Les yeux ne mentent jamais. Je ne parle pas des sourcils, ni même du nez et de la bouche. Je parle des yeux, pour ceux et celles qui en ont à tout le moins.
Prenons un dictateur, n'importe lequel, et observons ses yeux. On y plonge tout de suite dans un univers de mensonges, de duperies et surtout de paranoïa aiguë. Tout y est faux, de la prunelle à l'éclat des yeux. L'âme y est sale, boueuse et sans ce génie qui fait de l'homme une créature qui aspire à la transcendance, voire à la liberté.
Maintenant, écoutons ce qui sort de sa bouche: des mots qui nous font perdre un temps fou alors qu'un simple plongeon dans son regard nous laisse décrypter toute sa fientesque «volonté de puissance» - pour reprendre l'expression de Nietzsche.
-C'est la faute des étrangers! qu'il dit, le dictateur. pour faire oublier ses yeux qui ne trompent personne. C'est la faute de l'opposition! C'est la faute des journalistes! C'est la faute de ceux et celles qui me désobéissent! C'est la faute du groupe d'alphabétisation et d'éducation populaire!
Comme il se trouve toujours des naïfs et des imbéciles incompétents, c'est avec leur aide qu'il monte et s'installe au pouvoir. Tous ces cloportes sont les premières victimes du dictateur, à l'instar des membres de sa famille immédiate. Ils n'auraient jamais porté de si belles épaulettes et de si belles médailles sans le Cheuf, avec ses yeux de hyène émasculé qui représente l'espoir de tous les idiots du pays d'accéder à un poste qui dépasse largement ce qu'une destinée normale, en des temps normaux, aurait pu leur offrir.
Aussi voit-on dans les yeux du dictateur une foule de visages informes, dépersonnalisés. Une foule essentiellement constituée de limaces et autres suceurs de cadavres refroidis.
Le monde étant ce qu'il est finit toujours par regarder ailleurs, à l'étranger par exemple.
Et les dictateurs ont fini, finissent et finiront toujours dans les caniveaux de l'histoire, avec la merde et le vomi.
Regardons dans vos yeux de citoyen normal, que vous le vouliez ou pas.
C'est bien écrit liberté et communauté, n'est-ce pas?
Ce regard bon enfant que vous avez, cet altruisme palpable, cette humilité et cette humanité qui brillent de mille feux, c'est pas de l'invention, ça. C'est du concret. Ça n'a rien à voir avec les yeux du dictateur, hein?
Et c'est ce regard qui nous anime tous, n'est-ce pas?
lundi 28 février 2011
dimanche 27 février 2011
Comment «avoir du service» à l'hôpital
Le Zouf, alias Alain Milette, avait un truc infaillible pour «avoir du service», comme il disait, quand il devait passer par l'urgence du Centre hospitalier économique (CHÉ) de sa région.
-Y'a jusse un docteur par cent milles habitants à l'urgence... Tabarnak! On attend comme des zoufs toute la nuitte pis l'matin pis l'souère pour avouère du sarvice, tabarnak, calice!
C'est ce que disait le Zouf, pour justifier son truc infaillible pour «avoir du service».
Et son truc? Oua! C'est débile mais ça marche.
Qu'il ait mal au cul ou aux cheveux, le Zouf avait pris le parti de crier comme un fou jusqu'à ce que des préposés et finalement un docteur soient obligés d'aller voir ce qui se passait avec ce patient classé A selon l'Échelle nationale de triage (ÉNT) qui tient compte, comme tout le monde le sait, de l'état physique et psychologique du patient.
Le Zouf obtenait un score de dix sur dix pour l'état psychologique. Il hurlait de douleur, qui plus est, pour obtenir quelques points de plus selon l'ÉNT. Tout le staff de l'hôpital, du concierge au chirurgien, était d'accord qu'on le passe en premier pour qu'il arrête de crier comme un furet qu'on égorgerait.
-Raaaa! Tabarrrrrnak! RRRRAAAA! qu'il gueulait, le Zouf. Et pas moyen de l'arrêter jusqu'à ce qu'on lui administre quelques drogues pour s'en débarrasser.
Drogué, et en quelque sorte requinqué, le Zouf n'avait plus qu'à rentrer chez-lui tout en sifflant tandis que les autres, ceux qui ne savaient pas comment «avoir du service» au CHÉ devraient attendre dix, douze et seize heures avant que quiconque ne s'aperçoive qu'ils existent.
La morale de l'histoire?
-Y'en a pas d'morale calice! vous dira le Zouf. J'aime autant crier tous 'es fois que j'va's à l'hôpital que faire comme les autres maillets qui attendent des heures pour s'faire donner des pilules! Quand j'crie, i' m'donne c'que j'veux, ma pilule ou ben don' ma dose, comme tout l'monde! Pis j'm'en porte pas plus mal, même que j'ai pas d'mal nulle part! Ha! Ha! Ha! St-Chrême d'hostie de pompier sale! Ho! Ho!
Le Zouf est un maillet, évidemment. Mais les maillets n'en sont pas moins maillets pour autant.
Ce n'est pas mon opinion mais peut-être celle de mes lecteurs.
-Y'a jusse un docteur par cent milles habitants à l'urgence... Tabarnak! On attend comme des zoufs toute la nuitte pis l'matin pis l'souère pour avouère du sarvice, tabarnak, calice!
C'est ce que disait le Zouf, pour justifier son truc infaillible pour «avoir du service».
Et son truc? Oua! C'est débile mais ça marche.
Qu'il ait mal au cul ou aux cheveux, le Zouf avait pris le parti de crier comme un fou jusqu'à ce que des préposés et finalement un docteur soient obligés d'aller voir ce qui se passait avec ce patient classé A selon l'Échelle nationale de triage (ÉNT) qui tient compte, comme tout le monde le sait, de l'état physique et psychologique du patient.
Le Zouf obtenait un score de dix sur dix pour l'état psychologique. Il hurlait de douleur, qui plus est, pour obtenir quelques points de plus selon l'ÉNT. Tout le staff de l'hôpital, du concierge au chirurgien, était d'accord qu'on le passe en premier pour qu'il arrête de crier comme un furet qu'on égorgerait.
-Raaaa! Tabarrrrrnak! RRRRAAAA! qu'il gueulait, le Zouf. Et pas moyen de l'arrêter jusqu'à ce qu'on lui administre quelques drogues pour s'en débarrasser.
Drogué, et en quelque sorte requinqué, le Zouf n'avait plus qu'à rentrer chez-lui tout en sifflant tandis que les autres, ceux qui ne savaient pas comment «avoir du service» au CHÉ devraient attendre dix, douze et seize heures avant que quiconque ne s'aperçoive qu'ils existent.
La morale de l'histoire?
-Y'en a pas d'morale calice! vous dira le Zouf. J'aime autant crier tous 'es fois que j'va's à l'hôpital que faire comme les autres maillets qui attendent des heures pour s'faire donner des pilules! Quand j'crie, i' m'donne c'que j'veux, ma pilule ou ben don' ma dose, comme tout l'monde! Pis j'm'en porte pas plus mal, même que j'ai pas d'mal nulle part! Ha! Ha! Ha! St-Chrême d'hostie de pompier sale! Ho! Ho!
Le Zouf est un maillet, évidemment. Mais les maillets n'en sont pas moins maillets pour autant.
Ce n'est pas mon opinion mais peut-être celle de mes lecteurs.
vendredi 25 février 2011
Comment remédier à l'angoisse de la page blanche
Il est très facile de lutter contre l'angoisse de la page blanche. Il ne suffit que d'écrire une phrase comme celle-là pour noircir deux lignes. Le reste suivra, naturellement, sans que vous ne vous en rendiez compte.
Évidemment, il se trouvera des sceptiques pour douter de cette méthode. Pourtant, vous en serez à votre deuxième paragraphe avant même qu'ils en aient fini avec l'énoncé de leurs doutes.
C'est pourquoi la littérature ne peut se donner des airs inspirés, comme si l'auteur communiquait avec Dieu lui-même, en deux mil onze, qui plus est.
Après ces trois paragraphes, venons-en au coeur du sujet.
Le sujet, ça tombe bien, c'est l'angoisse de la page blanche. Évidemment, il serait fastidieux de ne s'en tenir qu'à des généralités. Aussi, pour faire honneur aux Belles-Lettres, permettons-nous d'y aller d'un conte Diderot.
