L'alcool peut sauver l'âme d'un bandit. Vous vous dites sans doute le contraire si vous êtes sain de corps comme d'esprit. L'alcool rend l'homme semblable à la bête et souvent le fait mourir... Ce proverbe flotte dans l'air sans que l'on sache d'où ça vient. Ça viendrait de la Lune que cela n'y changerait rien. Oui, vraiment, en vérité je vous le dis, vous l'assure et vous rends le double de la mise si je ne vous prouve pas ici-même que l'alcool peut sauver l'âme d'une crapule.
Prenons William Woodrow-Wouellette pour exemple. Ce gars-là, que tout un chacun surnomme Tripledoublevé, bien entendu, fût un temps un bandit à cravates notoire. Il avait la boule rasée à zéro et portait toujours des vêtements griffés et s'aspergeait de parfum Eau-de-gamme pour cacher ses odeurs simiesques d'excréments.
Tripledoublevé volait tout ce qu'il pouvait et surtout l'argent des contribuables. Il s'inventait des tas de projets merdiques avec des maires, des députés et des mafieux pour détourner le fric des payeurs de taxes et d'impôts. Tous ces projets de béton se métamorphosaient en yachts, en châteaux de marbre avec vue sur la plage ou bien en soirées coquines très arrosées.
Tripledoublevé sombra vite dans l'alcool. Tous ces plaisirs qui enivrent devinrent bientôt trop routiniers et Tripledoublevé, vide dans son âme, la faisait baigner dans l'alcool pour oublier toutes ces conneries.
Évidemment, Tripledoublevé méprisait au temps de sa gloire tout ce qui n'était que du travail ou bien du bs.
-Sont tous caves hostie! qu'il disait. I' méritent toutte de s'faire crosser tabarnak!
Tripledoublevé avait dit ça sur la brosse, comme ça, devant l'équipe de journalistes chevronnés d'une quelconque télévision d'État qui permettait que l'on évince un petit bandit de temps à autres pour le pur amour du sport et de la compétition.
Tripledoublevé était devenu un peu plus qu'un petit bandit. Il était devenu complètement saoul. Et les conneries s'accumulèrent tant et tant, à la sortie de sa bouche, que rien que de vous les raconter en version expurgée prendrait des heures que je n'ai pas à ma disposition.
Il leur a dit des trucs comme je suis le roi du monde et mangez tous du caca en mille et une versions bien documentées.
La télévision d'État a diffusé ça pour faire réagir un peu ces mollassons de contribuables.
Et Tripledoublevé a commencé sa chute qui, en fait, devint une délivrance.
Plus il perdait son foin, ses acquis, ses femmes et ses maisons, plus il gagnait en sensibilité, en empathie et en humanité.
Il but jusqu'à ce qu'il n'ait plus un sou en poche et plus aucun ami.
Et quand Tripledoublevé fût totalement lessivé, il se décida de marcher en suivant le fleuve. Il prit ensuite la première rivière à droite et il s'enfonça dans la Haute-Mauricie pour finalement s'échouer à La Tuque.
C'est à La Tuque que Tripledoublevé constata qu'il pouvait aider les pauvres, même s'il n'avait plus un rond.
Il commença par faire du bénévolat pour des handicapés, puis il reçut son premier chèque d'aide sociale.
Ensuite il apprit le banjo.
Et maintenant il chante son amour de l'humanité tous les soirs à la chic Taverne du Bûcheron qui n'est pas encore fermée, contrairement à toutes les autres.
Tripledouvé pleure souvent au micro en rappelant à son auditoire qu'il aime l'humanité et souffre pour elle.
Tout le monde lui pardonne d'avoir été jadis un bandit à cravates.
Les Latuquois sont du bien bon monde sans préjugés envers la racaille.
Comme quoi l'alcool a sauvé Tripledoublevé des affres du capitalisme.
Désormais il aime les gens et ne leur volerait plus un pou.
vendredi 29 novembre 2013
mercredi 27 novembre 2013
Henri de Gaule ne rigole pas
Le rire, c'est la vie. Sans le rire, la vie s'efface et il ne reste que des imbécillités dans la tête. Rien n'est plus imbécile que d'être triste, même si tout porte à la tristesse. Rions. Riez. Et si vous ne riez pas, eh bien pleurez, chialez et pissez du vinaigre.
Henri de Gaule, que l'on surnommait Honri Gaule, était un Français tout ce qu'il y a de plus Français, avec des cheveux sur la tête et une moustache en forme de guidon de bicyclette de quelque arrière-pays de Wisigoths.
Honri Gaule ne riait jamais. Il était un gars plutôt triste, morfondu et confondu parce qu'il avait un métier pas intéressant et qu'il était incapable de réaliser son rêve, qui était de pouvoir voler comme un pigeon ou bien, à la limite, un goéland.
-J'aimerais tellement voler comme un oiseau! qu'il sifflait tout le temps entre deux larmes.
Bien sûr que ce sacré Honri Gaule ne rigolait pas puisqu'il restait cloué sur terre comme des milliards de pauvres types comme lui.
Vous vous dites sûrement qu'il y a l'avion, le deltaplane et l'homme-canon, hein? Honri Gaule n'était pas homme à se laisser conquérir par de vulgaires subterfuges. Voler était pour lui un problème ontologique. Il voulait vraiment avoir des ailes et planer dans le ciel comme si de rien n'était.
C'est un rêve absurde, serait-on porté à croire. D'autant plus que cela rendait Henri de Gaule malheureux comme le chiendent.
-Je veux avoir des ailes, nah!!! qu'il boudait dans son coin tout en changeant les postes de la télé où rien ne l'intéressait, vous vous en doutez bien. Et même qu'il était célibataire, seul comme un rat et plutôt sobre malgré tout.
