la décroissance et l'abolition de l'argent.
Vert comme je souhaite fermer la moitié des routes aux automobiles, diminuer de 50% les espaces de stationnement en ville, colorer l'asphalte en blanc, installer des potagers sur les toits au centre-ville, etc.
***
La planète est dans un sale état.
On préfère parler des décorations.
Moi je veux un portique en marbre.
Moi je veux un beau patio.
Mais jamais moi je veux respirer de l'air pur.
Moi je ne veux pas mourir d'emphysème ou d'anxiété dans une société malade d'elle-même.
La planète est dans un sale état.
Et on ne fait rien pour arrêter.
Même qu'on accélère la vitesse alors qu'on approche du mur à bord de notre bolide civilisationnel.
Cela va empirer.
Les petits gestes individuels ne suffiront pas.
L'humanité se prépare à vivre sous terre.
Pris comme des rats.
lundi 20 août 2018
I SPEAK A KIND OF COLLOQUIAL ENGLISH WITH A THICK QUEBECER ACCENT
Hey folks! I speak English as well as Shakespeare if he was French.
Feel free to make a visit to my art gallery. It's on 448 Niverville Street in downtown Trois-Rivieres.
It's open from 13:00 to 17:00 on saturdays and sundays.
I'm also available for visits on reservation.
Here is my Email: bouchard.gaetan@gmail.com
Feel free to make a visit to my art gallery. It's on 448 Niverville Street in downtown Trois-Rivieres.
It's open from 13:00 to 17:00 on saturdays and sundays.
I'm also available for visits on reservation.
Here is my Email: bouchard.gaetan@gmail.com
Le soleil
Y'a beaucoup de soleil dans ma pratique des arts visuels. Ça fait un peu kitsch, peindre le soleil, mais je l'assume. Comme j'assume de prendre le soleil en photo tous les jours depuis des mois. J'y cherche quelque chose. J'y trouve tout ce que je ne cherchais pas.
Le soleil, pour moi, représente la victoire du jour sur mes nuits.
Je vis maintenant de jour et je dors la nuit.
Le bonheur vient avec.
Le soleil représente le bonheur.
***
Il peut aussi représenter un grand malheur.
Dont ce soleil peint par un ami, qui a mis fin à ses jours en 2010.
C'est la dernière oeuvre qu'il a peinte avant de nous quitter.
Il s'est pendu dans un petit boisé, derrière le Canadian Tire sur le boulevard des Forges.
Je suis probablement la dernière personne à lui avoir adressé la parole. Je l'avais croisé une heure avant qu'il ne passe à l'acte au coin des rues Père-Daniel et Gene-H-Kruger. Je l'avais salué rapidement puisque j'étais pressé... On est souvent trop pressé. Pour rien.
Il espérait devenir artiste-peintre plus que jamais je ne l'espérerai moi-même.
Chacune de ses expositions allait le révéler à la face du monde pour qu'il puisse enfin vivre de son imaginaire, lui qui d'ailleurs souffrait d'une hypersensibilité mentale qui passe pour une maladie en notre monde anxiogène.
Chacune de ses expositions le décevait et le ramenait à la triste réalité: comment payer ses comptes, comment vivre dignement sa vie.
Son soleil ne me semble pas heureux.
Il est parti le rejoindre.
Je suis l'un des rares à servir encore la mémoire de mon ami Luc Gaudet, artiste-peintre.
Celui que nous surnommions affectueusement Silux parce qu'il avait fait de son appartement le refuge de tous les désoeuvrés de sa bande qui venaient y boire des silex de café tout en fumant des cigarettes.
Silux qui était un fan fini de musique progressive.
Un jour, je ferai un portrait de Silux tiens.
***
Bon. Le soleil.
Ça peut être joyeux.
Ça peut être triste.
C'est comme la vie quoi.
Le soleil, pour moi, représente la victoire du jour sur mes nuits.
Je vis maintenant de jour et je dors la nuit.