C'est l'histoire d'un intellectuel, appelons-le Marcellin Lamothe, qui faisait toujours cette blague lorsqu'il recevait son compte d'Hydro-Québec: «Ha! Ha! J'ai reçu mon conte Diderot!»
Marcellin, qui était petit avec une verrue qui se transformait en galoche sur son crâne dégarni, était fonctionnaire de l'État. Il travaillait pour un quelconque organisme sous-subventionné qui envoyait des formulaires ou bien des dépliants chez les gens pour le port du casque à vélo et même à pieds. On devrait toujours porter un casque, tout le temps, partout, etc.
-J'ai reçu mon conte Diderot! Ha! Ha! qu'il répétait inlassablement, Marcellin, même quand il ne recevait pas son compte d'Hydro. Oua! Mon conte Diderot! Mon compte d'Hydro! Mon conte Diderot! Ha! Ha! Mon conte d'Hydro!!!
Ça permet, à tout le moins, de cerner ce personnage inqualifiable qui porte sur la tête cette mystérieuse galoche de chair qui détourne l'attention de ses propos plus ou moins dérisoires et pas vraiment déridants.
Diderot, comme vous le savez tous, était un encyclopédiste du Siècle des Lumières. C'était un Français qui écrivait de la main droite. Personnellement, je puis vous dire que je l'ai lu sans jamais m'y être intéressé. Oh! Il n'est pas méchant Diderot. Mais rien qui vous allume tant que ça. Belle plume, comme tous les écrivains de ce temps, mais rien de charnu. Voltaire me rejoint plus. Son humour était plus spectaculaire. Il avait de beaux défauts. Et sa plume, alors là, un vrai charme. De la chair autour de l'os. Et de l'esprit à revendre.
Mais Diderot? J'en reste pantois.
Imaginez comment je me sens quand Marcellin me parle de son conte Diderot.
-Écoute, Marcellin, ce n'est pas pour te faire chier, mais calice, faudrait que tu décroches avec ton conte Diderot...
-L'humour n'a pas à se tenir bas! qu'il me répond, chaque fois, comme s'il avait le droit de dire ce qu'il veut.
-Ah! pis d'la marde! Dis doncques ce que tu veux Marcellin. Sincèrement, je m'en torche. Conte Diderot.. Compte d'Hydro... Name it.
De l'avoir dit, Marcellin s'en sent ragaillardi. Et voilà qu'il reprend ses facéties sur son compte d'Hydro, son conte Diderot, et tous ces jeux de mots à la Sol et Gobelet qui me désolent le gobelet.
Évidemment, il se trouvera des sceptiques pour douter de cette méthode. Pourtant, vous en serez à votre deuxième paragraphe avant même qu'ils en aient fini avec l'énoncé de leurs doutes.
C'est pourquoi la littérature ne peut se donner des airs inspirés, comme si l'auteur communiquait avec Dieu lui-même, en deux mil onze, qui plus est.
Après ces trois paragraphes, venons-en au coeur du sujet.
Le sujet, ça tombe bien, c'est l'angoisse de la page blanche. Évidemment, il serait fastidieux de ne s'en tenir qu'à des généralités. Aussi, pour faire honneur aux Belles-Lettres, permettons-nous d'y aller d'un conte Diderot.
C'est l'histoire d'un intellectuel, appelons-le Marcellin Lamothe, qui faisait toujours cette blague lorsqu'il recevait son compte d'Hydro-Québec: «Ha! Ha! J'ai reçu mon conte Diderot!»
Marcellin, qui était petit avec une verrue qui se transformait en galoche sur son crâne dégarni, était fonctionnaire de l'État. Il travaillait pour un quelconque organisme sous-subventionné qui envoyait des formulaires ou bien des dépliants chez les gens pour le port du casque à vélo et même à pieds. On devrait toujours porter un casque, tout le temps, partout, etc.
-J'ai reçu mon conte Diderot! Ha! Ha! qu'il répétait inlassablement, Marcellin, même quand il ne recevait pas son compte d'Hydro. Oua! Mon conte Diderot! Mon compte d'Hydro! Mon conte Diderot! Ha! Ha! Mon conte d'Hydro!!!
Ça permet, à tout le moins, de cerner ce personnage inqualifiable qui porte sur la tête cette mystérieuse galoche de chair qui détourne l'attention de ses propos plus ou moins dérisoires et pas vraiment déridants.
Diderot, comme vous le savez tous, était un encyclopédiste du Siècle des Lumières. C'était un Français qui écrivait de la main droite. Personnellement, je puis vous dire que je l'ai lu sans jamais m'y être intéressé. Oh! Il n'est pas méchant Diderot. Mais rien qui vous allume tant que ça. Belle plume, comme tous les écrivains de ce temps, mais rien de charnu. Voltaire me rejoint plus. Son humour était plus spectaculaire. Il avait de beaux défauts. Et sa plume, alors là, un vrai charme. De la chair autour de l'os. Et de l'esprit à revendre.
Mais Diderot? J'en reste pantois.
Imaginez comment je me sens quand Marcellin me parle de son conte Diderot.
-Écoute, Marcellin, ce n'est pas pour te faire chier, mais calice, faudrait que tu décroches avec ton conte Diderot...
-L'humour n'a pas à se tenir bas! qu'il me répond, chaque fois, comme s'il avait le droit de dire ce qu'il veut.
-Ah! pis d'la marde! Dis doncques ce que tu veux Marcellin. Sincèrement, je m'en torche. Conte Diderot.. Compte d'Hydro... Name it.
De l'avoir dit, Marcellin s'en sent ragaillardi. Et voilà qu'il reprend ses facéties sur son compte d'Hydro, son conte Diderot, et tous ces jeux de mots à la Sol et Gobelet qui me désolent le gobelet.
mercredi 23 février 2011
La démocratie est en marche à Trois-Rivières et au Québec...
Alors que la révolution secoue l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, que les dictateurs et autres despotes tombent l'un après l'autre, il est consternant de constater que nous avons du chemin à rattraper pour nous débarrasser de nos fossoyeurs de démocratie locaux et autres pleins d'marde paroissiaux qui s'accrochent au pouvoir pour se servir à pleines mains à même le trésor public.
Ce n'est pas les pétitions qui suffiront à les renverser. C'est évident qu'il faudra passer par la rue un jour ou l'autre pour que le maire Lacrotte ou le Premier ministre Machin dégage.
Tout le monde attend que ce soit quelqu'un d'autre qui vienne initier le mouvement. Même moi... Alors qu'il ne faudrait peut-être qu'un simple appel à une marche sur Facebook, un dimanche après la prière, pour changer la face du Québec.
Sommes-nous des hommes, des femmes? Habitons-nous nos couilles et nos ovaires? Allons-nous laisser ces pourris au pouvoir, dans cette atmosphère empuantie d'arrogance, de corruption, de fraude et d'autoritarisme?
Allons-nous faire le ménage dans notre cour sacrament?
Si les 250 000 signataires de la pétition pour la démission de Jean Charest descendaient dans les rues, les Libéraux eux-mêmes le forceraient à se retirer.
Rien ne peut arrêter un peuple en mouvement.
Et ce mouvement viendra, aujourd'hui ou demain, un jour ou l'autre, cela me semble de plus en plus évident.
Évidemment, je vais publier ce message sur Facebook.
Et espérer que des voix m'entendent pour m'aider à reprendre la rue, une fois de plus, pour les vraies affaires.
De Mascouche à Laval, en passant par Trois-Rivières, Montréal et Québec, il ne manque pas de raisons de s'indigner et de réclamer une démocratie démocratique, une liberté libre.
Pouvoir au peuple!
Ce n'est pas les pétitions qui suffiront à les renverser. C'est évident qu'il faudra passer par la rue un jour ou l'autre pour que le maire Lacrotte ou le Premier ministre Machin dégage.
Tout le monde attend que ce soit quelqu'un d'autre qui vienne initier le mouvement. Même moi... Alors qu'il ne faudrait peut-être qu'un simple appel à une marche sur Facebook, un dimanche après la prière, pour changer la face du Québec.
Sommes-nous des hommes, des femmes? Habitons-nous nos couilles et nos ovaires? Allons-nous laisser ces pourris au pouvoir, dans cette atmosphère empuantie d'arrogance, de corruption, de fraude et d'autoritarisme?