On ne sait pas s'il est encore vivant. S'il est mort, on n'en a pas entendu parler. Peut-être que Henri de Gaule est maintenant un ange avec des ailes, quelque part au Paradis. Peut-être qu'il n'est rien du tout.
Il y a des tas de gens comme Honri Gaule qui n'auront jamais des ailes. Et des tas qui n'ont pas de postes de télé.
La morale de ce conte est à géométrie variable.
L'auteur de ces lignes ne sait pas où il veut en venir.
Aussi bien oublier Honri Gaule et toutes ces facéties.
Henri de Gaule, que l'on surnommait Honri Gaule, était un Français tout ce qu'il y a de plus Français, avec des cheveux sur la tête et une moustache en forme de guidon de bicyclette de quelque arrière-pays de Wisigoths.
Honri Gaule ne riait jamais. Il était un gars plutôt triste, morfondu et confondu parce qu'il avait un métier pas intéressant et qu'il était incapable de réaliser son rêve, qui était de pouvoir voler comme un pigeon ou bien, à la limite, un goéland.
-J'aimerais tellement voler comme un oiseau! qu'il sifflait tout le temps entre deux larmes.
Bien sûr que ce sacré Honri Gaule ne rigolait pas puisqu'il restait cloué sur terre comme des milliards de pauvres types comme lui.
Vous vous dites sûrement qu'il y a l'avion, le deltaplane et l'homme-canon, hein? Honri Gaule n'était pas homme à se laisser conquérir par de vulgaires subterfuges. Voler était pour lui un problème ontologique. Il voulait vraiment avoir des ailes et planer dans le ciel comme si de rien n'était.
C'est un rêve absurde, serait-on porté à croire. D'autant plus que cela rendait Henri de Gaule malheureux comme le chiendent.
-Je veux avoir des ailes, nah!!! qu'il boudait dans son coin tout en changeant les postes de la télé où rien ne l'intéressait, vous vous en doutez bien. Et même qu'il était célibataire, seul comme un rat et plutôt sobre malgré tout.
On ne sait pas s'il est encore vivant. S'il est mort, on n'en a pas entendu parler. Peut-être que Henri de Gaule est maintenant un ange avec des ailes, quelque part au Paradis. Peut-être qu'il n'est rien du tout.
Il y a des tas de gens comme Honri Gaule qui n'auront jamais des ailes. Et des tas qui n'ont pas de postes de télé.
La morale de ce conte est à géométrie variable.
L'auteur de ces lignes ne sait pas où il veut en venir.
Aussi bien oublier Honri Gaule et toutes ces facéties.
mardi 26 novembre 2013
lundi 25 novembre 2013
Première neige quelque part en Mauricie
J'ai passé la fin de semaine dans un endroit que je me dois de tenir secret afin que de préserver le plus longtemps possible cet havre de paix. Rien n'est plus précieux pour moi que le silence, hormis le crépitement du feu ou bien le craquement de la glace qui se forme sur un lac...
J'étais bien servi en fin de semaine. J'avais le silence, le feu, l'eau, la glace et les grands espaces.
N'allez pas croire qu'il n'y avait que ça. Il faut bien manger. Et quand je dis bien manger, cela veut dire un copieux repas digne de la tablée d'un roi.
Cela veut dire aussi partager cette paix en bonne compagnie puisque nous étions trois dans ce chalet perdu quelque part en Mauricie, dans nos Laurentides plus rustiques et plus abordables que dans les portions situées au Nord de Montréal ou de Québec.
Merci de ne pas venir en Mauricie. Cela nous permet de préserver le côté sauvage et pittoresque de notre belle région...
***
Qu'est-ce que la spiritualité? Je pense que c'est une discussion avec soi-même. Toute intrusion dans la vie d'autrui n'a rien de spirituel. C'est essentiellement politique.
***
On craint le silence comme l'on a peur du vide. Pourtant, il n'y a rien de vide dans le silence. Il y a tellement de trucs qui nous entourent que le silence complet n'est possible qu'à l'asile, dans une chambre capitonnée. Il y a toujours des petits bruits dans la nature. Des chants d'oiseaux. Des branches qui craquent. On appelle ça le silence parce qu'on n'y entend pas toujours des singes en train de grimacer sur un tapage d'enfer.
Ne plus s'entendre soi-même est le nec plus ultra de notre civilisation stressante et déconnectée de la nature.
On crée toutes sortes de trucs pour foutre en l'air nos chants intérieurs.
Pourquoi raisonner quand il s'agit de faire de l'argent?
Pourquoi se questionner quand les mauvaises réponses ont toujours raison?
Il n'y a pas à réfléchir plus loin.
Il s'agit seulement d'humer l'air frais d'une première neige sous les parfums des conifères.
Voilà.
jeudi 21 novembre 2013
Je ne m'appelle pas Bouchard pour rien
Il y a tant de choses à dire que je ne sais plus où commencer et quand finir. Cela fait de moi un authentique moulin à paroles québécois. Je ne m'appelle pas Bouchard pour rien. Je suis fort en bouche. Parfois mal embouché. Et gueulard lorsque l'on fait l'éloge du fascisme.
Le mois de novembre, le plus pénible d'entre tous à traverser, me semble bien court cette année. J'ai tellement à dire, à peindre et à chanter que la dépression saisonnière n'a pas d'emprise sur moi. Et c'est tant mieux. On oublie tous les tracas avec du bel ouvrage. Siffler en travaillant, y'a que ça de vrai. Chante la vie chante, ouais.
