Tous nos droits sociaux et individuels ont été conquis par la rue avant que d'être votés dans nos parlements. Les parlements incarnent en quelque sorte ce qui s'est passé dans la rue. Et la rue, somme toute, est toujours la plus haute instance constitutionnelle. La rue s'installe dans les pensées, dans les coeurs puis dans les urnes. Mépriser la rue, c'est aller à contre-sens de la communauté. C'est chier sur le peuple.
Jean Charest méprise la rue depuis toujours. Il a atteint des sommets inégalés de mépris au cours du Printemps Érable. Il a déclenché une campagne électorale en plein été pour se poser en défenseur de la loi et de l'ordre. Il a méprisé la rue et même les campagnes, placardées d'affiches «Non au gaz de schiste!» qui s'apparentent aussi à un «Dégage Charest!»
Le monde entier s'est étonné du soulèvement des étudiants québécois. Des manifs de solidarité ont eu lieu au Canada anglais, aux États-Unis, au Mexique, au Chili et en France pour soutenir le mouvement des carrés rouges et des casseroles. Les images de la répression policière a fait le tour du monde. Les discours foireux de Charest aussi. L'ONU, comme Amnistie Internationale et la Commission des droits de la personne ont émis des préoccupations sérieuses face aux matraquages et aux poivrages des manifestants par la police politique des libéraux. Le monde entier, en quelque sorte, s'est soulevé contre Jean Charest pour soutenir cette rue qu'il déteste tant, ce peuple qu'il méprise.
Vraiment, les libéraux vont en manger toute une le 4 septembre. Ils sont cuits.
Les sondages les placent en troisième position. En quatrième dans certains comtés... C'est la débandade.
Tout ça parce que l'on ne méprise jamais impunément la rue.
On ne matraque jamais impunément son propre peuple.
Bye bye les libéraux. Peace and love!
vendredi 31 août 2012
jeudi 30 août 2012
La candidate du Piquiou dans mon comté est la plus belle
J'ai rencontré Eusèbe Laramée. C'est un bonhomme édenté qui traîne sa vieillesse aussi bien qu'il le peut.
J'ai cru remarqué que les vieux désargentés, les jeunes cassés et autres infortunés accordent rarement leur vote du côté de la droite. Ce n'est pas sans se produire, par mégarde, quoique beaucoup d'entre eux ne votent tout simplement pas.
Eusèbe va voter, lui. Et il ne sait pas encore pour qui.
-Ej' sais p'us qu'el diable! D'un côté y'a el' Piquiou... pis on sait c'qu'y'ont faitte sous Lulu Lucide Bouchard... En seulement que ça a changé sous la Marois... A' faitte le ménage. Les conservateurs sont tous passés à la CrAQue... Pis la CrAQue, pour moé, c'est l'back-up des libéraux... J'veux rien savouère de ça! Aussi crosseurs que l'original! Y'a aussi Quabec Solidaire, parce que j'connais Jean-Claude, el' gars qui s'présente, parce qu'i' travaille avec ma soeur pour tel ou tel organisme communautaire... ej' sais p'us l'nom... Pis y'a Option Nationale... J'l'aime ben Aussant. J'comprends pas pourquoi qu'i' est pas à Quabec Solidaire ou au Piquiou. On pardra moins not' temps... Mais en tous 'es cas... J'ai vu la candidate du Piquiou... C'est vrai qu'elle est pas mal belle à mon goût... À mon âge, un rien me fait sentir jeune. Hum... A' m'parlait pis j'y regardais rien qu'les saintes-nitouches... Héhé! Ej' sais p'us qu'el diable pour qui voter... Mais j'sais que j'voterai ni pour les libéraux ni pour les clowns de la CAQ... C'est fini le temps des Bérets blancs sacrament! On les crérait jammer sur un vieil épisode de Papa a raison... On n'est plus en 1950! C'est fini Duplessis. Ça nous prend une femme... Ouais... Françoise David ou Pauline Marois... Mais la candidate du Piquiou dans mon comté est la plus belle... Hum... Pis y'a Jean-Claude, un ben bon gars qui travaille avec ma soeur... Cibouère de calice que ça s'ra pas facile c't'année!
-Tu vas-tu aller voter Eusèbe?
-D'habitude ej'm'en calice de voter. Mais c't'année... j'veux tellement plus r'voir la face de ces pourris que j'me traînerais au bureau d'vote avec ma langue si fallait l'faire... J'vas appeler les libéraux, anyway, i' donnent des lifts pour les personnes qui peuvent pas s'déplacer facilement... J'vas m'faire donner un lift au bureau de vote par les libéraux pour aller voter contre eux autres! Hahaha!
Ça, c'est du Eusèbe tout craché. Et c'est probablement ce qu'il fera, le 4 septembre, se faire reconduire gratosse au bureau de vote par l'organisation libérale du comté. Juste pour raconter que lui aussi y'est capable de les fourrer.
J'ai cru remarqué que les vieux désargentés, les jeunes cassés et autres infortunés accordent rarement leur vote du côté de la droite. Ce n'est pas sans se produire, par mégarde, quoique beaucoup d'entre eux ne votent tout simplement pas.
Eusèbe va voter, lui. Et il ne sait pas encore pour qui.
-Ej' sais p'us qu'el diable! D'un côté y'a el' Piquiou... pis on sait c'qu'y'ont faitte sous Lulu Lucide Bouchard... En seulement que ça a changé sous la Marois... A' faitte le ménage. Les conservateurs sont tous passés à la CrAQue... Pis la CrAQue, pour moé, c'est l'back-up des libéraux... J'veux rien savouère de ça! Aussi crosseurs que l'original! Y'a aussi Quabec Solidaire, parce que j'connais Jean-Claude, el' gars qui s'présente, parce qu'i' travaille avec ma soeur pour tel ou tel organisme communautaire... ej' sais p'us l'nom... Pis y'a Option Nationale... J'l'aime ben Aussant. J'comprends pas pourquoi qu'i' est pas à Quabec Solidaire ou au Piquiou. On pardra moins not' temps... Mais en tous 'es cas... J'ai vu la candidate du Piquiou... C'est vrai qu'elle est pas mal belle à mon goût... À mon âge, un rien me fait sentir jeune. Hum... A' m'parlait pis j'y regardais rien qu'les saintes-nitouches... Héhé! Ej' sais p'us qu'el diable pour qui voter... Mais j'sais que j'voterai ni pour les libéraux ni pour les clowns de la CAQ... C'est fini le temps des Bérets blancs sacrament! On les crérait jammer sur un vieil épisode de Papa a raison... On n'est plus en 1950! C'est fini Duplessis. Ça nous prend une femme... Ouais... Françoise David ou Pauline Marois... Mais la candidate du Piquiou dans mon comté est la plus belle... Hum... Pis y'a Jean-Claude, un ben bon gars qui travaille avec ma soeur... Cibouère de calice que ça s'ra pas facile c't'année!
-Tu vas-tu aller voter Eusèbe?
-D'habitude ej'm'en calice de voter. Mais c't'année... j'veux tellement plus r'voir la face de ces pourris que j'me traînerais au bureau d'vote avec ma langue si fallait l'faire... J'vas appeler les libéraux, anyway, i' donnent des lifts pour les personnes qui peuvent pas s'déplacer facilement... J'vas m'faire donner un lift au bureau de vote par les libéraux pour aller voter contre eux autres! Hahaha!
Ça, c'est du Eusèbe tout craché. Et c'est probablement ce qu'il fera, le 4 septembre, se faire reconduire gratosse au bureau de vote par l'organisation libérale du comté. Juste pour raconter que lui aussi y'est capable de les fourrer.
mercredi 29 août 2012
Bonne journée
La politique, si je puis me permettre, ça doit être un peu l'art de vivre ensemble. Je dis un peu parce qu'il y a tout ce cirque de statistiques vides, cette fausse science et cette rhétorique de Monopoly pour me faire penser le contraire. Et je ne prétends même pas faire de la démagogie. Seulement observer cette chose publique aussi lucidement que je le puis. C'est-à-dire en me fermant les yeux et en me bouchant le nez.