Le bonheur vient avec.
Le soleil représente le bonheur.
***
Il peut aussi représenter un grand malheur.
Dont ce soleil peint par un ami, qui a mis fin à ses jours en 2010.
LUC GAUDET / Regarde-moi, je suis libre! Acrylique, 12 X 16 po. |
Il s'est pendu dans un petit boisé, derrière le Canadian Tire sur le boulevard des Forges.
Je suis probablement la dernière personne à lui avoir adressé la parole. Je l'avais croisé une heure avant qu'il ne passe à l'acte au coin des rues Père-Daniel et Gene-H-Kruger. Je l'avais salué rapidement puisque j'étais pressé... On est souvent trop pressé. Pour rien.
Il espérait devenir artiste-peintre plus que jamais je ne l'espérerai moi-même.
Chacune de ses expositions allait le révéler à la face du monde pour qu'il puisse enfin vivre de son imaginaire, lui qui d'ailleurs souffrait d'une hypersensibilité mentale qui passe pour une maladie en notre monde anxiogène.
Chacune de ses expositions le décevait et le ramenait à la triste réalité: comment payer ses comptes, comment vivre dignement sa vie.
Son soleil ne me semble pas heureux.
Il est parti le rejoindre.
Je suis l'un des rares à servir encore la mémoire de mon ami Luc Gaudet, artiste-peintre.
Celui que nous surnommions affectueusement Silux parce qu'il avait fait de son appartement le refuge de tous les désoeuvrés de sa bande qui venaient y boire des silex de café tout en fumant des cigarettes.
Silux qui était un fan fini de musique progressive.
Un jour, je ferai un portrait de Silux tiens.
***
Bon. Le soleil.
Ça peut être joyeux.
Ça peut être triste.
C'est comme la vie quoi.
Se fondre dans le décor
Je me tiens coi ces derniers temps. Je parle, écris, dessine et joue de la musique sans cesse. Je communique par toutes les pores de ma peau. J'en ressens parfois une grande lassitude. Je développe l'envie de me fondre dans le décor pour mieux le contempler.
samedi 18 août 2018
Conrad Bouchard
Conrad Bouchard avec celle qui deviendra son épouse: Jeannine René. |
Je ne me souviens pas du jour et de la date du décès de Conrad Bouchard.
C'était en août. Au milieu des années '90. Pendant le Grand Prix de Trois-Rivières.
Il est décédé d'un cancer colorectal. Comme deux de ses frères.
Il a été opérateur de chariot-roulant, cariste et assistant-contremaître à l'aluminerie Reynolds de Cap-de-la-Madeleine.
Il était marguillier de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Allégresses et responsable de la Société Saint-Vincent-de-Paul. C'était un catholique engagé dans sa communauté qui ne prenait rien à la communauté...
Il a épousé Jeannine René en 1958.
Le couple a eu quatre enfants, quatre garçons, dont l'auteur de ces lignes.
Conrad Bouchard était mon père.
Et plus que mon père: mon ami.
Un père présent quand tant d'autres étaient absents.
Un père qui parlait à ses enfants quand tant d'autres ne parlaient jamais.
Un père qui était le plus fort et qui n'avait pas froid aux yeux.
Mon père.
Et je le vois tous les jours, devant le miroir, parce que j'ai hérité de son visage.
Et un peu de son caractère mi-taciturne mi-explosif.
Voilà.
Bonne fête Pa!
De gauche à droite: Mon oncle Jean-Paul Germain, mon grand-père Rodolphe René et mon père Conrad Bouchard. |
vendredi 17 août 2018
Encore une nouvelle toile...
Encore une nouvelle toile. J'ai bien peur qu'elle se vende rapidement. J'ai vendue toutes les cabanes à sucre que j'ai représentées en peinture. Combien de temps je pourrai la regarder celle-là?
jeudi 16 août 2018
mercredi 15 août 2018
Il y a encore une rue Amherst de trop à Trois-Rivières
Montréal va changer le nom de la rue Amherst. Tant mieux. On n'a pas fini de faire le ménage dans notre histoire. La décolonisation du territoire passe par là. D'autres statues du Général Lee vont disparaître au cours des prochaines années...