Quand je pars, je ne m'arrête plus. Coi et même taciturne en plusieurs circonstances, je deviens un porte-voix tonitruant aussitôt après avoir absorbé des heures de méditation non-transcendantale. Je médite pour ne pas médire quand je dis quelque chose. Je tourne ma langue sept fois dans le vinaigre avant que de faire mes grimaces. J'abonde en proverbes nouveaux pour m'amuser avec les mots. L'intention est moins grande que l'exercice de prestidigitation qui s'associe au message. L'important, c'est que ça sorte, sans trop réfléchir, parce que tout ce qui est trop peaufiné sent la peau morte et goûte le moisi littéraire.
De quoi parlait-on déjà?
Ah oui! Du fait que je ne m'appelle pas Bouchard pour rien.
Mon oncle s'appelle Lucien Bouchard, c'est vrai, mais ce n'est pas celui que vous penser. C'est un autre Lucien Bouchard, beaucoup plus sympathique.
C'est tout ce que j'ai à dire puisque je m'épuise moi-même à me redire.
Merci de m'avoir lu. Des fois que ça changerait quelque chose.
Sinon, eh bien ce sera toujours une niaiserie de plus dans votre journée. La niaiserie de ce sacré Guétan.
Ha! Ha! Ha!
Le mois de novembre, le plus pénible d'entre tous à traverser, me semble bien court cette année. J'ai tellement à dire, à peindre et à chanter que la dépression saisonnière n'a pas d'emprise sur moi. Et c'est tant mieux. On oublie tous les tracas avec du bel ouvrage. Siffler en travaillant, y'a que ça de vrai. Chante la vie chante, ouais.
Quand je pars, je ne m'arrête plus. Coi et même taciturne en plusieurs circonstances, je deviens un porte-voix tonitruant aussitôt après avoir absorbé des heures de méditation non-transcendantale. Je médite pour ne pas médire quand je dis quelque chose. Je tourne ma langue sept fois dans le vinaigre avant que de faire mes grimaces. J'abonde en proverbes nouveaux pour m'amuser avec les mots. L'intention est moins grande que l'exercice de prestidigitation qui s'associe au message. L'important, c'est que ça sorte, sans trop réfléchir, parce que tout ce qui est trop peaufiné sent la peau morte et goûte le moisi littéraire.
De quoi parlait-on déjà?
Ah oui! Du fait que je ne m'appelle pas Bouchard pour rien.
Mon oncle s'appelle Lucien Bouchard, c'est vrai, mais ce n'est pas celui que vous penser. C'est un autre Lucien Bouchard, beaucoup plus sympathique.
C'est tout ce que j'ai à dire puisque je m'épuise moi-même à me redire.
Merci de m'avoir lu. Des fois que ça changerait quelque chose.
Sinon, eh bien ce sera toujours une niaiserie de plus dans votre journée. La niaiserie de ce sacré Guétan.
Ha! Ha! Ha!
mercredi 20 novembre 2013
Directement de mon atelier-galerie d'art puisque je produis
Vous vous souvenez de mon ébauche publiée lundi? Eh bien voici la suite. Une fine couche de neige s'est ajoutée. Évidemment, ce n'est pas encore terminé.
Ce tableau-ci est terminé cependant. Il s'intitule Les îles volantes n'existent pas. Ça fait autour de 18 pouces de diamètre.
Cette toile, de même dimension que la précédente, s'intitule Robbob prend une pause dans son hamac à l'arrêt d'autobus. Robbob est le célèbre chanteur de Limoilou Libre, reconnu pour son hit Mon gruau par Mc Gilles et tous les amateurs de bon goût.
Cette toile fait dans les 10 X 36 pouces. C'est aussi peint à l'acrylique que les autres. Elle s'intitule Les seins bénits des saints sains.
Quant à celle-ci, de même format que Les seins etc., je lui donne pour titre Fumée dans la cheminée.
C'est à peu près tout pour aujourd'hui.
Surveillez mon blogue pour la prochaine ouverture de mon atelier-galerie d'art.
Je vais présenter toute ma nouvelle collection des temps froids.
À bientôt.
***
Post-scriptum:
C'était le 2000e billet de ce blogue depuis que je l'ai ouvert le 9 avril 2007.
Merci à vous tous et toutes de me soutenir dans mes efforts inutiles.
lundi 18 novembre 2013
Directement de mon atelier-galerie d'art, une fois de plus
J'aurais des tas de trucs à vous raconter. J'en ai tellement à vous faire voir qu'il vaudrait mieux que je me taise. Cela va vous permettre de mieux digérer.
Je voudrais vous parler de Charles Barthélémy, de la fameuse Supplique de Georges Brassens pour être enterré à Sète, des Choses vues de Victor Hugo, des nouvelles de Pierre Mac Orlan, de Tex Lecor et Tanobé; de Robob, Limoilou libre et Ti-Cul Lajoie...
Zut! J'en ai trop à dire et si je le dis maintenant je vais tout faire de travers
Mon atelier-galerie d'art va plus que jamais bon train. Cela m'incite à parler de mes pinceaux et de mes peintures. Parlons-en via ces modestes reproductions. Je ne suis pas photographe professionnel, malheureusement. N'importe quel singe ferait mieux que moi. Enfin! C'est mieux que rien...
Je voudrais vous parler de Charles Barthélémy, de la fameuse Supplique de Georges Brassens pour être enterré à Sète, des Choses vues de Victor Hugo, des nouvelles de Pierre Mac Orlan, de Tex Lecor et Tanobé; de Robob, Limoilou libre et Ti-Cul Lajoie...
Zut! J'en ai trop à dire et si je le dis maintenant je vais tout faire de travers
Mon atelier-galerie d'art va plus que jamais bon train. Cela m'incite à parler de mes pinceaux et de mes peintures. Parlons-en via ces modestes reproductions. Je ne suis pas photographe professionnel, malheureusement. N'importe quel singe ferait mieux que moi. Enfin! C'est mieux que rien...