Permettez que je ne m'enfonce pas dans le négativisme. Je suis du genre à voir le verre plein même quand il est vide. Vous seriez mal avisés de me croire en toutes choses. Je me connais trop bien pour savoir que je déforme parfois la vérité. On n'écrirait pas de beaux contes et belles fables avec seulement des faits.
Les faits m'ennuient. Je préfère l'effet quand il est question de raconter des contes ou bien des légendes.
«Facts, nothing but facts», disait un gus au tout début du roman Hard Times de Charles Dickens.
C'est que je m'en fous des faits! J'aime mieux Charles Dickens, tiens. Et la culture. Et les arts. Et tout ce qui nous éloigne de cette vie de robots grinçants, graisseux et grincheux.
Je les entends et les lis sur le ouèbe, les faits. La vérité dévoilée par un obscur crétin qui souhaite abolir l'enseignement des arts et des lettres, à l'université, pour ne laisser que les facultés utiles: le changement d'huile, l'ingénierie et encore le changement d'huile. L'université débile et privée seulement à ceux qui paient. Le même qui trouve qu'il y a trop de races au Québec mais qui ne le dis pas comme ça. Celui qui a peur, qui crève d'anxiété, qui se bourre de pilules, et qui vote pour les successeurs des Bérets blancs et des chevaliers de l'Ange exterminateur.
Bien sûr, il y a des faits. Je sais que le gouvernement libéral est corrompu à l'os sans avoir à m'expliquer sur la nature des faits. C'est de notoriété publique. Il n'y a que les libéraux pour vivre dans le déni de la réalité. Il n'y a eux pour matraquer leur propre peuple. Pour transformer l'Université en État policier, comme au bon vieux temps de Pinochet.
Évidemment, le pouvoir corrompt. Tout le monde sait ça. Et hop! On va se débarrasser des libéraux comme d'une vieille chaussette, parce qu'on n'a pas besoin de se la faire foutre au cul.
Où en étais-je?
Je ne sais plus.
Bonne journée.
Permettez que je ne m'enfonce pas dans le négativisme. Je suis du genre à voir le verre plein même quand il est vide. Vous seriez mal avisés de me croire en toutes choses. Je me connais trop bien pour savoir que je déforme parfois la vérité. On n'écrirait pas de beaux contes et belles fables avec seulement des faits.
Les faits m'ennuient. Je préfère l'effet quand il est question de raconter des contes ou bien des légendes.
«Facts, nothing but facts», disait un gus au tout début du roman Hard Times de Charles Dickens.
C'est que je m'en fous des faits! J'aime mieux Charles Dickens, tiens. Et la culture. Et les arts. Et tout ce qui nous éloigne de cette vie de robots grinçants, graisseux et grincheux.
Je les entends et les lis sur le ouèbe, les faits. La vérité dévoilée par un obscur crétin qui souhaite abolir l'enseignement des arts et des lettres, à l'université, pour ne laisser que les facultés utiles: le changement d'huile, l'ingénierie et encore le changement d'huile. L'université débile et privée seulement à ceux qui paient. Le même qui trouve qu'il y a trop de races au Québec mais qui ne le dis pas comme ça. Celui qui a peur, qui crève d'anxiété, qui se bourre de pilules, et qui vote pour les successeurs des Bérets blancs et des chevaliers de l'Ange exterminateur.
Bien sûr, il y a des faits. Je sais que le gouvernement libéral est corrompu à l'os sans avoir à m'expliquer sur la nature des faits. C'est de notoriété publique. Il n'y a que les libéraux pour vivre dans le déni de la réalité. Il n'y a eux pour matraquer leur propre peuple. Pour transformer l'Université en État policier, comme au bon vieux temps de Pinochet.
Évidemment, le pouvoir corrompt. Tout le monde sait ça. Et hop! On va se débarrasser des libéraux comme d'une vieille chaussette, parce qu'on n'a pas besoin de se la faire foutre au cul.
Où en étais-je?
Je ne sais plus.
Bonne journée.
mardi 28 août 2012
Politiquement plate
Parler de politique ne me vient pas naturellement. Je ne suis pas cynique. Je suis réaliste: la politique est le théâtre du mensonge sous toutes ses formes. C'est comme pour la cueillette des ordures. L'éboueur tombe parfois sur une théière en cuivre. Mais la plupart du temps, il ne ramasse que de la pourriture.
Il y a des limites à s'intéresser à de la merde.
On a remué pas mal de fumier depuis le mois de février qu'il est temps de respirer de l'air un peu moins malodorant.
La politique par ci. La politique par là. La politique hier, aujourd'hui et demain. La politique tout le temps. La politique...tique...tique...
Je sais bien qu'il y a des degrés en enfer. Je vous dis même que je vote pour Québec Solidaire. Je ne suis même pas anarchique. Je joue le jeu du mieux que je peux en me bouchant le nez. Et si je mise sur QS, c'est pour passer à autre chose. Cela ne me donne pas plus raison pour autant. Faites-en ce que vous voulez.
La politique, c'est comme le Minotaure, cette créature mi-homme mi-taureau qui est à la poursuite de Dédale et Icare dans le labyrinthe du roi Minos. Le Minotaure est à vos trousses et vous n'avez pas de pelle pour l'assommer. Vous courrez, courrez, puis vous vous dites qu'il faut bien qu'il y ait une issue.
Et hop! Dédale se rend compte que la voie terrestre lui est bloquée et qu'il ne lui reste que le ciel pour tout espoir. Alors il confectionne des ailes, pour lui et son fils Icare, avec des plumes et de la cire d'abeilles trouvées ça et là. Ils s'envolent. Icare va trop près du soleil et chute dans la mer. Dédale est bien triste mais l'histoire nous dit qu'il rentra sain et sauf.
Où veux-je en venir? Je vous le demande. Je ne pose même pas de questions. Je vous en laisse tout le loisir.
Mes réponses sont au-delà des mots. Cela ne ferait pas un grand discours politique. C'est la forêt qui danse sous le vent. C'est le soleil qui brille entre les nuages cotonneux de l'automne. C'est le soleil. C'est le bonheur. C'est rien.
lundi 27 août 2012
Les élections selon mon père et ma mère
Mon père s'intéressait particulièrement à l'histoire et à la politique. Il ramenait des tas de monographies de la bibliothèque sur ces deux sujets. C'était essentiellement pour mieux s'astiner avec son barbier ou bien avec les gars qui travaillaient avec lui à la shop.
-Dans mon temps, sous Duplessis, c'était la grande noirceur pas rien qu'un peu... À Sayabec, on n'avait pas encore l'électricité. La maison était pas isolée. Les clous pétaient quand ça descendait à moins quarante. On allait à 'école en botteurlos à tour de rôle parce qu'on était dix-huit autour d'la table pis qu'y'avait pas assez d'bottes de robbeurs pour tout l'monde. On apprenait l'histoire pis le p'tit catéchisme pendant qu'les Anglais apprenaient à lire pis à compter... Ça fait qu'on votait Rouge che-nous. On votait pas pour ces maudits Bleus sales qui fourraient 'a province en la vendant dix cents du pied carré... On a élu Jean Lesage, oui monsieur, avec son équipe du tonnerre... I' fallait qu'ça change pis ça a changé... Pis là, Lévesque y'a nationalisé l'électricité... Pis on est sorti d'la Grande Noirceur mon gars...
C'est un peu comment mon père m'expliquait la politique. Lui qui avait toujours voter Rouge, sauf en 1976, parce que René Lévesque était tout autant son homme que Pierre Eliot-Trudeau... Je suis convaincu que son vote provenait du coeur plus que de la tête. Il voyait en Trudeau et Lévesque deux personnalités essentielles de son imaginaire politique, bien qu'il finit par désavouer le dernier, quand il vira conservateur.