Allons-nous faire le ménage dans notre cour sacrament?
Si les 250 000 signataires de la pétition pour la démission de Jean Charest descendaient dans les rues, les Libéraux eux-mêmes le forceraient à se retirer.
Rien ne peut arrêter un peuple en mouvement.
Et ce mouvement viendra, aujourd'hui ou demain, un jour ou l'autre, cela me semble de plus en plus évident.
Évidemment, je vais publier ce message sur Facebook.
Et espérer que des voix m'entendent pour m'aider à reprendre la rue, une fois de plus, pour les vraies affaires.
De Mascouche à Laval, en passant par Trois-Rivières, Montréal et Québec, il ne manque pas de raisons de s'indigner et de réclamer une démocratie démocratique, une liberté libre.
Pouvoir au peuple!
mardi 22 février 2011
Libérons la liberté!
Ben Ali est tombé en trois mois. Moubarak est tombé en dix-sept jours. Le tyran Kadhafi devrait tombé aujourd'hui si ce n'est pas déjà fait. Donc, sept jours? Mathématiquement parlant, les dictateurs de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient n'ont qu'à craindre des chutes encore plus rapides...
J'ai vu à la télé une pancarte d'un manifestant en Libye: «Libérons la liberté».
Tous ces zoufs qui vantent des libertés abstraites pour égorger leur peuple dans leur cour, en toute impunité, ça laisse au coeur ce besoin de libérer la liberté, de lui donner tout son vrai sens. La Libye de Kadhafi a déjà présidé la Commission des droits de l'Homme de l'ONU, une absurdité, au nom du droit sacro-saint des peuples à disposer d'eux-mêmes et à se doter de tyrans et autres tartampions qui écrasent leur peuple...
Les libertés concrètes c'est comme l'eau. Ce n'est pas l'idée de l'eau qui désaltère, mais l'eau elle-même.
Tous les hommes de pouvoir et autres promoteurs d'esclavage vous vanteront les mérites d'une société inféodée à leurs idéaux qui assèchent l'esprit.
Ce n'est pas des idées qui changeront le monde, mais de l'eau, du pain, de l'air, des bottes, des chansons, des chaussons, des tartes aux pommes, des jeux de société, du ski alpin, etc. Des libertés concrètes et une vie digne de ce nom.
Le poète Arthur Rimbaud rêvait lui aussi d'une «liberté libre».
Il nous est permis de réaliser son rêve et de libérer la liberté.
C'est le temps des fleurs, du Caire à Trois-Rivières.
Dégagez dictateurs, tyrans, petits potentats, imbéciles autoritaires et autres crétins qui veulent se faire obéir au doigt et à l'oeil!
On ignore la peur. Les lendemains ont un goût de miel...
J'ai vu à la télé une pancarte d'un manifestant en Libye: «Libérons la liberté».
Tous ces zoufs qui vantent des libertés abstraites pour égorger leur peuple dans leur cour, en toute impunité, ça laisse au coeur ce besoin de libérer la liberté, de lui donner tout son vrai sens. La Libye de Kadhafi a déjà présidé la Commission des droits de l'Homme de l'ONU, une absurdité, au nom du droit sacro-saint des peuples à disposer d'eux-mêmes et à se doter de tyrans et autres tartampions qui écrasent leur peuple...
Les libertés concrètes c'est comme l'eau. Ce n'est pas l'idée de l'eau qui désaltère, mais l'eau elle-même.
Tous les hommes de pouvoir et autres promoteurs d'esclavage vous vanteront les mérites d'une société inféodée à leurs idéaux qui assèchent l'esprit.
Ce n'est pas des idées qui changeront le monde, mais de l'eau, du pain, de l'air, des bottes, des chansons, des chaussons, des tartes aux pommes, des jeux de société, du ski alpin, etc. Des libertés concrètes et une vie digne de ce nom.
Le poète Arthur Rimbaud rêvait lui aussi d'une «liberté libre».
Il nous est permis de réaliser son rêve et de libérer la liberté.
C'est le temps des fleurs, du Caire à Trois-Rivières.
Dégagez dictateurs, tyrans, petits potentats, imbéciles autoritaires et autres crétins qui veulent se faire obéir au doigt et à l'oeil!
On ignore la peur. Les lendemains ont un goût de miel...
lundi 21 février 2011
Sortir le Québec du nucléaire
Il y a plusieurs raisons de sortir le Québec du nucléaire. Éric Notebaert en a trouvé au moins dix. Notabaert est médecin, professeur adjoint de médecine à l'Université de Montréal, président des professionnels de la santé pour la survie mondiale et membre du Mouvement Sortons le Québec du nucléaire. L'article est ici.
La manif pour le moratoire sur le gaz de schiste et pour la fermeture de Gentilly 2 s'est bien déroulée. Nous étions hier une quarantaine devant l'Hôtel Delta, à Trois-Rivières, pour rappeler aux Libéraux que le Québec n'est pas à vendre, que la santé publique doit passer avant toute autre priorité. Que la vie ne consiste pas seulement au fait d'exister.
La photo en exergue est de Al Barrett, le créateur de la bédé Atoman dont je vous reparlerai incessamment.
samedi 19 février 2011
MANIF DIMANCHE LE 20 FÉVRIER À TROIS-RIVIÈRES POUR LE DÉCLASSEMENT DE LA CENTRALE NUCLÉAIRE GENTILLY 2
Je transmets un message du Comité pour le déclassement de la centrale nucléaire Gentilly 2. Je serai présent, bien entendu, à la manifestation. C'est demain, dimanche, après la prière, à 9h30... Je vous y invite, chers amis et camarades, si vous passez par Trois-Rivières. Nous allons former un comité d'accueil bien particulier pour rappeler aux libéraux que les efforts doivent aller vers l'exploitation des ressources renouvelables et en symbiose avec le Grand cercle de la vie.
***
Disons NON à un Québec nucléaire
Manifestation d’accueil pour le Parti Libéral du Québec (PLQ)
Où : À Trois-Rivières
Quand: Dimanche le 20 février à 9h30
Lieu : Hôtel Delta, coin Notre-Dame et St-Georges (au centre-ville)
Portez du jaune pour illustrer la couleur nucléaire!
L’objectif de leur rencontre est d’orienter la vision d’avenir du PLQ sous le thème de l’ « énergie au Québec ».
L’occasion se présente de rappeler au Parti Libéral que la « création de richesse », tel que mentionné dans leur invitation, ne doit pas se faire en négligeant notre santé, notre économie et notre démocratie par la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2. Pour être « ouverts sur le monde », refusons l’accumulation et l’exportation de nos déchets ainsi que la prolifération de la technologie Candu, prisée par les fabricants d’armements nucléaires. Pour un « Québec pour nos enfants », ne leurs léguons pas ce fardeau.
Rappelons-leur la promesse libérale de non-réfection et du frein à l’aventure nucléaire initié par Robert Bourassa.
L’« Énergie au Québec » doit passer par une politique énergétique et non par un chaos de pillage de ressources au profit de groupes d’intérêts particuliers. Des milliards investis dans le nucléaire c’est aussi des milliards de moins dans les énergies renouvelables… et dans nos poches.
Merci de diffuser largement l’invitation. Au plaisir de vous y rencontrer.
vendredi 18 février 2011
Rosalie ou De l'art de se trouver un emploi turlututu chapeau pointu
Il y a toutes sortes de conseils débiles sur l'art de se trouver un emploi. On dit qu'il faut faire ceci ou cela, dont se brosser les dents. Pour le brossage de dents, pas de problèmes. On se sent bien la bouche fraîche, que ce soit pour une entrevue ou pas. Et puis ça permet d'éloigner l'apparition du dentier.
Quoi qu'il en soit les bons conseils, ceux qui nous servent vraiment dans la vie, on les trouve généralement dans les bas-fonds de la société - à moins que l'on ne provienne pas des bas-fonds de la société bien entendu.
Pour le gars ou la fille des bas-fonds, on sait d'avance qu'il y a deux règles: une pour tout le monde et une pour les génies. Alors, aussi bien trouver un peu de génie sous peine de souffrir comme tout le monde.