Ce tableau s'intitule Éclipse solaire. C'est peint à l'acrylique et c'est rectangulaire. Un pied par trois pieds je suppose. Je n'ai pas le temps de sortir un pied royal...
Vous voyez ici un tableau de même dimension qui sera installé ce soir dans ma galerie d'art par souci d'affichage commercial en français. Le nain sous le mot bienvenue a été tiré inconsciemment du dwarf de Twin Peaks, la fameuse série télé culte de David Lynch.
Ce tableau, comme plusieurs autres, est parti d'une tache. La tache est devenue une chambre d'hôtel. J'ai finalement défoncé les murs pour en faire un chalet avec vue sur la plage. Les chambres d'hôtel, c'est glauque. Les chalets avec vue sur la plage, ça vous donnerait l'envie de tout crisser ça là... La dimension? Wof... Je dirais que ça doit faire 24 X 36 pouces.
Idem pour cette ébauche. C'est dans le 24 X 36 pouces. J'ai débuté par une tache et c'est devenu un paysage d'hiver un peu mystérieux sous la pleine lune. Il y a un personnage sur le pont. Il ne ressent pas le besoin de se tenir la tête entre deux mains comme dans Le cri de Munch. Je ne sais pas quelle direction cela va prendre mais je bave déjà à l'envie de reprendre mes pinceaux. L'exploration reprendra ce soir.
Je n'ai rien d'autre à dire pour le moment.
vendredi 15 novembre 2013
THE MOST CORRUPT CITY IN CANADA
Je me fous des droits d'hauteur, comme d'habitude. Libre à vous de faire circuler cette caricature comme vos recettes de cuisine préférées distribuées à tout venant.
mercredi 13 novembre 2013
Une brassée de blanc en Gaspésie
Voici l'un de mes derniers tableaux encore tout gommant de vernis. Il y en a quelques autres comme ça qui constitueront ma nouvelle collection pour mon atelier-galerie d'art où je m'expose à l'année.
Il s'intitule Une brassée de blanc en Gaspésie.
Il s'intitule Une brassée de blanc en Gaspésie.
mardi 12 novembre 2013
Le monde est bizarre
Les religions sont le contraire de la spiritualité. Tous les temples sont vides. La beauté est ailleurs. Kitché Manitou, alias Dieu, Théos, Zeus, Allah, Ahura Mazda, Odin, Jupiter, Krishna ou Sérapis, est bien trop complexe pour qu'on puisse prétendre parler en son nom.
S'il y a un principe premier à cet univers si bizarre, je ne vois pas pourquoi celui-ci s'incarnerait dans une gélatine molle protégée par le crâne d'un vulgaire singe qui ne sait ni voler ni dire vrai.
Nous ne sommes rien du tout.
On croit que l'intelligence est dans la gélatine qui nous tient lieu de cerveau.
On dit des arbres qu'ils n'ont pas de cerveaux.
On renie à la Terre une forme d'intelligence qui transcende le jello de nos pensées si bêtement rampantes.
On peut faire ce qu'on veut avec la Terre et tuer tout ce qui bouge sans jamais s'excuser auprès de qui que ce soit.
On peut s'inventer des ennemis sous le prétexte de protéger un tombeau sacré ou bien un cimetière de bouteilles vides.
Cet hominidé n'est pas spirituel. Il fait semblant de l'être pour faire comme les autres qui l'ont enrôlé d'une farce à l'autre, jusqu'à le lessiver mentalement de toute velléité d'affronter le Grand Esprit et ses non-réponses à tout.
Si Dieu existe, il se tient chez ceux qui doutent.
Vous allez me dire que je défends ma cause.
Et pourquoi pas?
Vous aimeriez mieux que ce soient des coupeurs de têtes et autres harpies assoiffées de sang qui prétendent à influencer le pouvoir et ses règles malsaines?
Il faut bien des artistes, des poètes et autres trous du cul pour nous faire ressentir que les arbres, la Terre et les ours polaires sont intelligents. Les politiciens traditionnels n'y arriveront jamais. L'important c'est ce qui compte. Et ce qui se compte, c'est du fric.
Business as usual.
Le monde est bizarre.
S'il y a un principe premier à cet univers si bizarre, je ne vois pas pourquoi celui-ci s'incarnerait dans une gélatine molle protégée par le crâne d'un vulgaire singe qui ne sait ni voler ni dire vrai.
Nous ne sommes rien du tout.
On croit que l'intelligence est dans la gélatine qui nous tient lieu de cerveau.
On dit des arbres qu'ils n'ont pas de cerveaux.
On renie à la Terre une forme d'intelligence qui transcende le jello de nos pensées si bêtement rampantes.
On peut faire ce qu'on veut avec la Terre et tuer tout ce qui bouge sans jamais s'excuser auprès de qui que ce soit.
On peut s'inventer des ennemis sous le prétexte de protéger un tombeau sacré ou bien un cimetière de bouteilles vides.
Cet hominidé n'est pas spirituel. Il fait semblant de l'être pour faire comme les autres qui l'ont enrôlé d'une farce à l'autre, jusqu'à le lessiver mentalement de toute velléité d'affronter le Grand Esprit et ses non-réponses à tout.
Si Dieu existe, il se tient chez ceux qui doutent.
Vous allez me dire que je défends ma cause.
Et pourquoi pas?
Vous aimeriez mieux que ce soient des coupeurs de têtes et autres harpies assoiffées de sang qui prétendent à influencer le pouvoir et ses règles malsaines?