-Ej'le savais ben qu'c'était des tabarnaks de Bleus! Y'ont r'sorti la statue de Duplessis sacrament d'calvaire! I' veulent nous faire voter pour les Bleus à Ottawa les mangeux d'marde! I' m'pogneront p'us avec Ti-Pouèle pis la Payette saint-cibouère de calice!
Mon père a voté Oui au référendum de 1980 tout en demeurant membre du Parti Libéral du Québec par sympathie ancienne envers les Rouges. C'était une contradiction vivante, un gars de shop qui y allait du mieux qu'il pouvait avec son vote, misérable liberté qui ne nous est concédée qu'une fois tous les quatre ans. Et les Rouges de ce temps-là avaient besoin de la caution morale d'un gars de shop actif dans sa paroisse. Pis les Rouges l'appelaient pour lui demander de faire du porte-à-porte avec eux. Et mon père, naïvement, a parfois rendu ce service sans bénéficier d'une maudite cent, comme s'il fallait encore battre les Bleus et sauver une certaine idée du progrès.
Martin Luther King et John F. Kennedy faisaient partie de sa brochette de héros, avec T.D. Bouchard, député libéral du comté de Saint-Hyacinthe qui avait l'habitude de se faire crisser dehors de l'Assemblée Nationale lorsqu'il traitait Duplessis de bandit, de voleur et de menteur.
Pour ce qui est de ma mère, c'était bien différent. La politique lui apparaissait comme quelque chose d'infiniment sale et inintéressant.
-I' nous promettent ceci cela pis une fois qu'i' sont élus i' s'mettent à nous fourrer, qu'ça soèye un ou l'autre, c'est toujours pareil!
Elle percevait tous les politiciens comme des menteurs qui lui faisaient perdre son temps alors qu'il y avait tant d'ouvrage à la maison et quelques bons programmes à la télé.
Ma mère votait parce que mon père n'arrêtait jamais de l'achaler avec ça.
-C'est important que t'ailles voter! Même si c'est pour annuler ton vote... C'est pour pas qu'un Bleu ou un mort vote à ta place!
Elle y allait de reculons. Parfois elle faisait des X partout. D'autres fois, elle votait pour la petite Tellier qui avait l'air d'une fille ben fine.
-La petite Tellier? s'étonnait mon père. Tu as voté pour la Tellier? J'ai mon voyage!!! T'as voté marxiste-léniniste!!!
-Mark-six le ministre???
-Communiste! T'as voté pour les communistes qui crèyent ni à Dieu ni à l'Église!!!
-C'était écrit Tellier!!!
-Ouin mais la Tellier est communiste!!!
-Ah ben j'ai mon voyage... J'ai voté communix! Hahaha! Bonyenne!
***
Bref, ma mère a toujours été plutôt anarchique dans l'usage qu'elle fait de son vote.
Mon père est mort depuis un bon boutte. Pour lui, c'est le ciel qui est Rouge, et l'enfer qui est Bleu. Pour demeurer dans le ton, j'ai porté fièrement mon carré rouge au cours des derniers mois, un peu partout, surtout dans la rue avec mes frères et soeurs de combat.
Parfois je pense en Rouge, comme mon père, mais d'un Rouge plus écarlate, plus socialiste. Je veux poursuivre la Révolution tranquille et mettre un terme à la contre-révolution conservatrice. Je veux de la lumière plutôt que de la noirceur.
Ma mère ne m'a pas dit pour qui elle va voter cette année. Peut-être pour Québec Solidaire si la petite Tellier se représente...
-Dans mon temps, sous Duplessis, c'était la grande noirceur pas rien qu'un peu... À Sayabec, on n'avait pas encore l'électricité. La maison était pas isolée. Les clous pétaient quand ça descendait à moins quarante. On allait à 'école en botteurlos à tour de rôle parce qu'on était dix-huit autour d'la table pis qu'y'avait pas assez d'bottes de robbeurs pour tout l'monde. On apprenait l'histoire pis le p'tit catéchisme pendant qu'les Anglais apprenaient à lire pis à compter... Ça fait qu'on votait Rouge che-nous. On votait pas pour ces maudits Bleus sales qui fourraient 'a province en la vendant dix cents du pied carré... On a élu Jean Lesage, oui monsieur, avec son équipe du tonnerre... I' fallait qu'ça change pis ça a changé... Pis là, Lévesque y'a nationalisé l'électricité... Pis on est sorti d'la Grande Noirceur mon gars...
C'est un peu comment mon père m'expliquait la politique. Lui qui avait toujours voter Rouge, sauf en 1976, parce que René Lévesque était tout autant son homme que Pierre Eliot-Trudeau... Je suis convaincu que son vote provenait du coeur plus que de la tête. Il voyait en Trudeau et Lévesque deux personnalités essentielles de son imaginaire politique, bien qu'il finit par désavouer le dernier, quand il vira conservateur.
-Ej'le savais ben qu'c'était des tabarnaks de Bleus! Y'ont r'sorti la statue de Duplessis sacrament d'calvaire! I' veulent nous faire voter pour les Bleus à Ottawa les mangeux d'marde! I' m'pogneront p'us avec Ti-Pouèle pis la Payette saint-cibouère de calice!
Mon père a voté Oui au référendum de 1980 tout en demeurant membre du Parti Libéral du Québec par sympathie ancienne envers les Rouges. C'était une contradiction vivante, un gars de shop qui y allait du mieux qu'il pouvait avec son vote, misérable liberté qui ne nous est concédée qu'une fois tous les quatre ans. Et les Rouges de ce temps-là avaient besoin de la caution morale d'un gars de shop actif dans sa paroisse. Pis les Rouges l'appelaient pour lui demander de faire du porte-à-porte avec eux. Et mon père, naïvement, a parfois rendu ce service sans bénéficier d'une maudite cent, comme s'il fallait encore battre les Bleus et sauver une certaine idée du progrès.
Martin Luther King et John F. Kennedy faisaient partie de sa brochette de héros, avec T.D. Bouchard, député libéral du comté de Saint-Hyacinthe qui avait l'habitude de se faire crisser dehors de l'Assemblée Nationale lorsqu'il traitait Duplessis de bandit, de voleur et de menteur.
Pour ce qui est de ma mère, c'était bien différent. La politique lui apparaissait comme quelque chose d'infiniment sale et inintéressant.
-I' nous promettent ceci cela pis une fois qu'i' sont élus i' s'mettent à nous fourrer, qu'ça soèye un ou l'autre, c'est toujours pareil!
Elle percevait tous les politiciens comme des menteurs qui lui faisaient perdre son temps alors qu'il y avait tant d'ouvrage à la maison et quelques bons programmes à la télé.
Ma mère votait parce que mon père n'arrêtait jamais de l'achaler avec ça.
-C'est important que t'ailles voter! Même si c'est pour annuler ton vote... C'est pour pas qu'un Bleu ou un mort vote à ta place!
Elle y allait de reculons. Parfois elle faisait des X partout. D'autres fois, elle votait pour la petite Tellier qui avait l'air d'une fille ben fine.
-La petite Tellier? s'étonnait mon père. Tu as voté pour la Tellier? J'ai mon voyage!!! T'as voté marxiste-léniniste!!!
-Mark-six le ministre???
-Communiste! T'as voté pour les communistes qui crèyent ni à Dieu ni à l'Église!!!
-C'était écrit Tellier!!!
-Ouin mais la Tellier est communiste!!!
-Ah ben j'ai mon voyage... J'ai voté communix! Hahaha! Bonyenne!
***
Bref, ma mère a toujours été plutôt anarchique dans l'usage qu'elle fait de son vote.