Bien que cette logique soit intimement reliée aux instincts primaires, comme manger ou dormir, rien n'est plus sage que d'en tenir compte dans l'apprentissage des gens du peuple qui n'ont pas de piston ou bien d'intérêt dans le système capitaliste tant vanté par ceux qui dorment dans leur tour de stucco avec des systèmes d'alarme impeccables.
Dans les bas-fonds, c'est à peine si l'on barre ses portes tellement tout le monde finit par s'y foutre de tout. Bon... Laissons là l'étude sociologique, si vous voulez, et revenons à nos moutons noirs.
À notre brebis noire, plutôt. Rosalie qu'elle s'appelle. Rosalie, une fille de vingt-cinq ans qui porte généralement des anneaux dans le nez et des tatouages partout sur le corps. Elle est de Ste-Cécile, à Trois-Rivières. Née dans une famille pauvre et généralement pauvre. Un peu moins depuis un an puisqu'elle a décroché un bon emploi. Elle est géographe et elle fait de la cartographie pour une firme environnementale.
Rosalie a étudié à l'université en géographie. Elle a fait son bac par les soirs, en travaillant comme serveuse de nuit et de fin de semaine.
Rosalie se contrefout des conventions pas à peu près. Mais elle a compris qu'il fallait être plus rusée que les employeurs, qui ont tendance à s'attendre que l'on se présente à eux comme si c'était pour un quizz à la télé, d'avoir l'air d'une lasagne ou d'un pingouin juste pour leurs beaux yeux.
S'ils ne faisaient que vérifier l'état des dents, comme pour les chevaux, ce serait moins compliqué. Mais non! Il faut que le candidat remue pieds et mains dans un show de boucane destiné à convaincre l'employeur qu'il est le meilleur.
Rosalie a fait son show de boucane. Elle portait un tailleur noir, très sobre. Elle avait retiré ses anneaux du nez et s'était coiffée comme une matante. La matante et le mononcle qui la passèrent en entrevue furent ravis, sinon charmés par cette fille d'apparence si classique, si rigoureuse, si professionnelle.
Elle avait toutes ses trois qualités, mais elle n'en était pas moins rebelle, Rosalie.
Elle prit parti de survivre à trois jours de classicisme vestimentaire.
Puis, une fois qu'elle eut bien compris la job, elle se présenta sous son vrai jour, ressuscitée, avec ses anneaux dans le nez et ses tatouages bien en évidence.
Le mononcle et la matante furent stupéfaits de la voir ce matin-là. Rosalie s'était fait une coupe mohawk, verte qui plus est. Elle portait aussi un collier de chien au cou. Bref, elle jurait dans le décor sobre, classique et soporifique de la firme Écologik.
Rosalie n'en était pas moins la meilleure cartographe qu'ils aient vu de leur putain de vie. Elle faisait le boulot de trois personnes en trois jours. Et tout ce qu'elle demandait, pour ça, c'est qu'on lui laisse porter ses anneaux dans le nez.
-Y'a deux règles: une pour tout l'monde et une pour les génies! qu'elle leur a dit lorsqu'ils insinuèrent que son look pouvait faire fuir leurs clients.
Elle leur parla ensuite d'argent.
-Je vais vous coûter moins cher de toute façon. Je ne me décrotterai pas l'nez. Par contre, j'veux juste pas qu'on me fasse chier avec ma manière de m'habiller ou mon mode de vie. J'suis icitte pour travailler sacrament j'suis pas icitte pour porter un uniforme comme chez MacDo!
Bon, Mononcle et Matante étaient faits de bonne pâte. Et ils étaient aussi près de leurs sous.
Le monde et les temps changent. Une marginale dans l'entreprise, ça fait frais et dynamique. Un peu moins constipé. Aussi Matante se pointa un matin avec un collier de chien autour du cou et les cheveux dressés en pics mauves. Et Mononcle, aussi enfant que l'autre, se mit à porter son tee-shirt préféré de John Denver.
Quoi qu'il en soit les bons conseils, ceux qui nous servent vraiment dans la vie, on les trouve généralement dans les bas-fonds de la société - à moins que l'on ne provienne pas des bas-fonds de la société bien entendu.
Pour le gars ou la fille des bas-fonds, on sait d'avance qu'il y a deux règles: une pour tout le monde et une pour les génies. Alors, aussi bien trouver un peu de génie sous peine de souffrir comme tout le monde.
Bien que cette logique soit intimement reliée aux instincts primaires, comme manger ou dormir, rien n'est plus sage que d'en tenir compte dans l'apprentissage des gens du peuple qui n'ont pas de piston ou bien d'intérêt dans le système capitaliste tant vanté par ceux qui dorment dans leur tour de stucco avec des systèmes d'alarme impeccables.
Dans les bas-fonds, c'est à peine si l'on barre ses portes tellement tout le monde finit par s'y foutre de tout. Bon... Laissons là l'étude sociologique, si vous voulez, et revenons à nos moutons noirs.
À notre brebis noire, plutôt. Rosalie qu'elle s'appelle. Rosalie, une fille de vingt-cinq ans qui porte généralement des anneaux dans le nez et des tatouages partout sur le corps. Elle est de Ste-Cécile, à Trois-Rivières. Née dans une famille pauvre et généralement pauvre. Un peu moins depuis un an puisqu'elle a décroché un bon emploi. Elle est géographe et elle fait de la cartographie pour une firme environnementale.
Rosalie a étudié à l'université en géographie. Elle a fait son bac par les soirs, en travaillant comme serveuse de nuit et de fin de semaine.
Rosalie se contrefout des conventions pas à peu près. Mais elle a compris qu'il fallait être plus rusée que les employeurs, qui ont tendance à s'attendre que l'on se présente à eux comme si c'était pour un quizz à la télé, d'avoir l'air d'une lasagne ou d'un pingouin juste pour leurs beaux yeux.
S'ils ne faisaient que vérifier l'état des dents, comme pour les chevaux, ce serait moins compliqué. Mais non! Il faut que le candidat remue pieds et mains dans un show de boucane destiné à convaincre l'employeur qu'il est le meilleur.
Rosalie a fait son show de boucane. Elle portait un tailleur noir, très sobre. Elle avait retiré ses anneaux du nez et s'était coiffée comme une matante. La matante et le mononcle qui la passèrent en entrevue furent ravis, sinon charmés par cette fille d'apparence si classique, si rigoureuse, si professionnelle.
Elle avait toutes ses trois qualités, mais elle n'en était pas moins rebelle, Rosalie.
Elle prit parti de survivre à trois jours de classicisme vestimentaire.
Puis, une fois qu'elle eut bien compris la job, elle se présenta sous son vrai jour, ressuscitée, avec ses anneaux dans le nez et ses tatouages bien en évidence.
Le mononcle et la matante furent stupéfaits de la voir ce matin-là. Rosalie s'était fait une coupe mohawk, verte qui plus est. Elle portait aussi un collier de chien au cou. Bref, elle jurait dans le décor sobre, classique et soporifique de la firme Écologik.
Rosalie n'en était pas moins la meilleure cartographe qu'ils aient vu de leur putain de vie. Elle faisait le boulot de trois personnes en trois jours. Et tout ce qu'elle demandait, pour ça, c'est qu'on lui laisse porter ses anneaux dans le nez.
-Y'a deux règles: une pour tout l'monde et une pour les génies! qu'elle leur a dit lorsqu'ils insinuèrent que son look pouvait faire fuir leurs clients.
Elle leur parla ensuite d'argent.
-Je vais vous coûter moins cher de toute façon. Je ne me décrotterai pas l'nez. Par contre, j'veux juste pas qu'on me fasse chier avec ma manière de m'habiller ou mon mode de vie. J'suis icitte pour travailler sacrament j'suis pas icitte pour porter un uniforme comme chez MacDo!
Bon, Mononcle et Matante étaient faits de bonne pâte. Et ils étaient aussi près de leurs sous.
Le monde et les temps changent. Une marginale dans l'entreprise, ça fait frais et dynamique. Un peu moins constipé. Aussi Matante se pointa un matin avec un collier de chien autour du cou et les cheveux dressés en pics mauves. Et Mononcle, aussi enfant que l'autre, se mit à porter son tee-shirt préféré de John Denver.
jeudi 17 février 2011
Cette révolution de jasmin, c'est aussi la nôtre...