Il faut bien des artistes, des poètes et autres trous du cul pour nous faire ressentir que les arbres, la Terre et les ours polaires sont intelligents. Les politiciens traditionnels n'y arriveront jamais. L'important c'est ce qui compte. Et ce qui se compte, c'est du fric.
Business as usual.
Le monde est bizarre.
lundi 11 novembre 2013
Jour du Souvenir
C'est aujourd'hui le Jour du Souvenir, un moment pour nous rappeler les horreurs de la guerre.
J'ai connu un monsieur qui a participé à la Seconde Guerre mondiale en tant que simple soldat. C'est-à-dire en tant que chair à canon. Il a fait la campagne d'Italie, le débarquement de Normandie, puis le grand tour de la France, de la Belgique et des Pays-Bas jusqu'au coeur de l'Allemagne.
Il m'a raconté qu'on les droguait et qu'on les forçait à débarquer sur la plage pour affronter les mitraillettes et les bombes des Allemands. Si tu ne débarquais pas, le chef te foutait une balle dans la tête. On jetait ensuite ta dépouille dans la mer et tes parents recevaient l'avis que tu étais mort au front en combattant courageusement pour la patrie.
Le monsieur a survécu en se cachant. Parfois, c'était sous les cadavres de ses amis morts avant lui. Les balles rentraient dans la viande morte et il priait pour que passe l'orage d'acier.
Il a tiré sur des soldats, bien entendu, mais il ne se souvient pas ou bien ne veut pas se souvenir d'en avoir blessé un seul.
Tout se passait tellement vite. Tu vidais ton chargeur sur la fumée devant toi et au bout de tout ce carnage aveugle tu remportais la guerre ou bien tu levais les feutres pour toujours.
Des tas de gars et de filles sont morts sans savoir vraiment pour qui ou pour quoi leurs corps se battaient. Ils sont morts sous le soleil ou les étoiles, sans trop comprendre le but de leur passage ici-bas. D'autres se sont faits violer, comme dans toute guerre, et d'autres furent brûlés pour les idées fixes de propreté.
C'est aujourd'hui le Jour du Souvenir.
Il n'y a rien à fêter.
vendredi 8 novembre 2013
La vraie histoire de Banane
On l'appelait Banane parce que ses chums avaient voulu signifier le fait qu'il se nourrissait souvent de bananes.
-Banane, y'a toujours une banane dans 'a 'yeule, qu'ils disaient à peu près tous.
Et Banane ne les contredisait pas. C'est vrai qu'il en épluchait des bananes. Une le matin, une l'avant-midi, une au midi, une l'après-midi, une le soir... Il avait fini par accepter son surnom en spécifiant que c'était parce qu'il avait une grosse banane entre les jambes qu'on l'appelait ainsi.
-M'appelle Banane pa'ce qu'j'ai une grosse banane! Ha! Ha! qu'il disait, Banane.
Cette affirmation lui permettait d'éviter de nombreux quiproquos à propos des bananes. Banane ne tenait pas tant que ça au fait de passer pour un mangeur de bananes. Il plaçait sa fierté ailleurs, que voulez-vous.
En tant que banane, Banane était plutôt de format moyen et rien ne laissait supposer qu'il était doté d'une grosse banane. Mais bon, si ça lui faisait plaisir de le penser et de le faire croire, libre à lui quoi. Encore qu'il pouvait allègrement mentir au sujet de sa banane puisqu'on ne lui connaissait aucune amante ou amant pour souligner comment était sa banane. De plus, Banane n'allait jamais à la piscine, fuyait les douches publiques ainsi que les rendez-vous médicaux. Il avait beau jeu, Banane, de faire accroire qu'il avait une grosse banane.
Pourtant, tout le monde l'appelait Banane seulement parce qu'il mangeait souvent des bananes, sans faire allusion à quelque grivoiserie de vieilles matantes ou vieux mononcles décadents.
Évidemment, les gens étant ce qu'ils sont, ils se mirent à jaser de tout et de rien, à tort et tout de travers.
-Banane... ben paraît qu'i' a une grosse banane... avait commencé par dire Lucette Lafraîche.
-Y'a une grosse banane, Banane, i' paraît... rajouta Henri Marabout.
Puis, d'une conversation à l'autre, on a fini par atteindre un seuil critique d'officiers rapporteurs et autres distributrices de ragots pour dire que Banane avait une banane énorme qui fendait ses jeans.
C'est là que les problèmes de Banane commencèrent vraiment.
-Heille, c'est-tu vrai Banane que t'as une grosse banane? lui demanda un jour Lucette Lafraîche.
-Montre-nous la donc, ta grosse banane! d'ajouter Henri Marabout et tous les autres névrosés du quartier.
-Pourquoi que j'vous la montrerais ma banane, hein? leur répondait Banane. Ej' suis pas un objet sexuel moé! Ma banane ça r'garde rien qu'moé okay là? Respect! R-e-s-p-a-i-x!
Il avait bien raison, Banane, de penser ainsi.
Mais c'est lui, l'innocent, qui avait parti le bal des caves en racontant à tout un chacun qu'on l'appelait Banane parce qu'il avait une grosse banane.
Toujours est-il que Banane est mort pas plus tard que la semaine passée.
Sa gorge s'est obstruée par un anchois et il est mort étouffé dans sa balançoire.
Lucette Lafraîche, qui passait par là deux heures après son dernier souffle, en profita pour lui baisser les culottes et voir s'il avait une grosse banane avant d'appeler les ambulanciers. Tout les importuns lui demandèrent évidemment de confirmer ou d'infirmer cette légende de grosse banane.
Il n'y a pas eu moyen de lui tirer les vers du nez.
-J'respecte trop les morts pour parler contre eux. Ça porte malheur de parler contre les morts! qu'elle répète à tout venant, Lucette.