Cela dit, je défends la toponymie autochtone. La seule qui nous préserve de multiples changements dans la toponymie.
Et croyez-moi qu'il y en aura...
Cela dit, je défends la toponymie autochtone. La seule qui nous préserve de multiples changements dans la toponymie.
Et croyez-moi qu'il y en aura...
mardi 14 août 2018
Mon miracle
Mon ami l'orme mesurait seulement 1 mètre il y a deux mois. Il atteint maintenant 3 mètres de hauteur et est indéracinable. |
Les Autochtones étaient animistes. Ils voyaient une âme dans toute chose. Dont les roches. Et bien sûr les arbres. Ce n'était pas des choses pour eux. C'était des personnes comme vous et moi. Des personnes envers lesquelles nous devions un certain respect, comme celui que peut avoir un goéland envers un écureuil dans un parc. Une forme de coexistence prudente et respectueuse.
Sans doute que je m'abandonne encore en digressions.
Je parle souvent pour ne rien dire.
J'ose croire que ce défaut ne se transmet pas dans mon écriture.
Je bégaie moins par écrit.
C'est plus direct.
Ça sort tout seul sous les doigts, comme une mélodie au piano. Une mélodie pas trop compliquée. Je n'ai pas le doigté pour le marteau sans son maître de Boulez.
Où en étais-je? Ah oui! À mon miracle.
À mon orme auquel je parle tous les jours.
Il ne me répond pas fort mais il ouvre toujours plus grand ses feuilles et je ne m'attends pas à une meilleure réponse.
Cela vous semble sans doute banal.
Et ça l'est.
Mais on finirait tous par se flinguer s'il n'y avait pas de ces banalités qui nous font croire qu'on peut encore servir la vie et vaincre la mort.
***
En complément de programme
Des photos...
Lever de soleil à l'Île Saint-Quentin ce matin à 6:30 |
samedi 11 août 2018
J'expose dans la rue aujourd'hui
vendredi 10 août 2018
GND vient serrer des mains au Grand Prix de Trois-Rivières
Gabriel Nadeau-Dubois sera au Grand Prix de Trois-Rivières aujourd'hui pour serrer des mains...
Toutes les putes de la politique y seront aussi, sauf les représentants du Parti Vert: ils sont toujours en congrès et n'ont jamais le temps de manifester...
Aujourd'hui, permettez-moi de rire du Grand Prix et des politiciens.
Les Trifluviens vont passer trois jours à endurer ça.
Trois jours de vacarme dans les rues du centre-ville de Trois-Rivières, comme à Monaco toé chose...
On va saigner des oreilles. On va saigner des poumons. On va saigner du nez.
Mais on va pouvoir serrer la main de GND...
Imaginez la chance que nous avons?
Je croyait que QS était un parti progressiste.
Il l'est bien plus que je ne l'aurais cru.
Il est en Formule Un, à la fine pointe de la technologie, à encourager un événement qui est une horreur pour la Capitale québécoise de la pollution qu'est Trois-Rivières.
Que dire de plus?
J'en ai marre.
Toutes les putes de la politique y seront aussi, sauf les représentants du Parti Vert: ils sont toujours en congrès et n'ont jamais le temps de manifester...
Aujourd'hui, permettez-moi de rire du Grand Prix et des politiciens.
Les Trifluviens vont passer trois jours à endurer ça.
Trois jours de vacarme dans les rues du centre-ville de Trois-Rivières, comme à Monaco toé chose...
On va saigner des oreilles. On va saigner des poumons. On va saigner du nez.
Mais on va pouvoir serrer la main de GND...
Imaginez la chance que nous avons?
Je croyait que QS était un parti progressiste.
Il l'est bien plus que je ne l'aurais cru.