Mon père est mort depuis un bon boutte. Pour lui, c'est le ciel qui est Rouge, et l'enfer qui est Bleu. Pour demeurer dans le ton, j'ai porté fièrement mon carré rouge au cours des derniers mois, un peu partout, surtout dans la rue avec mes frères et soeurs de combat.
Parfois je pense en Rouge, comme mon père, mais d'un Rouge plus écarlate, plus socialiste. Je veux poursuivre la Révolution tranquille et mettre un terme à la contre-révolution conservatrice. Je veux de la lumière plutôt que de la noirceur.
Ma mère ne m'a pas dit pour qui elle va voter cette année. Peut-être pour Québec Solidaire si la petite Tellier se représente...
samedi 25 août 2012
Rien
Il fait froid jusque sous la tente en ce matin du mois d'août. Le soleil ne s'est pas encore levé. La rosée est abondante sous la brume de la rivière qui se déverse en cascades parmi le roc et les rochers.
L'écorce de bouleau, même quand elle est humide, a cette propriété de prendre facilement en feu. Il ne suffit que d'en placer quelques boules coincées entre deux bûches pour se redonner feu et lieu. Les premières flammes dégourdissent les articulations des doigts, puis des pieds, nus dans la rosée.
L'étoile du matin brille au ciel. Une bande étroite de lumière jaillit à la cime des arbres pour séparer le jour de la nuit. Le feu crépite. Une buée fine expire de la bouche. Les narines sont chatouillées par des odeurs d'oxygène liquide, d'humus, de conifère et de carbone.
Les yeux contemplent à satiété la nature qui s'éveille sous les premiers rayons de soleil de la journée. La brume réverbère quatre soleils selon l'angle de vue. Cette vision est parfaite. Elle forme presque le signe du tao avec l'entrée obscure de la forêt, au loin.
Tout est encore mystérieux dans ces sentiers qui se tirent lentement de la pénombre. Peut-être qu'un ours me regarde de là-bas, sans grogner.
C'est l'heure du premier café de la journée. Un café qui goûte le bois.
Je remue le feu avec une branche morte pour lui redonner de l'éclat.
Un héron s'élève à quarante-cinq degrés dans le ciel.
Ma blonde pointe son vol du doigt.
-Ooh!
Le bonheur.
Crédits photos: Carole Quintal
L'écorce de bouleau, même quand elle est humide, a cette propriété de prendre facilement en feu. Il ne suffit que d'en placer quelques boules coincées entre deux bûches pour se redonner feu et lieu. Les premières flammes dégourdissent les articulations des doigts, puis des pieds, nus dans la rosée.
L'étoile du matin brille au ciel. Une bande étroite de lumière jaillit à la cime des arbres pour séparer le jour de la nuit. Le feu crépite. Une buée fine expire de la bouche. Les narines sont chatouillées par des odeurs d'oxygène liquide, d'humus, de conifère et de carbone.
Les yeux contemplent à satiété la nature qui s'éveille sous les premiers rayons de soleil de la journée. La brume réverbère quatre soleils selon l'angle de vue. Cette vision est parfaite. Elle forme presque le signe du tao avec l'entrée obscure de la forêt, au loin.
Tout est encore mystérieux dans ces sentiers qui se tirent lentement de la pénombre. Peut-être qu'un ours me regarde de là-bas, sans grogner.
C'est l'heure du premier café de la journée. Un café qui goûte le bois.
Je remue le feu avec une branche morte pour lui redonner de l'éclat.
Un héron s'élève à quarante-cinq degrés dans le ciel.
Ma blonde pointe son vol du doigt.
-Ooh!
Le bonheur.
Crédits photos: Carole Quintal
vendredi 24 août 2012
mercredi 22 août 2012
À propos du «réalisme» de la population envers la classe politique
Les journalistes sont tellement des professionnels de la chose publique qu'ils sont sur-représentés à l'Assemblée Nationale en tant que groupe social. Comme les avocats, les médecins et les fonctionnaires.
Ils disent à peu près tous et toutes qu'il faut combattre le «cynisme» de la population envers la classe politique.
Et je crois qu'il faudrait plutôt parler du «réalisme» de la population.
Critiquer le cynisme de la population, c'est amoindrir le phénomène de la corruption pour le présenter sous des airs anodins.
Ne cherchons pas de midi à quatorze heures. Le peuple constate que les politiciens sont menteurs, malhonnêtes, hypocrites, parfois corrompus et souvent manipulateurs. Il en a assez de ce jeu de guignols qui se tapent dessus pour la forme avec des arguments de toastmakers démodés.
Le Printemps Érable a éveillé les consciences endormies de tout un chacun. La mobilisation étudiante est devenue une mobilisation populaire. Un mouvement social qui a généré tant de paroles et d'images qu'on ne pourra plus jamais jouer le bon vieux jeu sale d'auparavant.
Alors, non, le peuple n'est pas cynique envers la classe politique. Il est franc, honnête et sincère.
Il est debout...
Ils disent à peu près tous et toutes qu'il faut combattre le «cynisme» de la population envers la classe politique.
Et je crois qu'il faudrait plutôt parler du «réalisme» de la population.
Critiquer le cynisme de la population, c'est amoindrir le phénomène de la corruption pour le présenter sous des airs anodins.
Ne cherchons pas de midi à quatorze heures. Le peuple constate que les politiciens sont menteurs, malhonnêtes, hypocrites, parfois corrompus et souvent manipulateurs. Il en a assez de ce jeu de guignols qui se tapent dessus pour la forme avec des arguments de toastmakers démodés.
Le Printemps Érable a éveillé les consciences endormies de tout un chacun. La mobilisation étudiante est devenue une mobilisation populaire. Un mouvement social qui a généré tant de paroles et d'images qu'on ne pourra plus jamais jouer le bon vieux jeu sale d'auparavant.
Alors, non, le peuple n'est pas cynique envers la classe politique. Il est franc, honnête et sincère.
Il est debout...
mardi 21 août 2012
Le débat des chef dans le fin fond des bois
J'ai subi un débat électoral jusque dans le fin fond des bois, où je m'étais retiré pour le début de mes vacances. J'avais planté ma tente sur une petite falaise au sommet de laquelle l'on contemple l'infini. Ah! L'infini... Ce bleu du ciel saupoudré de ouates blanches annonçant l'automne. Une forêt agrippée au roc. Ce roc sculpté par l'eau d'une rivière qui s'y déverse en cascades depuis huit milles ans. Ce remous des eaux, ce bruissement des feuilles, ce chant des oiseaux et ce crépitement du feu qui tiennent lieu de musique... Et cet air presque pur, vivifiant...
Pourquoi avions-nous apporté ce satané radio?
-C'est à quelle heure le débat des chefs? me demande ma blonde, ma compagne de mes quêtes d'infini.
On allume le radio. On tombe sur la Première chaîne de Radio-Canada. Le débat des chefs y sera télédiffusé à compter de vingt heures.
Vingt heures. On éteint l'infini. On écoute la valse des mensonges et des hypocrisies ordinaires du frisé qui sollicite un troisième mandat. Il n'hésite pas à faire matraquer son propre peuple, sa propre jeunesse. Legault lui sert de back-up, au cas où la droite s'effondrerait tout à fait. Pauline joue le rôle de sa vie et maîtrise comme jamais ce qu'on lui a enseigné en coulisses. Et puis il y a Françoise David, quelque chose comme l'irruption de la rue dans ce débat soporifique. Françoise David qui vaut bien Jack Layton selon moi et qui a parlé avec force, honnêteté et droiture au cours de ce débat. La seule qui semblait parler avec sa tête plutôt qu'avec cette rhétorique mesquine de toastmakers.
Vingt-deux heures. Le débat des chefs est terminé. L'infini revient nous habiter. Je vais chier dans le bois. La Grande Ourse est devant moi. Les étoiles scintillent. On ne les voit jamais briller en ville. Il y en a quelques milliards de plus au-dessus de moi.