Ce qui fait que personne n'en saura rien.
Banane est mort en emportant son secret au paradis.
-Banane, y'a toujours une banane dans 'a 'yeule, qu'ils disaient à peu près tous.
Et Banane ne les contredisait pas. C'est vrai qu'il en épluchait des bananes. Une le matin, une l'avant-midi, une au midi, une l'après-midi, une le soir... Il avait fini par accepter son surnom en spécifiant que c'était parce qu'il avait une grosse banane entre les jambes qu'on l'appelait ainsi.
-M'appelle Banane pa'ce qu'j'ai une grosse banane! Ha! Ha! qu'il disait, Banane.
Cette affirmation lui permettait d'éviter de nombreux quiproquos à propos des bananes. Banane ne tenait pas tant que ça au fait de passer pour un mangeur de bananes. Il plaçait sa fierté ailleurs, que voulez-vous.
En tant que banane, Banane était plutôt de format moyen et rien ne laissait supposer qu'il était doté d'une grosse banane. Mais bon, si ça lui faisait plaisir de le penser et de le faire croire, libre à lui quoi. Encore qu'il pouvait allègrement mentir au sujet de sa banane puisqu'on ne lui connaissait aucune amante ou amant pour souligner comment était sa banane. De plus, Banane n'allait jamais à la piscine, fuyait les douches publiques ainsi que les rendez-vous médicaux. Il avait beau jeu, Banane, de faire accroire qu'il avait une grosse banane.
Pourtant, tout le monde l'appelait Banane seulement parce qu'il mangeait souvent des bananes, sans faire allusion à quelque grivoiserie de vieilles matantes ou vieux mononcles décadents.
Évidemment, les gens étant ce qu'ils sont, ils se mirent à jaser de tout et de rien, à tort et tout de travers.
-Banane... ben paraît qu'i' a une grosse banane... avait commencé par dire Lucette Lafraîche.
-Y'a une grosse banane, Banane, i' paraît... rajouta Henri Marabout.
Puis, d'une conversation à l'autre, on a fini par atteindre un seuil critique d'officiers rapporteurs et autres distributrices de ragots pour dire que Banane avait une banane énorme qui fendait ses jeans.
C'est là que les problèmes de Banane commencèrent vraiment.
-Heille, c'est-tu vrai Banane que t'as une grosse banane? lui demanda un jour Lucette Lafraîche.
-Montre-nous la donc, ta grosse banane! d'ajouter Henri Marabout et tous les autres névrosés du quartier.
-Pourquoi que j'vous la montrerais ma banane, hein? leur répondait Banane. Ej' suis pas un objet sexuel moé! Ma banane ça r'garde rien qu'moé okay là? Respect! R-e-s-p-a-i-x!
Il avait bien raison, Banane, de penser ainsi.
Mais c'est lui, l'innocent, qui avait parti le bal des caves en racontant à tout un chacun qu'on l'appelait Banane parce qu'il avait une grosse banane.
Toujours est-il que Banane est mort pas plus tard que la semaine passée.
Sa gorge s'est obstruée par un anchois et il est mort étouffé dans sa balançoire.
Lucette Lafraîche, qui passait par là deux heures après son dernier souffle, en profita pour lui baisser les culottes et voir s'il avait une grosse banane avant d'appeler les ambulanciers. Tout les importuns lui demandèrent évidemment de confirmer ou d'infirmer cette légende de grosse banane.
Il n'y a pas eu moyen de lui tirer les vers du nez.
-J'respecte trop les morts pour parler contre eux. Ça porte malheur de parler contre les morts! qu'elle répète à tout venant, Lucette.
Ce qui fait que personne n'en saura rien.
Banane est mort en emportant son secret au paradis.
mercredi 6 novembre 2013
Charte de l'élasticité et autres sujets frivoles
LE JOURNAL D'UN ÉCRIVAIN
Je ne dis pas cela pour faire prétentieux. Associé Dostoïevski à mon nom, n'est-ce pas le summum de la fatuité? Je préférerais que l'on ne me compare à rien, voyez-vous. Du genre «on le sait que c'est du Gaétan Bouchard tout frappé!»
J'associe mon blogue à Dostoïevski afin de reconnaître mes dettes envers les joueurs de la littérature qui m'influencent viscéralement.
Dans Le journal d'un écrivain, Dostoïevski écrit comme s'il tenait un blogue. Un jour, il s'étend sur la politique, avec plus ou moins de justesse et de finesse d'esprit. Le lendemain, il écrit avec clairvoyance une nouvelle qui transcende de loin tout ce qu'il aurait pu écrire la veille. Puis il saute du coq à l'âne, comme moi, et comme tant d'autres qui n'en finissent plus d'accumuler les histoires d'autrui pour remplir ou vider les piles de leur âme d'artiste.
POST-MORTEM DES ÉLECTIONS MUNICIPALES
Je voudrais bien écrire une nouvelle ce matin ou bien quelque anecdote déjantée qui nous donne l'envie d'éteindre notre ordinateur.
Je ne saurais le faire sans passer par l'étape du post-mortem des élections municipales.
La famille D***. a encore gagné ses élections. Il y en avait plein ses journaux hier.
Le peuple, encore une fois, a mordu la poussière.
On a rempli des autobus de p'tits vieux.
On a vidé des centres d'accueil. Un peu plus on déterrait les morts.
Bref, on a travaillé le vote.
Good shot,. Bonne chiote. Seulement 50% des électeurs se sont déplacés. Un score qui se rapproche de plus en plus de celui que l'on obtient pour les élections dans les commissions scolaires et, pire encore, dans les assemblées des Caisses Desjardins. Dans tous les cas, on dit que l'assemblée était «paquetée»... Pas saoule, mais «paquetée», arrangée par le gars des vues ou l'ancien rédacteur en chef...