Le mensonge et l'hypocrisie sont les deux mamelles de nos gouvernements.
Nos députés se tapent la poitrine avec de grands discours où la démocratie apparaît comme une vertu quand cela s'adresse aux pays lointains.
-Ne vous en prenez pas aux manifestants! Respectez la liberté d'expression! Respectez les droits de la personne!
Pendant ce temps, ici, on s'en prend aux manifestants, on restreint la liberté d'expression, on foule aux pieds les droits de la personne.
Ils vous diront qu'on ne doit pas comparer les pommes avec les oranges, comme au Yémen les supporters du régime prétendent que le roi n'est tout de même pas Moubarak... Pourtant, les effets sont les mêmes. La liberté est mince. Et l'aspiration à la liberté n'y est pas moins énorme.
Ici, on entasse des étudiants qui manifestent contre le G-20 dans des cellules. On tape et on tapoche à qui mieux mieux sur les manifestants.
On serait prêt à empoisonner toute la population du Québec avec du gaz de schiste ou bien des antiquités nucléaires.
On socialise les dépenses et on privatise les profits.
On traite le peuple comme une bande de pouilleux qui ne méritent pas leurs maîtres, aussi arrogants et pleins de marde qu'en Afrique du Nord.
On permet à quelques compagnies canadiennes pourries jusqu'à la moelle de vendre là-bas des chars d'assaut, des gaz lacrymogènes, des fusils et des balles pour supporter par la porte de derrière les dictateurs contre leur peuple qui enfonce la porte de devant. On fait semblant de rien ensuite en prétendant qu'on soutient le peuple et la démocratie, alors qu'on a fait tomber les démocraties plus d'une fois, tant au Chili qu'en Égypte.
Voilà pourquoi je pense que le combat pour la liberté, qu'il ait lieu en Tunisie ou en Égypte, doit se mener ici avec le même acharnement.
Sommes-nous des hommes et des femmes? Habitons-nous nos couilles ou nos ovaires? Que fait-on contre la corruption et la pourriture ici-même au pays? Connaissez-vous des crosseurs au pouvoir? Pourquoi y en a-t-il autant? Toutes ces questions méritent de trouver une réponse. Et cette réponse, nous la trouverons dans la rue, comme les Tunisiens, comme les Égyptiens, comme tous les humains qui aspirent à la liberté dans le monde.
Des autocrates dirigent des municipalités en toute impunité. Le maire Lacrotte est toujour en poste, malgré tout ce que l'on sait...
On paie huit fois le prix de nos infrastructures pour engraisser une bande de voleurs qui jouent aux petits Ben Ali avec l'argent des citoyens. Il n'y a jamais d'enquête, jamais de destitution, jamais de voleurs... Sinon un petit têtard qui paie pour tout le monde de temps à autre pour laisser le temps aux gros requins de dissimuler leurs crosses.
Je ferme mes oreilles aux cyniques qui viendront dire qu'il n'y a rien à faire, que ce fût comme ça de tout temps, etc. Si nous les écoutions encore plus, les enfants recommenceraient à travailler dans les mines à dix ans. Il n'y aurait plus d'assurance-maladie. Ni d'éducation pour tous. Juste de l'argent pour une poignée de pleins d'marde et l'obligation d'engraisser ces parasites.
Les cyniques, je m'en torche. Qu'ils ravalent leur bave. Qu'ils chient des taques. Qu'ils demeurent ce qu'ils sont, c'est-à-dire des lèche-bottes.
Il est possible et souhaitable de transformer le monde. Rien ne nous oblige à répéter ad vitam aeternam ce cycle de mensonges et d'hypocrisies parlementaires, que ce soit à Ottawa, à Québec ou bien dans n'importe quelle petite ville dirigée par des malandrins.
Que ceux et celles qui ont faim et soif de justice soient rassasiés.
La Révolution de jasmin traversera l'océan et viendra nous rejoindre ici.
Préparez vos pancartes. Resemellez vos souliers. La démocratie est en marche, du Caire à Trois-Rivières.
Dégagez, politiciens véreux, maires crottés, contracteurs infâmes, journalistes à la solde des magouilleurs!
La peur s'évapore sur tous les continents. Les lendemains auront un goût de miel.
Montrons à nos autocrates locaux que nous nous tenons debout!
Vive la Révolution!
PS: Et si l'on se donnait rendez-vous sur Facebook, pour une manifestation, un dimanche après la prière? Une manif pour exprimer pleinement son ras-le-bol face à nos despotes locaux qui se prennent pour Ben Ali et Moubarak... Ce serait chouette, non?
Nos députés se tapent la poitrine avec de grands discours où la démocratie apparaît comme une vertu quand cela s'adresse aux pays lointains.
-Ne vous en prenez pas aux manifestants! Respectez la liberté d'expression! Respectez les droits de la personne!
Pendant ce temps, ici, on s'en prend aux manifestants, on restreint la liberté d'expression, on foule aux pieds les droits de la personne.
Ils vous diront qu'on ne doit pas comparer les pommes avec les oranges, comme au Yémen les supporters du régime prétendent que le roi n'est tout de même pas Moubarak... Pourtant, les effets sont les mêmes. La liberté est mince. Et l'aspiration à la liberté n'y est pas moins énorme.
Ici, on entasse des étudiants qui manifestent contre le G-20 dans des cellules. On tape et on tapoche à qui mieux mieux sur les manifestants.
On serait prêt à empoisonner toute la population du Québec avec du gaz de schiste ou bien des antiquités nucléaires.
On socialise les dépenses et on privatise les profits.
On traite le peuple comme une bande de pouilleux qui ne méritent pas leurs maîtres, aussi arrogants et pleins de marde qu'en Afrique du Nord.
On permet à quelques compagnies canadiennes pourries jusqu'à la moelle de vendre là-bas des chars d'assaut, des gaz lacrymogènes, des fusils et des balles pour supporter par la porte de derrière les dictateurs contre leur peuple qui enfonce la porte de devant. On fait semblant de rien ensuite en prétendant qu'on soutient le peuple et la démocratie, alors qu'on a fait tomber les démocraties plus d'une fois, tant au Chili qu'en Égypte.
Voilà pourquoi je pense que le combat pour la liberté, qu'il ait lieu en Tunisie ou en Égypte, doit se mener ici avec le même acharnement.
Sommes-nous des hommes et des femmes? Habitons-nous nos couilles ou nos ovaires? Que fait-on contre la corruption et la pourriture ici-même au pays? Connaissez-vous des crosseurs au pouvoir? Pourquoi y en a-t-il autant? Toutes ces questions méritent de trouver une réponse. Et cette réponse, nous la trouverons dans la rue, comme les Tunisiens, comme les Égyptiens, comme tous les humains qui aspirent à la liberté dans le monde.
Des autocrates dirigent des municipalités en toute impunité. Le maire Lacrotte est toujour en poste, malgré tout ce que l'on sait...
On paie huit fois le prix de nos infrastructures pour engraisser une bande de voleurs qui jouent aux petits Ben Ali avec l'argent des citoyens. Il n'y a jamais d'enquête, jamais de destitution, jamais de voleurs... Sinon un petit têtard qui paie pour tout le monde de temps à autre pour laisser le temps aux gros requins de dissimuler leurs crosses.
Je ferme mes oreilles aux cyniques qui viendront dire qu'il n'y a rien à faire, que ce fût comme ça de tout temps, etc. Si nous les écoutions encore plus, les enfants recommenceraient à travailler dans les mines à dix ans. Il n'y aurait plus d'assurance-maladie. Ni d'éducation pour tous. Juste de l'argent pour une poignée de pleins d'marde et l'obligation d'engraisser ces parasites.
Les cyniques, je m'en torche. Qu'ils ravalent leur bave. Qu'ils chient des taques. Qu'ils demeurent ce qu'ils sont, c'est-à-dire des lèche-bottes.
Il est possible et souhaitable de transformer le monde. Rien ne nous oblige à répéter ad vitam aeternam ce cycle de mensonges et d'hypocrisies parlementaires, que ce soit à Ottawa, à Québec ou bien dans n'importe quelle petite ville dirigée par des malandrins.
Que ceux et celles qui ont faim et soif de justice soient rassasiés.
La Révolution de jasmin traversera l'océan et viendra nous rejoindre ici.