Il est en Formule Un, à la fine pointe de la technologie, à encourager un événement qui est une horreur pour la Capitale québécoise de la pollution qu'est Trois-Rivières.
Que dire de plus?
J'en ai marre.
jeudi 9 août 2018
mercredi 8 août 2018
Confession d'un jaseur
La vie est complexe. Bien trop complexe pour tenir dans un bréviaire. Trop vaste pour être contenue dans un discours ou bien un sermon. Chaque fois qu'on explique sa vérité, il y a mille portes qui s'ouvrent pour nous rappeler qu'on a souvent tort. Cela ne veut pas dire qu'il faille rien dire ou rien faire. Ni qu'il faille dire ou faire quoi que ce soit. Il n'y a pas de metteurs en scène. Ni de texte. On doit s'improviser un rôle, une fonction, un personnage en corrélation avec les buts que l'on vise ou bien les résultats que l'on obtient.
Je refuse de croire que je suis le summum de l'évolution. Je me suis trompé plus souvent qu'à mon tour. Souvent parce que j'avais cette fichue manie d'intellectualiser ce qui ne demandait qu'un peu de coeur, de compassion et d'abnégation sincères. Le coeur ne s'est jamais trompé. Mon âme est toujours restée droite. Mais ma tête? Comme toutes les têtes elle aura joué à n'importe quoi. Jusqu'à ce que je comprenne que l'opinion des autres importait peu pour conduire ma vie.
Personne ne va vivre ma vie à ma place. D'ailleurs, je ne réclame aucun conseil. J'évite de me farcir l'esprit d'aphorismes et de proverbes guillerets. Je n'en éprouve aucun besoin. La seule sagesse que je reconnaisse est dans les arbres, les étoiles, le soleil, les fleurs, la musique. Tout le reste me fait l'effet de lire le Sélections du Reader's Digest. Comme s'il fallait tuer le temps dans la salle d'attente en se racontant des proverbes guillerets. On finit par avoir l'envie de vivre au grand air, loin des enculages de mouches. «La vie c'est...» La vie c'est tout ce que tu en fais et tout ce que tu n'aurais pas voulu en faire. Nous sommes ballottés par le vent comme du duvet. Voilà.
Je pourrais passer pour un anti-intellectuel pour ces affirmations. Ce n'est pourtant pas le cas. Je suis un grand lecteur. Je dévore des livres à la tonne. Mais je sais fort bien que la vraie vie ne tient pas toute entière dans mes ou dans leurs gribouillis.
Je ne rejette pas la littérature. Loin de là. Je rejette ceux que le poète René Daumal surnommaient les «fabricateurs de discours inutiles» dans La grande beuverie.
Je ne veux pas jouer ce jeu.
Je ne veux pas fabriquer des discours inutiles.
Je ne veux pas débattre sur le droit à l'avortement, les droits des homosexuels, la peine de mort, etc.
J'ai 50 ans. Je n'ai plus cette patience.
Ça ne vous rentre pas dans la tête? Allez, passez votre chemin. Votre temps est fini. Je ne veux même pas en parler. Seulement vous ignorer à jamais. Ouste! Votre coin est là le mien est là-bas.
J'aurais été incapable d'avoir une conversation raisonnable avec Monsieur Adolf Hitler et sûrement qu'il n'aurait pas manqué d'arguments pour dire au monde entier que je ne suis pas parlable...
C'est vrai que je ne suis pas parlable dans certaines circonstances.
C'est vrai aussi que la politique n'occupe pas la part la plus importante de ma vie en dépit de ma logorrhée qui touche à peu près tous les sujets.
Bref, je me pardonne tout.
Je ne me sens coupable de rien. Dieu a tout fait avant moi. Et moi j'ai fait comme j'ai pu parce que je ne suis pas Dieu.
Je suis vieux, pas tout à fait sage, mais vieux et incapable d'apprendre à faire de nouvelles grimaces.