CHARTE DE L'ÉLASTICITÉ
Je propose une charte de l'élasticité.
On pourrait étirer l'élastique jusqu'à ce qu'il nous pète dans la face, peu importe la matière ou le sujet traité.
Évidemment, il serait interdit de vider les foyers de personnes âgées pour mousser les urnes. Cela manque d'éthique. Le scrutin devrait se déplacer chez les personnes qui ne sont pas en mesure de se déplacer. Les candidats ne pourraient plus faire la pute auprès d'elles pour solliciter des votes et gagner des élections malhonnêtement.
Il ne serait pas bête de songer à l'instauration du vote obligatoire. On paie nos fucking impôts obligatoirement. J'imagine que voter obligatoirement est tout aussi important pour se débarrasser de l'impôt et des suceurs de taxes.
S'il y avait le vote obligatoire, comme en Suisse, il y a bien des maires qui n'auraient pas été maires le 3 novembre dernier.
Le sentiment le plus partagé que j'entends frôle bien plus le point de vue des anarchistes que des jemenfoutistes.
S'il y avait le vote obligatoire, les anarchistes prendraient le pouvoir.
Je dis ça au risque de me tromper.
Quand on ne fait rien, il n'arrive rien.
Comme d'habitude.
SUJET FRIVOLE
Je n'ai rien trouvé d'autre que cette chanson pour finir ce billet en toute frivolité.
mardi 5 novembre 2013
Directement de l'atelier-galerie d'art Simplement
Rien de mieux que les arts et les lettres pour se reposer de vivre dans un monde qui ne tourne pas rond.
J'apporte ma modeste contribution à la beauté avec le talent qui m'a été donné.
Je joue sur plusieurs tableaux en ce moment. Ils approchent de l'étape du vernissage. Les murs de mon atelier-galerie d'art se garnissent de nouveaux thèmes pour m'en faire voir de toutes les couleurs.
J'ai pris quelques clichés ce matin pour vous titiller un peu.
Ce qui s'en vient sera encore mieux, comme toujours, autrement ça ne vaut pas la peine d'apprendre quelque chose.
Mon atelier-galerie d'art est surtout ouvert les samedis et dimanches, de 13h00 à 17h00. C'est situé au 448 de la rue Niverville, au centre-ville de Trois-Rivières. J'ouvre aussi sur demande. Vous pouvez en ce cas m'envoyer une invitation via courriel: bouchard.gaetan@gmail.com .
C'est SIMPLEMENT ouvert quand les pancartes sont dehors:
lundi 4 novembre 2013
J'ai perdu mes élections
Alexis Klimov, feu mon professeur de philosophie à l'université, m'a sauvé de la politique avec son cours de métaphysique. Il se fondait sur le mythe de Dédale et Icare pour éclairer nos lanternes quant à notre relation avec la vie spirituelle. Il nous disait que le monde est un labyrinthe où le Minotaure, une créature mi-homme mi-taureau, nous menace. Comme toute voie semble bloquée au plan horizontal, il ne reste que la voie du ciel pour se sortir de là. D'où l'idée de Dédale de façonner des ailes qu'ils collent dans son dos avec de la cire d'abeille. Dédale en fait aussi une paire pour son fils Icare. Dédale lui rappelle aussi de ne pas s'approcher trop près du soleil pendant son vol. Mais il ne le fit pas et plongea dans les abysses parce que ses ailes fondirent au soleil.
Évidemment, je me suis disputé avec mon professeur à ce sujet. Je lui disais qu'il fallait affronter le Minotaure et faire tomber les murs du labyrinthe... Excusant sans doute ma jeunesse, et préférant sans doute ma révolte à mon obéissance, Monsieur Klimov me regardait d'un air amusé, comme si je contribuais à son spectacle. Et le voilà qui abondait d'exemples à propos de Pascal et de sa frayeur devant les espaces infinis. Puis il passait aux romantiques allemands, de Novalis à Goethe. Et il vous ramenait vers Lao Tseu, Bouddha alias Saint-Josaphat et autres Appollonios de Tyane.
Grâce à Monsieur Klimov, je n'étais plus tout à fait un con. Bientôt je me suis mis à envisager le monde du point de vue de Sirius.
***
J'ai perdu mes élections municipales hier, tant pour la mairie que pour mon district.
Les élections municipales suscitent autant d'intérêt que les élections pour la commission scolaire ou, pire encore, pour les Caisses Desjardins.
Il y a tellement de gens qui se désistent de voter qu'à peine le quart des électeurs décident du sort des trois quarts qui votent contre ou ne votent tout simplement pas. La majorité des électeurs se désistent.
On se rapproche à tous les jours du labyrinthe et du Minotaure.
Qui va défendre la démocratie quand elle va s'effondrer? Moi? Vous? Eux? Ceux et celles qui se désistent?
Je n'en sais rien.
Je sais seulement que la voie du ciel nous appartient. Elle est libre et ouverte.
L'imagination est toujours au pouvoir, quoi qu'il advienne.
Je ne vole pas trop près du soleil. Et pas trop haut parce que j'ai plus le gabarit de l'ours que celui du pélican.
Je fais ce que je peux dans cette pauvre vallée de larmes.
***
C'était en 1985 ou 1986, du temps où l'Albanie était encore sous la conduite d'un régime totalitaire. Lors des élections présidentielles en Albanie, le président Ramiz Alia remporta 99.99% du vote des électeurs. Seulement un citoyen avait voté contre le président et la bonne nouvelle était qu'il serait traité dans un hôpital psychiatrique.
