Je ne me suis jamais senti à l'aise au sein d'un groupe parce que c'est toujours le plus bas dénominateur commun qui y fait un triomphe. Cela ne veut pas dire que je suis un esprit supérieur. Cela ne dit rien de plus que les groupes sont invariablement menés par les plus cons.
Cela explique, en partie, mon caractère que l'on pourrait qualifier de sauvage.
Je déteste les événements publics, les coquetels, les 5 à 7, les vernissages, les lancements, les conventions, les assemblées générales ou publiques, les parties de hockey, les tournois de pétanque, les mariages, les baptêmes, les funérailles et j'en passe. Je me plie à ces coutumes quand l'obligation se fait sentir, rien de plus.
Dans un groupe, je me sens toujours comme un chien dans un jeu de quilles.
Je ne sais pas où me placer, quelle attitude adopter, quelle phrase prononcer pour être au diapason de la meute.
Tant mieux si d'autres que moi excellent dans ce genre de rencontres sociales.
Ce n'est pas mon cas et ce n'est certainement pas par misanthropie. En fait, c'est pour ne pas gâcher mon amour de l'humanité que je tiens mes distances.
J'aurai longtemps fait des efforts pour me conformer, rentrer dans le moule, faire semblant de rire ou de pleurer avec tout le monde. Pourtant, plus je chassais mon naturel et plus il revenait au galop.
J'ai fini par m'accepter tel que je suis en trouvant des amis qui comprenaient que mon mépris des groupes n'était pas quelque chose de pathologique, mais la condition fondamentale pour entretenir la vie de mon esprit et une certaine chaleur humaine.
Évidemment, mon tempérament sauvage m'impose mille et un sacrifices, dont celui de ne pas bénéficier d'un solide réseau social. Si j'étais plus cauteleux, plus flatteur, sans doute que je grimperais plus rapidement dans la hiérarchie sociale. Cependant, ce n'est pas ce que je recherche. Je veux atteindre la quiétude, pour ne pas dire l'ataraxie, la sérénité. Je me sens insensible à toutes ces courbettes et concessions qu'il faut faire pour s'afficher aux côtés d'un con célèbre. Je veux passer dans ce monde comme une ombre et disparaître comme une rosée du matin.
Je ne crois pas énoncer ici de grandes vérités.
Ce n'est somme toute qu'un autre de mes états d'âme.
Comme je ne suis pas seul à le penser, le simple fait pour moi de le dire pourrait libérer d'un énorme fardeau tous ceux et celles qui s'acharnent sans succès à "faire partie de la bande."
Restez dans la marge. chers amis, et soyez-en fiers.
Certainement et fort heureusement tu n ' es pas le seul dans ce cas ( ce serait terrible ) -
RépondreEffacer" .. le diapason de la meute .. " , " .. gravir l ' échelle de la hiérarchie .. " -
Tu me fais repenser à ma vieille lubie , l ' idée de l ' organisation sociale hiérarchisée chez la plupart des mammifères , appliquée aux humains - que cette hiérarchie n ' existe pas chez d ' autres animaux ( les oiseaux ) mais que ça ne les empêche pas de vivre en groupes , que certains humains ne fonctionnent pas sur le modèle hiérarchisé - Les indiens ne semblent pas avoir vécu de façon hiérarchisée -
Mon tatouage de choucas est la représentation de ma conviction -
Peut-être me trompe-je ?
Peut-être la meute peut-elle être libérée de sa malédiction ?
Je n ' y crois guère ..
Ne disent-ils pas " l ' homme est un loup pour l ' homme " , affirmant ainsi leur validation de ce système ? Ils-elles y trouvent peut-être leur raison de vivre - je la leur laisse -