Comme l'ours, je suis relativement calme quand je mange et qu'on ne vient pas me piquer avec un bout de branche.
Comme l'ours, je peux faire passer un mauvais quart d'heure à quiconque vient déranger ma quiétude.
Je crois, peut-être à tort, que je suis un gros gentil nounours.
D'aucuns me voient plutôt comme l'abominable homme des neiges.
Ils sont, fort heureusement, peu nombreux.
Pour la plupart du monde, je passe pour rien du tout parce que le monde en général a bien plus de temps à passer à se contempler le nombril. Et c'est tant mieux. Je n'occupe pas toutes les conversations. Et c'est encore mieux.
Je m'en vais où avec tout ça?
Je ne sais pas.
Je vous prie de croire que je m'exprime sans filtres, sans stratégie, à la bonne franquette.
Con ou pas, c'est tout ce que je pouvais dire et je l'aurai écrit une fois de plus, une fois de trop.
Je refuse de croire que je suis le summum de l'évolution. Je me suis trompé plus souvent qu'à mon tour. Souvent parce que j'avais cette fichue manie d'intellectualiser ce qui ne demandait qu'un peu de coeur, de compassion et d'abnégation sincères. Le coeur ne s'est jamais trompé. Mon âme est toujours restée droite. Mais ma tête? Comme toutes les têtes elle aura joué à n'importe quoi. Jusqu'à ce que je comprenne que l'opinion des autres importait peu pour conduire ma vie.
Personne ne va vivre ma vie à ma place. D'ailleurs, je ne réclame aucun conseil. J'évite de me farcir l'esprit d'aphorismes et de proverbes guillerets. Je n'en éprouve aucun besoin. La seule sagesse que je reconnaisse est dans les arbres, les étoiles, le soleil, les fleurs, la musique. Tout le reste me fait l'effet de lire le Sélections du Reader's Digest. Comme s'il fallait tuer le temps dans la salle d'attente en se racontant des proverbes guillerets. On finit par avoir l'envie de vivre au grand air, loin des enculages de mouches. «La vie c'est...» La vie c'est tout ce que tu en fais et tout ce que tu n'aurais pas voulu en faire. Nous sommes ballottés par le vent comme du duvet. Voilà.
Je pourrais passer pour un anti-intellectuel pour ces affirmations. Ce n'est pourtant pas le cas. Je suis un grand lecteur. Je dévore des livres à la tonne. Mais je sais fort bien que la vraie vie ne tient pas toute entière dans mes ou dans leurs gribouillis.
Je ne rejette pas la littérature. Loin de là. Je rejette ceux que le poète René Daumal surnommaient les «fabricateurs de discours inutiles» dans La grande beuverie.
Je ne veux pas jouer ce jeu.
Je ne veux pas fabriquer des discours inutiles.
Je ne veux pas débattre sur le droit à l'avortement, les droits des homosexuels, la peine de mort, etc.
J'ai 50 ans. Je n'ai plus cette patience.
Ça ne vous rentre pas dans la tête? Allez, passez votre chemin. Votre temps est fini. Je ne veux même pas en parler. Seulement vous ignorer à jamais. Ouste! Votre coin est là le mien est là-bas.
J'aurais été incapable d'avoir une conversation raisonnable avec Monsieur Adolf Hitler et sûrement qu'il n'aurait pas manqué d'arguments pour dire au monde entier que je ne suis pas parlable...
C'est vrai que je ne suis pas parlable dans certaines circonstances.
C'est vrai aussi que la politique n'occupe pas la part la plus importante de ma vie en dépit de ma logorrhée qui touche à peu près tous les sujets.
Bref, je me pardonne tout.
Je ne me sens coupable de rien. Dieu a tout fait avant moi. Et moi j'ai fait comme j'ai pu parce que je ne suis pas Dieu.
Je suis vieux, pas tout à fait sage, mais vieux et incapable d'apprendre à faire de nouvelles grimaces.