***
Voilà.
Évidemment, je me suis disputé avec mon professeur à ce sujet. Je lui disais qu'il fallait affronter le Minotaure et faire tomber les murs du labyrinthe... Excusant sans doute ma jeunesse, et préférant sans doute ma révolte à mon obéissance, Monsieur Klimov me regardait d'un air amusé, comme si je contribuais à son spectacle. Et le voilà qui abondait d'exemples à propos de Pascal et de sa frayeur devant les espaces infinis. Puis il passait aux romantiques allemands, de Novalis à Goethe. Et il vous ramenait vers Lao Tseu, Bouddha alias Saint-Josaphat et autres Appollonios de Tyane.
Grâce à Monsieur Klimov, je n'étais plus tout à fait un con. Bientôt je me suis mis à envisager le monde du point de vue de Sirius.
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J'ai perdu mes élections municipales hier, tant pour la mairie que pour mon district.
Les élections municipales suscitent autant d'intérêt que les élections pour la commission scolaire ou, pire encore, pour les Caisses Desjardins.
Il y a tellement de gens qui se désistent de voter qu'à peine le quart des électeurs décident du sort des trois quarts qui votent contre ou ne votent tout simplement pas. La majorité des électeurs se désistent.
On se rapproche à tous les jours du labyrinthe et du Minotaure.
Qui va défendre la démocratie quand elle va s'effondrer? Moi? Vous? Eux? Ceux et celles qui se désistent?
Je n'en sais rien.
Je sais seulement que la voie du ciel nous appartient. Elle est libre et ouverte.
L'imagination est toujours au pouvoir, quoi qu'il advienne.
Je ne vole pas trop près du soleil. Et pas trop haut parce que j'ai plus le gabarit de l'ours que celui du pélican.
Je fais ce que je peux dans cette pauvre vallée de larmes.
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C'était en 1985 ou 1986, du temps où l'Albanie était encore sous la conduite d'un régime totalitaire. Lors des élections présidentielles en Albanie, le président Ramiz Alia remporta 99.99% du vote des électeurs. Seulement un citoyen avait voté contre le président et la bonne nouvelle était qu'il serait traité dans un hôpital psychiatrique.
***
Voilà.
vendredi 1 novembre 2013
Sylvie Tardif, première femme mairesse de Trois-Rivières le 3 novembre 2013
Le 3 novembre, Trois-Rivières devra se débarrasser de la vieille politique sale et de la corruption qui vient avec.
La seule candidate qui puisse déloger l'ancien régime, c'est Sylvie Tardif.
La première femme mairesse de Trois-Rivières, le 3 novembre prochain, ce sera elle.
Je vote pour elle à la mairie.
Et pour Marc Benoît dans mon district électoral parce que le conseiller sortant, Guy Daigle, est un yesman de Yves Lévesque. Patrick Charpentier, qui veut «propulser»(sic!) mon district, ne me semble pas avoir des convictions solides. Et le quatrième, Leblanc quelque chose, eh bien je n'en sais rien. J'ai seulement vu sa pancarte près du Jean-Coutu. J'en déduis que c'est Marc Benoît qui est le candidat le plus en mesure de faire lever les feutres au conseiller sortant.
Faites ce que vous voulez avec ça. Je n'irai pas vous pousser dans le cul pour aller voter. Je ne vous tordrai pas un bras. Je me permets d'ajouter qu'il y a des degrés en enfer et qu'il est possible par un misérable bulletin de votes de remettre la ville entre les mains des Trifluviens, ne serait-ce que pour une journée.
COMSEP, qu'on a tant méprisé au cours des derniers jours, s'occupe d'apprendre à lire et à écrire en plus de soutenir la prise de parole ainsi que la prise de pouvoir des pauvres. Je ne vois rien de mal à cela, l'éducation populaire, pour lutter contre des gens pour qui la démocratie est un chèque en blanc pour quatre ans.
Disons donc que je soutiens non seulement Sylvie Tardif, mais une certaine idée de la justice sociale, de l'éthique des personnes en charge de nos institutions, de la participation des citoyens et citoyennes.
La seule candidate qui puisse déloger l'ancien régime, c'est Sylvie Tardif.
La première femme mairesse de Trois-Rivières, le 3 novembre prochain, ce sera elle.
Je vote pour elle à la mairie.
Et pour Marc Benoît dans mon district électoral parce que le conseiller sortant, Guy Daigle, est un yesman de Yves Lévesque. Patrick Charpentier, qui veut «propulser»(sic!) mon district, ne me semble pas avoir des convictions solides. Et le quatrième, Leblanc quelque chose, eh bien je n'en sais rien. J'ai seulement vu sa pancarte près du Jean-Coutu. J'en déduis que c'est Marc Benoît qui est le candidat le plus en mesure de faire lever les feutres au conseiller sortant.
Faites ce que vous voulez avec ça. Je n'irai pas vous pousser dans le cul pour aller voter. Je ne vous tordrai pas un bras. Je me permets d'ajouter qu'il y a des degrés en enfer et qu'il est possible par un misérable bulletin de votes de remettre la ville entre les mains des Trifluviens, ne serait-ce que pour une journée.
COMSEP, qu'on a tant méprisé au cours des derniers jours, s'occupe d'apprendre à lire et à écrire en plus de soutenir la prise de parole ainsi que la prise de pouvoir des pauvres. Je ne vois rien de mal à cela, l'éducation populaire, pour lutter contre des gens pour qui la démocratie est un chèque en blanc pour quatre ans.
Disons donc que je soutiens non seulement Sylvie Tardif, mais une certaine idée de la justice sociale, de l'éthique des personnes en charge de nos institutions, de la participation des citoyens et citoyennes.