Le radio est éteint. Le remous des eaux. Le bruissement des feuilles. Le crépitement du feu. Le cricri des grillons. Le vent frais de la nuit...
Debout... Debout...
jeudi 16 août 2012
Saint-Crucifix de calice!
Jésus était en tabarnak. Il était revenu sur Terre en vaisseau spatial pour voir comment ça se passait ici depuis qu'il avait quitté ce monde il y a de cela deux millénaires.
Des tas de personnes chantaient son nom et sa gloire tout en vivant comme les Pharisiens, les hypocrites et le sépulcres blanchis qu'il avait condamnés à la géhenne du feu dans un moment de désespoir.
Les marchands du Temple qu'il avait chassés à coups de fouet étaient plus présents que jamais. Saint-Crucifix de calice! Ils étaient partout et se disaient Chrétiens tout en vivant comme des cannibales!
En fait, rien n'avait vraiment changé, sinon que tout ce caca se faisait maintenant en son nom.
-Hostie qu'ils ont tout fait tout croche! se dit-il alors qu'il attendait sa commande de cheeseburgers dans un petit casse-croûte de la ville de Lala, dans le coin de la rivière Saguenay.
Il s'empara du Torchon local pour lire les nouvelles. Le maire de la ville, un petit despote répugnant, prétendait que les Canadiens-Français étaient trop mous parce qu'ils voulaient décrocher le crucifix de l'Assemblée Nationale.
-À César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, sépulcre blanchi, vieille grenouille de sacristie, engeance de vipère! s'indigna justement Jésus. Que vient foutre le crucifix là-dedans? Et pourquoi se met-on à idolâtrer des bouts de bois comme ceux qui adoraient le Veau d'Or? Ils sont tous devenus fous! Ça nous prendrait un Moïse pour leur péter les tables de la loi en pleine gueule!
Puis Jésus se calma après une ou deux bouchées de cheeseburger. Il sacra son cabaret sur la poubelle et s'en alla tout simplement en maugréant des imprécations contre les insensés.
Il avait caché son vaisseau spatial dans le bois.
Il mit les clés dans le démarreur et zouf! Il s'offrit une deuxième Ascension vers les espaces infinis, se promettant de ne plus jamais remettre les pieds à Lala.
-La Foi n'est rien sans les oeuvres! Je m'en crisse de leur Foi vide et sale! De la charité sacrament! De l'entraide! De l'amour! C'est tout ce qui compte... Tout le reste je m'en tabarnaque!!!
Il croisa Sirius, puis d'autres étoiles moins connues, dont R-67 et S-980.
Heureusement qu'il y avait d'autres mondes où l'hypocrisie était absente. Et c'est justement là qu'il se rendait en se promettant de ne plus jamais remettre les pieds dans ce trou perdu qu'est la Terre.
Ce n'était pourtant qu'un quiproquo. Jésus était tout simplement atterri au mauvais endroit. Il restait encore sur la Terre quelque espoir ténu de rendre ce monde meilleur.
mercredi 15 août 2012
Jean Charest va démissionner le 4 septembre au soir
Des centaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues du Québec au cours des derniers mois pour s'indigner contre ce gouvernement corrompu.
On récolte en ce moment les fruits de cette tempête. Tout est déjà changé. Se débarrasser des libéraux n'est plus qu'une formalité. Une formalité qui nécessite tout de même que l'on se déplace pour aller voter.
La fin est proche pour Jean Charest et son équipe de béni-oui-oui. Johnny-la-matraque affrontera la défaite dans son propre comté. Le 4 septembre au soir, si la tendance se maintient, il annoncera sa démission et deviendra majordome pour quelque corporation, pour service rendu au capitalisme contre le peuple québécois.
Qui nous gouvernera le 5 septembre? Je ne le sais pas. Tout ce que je sais, en mon âme et conscience, c'est que le combat continuera le lendemain des élections.
D'ici là, il reste encore un bout de chemin à faire dans cette foutue campagne électorale.
Je ne me suis jamais senti autant déchiré quant au don de mon vote. Mon aiguille s'est arrêtée sur Québec Solidaire, sans doute parce que j'ai demandé conseil auprès de feu Michel Chartrand... J'aurais pu voter pour Option Nationale. Aussant me semble droit, intègre et efficace. Pourtant, c'est vers la vieille formation socialiste que mon coeur a penché cette fois-ci.
Je me croise les doigts pour qu'il y ait une vague rouge au Québec.
Plus nous serons nombreux à voter à gauche, plus il sera envisageable de nationaliser nos ressources naturelles, de rapatrier nos taxes et nos impôts, voire de devenir un pays souverain où l'éducation sera gratuite du primaire jusqu'à l'université.
Voter au centre ne changera rien. L'éternel retour du même est une voie sans issue.
mardi 14 août 2012
À propos des Québécois qui aiment trop la belle vie
Nous ne sommes pas des produits mais des personnes. Quelques politiciens de second ordre, relayés par des mercenaires glucides à la solde du patronat, tendent à nous faire croire que les Québécois aiment trop la belle vie.
Les Québécois ne produisent pas assez pour nourrir l'avidité de nos gouvernements corrompus.
Produire dans un cadre de corruption, quand plus de la moitié de nos taxes et de nos impôts s'évaporent vers le désordre organisé, ce n'est pas l'idée du siècle... Et puis la recherche du bonheur est tellement importante que même les Américains, ces esclaves d'un empire qui se meurt, l'ont inscrite au sommet de leur constitution.
Je sais bien que ce ne sont que des mots: le bonheur, l'amour, la belle vie... Néanmoins, ne les rendons pas coupables de tout. S'ils glissent sur des langues fourchues, c'est pour servir cette culture stupide de l'avidité qui vient avec tout son lot de sacrifices humains pour rien, pour servir des crosseurs plutôt que pour servir quelque chose comme des valeurs humaines dignes de ce nom, dont l'honnêteté, la bonté, la compassion, la poésie, la musique, l'amour, la belle vie quoi...
Ces politiciens de droite méprisent leur propre peuple quand ils lui reprochent de mener la belle vie plutôt que de prendre leur retraite à 97 ans... On croirait entendre des petits gardiens de prison moraliser sur la discipline... Pouah! Qu'ils mangent d'la marde! La vie c'est fait pour le bonheur. La vie c'est fait pour qu'elle soit belle.
J'aime mieux pelleter des nuages que de pelleter la marde qu'ils laissent partout sur la planète. Nous portons notre pelle tous les jours pour un bien commun dénaturé où la personne n'est qu'une formalité. La personne est au coeur de la politique quand on la pratique avec un tant soit peu d'altruisme.
Sans l'altruisme, sans la compassion et sans la charité nous ne sommes rien. Rien d'autres que des mangeux d'marde. J'offre aussi ma compassion à ceux-là mais certainement pas mon vote.
lundi 13 août 2012
Je ne suis membre d'aucun parti mais je vais voter pour Québec Solidaire
Je ne suis membre d'aucun parti. Comme la majorité des Québécois et Québécoises, sans aucun doute. Pourtant, il m'arrive de soutenir des partis, des groupes, des tribus, des clans, voire des personnes écrasées injustement par la majorité. Je soutiens aussi les animaux, l'eau et les brins d'herbe tant bien que mal, tous les jours. Et c'est pareil pour la démocratie. J'y participe tout le temps, pas seulement aux élections pour en parler pendant deux ou trois semaines jusqu'à en vomir de dégoût. J'y participe en signant ou bien en rédigeant des pétitions. J'y participe en dénonçant les injustices et l'avidité de nos élites. J'y participe ici, sur mon blogue, et ailleurs, dans les vieux journaux. Pourtant, c'est dans la rue que la démocratie s'incarne le mieux. C'est dans la rue que je trouve la force de croire que nous ne sommes pas ce peuple de peureux que l'on veut nous faire croire.