Comme l'ours, je suis relativement calme quand je mange et qu'on ne vient pas me piquer avec un bout de branche.
Comme l'ours, je peux faire passer un mauvais quart d'heure à quiconque vient déranger ma quiétude.
Je crois, peut-être à tort, que je suis un gros gentil nounours.
D'aucuns me voient plutôt comme l'abominable homme des neiges.
Ils sont, fort heureusement, peu nombreux.
Pour la plupart du monde, je passe pour rien du tout parce que le monde en général a bien plus de temps à passer à se contempler le nombril. Et c'est tant mieux. Je n'occupe pas toutes les conversations. Et c'est encore mieux.
Je m'en vais où avec tout ça?
Je ne sais pas.
Je vous prie de croire que je m'exprime sans filtres, sans stratégie, à la bonne franquette.
Con ou pas, c'est tout ce que je pouvais dire et je l'aurai écrit une fois de plus, une fois de trop.
lundi 6 août 2018
samedi 4 août 2018
Pour un Grand Prix plus grandiose!
Nous n'en faisons pas assez pour le Grand Prix de Trois-Rivières.
Nous avons manqué d'ambition en ne lui accordant qu'une deuxième fin de semaine.
Nous avons la chance d'en faire un projet encore plus grandiose en lui accordant deux mois complets: juillet et août. Tous les types de véhicules qui roulent dans le monde seront invités à venir rouler à pleine trombe dans les rues de la ville dans une atmosphère de fête perpétuelle du progrès technologique en matière de bruits assourdissants et d'émissions de dioxyde de carbone.
Trois-Rivières est déjà la capitale de la pollution au Canada. Sans faire d'efforts. Par cette belle autoroute qui traverse la ville de long en large. Et par notre papetière qui confère à notre belle ville ce parfum de progrès caractéristique qui rappelle que l'argent a une odeur. Pourquoi ne pas pousser plus loin ce titre? Pourquoi Trois-Rivières ne deviendrait-elle pas, l'été, en pleine canicule, par défi au genre humain et autres mammifères, la Capitale mondiale de la pollution?
Nous manquons d'ambition.
Il y a bien sûr beaucoup de bars et de restaurants aux noms accrocheurs sur des Forges. Je ne les retiens pas tous: Le Bordel, Le Tripot, Le Casino de la dernière chance, La Bizoune à l'air... Il ne manque que des maisons closes bien tenues ayant pignons sur rue. De plus, il y a beaucoup d'espaces à louer au centre-ville. Les vitrines des locaux vides sont déguisées de posters beiges d'artistes locaux drabes dénués de talent qui viennent tout juste de s'acheter Photoshop. On pourrait plutôt y mettre des travailleuses du sexe au sourire accrocheur de toutes nationalités afin de bien représenter notre diversité. Notre centre-ville serait bien plus animé. Le tourisme sexuel s'y ferait dans une atmosphère familiale.
La piste cyclable autour de l'amphithéâtre ne sert à rien. J'y vais souvent le matin et il n'y a personne. Pourquoi ne pas s'en servir pour des courses de motos? Imaginez le plaisir que les gens du monde entier auraient à regarder cette course tout en contemplant les motomarines faire du boucan près de la plage de l'Île Saint-Quentin? Ce serait malade!
Franchement, tant qu'à polluer, soyons les meilleurs.
En ce moment, personne ne se plaint que le Grand Prix ait lieu à moins de 800 mètres du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières. Et même qu'on a bâti plein de maisons de retraités sur le boulevard des Forges, à 10 mètres de la piste de course!
Non, personne ne se plaint. Aucun manifestant. Trois-Rivières n'est pas Montréal. Un gogo de la gogauche s'est fait arrêter en 2009 pour avoir troubler la paix publique avec sa petite pancarte où il parlait de pollution. En avez-vous seulement entendu parler, hein? Non. D'autres écrivent des lettres au Nouvelliste une fois par deux ans pour se plaindre mais personne ne les prend au sérieux. C'est toujours les deux ou trois mêmes chiâleux et ça n'a aucun impact sur le Grand Prix qui n'a même pas besoin de soigner son image publique.