Préparez vos pancartes. Resemellez vos souliers. La démocratie est en marche, du Caire à Trois-Rivières.
Dégagez, politiciens véreux, maires crottés, contracteurs infâmes, journalistes à la solde des magouilleurs!
La peur s'évapore sur tous les continents. Les lendemains auront un goût de miel.
Montrons à nos autocrates locaux que nous nous tenons debout!
Vive la Révolution!
PS: Et si l'on se donnait rendez-vous sur Facebook, pour une manifestation, un dimanche après la prière? Une manif pour exprimer pleinement son ras-le-bol face à nos despotes locaux qui se prennent pour Ben Ali et Moubarak... Ce serait chouette, non?
mercredi 16 février 2011
Windigo et les Windigowaks
La fenêtre de ce voisin dont personne ne connaissait le nom laissait croire qu'il n'était pas loin de la dépression. Conserver ses décorations de Noël jusqu'à la Saint-Valentin, ça ne fait pas sain d'esprit. Et comme de juste ce petit homme famélique haut comme trois pommes pourrites n'avait pas l'air de se sentir bien, comme si Windigo rôdait autour de lui.
Vous ne connaissez pas Windigo? C'est l'esprit malin des forêts nordiques pour les Anishnabé* (Algonquins). Il s'installe au temps de la famine, l'hiver. Et il anime son armée de Windigowaks, des visages émaciés, sans lèvres et des pieds sans orteils, qui sont devenus Windigowaks après avoir mangé de la chair humaine.
Ce qui fait que le cannibalisme était tabou chez les Anishnabé.
Le Windigo souffle sur nos hivers depuis des temps immémoriaux et vient chercher ses Windigowaks quand il n'y a plus rien à manger.
Chez ce voisin, justement, il n'y avait plus rien à manger. La tempête soufflait sur le toit de sa petite baraque coincée entre deux blocs d'appartements à prix modique. Les décorations de Noël étaient encore accrochées à sa rampe d'escalier et Père Noël avait ce même sourire sardonique dans la fenêtre de son salon. Lui, ce voisin, il était dehors dans la neige, tout nu, avec sa propre chair entre les dents.
Il était à treize jours du chèque de BS et il avait pété les plombs. Dehors, tout nu en pleine tempête, avec son bras qui saignait et cette pelle qu'il brandissait de l'autre... Ce visage squelettique... Il était devenu un Windigowak se nourrissant de sa proche chair humaine... Brrr...
On ne doit pas prendre Windigo à la légère, les amis. Il est là, l'esprit malin, et réclame sa part d'âmes maudites. Aussi le craint-on dans nos tipis et nos taudis, jouant de la guitare ou bien mangeant des croustilles pour survivre à sa présence. L'hiver passera. Le printemps reviendra, avec les fleurs et le bon temps sur les plages de sable fin de Métabéroutin. Windigo et ses Windigowaks, cannibales qui hantent les forêts et les villes par temps de famine, pourront retourner au néant jusqu'au prochain hiver...
*Le pluriel d'Anishnabé ne prend pas de s. La marque du pluriel est dans l'intonation, comme pour le latin. Maximum: singulier, maxima: pluriel.
Vous ne connaissez pas Windigo? C'est l'esprit malin des forêts nordiques pour les Anishnabé* (Algonquins). Il s'installe au temps de la famine, l'hiver. Et il anime son armée de Windigowaks, des visages émaciés, sans lèvres et des pieds sans orteils, qui sont devenus Windigowaks après avoir mangé de la chair humaine.
Ce qui fait que le cannibalisme était tabou chez les Anishnabé.
Le Windigo souffle sur nos hivers depuis des temps immémoriaux et vient chercher ses Windigowaks quand il n'y a plus rien à manger.
Chez ce voisin, justement, il n'y avait plus rien à manger. La tempête soufflait sur le toit de sa petite baraque coincée entre deux blocs d'appartements à prix modique. Les décorations de Noël étaient encore accrochées à sa rampe d'escalier et Père Noël avait ce même sourire sardonique dans la fenêtre de son salon. Lui, ce voisin, il était dehors dans la neige, tout nu, avec sa propre chair entre les dents.
Il était à treize jours du chèque de BS et il avait pété les plombs. Dehors, tout nu en pleine tempête, avec son bras qui saignait et cette pelle qu'il brandissait de l'autre... Ce visage squelettique... Il était devenu un Windigowak se nourrissant de sa proche chair humaine... Brrr...
On ne doit pas prendre Windigo à la légère, les amis. Il est là, l'esprit malin, et réclame sa part d'âmes maudites. Aussi le craint-on dans nos tipis et nos taudis, jouant de la guitare ou bien mangeant des croustilles pour survivre à sa présence. L'hiver passera. Le printemps reviendra, avec les fleurs et le bon temps sur les plages de sable fin de Métabéroutin. Windigo et ses Windigowaks, cannibales qui hantent les forêts et les villes par temps de famine, pourront retourner au néant jusqu'au prochain hiver...
*Le pluriel d'Anishnabé ne prend pas de s. La marque du pluriel est dans l'intonation, comme pour le latin. Maximum: singulier, maxima: pluriel.
mardi 15 février 2011
À propos du stress et De la République de Platon
Il y a mille causes au stress. Le bruit en est une.
Les boules quiès ne sauraient suffire contre le bruit.
Idem pour la philosophie.
Essayez de lire Platon la nuit quand les déneigeuses grattent les rues et les trottoirs dans un vrombrissement de mécanique mal huilée. Ne venez pas me dire ensuite que la philosophie est une consolation...
Pour le bruit, le meilleur truc consiste à s'éloigner de la source émettrice.
Sur la Lune, il n'y a pas de son, pour vous donner un lieu, comme ça, au hasard.
À défaut de la Lune, il vous reste l'océan Arctique, quoique l'on ne soit jamais trop sûr de rien de nos jours. Y'a pas mal de phoques là-bas. Pas sûr que l'on ait l'envie d'y lire Platon quand ils hurlent toute la journée sur la banquise comme des goinfres gavés de poisson frais.
Hormis le bruit, le stress peut aussi trouver son origine chez certains de nos interlocuteurs. Remarquez qu'il est encore question de bruit, puisqu'une voix de poulie qui grince nous ferait détester Platon et toutes les pâtisseries du monde.
Prenons un exemple concret. Jérémie capote, s'arrache les cheveux sur la tête pour un rien, chie des taques, trouve que tout va mal, et tutti quanti. Il est insupportable.
Bref, Jérémie fait chier et représente une source de stress pour quiconque l'approche.
Il faut se prémunir du bruit comme des gens stressés.
Quand vous faites affaire à une personne stressée comme Jérémie, l'idéal est de raccourcir l'expérience à sa plus simple expression, quitte à utiliser des subterfuges.
-Tu m'excuseras Jérémie mais j'ai envie d'chier.
Cette réplique, bien que vulgaire, aura toujours pour effet de vous préserver d'une source potentielle de stress. En pareil cas, les Jérémie de ce monde devront jeter leur dévolu nihiliste sur un autre malheureux congénère.
Vous ne serez pas sur la Lune mais tout comme. Personne ne resterait sur place planté debout à vous attendre pendant trente minutes. Le temps que ça prend, par ailleurs, pour lire quelques chapitres de La République de Platon.
Les boules quiès ne sauraient suffire contre le bruit.
Idem pour la philosophie.
Essayez de lire Platon la nuit quand les déneigeuses grattent les rues et les trottoirs dans un vrombrissement de mécanique mal huilée. Ne venez pas me dire ensuite que la philosophie est une consolation...
Pour le bruit, le meilleur truc consiste à s'éloigner de la source émettrice.
Sur la Lune, il n'y a pas de son, pour vous donner un lieu, comme ça, au hasard.
À défaut de la Lune, il vous reste l'océan Arctique, quoique l'on ne soit jamais trop sûr de rien de nos jours. Y'a pas mal de phoques là-bas. Pas sûr que l'on ait l'envie d'y lire Platon quand ils hurlent toute la journée sur la banquise comme des goinfres gavés de poisson frais.
Hormis le bruit, le stress peut aussi trouver son origine chez certains de nos interlocuteurs. Remarquez qu'il est encore question de bruit, puisqu'une voix de poulie qui grince nous ferait détester Platon et toutes les pâtisseries du monde.