La majorité des gens que j'ai rencontrés dans la rue sont vaguement anarchistes. Ils n'ont pas vraiment de théories à brandir. Ils ont le sentiment que l'autorité est l'incarnation du mal et j'ai ce malheur de partager un peu leur avis. On ne peut pas se traiter entre nous comme des chiens. On ne peut pas matraquer son propre peuple pour cinquante cents par jour... Cette autorité-là qui blesse nos frères et soeurs humains, je n'en veux d'aucune manière.
Je suis vaguement socialiste et pleinement indépendant d'esprit. Une forme de socialisme métaphysique m'anime qui prend racine dans le christianisme, l'athéisme, l'humanisme et surtout le murmure de mes ancêtres aborigènes. Je me dis que la foi n'est rien sans la charité, comme Paul de Tarse. Je dis qu'il faut nourrir les gens non seulement avec de vaines paroles et de faux espoirs à crédit. Je proclame l'amour même pour mes ennemis. Et surtout, je tiens au respect du Grand Cercle de la Vie.
Nous sommes à peu près tous différents. Il y en a des grands, des petits, des beaux et des pas beaux. Il y'en a des noirs, des gris et des blancs. Et nous avons tous l'obligation de vivre ensemble, ici et maintenant.
Je suis pour l'indépendance de cette communauté comme je le suis pour tout individu.
Je récuse le socialisme sans liberté. Les dictatures, qu'elles soient de gauche ou de droite, sont des dictatures... Si ça sent la merde et que ça goûte la merde, eh bien c'est de la merde.
Les élections ne sont qu'un moment parmi tant d'autres dans la vie d'une démocratie. Ce n'est pas vrai que tout s'arrête le lendemain du vote. Tout commence et recommence. D'autres voies demeurent possibles.
Pour le 4 septembre prochain, je vais voter pour la gauche qui me semble le plus près de la rue.
Je vais voter pour Québec Solidaire qui, en ce moment, incarne le mieux mes valeurs.
Son co-porte-parole, Amir Khadir, a fait de la prison pour ces valeurs. Cela ne peut que m'inspirer confiance.
Je me garde un droit de réserve en n'étant membre d'aucun parti.
Je vais tout de même voter pour l'éducation gratuite, du primaire à l'université.
Je vais voter pour mettre fin à la contre-révolution conservatrice dans laquelle nous baignons depuis 1980.
Je vais voter pour la reprise de la révolution tranquille, pour la nationalisation de nos ressources naturelles, pour le revenu de citoyenneté, pour le scrutin proportionnel, pour la justice sociale, pour l'écologie, pour mon oncle Albert et ma tante Bertha... Je vais voter pour Québec Solidaire, comme l'aurait fait Michel Chartrand.
vendredi 10 août 2012
Ce n'est pas un show de boucane, c'est une révolution...
Gabriel Nadeau-Dubois a annoncé sa démission hier en tant que porte-parole de la CLASSE. Il prétend n'avoir jamais été un chef. Et je le crois. Il est d'abord et avant tout un militant. Et il s'est trouvé pris au centre d'une «pipolisation» du Printemps Érable. On l'a choisi pour bouc émissaire des libéraux plus souvent qu'à son tour. On l'a même traité de terroriste et menacé de mort. Pourtant, on n'adoptait pas la même hargne envers les porte-parole féminins. Comme si l'on minimisait volontairement leur rôle dans le mouvement étudiant. Comme si la politique était toujours une affaire de gars.
Peut-être que je délire, mais c'est ce que je ressens, un profond mépris des femmes et des mouvements de masse... On veut voir le monde comme une lutte entre des partis, avec ses chefs, ses sous-chefs et les autres. Et c'est plutôt une lutte entre la vérité et le mensonge.
Jeanne Reynolds, porte-parole féminin de la CLASSE, est tout aussi méritante et militante.
Idem pour Martine Desjardins.
Et pour toutes celles et tous ceux qu'il serait hasardeux de nommer ici.
Ce n'est pas un show de boucane, le mouvement de protestation contre ce gouvernement corrompu.
C'est une révolution.
Peut-être que je délire, mais c'est ce que je ressens, un profond mépris des femmes et des mouvements de masse... On veut voir le monde comme une lutte entre des partis, avec ses chefs, ses sous-chefs et les autres. Et c'est plutôt une lutte entre la vérité et le mensonge.
Jeanne Reynolds, porte-parole féminin de la CLASSE, est tout aussi méritante et militante.
Idem pour Martine Desjardins.
Et pour toutes celles et tous ceux qu'il serait hasardeux de nommer ici.
Ce n'est pas un show de boucane, le mouvement de protestation contre ce gouvernement corrompu.
C'est une révolution.
jeudi 9 août 2012
Jour du vote
Ils étaient tous réunis autour de l'auge de bois dans laquelle mijotait un ragoût d'ours. Les cuisinières faisaient chauffer des pierres qu'elles déposaient dans l'auge pour favoriser la cuisson. Quand les pierres devenaient froides, elles étaient remplacées par d'autres pierres brûlantes. Évidemment, il se mêlait un peu de cendres, contrairement aux chaudrons de fer des Blancs que l'on pouvait poser directement sur le feu. Pourtant, c'était là tout le charme de l'affaire, de faire comme les ancêtres de nos ancêtres avaient toujours fait. Un bon ragoût d'ours se doit de goûter un peu la cendre. Le sel et le sucre sont superflus. Voilà d'autres inventions des Blancs qui finissent par te transformer en gros cul.
D'importantes décisions allaient se prendre pour les Anishnabés. Comme c'est souvent le cas, on avait cru bon d'organiser un festin pour satisfaire les appétits des membres de tous les clans. On se doutait bien que les gourmands du clan du loup allaient se remplir le ventre jusqu'à ne plus réfléchir et c'était sans doute mieux ainsi. Les membres du clan du loup étaient particulièrement belliqueux. Il fallait constamment calmer leur ardeur à vouloir déterrer la hache de guerre. Après ce bon ragoût d'ours, sûrement qu'ils seraient un peu plus débonnaires, surtout Makwa, ce gros imbécile qui se vantait tout le temps d'avoir scalper des tas de guerriers haudenosaunees et presqu'autant de colons anglais et hollandais. Ça levait le coeur de Wabasso, le vieux chamane de notre clan, qui prétendait que nous allions vers notre propre autodestruction en faisant alliance avec les Français contre nos frères et soeurs de l'Île de la Tortue.
Et c'est justement pour discuter d'une alliance entre tous les tribus, y compris ces windigowaks* haudenosaunees, que tout le monde se trouvait réuni à la pointe du Lac du Lapin Volant.
On allait voter sur la poursuite de la guerre aux côtés des Français ou bien sur une alliance de toutes les tribus pour chasser les Blancs de l'Île de la Tortue.
Avant de voter, on mangea comme des outres sans fond. Puis on digéra un tant soit peu dans le fumoir.
Enfin, on commença la discussion.
Wabasso tenait une plume d'aigle dans ses mains. C'est lui qui avait la parole. Il passerait sa plume à un autre aussitôt qu'il aurait terminé pour qu'un autre s'exprime tout aussi librement et sans contrainte.
-Nous trahissons l'esprit de nos ancêtres... Nous n'avons pas besoin des couteaux, des fusils et des chaudrons des Blancs. Nous pouvons très bien vivre ensemble et s'entendre. Nous avons plus de points en commun avec les Haudenosaunees qu'avec les Français qui, d'ailleurs, nous prennent pour des arriérés pour justifier tout ce qu'ils prennent sans rien nous donner en retour... Ils nous pillent et introduisent des tas de maladies parmi nous... Nous avons très bien vécus sans eux et nous pourrions tout aussi bien vivre sans eux... Alors, je propose une alliance avec les Haudenosaunees, pour mettre un terme à cette guerre stupide entre nos tribus. Je propose une alliance formelle pour résister aux envahisseurs européens. Nous leur dirons de ne pas se mêler de nos affaires. Nous leur dirons de nous laisser vivre en paix...