C'est donc dire que nous avons l'opportunité de faire du Grand Prix de Trois-Rivières le plus fantastique événement sur Terre pour se gausser des changements climatiques, de la pollution, des piétons, des cyclistes et autres chiâleux qui font de l'emphysème.
J'appelle le maire et les autorités gouvernementales à financer largement un Grand Prix plus grandiose!
Il faut oser bâtir ses rêves!
J'embarque pour un Grand Prix plus grandiose!
Et vous?
Nous avons manqué d'ambition en ne lui accordant qu'une deuxième fin de semaine.
Nous avons la chance d'en faire un projet encore plus grandiose en lui accordant deux mois complets: juillet et août. Tous les types de véhicules qui roulent dans le monde seront invités à venir rouler à pleine trombe dans les rues de la ville dans une atmosphère de fête perpétuelle du progrès technologique en matière de bruits assourdissants et d'émissions de dioxyde de carbone.
Trois-Rivières est déjà la capitale de la pollution au Canada. Sans faire d'efforts. Par cette belle autoroute qui traverse la ville de long en large. Et par notre papetière qui confère à notre belle ville ce parfum de progrès caractéristique qui rappelle que l'argent a une odeur. Pourquoi ne pas pousser plus loin ce titre? Pourquoi Trois-Rivières ne deviendrait-elle pas, l'été, en pleine canicule, par défi au genre humain et autres mammifères, la Capitale mondiale de la pollution?
Nous manquons d'ambition.
Il y a bien sûr beaucoup de bars et de restaurants aux noms accrocheurs sur des Forges. Je ne les retiens pas tous: Le Bordel, Le Tripot, Le Casino de la dernière chance, La Bizoune à l'air... Il ne manque que des maisons closes bien tenues ayant pignons sur rue. De plus, il y a beaucoup d'espaces à louer au centre-ville. Les vitrines des locaux vides sont déguisées de posters beiges d'artistes locaux drabes dénués de talent qui viennent tout juste de s'acheter Photoshop. On pourrait plutôt y mettre des travailleuses du sexe au sourire accrocheur de toutes nationalités afin de bien représenter notre diversité. Notre centre-ville serait bien plus animé. Le tourisme sexuel s'y ferait dans une atmosphère familiale.
La piste cyclable autour de l'amphithéâtre ne sert à rien. J'y vais souvent le matin et il n'y a personne. Pourquoi ne pas s'en servir pour des courses de motos? Imaginez le plaisir que les gens du monde entier auraient à regarder cette course tout en contemplant les motomarines faire du boucan près de la plage de l'Île Saint-Quentin? Ce serait malade!
Franchement, tant qu'à polluer, soyons les meilleurs.
En ce moment, personne ne se plaint que le Grand Prix ait lieu à moins de 800 mètres du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières. Et même qu'on a bâti plein de maisons de retraités sur le boulevard des Forges, à 10 mètres de la piste de course!
Non, personne ne se plaint. Aucun manifestant. Trois-Rivières n'est pas Montréal. Un gogo de la gogauche s'est fait arrêter en 2009 pour avoir troubler la paix publique avec sa petite pancarte où il parlait de pollution. En avez-vous seulement entendu parler, hein? Non. D'autres écrivent des lettres au Nouvelliste une fois par deux ans pour se plaindre mais personne ne les prend au sérieux. C'est toujours les deux ou trois mêmes chiâleux et ça n'a aucun impact sur le Grand Prix qui n'a même pas besoin de soigner son image publique.
C'est donc dire que nous avons l'opportunité de faire du Grand Prix de Trois-Rivières le plus fantastique événement sur Terre pour se gausser des changements climatiques, de la pollution, des piétons, des cyclistes et autres chiâleux qui font de l'emphysème.