Prenons un exemple concret. Jérémie capote, s'arrache les cheveux sur la tête pour un rien, chie des taques, trouve que tout va mal, et tutti quanti. Il est insupportable.
Bref, Jérémie fait chier et représente une source de stress pour quiconque l'approche.
Il faut se prémunir du bruit comme des gens stressés.
Quand vous faites affaire à une personne stressée comme Jérémie, l'idéal est de raccourcir l'expérience à sa plus simple expression, quitte à utiliser des subterfuges.
-Tu m'excuseras Jérémie mais j'ai envie d'chier.
Cette réplique, bien que vulgaire, aura toujours pour effet de vous préserver d'une source potentielle de stress. En pareil cas, les Jérémie de ce monde devront jeter leur dévolu nihiliste sur un autre malheureux congénère.
Vous ne serez pas sur la Lune mais tout comme. Personne ne resterait sur place planté debout à vous attendre pendant trente minutes. Le temps que ça prend, par ailleurs, pour lire quelques chapitres de La République de Platon.
lundi 14 février 2011
Une tonne d'amour sur scène pour la Saint-Valentin
À Trois-Rivières, le Pub 127 a été pour plus d'un fou le dernier refuge des poètes non-institutionnalisés. J'étais du nombre, bien entendu. Nous nous y réunissions pour boire et écouter des verres s'entrechoquer. Nous avons vite compris que personne ne serait choqué par nos vers à cet endroit. Nous y lisions nos poèmes les plus crottés à l'occasion, sans trop de cérémonial, autour d'un pichet de bière, aspirant quelques volutes de fumée qui fait rire cachés derrière l'échoppe, loin du regard des gens honnêtes, sérieux et droits.
D'aucuns sont poètes à leurs heures. Nous étions plutôt poètes aux heures des autres, pour paraphraser Léon Bloy.
L'excellent guitariste Steve Hill y faisait à l'époque quelques prestations enlevantes. Et Alex Poirier aussi, qui est maintenant le chanteur et guitariste du groupe Les Malléchés.
À quelle époque? Oh! Au début des années '90.
Soucieux de faire de la poésie en-dehors du campus universitaire et des institutions sorifiques en cette matière, je me suis dit un beau jour qu'il fallait poétiser pour la Saint-Valentin.
Je travaillais à Montréal à titre de directeur des communications d'un festival.
J'avais envie de me taper mon propre festival avec un autre de mes confrères poètes, Michel-Luc Viviers alias Urbain Pesant, qui avait la particularité d'être encore plus grand et plus gros que moi, ce qui n'est pas peu dire.
C'était un ancien boeuf de l'équipe de football Les Diablos. Quand il faisait office de portier au Trou, le surnom d'un autre célèbre bar trifluvien, il en sortait deux à la fois, un sous chaque bras.
Viviers était un colosse de six pieds quatre pouces. Trois cent cinquante livres de matière plutôt solide. Avec mes six pieds deux pouces, deux cent soixante-quinze livres, je faisais figure de poids plume à ses côtés.
Pourtant, c'est par cet aspect physique que je lui proposai de présenter ensemble un récital de poésie au Pub 127.
-Ça serait quand gros Butch? qu'il m'a demandé.
-Pour la Saint-Valentin, le 14 février prochain... que je lui ai répondu.
Et là je lui lis mon communiqué de presse. Les productions Gros Mammouth présentent au Pub 127 un récital de poésie intitulé «Plus d'une tonne d'amour sur scène». Le récital met en vedette les deux plus gros poètes du Québec, Bouchard et Viviers... -30- etc.
Viviers me dit ok, le brave gars.
L'affiche est particulièrement fuckée. On en pose partout au centre-ville. Puis voilà la soirée de la Saint-Valentin. Tout le monde est là, ou presque. L'atmosphère est surchauffée.
Nous sommes cachés dans notre loge, moi et Viviers. La loge c'est la cave. C'est moi qui vais briser la glace. Viviers a des doutes en me voyant. Je porte au cou un crâne de chien que j'ai acheté dans un marché aux puces. Je me suis déguisé en chamane qui en a trop pris. Et me prends pour Jim Morrison, Rimbaud, Rambo ou bien leur ombre.
-T'es pas sérieux Bouchard? Tu vas pas lire tes poèmes avec un crâne de chien dans l'cou tabarnak? me dit Viviers.
-Oui, que je lui réponds, et même que je l'ai surnommé Saint-François-d'Assise...
Bon. J'ai lu mes poèmes. La foule a ri. S'est émue pour rien. Puis Viviers a lu ses poèmes. Avec son ton à la Cyrano de Tabarnak. Défoulant. Émouvant. Une hostie de belle soirée de Saint-Valentin.
D'aucuns sont poètes à leurs heures. Nous étions plutôt poètes aux heures des autres, pour paraphraser Léon Bloy.
L'excellent guitariste Steve Hill y faisait à l'époque quelques prestations enlevantes. Et Alex Poirier aussi, qui est maintenant le chanteur et guitariste du groupe Les Malléchés.
À quelle époque? Oh! Au début des années '90.
Soucieux de faire de la poésie en-dehors du campus universitaire et des institutions sorifiques en cette matière, je me suis dit un beau jour qu'il fallait poétiser pour la Saint-Valentin.
Je travaillais à Montréal à titre de directeur des communications d'un festival.
J'avais envie de me taper mon propre festival avec un autre de mes confrères poètes, Michel-Luc Viviers alias Urbain Pesant, qui avait la particularité d'être encore plus grand et plus gros que moi, ce qui n'est pas peu dire.
C'était un ancien boeuf de l'équipe de football Les Diablos. Quand il faisait office de portier au Trou, le surnom d'un autre célèbre bar trifluvien, il en sortait deux à la fois, un sous chaque bras.
Viviers était un colosse de six pieds quatre pouces. Trois cent cinquante livres de matière plutôt solide. Avec mes six pieds deux pouces, deux cent soixante-quinze livres, je faisais figure de poids plume à ses côtés.
Pourtant, c'est par cet aspect physique que je lui proposai de présenter ensemble un récital de poésie au Pub 127.
-Ça serait quand gros Butch? qu'il m'a demandé.
-Pour la Saint-Valentin, le 14 février prochain... que je lui ai répondu.
Et là je lui lis mon communiqué de presse. Les productions Gros Mammouth présentent au Pub 127 un récital de poésie intitulé «Plus d'une tonne d'amour sur scène». Le récital met en vedette les deux plus gros poètes du Québec, Bouchard et Viviers... -30- etc.
Viviers me dit ok, le brave gars.
L'affiche est particulièrement fuckée. On en pose partout au centre-ville. Puis voilà la soirée de la Saint-Valentin. Tout le monde est là, ou presque. L'atmosphère est surchauffée.
Nous sommes cachés dans notre loge, moi et Viviers. La loge c'est la cave. C'est moi qui vais briser la glace. Viviers a des doutes en me voyant. Je porte au cou un crâne de chien que j'ai acheté dans un marché aux puces. Je me suis déguisé en chamane qui en a trop pris. Et me prends pour Jim Morrison, Rimbaud, Rambo ou bien leur ombre.
-T'es pas sérieux Bouchard? Tu vas pas lire tes poèmes avec un crâne de chien dans l'cou tabarnak? me dit Viviers.
-Oui, que je lui réponds, et même que je l'ai surnommé Saint-François-d'Assise...
Bon. J'ai lu mes poèmes. La foule a ri. S'est émue pour rien. Puis Viviers a lu ses poèmes. Avec son ton à la Cyrano de Tabarnak. Défoulant. Émouvant. Une hostie de belle soirée de Saint-Valentin.
samedi 12 février 2011
DÉGAGE LAMORVE!
Le maire Lamorve avait chaud.
-Hostie qu'j'ai chaud! qu'il répétait à qui mieux mieux, l'hostie de singe.
Il ressemblait à un singe. Comme la plupart des hommes quoi. À la différence que tout son système pileux s'était développé autour de ses sourcils, qu'il avait épais et broussailleux juste au-dessus de son regard de barbote suceuse de fonds vaseux.
C'était un petit homme dans tous les sens du terme qui baisait sa ville sans vergogne, avec l'assurance que rien ne se développe autrement.