Makwa s'empara de la plume. Il était plein comme un castor mais il avait tout de même son mot à dire.
-Moi, j'ai ma femme qui me demande des chaudrons de fer, des couteaux de fer, des colliers de perles et toutes ces belles choses que nous apportent les Blancs. De plus, j'aime bien l'eau-de-vie. Et puis le monde n'est plus pareil. Wabasso peut songer à des alliances avec ces chiens d'Haudenosaunees, mais ces derniers profiteront du fait qu'il a le dos tourné pour lui planter un tomahawk entre les omoplates. Donc, je suis pour que l'on maintienne l'alliance avec les Français, même s'ils puent, même s'ils sont malpropres... J'ai dit...
Puis la plume fût passée à quelqu'un d'autre. Puis encore à un autre. Et les discussions se poursuivirent jusqu'à très tard dans la nuit. On en vint à adopter le statu quo à l'unanimité. Que voulez-vous changer à cette époque merdique? Tout le monde était devenu fou sur l'Île de la Tortue. L'avidité n'avait jamais été aussi grande. Kitché Manitou était maintenant de trop.
Wabasso se rangea derrière l'avis unanime de la tribu. L'alliance avec les Français serait maintenue et la guerre contre les Haudenosaunees, les Hollandais et les Anglais allait se poursuivre. Tout ça pour quelques chaudrons de fer, quelques bâtons de tonnerre et quelques poches de sucre...
Cela ne faisait pas l'affaire de Wabasso mais son peuple avait parlé et il le suivrait dans ce sentier qui ne menait nulle part.
Makwa était encore plus fier de ses scalps.
Et les autres se disaient que des festins comme ça n'arriveraient plus souvent avec tout ce temps où les guerriers délaissaient la chasse pour se consacrer aux massacres.
_______________
Windigowak: esprit dominé par le Windigo, sorte de mort-vivant cannibale...
D'importantes décisions allaient se prendre pour les Anishnabés. Comme c'est souvent le cas, on avait cru bon d'organiser un festin pour satisfaire les appétits des membres de tous les clans. On se doutait bien que les gourmands du clan du loup allaient se remplir le ventre jusqu'à ne plus réfléchir et c'était sans doute mieux ainsi. Les membres du clan du loup étaient particulièrement belliqueux. Il fallait constamment calmer leur ardeur à vouloir déterrer la hache de guerre. Après ce bon ragoût d'ours, sûrement qu'ils seraient un peu plus débonnaires, surtout Makwa, ce gros imbécile qui se vantait tout le temps d'avoir scalper des tas de guerriers haudenosaunees et presqu'autant de colons anglais et hollandais. Ça levait le coeur de Wabasso, le vieux chamane de notre clan, qui prétendait que nous allions vers notre propre autodestruction en faisant alliance avec les Français contre nos frères et soeurs de l'Île de la Tortue.
Et c'est justement pour discuter d'une alliance entre tous les tribus, y compris ces windigowaks* haudenosaunees, que tout le monde se trouvait réuni à la pointe du Lac du Lapin Volant.
On allait voter sur la poursuite de la guerre aux côtés des Français ou bien sur une alliance de toutes les tribus pour chasser les Blancs de l'Île de la Tortue.
Avant de voter, on mangea comme des outres sans fond. Puis on digéra un tant soit peu dans le fumoir.
Enfin, on commença la discussion.
Wabasso tenait une plume d'aigle dans ses mains. C'est lui qui avait la parole. Il passerait sa plume à un autre aussitôt qu'il aurait terminé pour qu'un autre s'exprime tout aussi librement et sans contrainte.
-Nous trahissons l'esprit de nos ancêtres... Nous n'avons pas besoin des couteaux, des fusils et des chaudrons des Blancs. Nous pouvons très bien vivre ensemble et s'entendre. Nous avons plus de points en commun avec les Haudenosaunees qu'avec les Français qui, d'ailleurs, nous prennent pour des arriérés pour justifier tout ce qu'ils prennent sans rien nous donner en retour... Ils nous pillent et introduisent des tas de maladies parmi nous... Nous avons très bien vécus sans eux et nous pourrions tout aussi bien vivre sans eux... Alors, je propose une alliance avec les Haudenosaunees, pour mettre un terme à cette guerre stupide entre nos tribus. Je propose une alliance formelle pour résister aux envahisseurs européens. Nous leur dirons de ne pas se mêler de nos affaires. Nous leur dirons de nous laisser vivre en paix...
Makwa s'empara de la plume. Il était plein comme un castor mais il avait tout de même son mot à dire.
-Moi, j'ai ma femme qui me demande des chaudrons de fer, des couteaux de fer, des colliers de perles et toutes ces belles choses que nous apportent les Blancs. De plus, j'aime bien l'eau-de-vie. Et puis le monde n'est plus pareil. Wabasso peut songer à des alliances avec ces chiens d'Haudenosaunees, mais ces derniers profiteront du fait qu'il a le dos tourné pour lui planter un tomahawk entre les omoplates. Donc, je suis pour que l'on maintienne l'alliance avec les Français, même s'ils puent, même s'ils sont malpropres... J'ai dit...
Puis la plume fût passée à quelqu'un d'autre. Puis encore à un autre. Et les discussions se poursuivirent jusqu'à très tard dans la nuit. On en vint à adopter le statu quo à l'unanimité. Que voulez-vous changer à cette époque merdique? Tout le monde était devenu fou sur l'Île de la Tortue. L'avidité n'avait jamais été aussi grande. Kitché Manitou était maintenant de trop.
Wabasso se rangea derrière l'avis unanime de la tribu. L'alliance avec les Français serait maintenue et la guerre contre les Haudenosaunees, les Hollandais et les Anglais allait se poursuivre. Tout ça pour quelques chaudrons de fer, quelques bâtons de tonnerre et quelques poches de sucre...
Cela ne faisait pas l'affaire de Wabasso mais son peuple avait parlé et il le suivrait dans ce sentier qui ne menait nulle part.
Makwa était encore plus fier de ses scalps.
Et les autres se disaient que des festins comme ça n'arriveraient plus souvent avec tout ce temps où les guerriers délaissaient la chasse pour se consacrer aux massacres.
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Windigowak: esprit dominé par le Windigo, sorte de mort-vivant cannibale...
mercredi 8 août 2012
Summertime and the living is not that easy...
C'est l'été. C'est même un très bel été. La sécheresse semble passée. Les oiseaux chantent. La vie reprend après la pluie. C'est l'été et c'est simplement merveilleux.
J'en veux aux libéraux de le gâcher en nous crissant en campagne électorale.
On ne choisit pas son champ de bataille. C'est Jean Charest qui le choisit. Il a choisi l'été pour ne pas avoir à faire face à des bains de foule. Pour pouvoir se cacher dans des trous reculés, loin de la canaille et de la populace... Hum du bon blé d'Inde... des bons hot-dogs...
Je lui en veux de vendre mon pays pour mille fois rien. De mentir jour après jour. De défendre l'indéfendable: l'État policier, le matraquage de son propre peuple, le pillage de nos ressources naturelles, alouette je te plumerai!
Je lui en veux d'avoir à écrire ceci le 8 août 2012 plutôt que de me concentrer sur la nature, sur la quiétude d'un moment d'incivilisation...
Un vote libéral c'est un vote pour le chaos social.
C'est un vote qui gâche non seulement l'été, mais toutes les autres saisons.
J'en veux aux libéraux de le gâcher en nous crissant en campagne électorale.
On ne choisit pas son champ de bataille. C'est Jean Charest qui le choisit. Il a choisi l'été pour ne pas avoir à faire face à des bains de foule. Pour pouvoir se cacher dans des trous reculés, loin de la canaille et de la populace... Hum du bon blé d'Inde... des bons hot-dogs...