J'appelle le maire et les autorités gouvernementales à financer largement un Grand Prix plus grandiose!
Il faut oser bâtir ses rêves!
J'embarque pour un Grand Prix plus grandiose!
Et vous?
vendredi 3 août 2018
Le Grand Prix de la Bêtise
Je suis allé me promener du côté de l'Île Saint-Quentin ce matin.
Le soleil était à peine levé que déjà je ressentais que la journée serait humide et, pour tout dire, collante.
J'ai vu sur l'île des goélands, des lièvres, des marmottes et des écureuils qui déjeunaient ici et là. Je les ai salués au passage, à cheval sur ma bicyclette.
Puis je me suis enfoncé dans le bois pour y retrouver mon petit sanctuaire dont je me garde bien de vous dévoiler l'emplacement.
C'est une petite clairière de sable de plage au travers duquel pousse des arbres aux racines dénudées. Je m'y sens ailleurs. Presque sur une île déserte du Pacifique. Seul, avec les eaux de la rivière Tapiskwan Sipi qui ondule devant moi pour me rappeler ces temps où il n'y avait que des Haudenosaunees, des Wendates, des Atikamekw et des Anishnabeg qui transitaient sur l'île.
***
Ah oui! J'oubliais d'ajouter que c'est aussi le Grand Prix automobile de Trois-Rivières... Non seulement en fin de semaine, mais la fin de semaine prochaine aussi. Peut-être qu'avec un peu d'ambition on pourrait s'arranger pour que le Grand Prix ait lieu à tous les jours pendant deux mois...
Demain matin, il sera inutile d'aller me reposer sur l'Île Saint-Quentin ou autres lieux à 10 kilomètres à la ronde du Grand Prix de Trois-Rivières qui a lieu aux portes du centre-ville, à 500 pieds de l'hôpital régional où l'on vit ses derniers jours dans un atroce boucan.
Je ne comprends pas que nos gouvernements investissent de l'argent dans un festival à la pollution sous toutes ses formes.
De l'argent qui est aussi le mien...
Pour le reste, j'ai publié ce texte dans Le Devoir il y a quelques années. Je n'en renie pas une ligne.
Le soleil était à peine levé que déjà je ressentais que la journée serait humide et, pour tout dire, collante.
J'ai vu sur l'île des goélands, des lièvres, des marmottes et des écureuils qui déjeunaient ici et là. Je les ai salués au passage, à cheval sur ma bicyclette.
Puis je me suis enfoncé dans le bois pour y retrouver mon petit sanctuaire dont je me garde bien de vous dévoiler l'emplacement.
C'est une petite clairière de sable de plage au travers duquel pousse des arbres aux racines dénudées. Je m'y sens ailleurs. Presque sur une île déserte du Pacifique. Seul, avec les eaux de la rivière Tapiskwan Sipi qui ondule devant moi pour me rappeler ces temps où il n'y avait que des Haudenosaunees, des Wendates, des Atikamekw et des Anishnabeg qui transitaient sur l'île.
***
Ah oui! J'oubliais d'ajouter que c'est aussi le Grand Prix automobile de Trois-Rivières... Non seulement en fin de semaine, mais la fin de semaine prochaine aussi. Peut-être qu'avec un peu d'ambition on pourrait s'arranger pour que le Grand Prix ait lieu à tous les jours pendant deux mois...
Demain matin, il sera inutile d'aller me reposer sur l'Île Saint-Quentin ou autres lieux à 10 kilomètres à la ronde du Grand Prix de Trois-Rivières qui a lieu aux portes du centre-ville, à 500 pieds de l'hôpital régional où l'on vit ses derniers jours dans un atroce boucan.
Je ne comprends pas que nos gouvernements investissent de l'argent dans un festival à la pollution sous toutes ses formes.
De l'argent qui est aussi le mien...
Pour le reste, j'ai publié ce texte dans Le Devoir il y a quelques années. Je n'en renie pas une ligne.