Je lui en veux de vendre mon pays pour mille fois rien. De mentir jour après jour. De défendre l'indéfendable: l'État policier, le matraquage de son propre peuple, le pillage de nos ressources naturelles, alouette je te plumerai!
Je lui en veux d'avoir à écrire ceci le 8 août 2012 plutôt que de me concentrer sur la nature, sur la quiétude d'un moment d'incivilisation...
Un vote libéral c'est un vote pour le chaos social.
C'est un vote qui gâche non seulement l'été, mais toutes les autres saisons.
mardi 7 août 2012
Je vais voter pour un monde qui ne saurait être que différent
Pour la campagne électorale 2012 je me sens encore un électron libre. D'abord, je ne suis membre d'aucun parti politique. J'ai toujours soutenu du dehors par réflexe de survie. Un parti n'est pas vraiment une tribu. On trouve dans la vie des gens avec qui l'on s'entend mieux qu'au sein d'un parti, théâtre de luttes internes entre tel ou tel tenant de telle ou telle proposition... Je ne me sens pas d'esprit pour embarquer là-dedans. Je vais les soutenir à l'occasion. Comme récemment pour Jack Layton, qui incarnait pour moi certaines valeurs de base pour faire obstacle à la droite ultra-conservatrice.
Cette mette droite s'incarne dans le Parti Libéral du Québec, un parti corrompu qui n'a pas hésité à matraquer les filles et les fils du peuple, comme dans les pires dictatures de l'Amérique latine, jadis. Que l'Organisation des Nations-Unies soulève des préoccupations quant à cette saloperie, idem pour la Commission des droits de la personne du Québec, eh bien on ne peut plus en âme et conscience voter libéral.
Il y a des limites à sous-estimer la patience d'un peuple. Ce n'est pas pour rien que le Premier ministre déclare sa campagne électorale en pleine vacances, au mois d'août, pour pouvoir s'offrir des bains de foule dans des aéroports vides, caché derrière le hangar 22...
Je sais fort bien pour qui je ne voterai pas. Pour aucun des partis qui soutiennent les matraques contre le peuple. Ouste les libéraux et les caquistes! Votre État policier, je n'en veux pas. Et, de plus, c'est trop barbare.
Lao Tseu disait que l'eau est inodore, incolore et insaisissable. Et pourtant, c'est l'eau qui sculpte les montagnes. Donc, un peu plus de philosophie ne ferait pas de tort. Sortir les matraques et le poivre de cayenne pour calmer l'indignation légitime de son peuple n'est pas très sage.
Les libéraux se comportent en gestionnaires de portefeuilles étrangers. Ils se foutent carrément de l'argent qu'ils siphonnent dans nos poches pour nous la relancer sous forme de poudre aux yeux et autant d'écrans de fumée qui cache le vol de nos ressources naturelles, pour des redevances minables...
Nous sommes un pays riche et les libéraux souhaitent que l'on devienne locataires chez nous... À coups de matraque si ça ne suffit pas...
Je ne sais pas encore vers qui je dirigerai mon vote.
Je sais que je vais voter en socialiste indépendant.
Je vais voter pour les pauvres. Qu'il soit blanc, noir, rouge ou vert. Je vais voter pour l'Autre Québec.
Je vais voter pour la nationalisation de nos ressources naturelles.
Je vais voter pour la gratuité scolaire.
Je vais voter pour la redistribution réelle de la richesse.
Je vais voter pour la bonté et l'honnêteté.
Je vais voter pour l'indépendance du Québec, dans la mesure où les Autochtones obtiendront la pleine autonomie quant à la gestion de leur territoire. Je suis pour l'indépendance parce que le Canada n'existe plus. Harper a détruit ce qu'il en restait après le désastre de Chrétien.
Je vais aussi voter pour un monde plus vert où l'on s'attaquera vraiment à la pollution. Un monde où il sera permis de rêver qu'il ne se terminera pas en râles suffocants autour de trois gouttes d'eau brunes... Un monde où l'on pensera à préserver autant l'habitat humain que la faune.
Je vais voter pour un monde qui ne saurait être que différent.
Un monde où tout le monde peut s'exprimer, même les sales, des fois qu'ils auraient de bons conseils sur l'art de dévisser une porte. Un monde qui profitera à tout le monde au bout du compte.
Je vais voter pour la tolérance envers ceux qui me font dégueuler. La tolérance envers nos proches, ce n'est pas un gros effort au plan de l'éthique.
Pour qui vais-je voter? Pour quoi?
Je vais voter pour ce qui, dans mon comté, incarne le mieux la grande valeur d'âme.
Cette mette droite s'incarne dans le Parti Libéral du Québec, un parti corrompu qui n'a pas hésité à matraquer les filles et les fils du peuple, comme dans les pires dictatures de l'Amérique latine, jadis. Que l'Organisation des Nations-Unies soulève des préoccupations quant à cette saloperie, idem pour la Commission des droits de la personne du Québec, eh bien on ne peut plus en âme et conscience voter libéral.
Il y a des limites à sous-estimer la patience d'un peuple. Ce n'est pas pour rien que le Premier ministre déclare sa campagne électorale en pleine vacances, au mois d'août, pour pouvoir s'offrir des bains de foule dans des aéroports vides, caché derrière le hangar 22...
Je sais fort bien pour qui je ne voterai pas. Pour aucun des partis qui soutiennent les matraques contre le peuple. Ouste les libéraux et les caquistes! Votre État policier, je n'en veux pas. Et, de plus, c'est trop barbare.
Lao Tseu disait que l'eau est inodore, incolore et insaisissable. Et pourtant, c'est l'eau qui sculpte les montagnes. Donc, un peu plus de philosophie ne ferait pas de tort. Sortir les matraques et le poivre de cayenne pour calmer l'indignation légitime de son peuple n'est pas très sage.
Les libéraux se comportent en gestionnaires de portefeuilles étrangers. Ils se foutent carrément de l'argent qu'ils siphonnent dans nos poches pour nous la relancer sous forme de poudre aux yeux et autant d'écrans de fumée qui cache le vol de nos ressources naturelles, pour des redevances minables...
Nous sommes un pays riche et les libéraux souhaitent que l'on devienne locataires chez nous... À coups de matraque si ça ne suffit pas...
Je ne sais pas encore vers qui je dirigerai mon vote.
Je sais que je vais voter en socialiste indépendant.
Je vais voter pour les pauvres. Qu'il soit blanc, noir, rouge ou vert. Je vais voter pour l'Autre Québec.
Je vais voter pour la nationalisation de nos ressources naturelles.
Je vais voter pour la gratuité scolaire.
Je vais voter pour la redistribution réelle de la richesse.
Je vais voter pour la bonté et l'honnêteté.
Je vais voter pour l'indépendance du Québec, dans la mesure où les Autochtones obtiendront la pleine autonomie quant à la gestion de leur territoire. Je suis pour l'indépendance parce que le Canada n'existe plus. Harper a détruit ce qu'il en restait après le désastre de Chrétien.
Je vais aussi voter pour un monde plus vert où l'on s'attaquera vraiment à la pollution. Un monde où il sera permis de rêver qu'il ne se terminera pas en râles suffocants autour de trois gouttes d'eau brunes... Un monde où l'on pensera à préserver autant l'habitat humain que la faune.
Je vais voter pour un monde qui ne saurait être que différent.
Un monde où tout le monde peut s'exprimer, même les sales, des fois qu'ils auraient de bons conseils sur l'art de dévisser une porte. Un monde qui profitera à tout le monde au bout du compte.
Je vais voter pour la tolérance envers ceux qui me font dégueuler. La tolérance envers nos proches, ce n'est pas un gros effort au plan de l'éthique.
Pour qui vais-je voter? Pour quoi?
Je vais voter pour ce qui, dans mon comté, incarne le mieux la grande valeur d'âme.