Le petit bonhomme avait chaud, non seulement parce qu'il avait une cravate nouée autour du cou, mais aussi parce qu'il était, selon lui, victime d'un lynchage médiatique.
-Sont touttes après moé calvasse! Ça prend du cash pour faire du cash calice! qu'il gueulait devant son directeur général, un pauvre type surnommé Trouducul par la majorité des citoyens de cette ville d'ingrats qui s'en prenaient à son excellence le maire Lamorve, maire de Quatre-Chemins comme tout le monde le sait.
-Hostie qu'j'ai chaud! qu'il répétait encore, Lamorve.
Le chauffage était à vingt Celsius. Et même que c'était plutôt frais. Mais toutes ces questions, ces séances publiques houleuses, ces vigiles, ces pétitions et ces manifestations, ce n'était pas bon pour ses ulcères d'estomac. Lamorve sentait qu'il avait un point au coeur. Et il ressentait, sans vraiment le dire à voix haute, que tout était en train de foirer autour de lui, qu'il s'enfonçait profondément dans la marde.
À la télévision, on voyait des tas d'Égyptiens dans les rues, heureux comme des gens soudainement libres. Moubarak avait démissionné. Comme Ben Ali. Et c'était le temps des fleurs, le temps de passer au cash pour ceux qui avaient abusé du pouvoir et fraudé les finances publiques. La tyrannie n'avait plus la cote tout à coup. On pouvait renverser une dictature en quelques jours avec ce maudit Facebook.
Et Lamorve, qui ne connaissait rien à l'informatique, se sentait baisé encore plus par Facebook, Tweeter et Whatever. Les médias traditionnels, Le Nouvellin, L'Hebdo, Radio Flash, nommez-les, ils étaient tous du bord de Lamorve. Comme en Égypte ils étaient du côté de Moubarak. Sauf que tout le monde allait maintenant chercher ses informations sur l'Internet, chez des amateurs qui faisaient passer les gens du métier pour des perroquets du pouvoir.
Les sites de réseautage social leur échappaient, tant à Moubarak qu'au maire Lamorve. Des jeunes crottés y fomentaient la haine de l'ordre et de l'autorité. Ils diffusaient des clips, se donnaient rendez-vous place de l'Hôtel de Ville et brandissaient des bannières où c'était écrit «DÉGAGE LAMORVE!»
Ils étaient des milliers. Des milliers à scander «Dégage Lamorve!» Et Lamorve avait chaud.
-Hostie qu'j'ai chaud! qu'il disait encore et encore.
-On devrait peut-être démissionner monsieur Lamorve, lui suggéra Trouducul, le directeur général de Quatre-Chemins, cette larve qui se donnait des airs suffisants alors qu'il ne savait pas écrire une phrase sans faire de fautes d'orthographe.
-Non, je reste! hurla Lamorve.
Comme il hurlait, voilà que des policiers entrèrent dans la salle du conseil pour lui passer les menottes.
-Je suis le maire vous ne pouvez pas m'arrêter! qu'il cria.
-Monsieur Lamorve, dit machinalement l'un des policiers, vous êtes en état d'arrestation pour fraude, manoeuvre anti-démocratique, etc., tout ce que vous pourrez dire à partir de ce moment pourra être retenu contre vous, blablabla... présence d'un avocat... blablabla...
Il pouvait bien avoir chaud, Lamorve. La foule venait d'avoir raison de lui. La foule qui répétait le même modèle, d'une ville à l'autre. Hier c'était Boisbruyère. Aujourd'hui, c'était Quatre-Chemins. Ils étaient tous dans la rue à gueuler comme des chacals fous de joie. Et demain?
-Satané Facebook! Maudites menottes! hurla l'ex-maire Lamorve dans le fourgon cellulaire.
L'État avait jugé bon de se débarrasser de ce malandrin avant que la tempête ne s'empare de toute la nation. Lamorve devait payer pour tous les autres qui profiteraient de cette manoeuvre de diversion pour aller cacher leurs biens frauduleusement acquis en lieux sûrs. Mieux valait sacrifier un vieux chum que de tous y passer d'un coup sec.
Enfin! Rien n'est parfait. Mais ça laissait voir que le pouvoir du peuple n'était pas tout à fait une illusion.
-Hostie qu'j'ai chaud! qu'il répétait à qui mieux mieux, l'hostie de singe.
Il ressemblait à un singe. Comme la plupart des hommes quoi. À la différence que tout son système pileux s'était développé autour de ses sourcils, qu'il avait épais et broussailleux juste au-dessus de son regard de barbote suceuse de fonds vaseux.
C'était un petit homme dans tous les sens du terme qui baisait sa ville sans vergogne, avec l'assurance que rien ne se développe autrement.
Le petit bonhomme avait chaud, non seulement parce qu'il avait une cravate nouée autour du cou, mais aussi parce qu'il était, selon lui, victime d'un lynchage médiatique.
-Sont touttes après moé calvasse! Ça prend du cash pour faire du cash calice! qu'il gueulait devant son directeur général, un pauvre type surnommé Trouducul par la majorité des citoyens de cette ville d'ingrats qui s'en prenaient à son excellence le maire Lamorve, maire de Quatre-Chemins comme tout le monde le sait.
-Hostie qu'j'ai chaud! qu'il répétait encore, Lamorve.
Le chauffage était à vingt Celsius. Et même que c'était plutôt frais. Mais toutes ces questions, ces séances publiques houleuses, ces vigiles, ces pétitions et ces manifestations, ce n'était pas bon pour ses ulcères d'estomac. Lamorve sentait qu'il avait un point au coeur. Et il ressentait, sans vraiment le dire à voix haute, que tout était en train de foirer autour de lui, qu'il s'enfonçait profondément dans la marde.
À la télévision, on voyait des tas d'Égyptiens dans les rues, heureux comme des gens soudainement libres. Moubarak avait démissionné. Comme Ben Ali. Et c'était le temps des fleurs, le temps de passer au cash pour ceux qui avaient abusé du pouvoir et fraudé les finances publiques. La tyrannie n'avait plus la cote tout à coup. On pouvait renverser une dictature en quelques jours avec ce maudit Facebook.
Et Lamorve, qui ne connaissait rien à l'informatique, se sentait baisé encore plus par Facebook, Tweeter et Whatever. Les médias traditionnels, Le Nouvellin, L'Hebdo, Radio Flash, nommez-les, ils étaient tous du bord de Lamorve. Comme en Égypte ils étaient du côté de Moubarak. Sauf que tout le monde allait maintenant chercher ses informations sur l'Internet, chez des amateurs qui faisaient passer les gens du métier pour des perroquets du pouvoir.
Les sites de réseautage social leur échappaient, tant à Moubarak qu'au maire Lamorve. Des jeunes crottés y fomentaient la haine de l'ordre et de l'autorité. Ils diffusaient des clips, se donnaient rendez-vous place de l'Hôtel de Ville et brandissaient des bannières où c'était écrit «DÉGAGE LAMORVE!»
Ils étaient des milliers. Des milliers à scander «Dégage Lamorve!» Et Lamorve avait chaud.
-Hostie qu'j'ai chaud! qu'il disait encore et encore.
-On devrait peut-être démissionner monsieur Lamorve, lui suggéra Trouducul, le directeur général de Quatre-Chemins, cette larve qui se donnait des airs suffisants alors qu'il ne savait pas écrire une phrase sans faire de fautes d'orthographe.
-Non, je reste! hurla Lamorve.
Comme il hurlait, voilà que des policiers entrèrent dans la salle du conseil pour lui passer les menottes.
-Je suis le maire vous ne pouvez pas m'arrêter! qu'il cria.
-Monsieur Lamorve, dit machinalement l'un des policiers, vous êtes en état d'arrestation pour fraude, manoeuvre anti-démocratique, etc., tout ce que vous pourrez dire à partir de ce moment pourra être retenu contre vous, blablabla... présence d'un avocat... blablabla...
Il pouvait bien avoir chaud, Lamorve. La foule venait d'avoir raison de lui. La foule qui répétait le même modèle, d'une ville à l'autre. Hier c'était Boisbruyère. Aujourd'hui, c'était Quatre-Chemins. Ils étaient tous dans la rue à gueuler comme des chacals fous de joie. Et demain?
-Satané Facebook! Maudites menottes! hurla l'ex-maire Lamorve dans le fourgon cellulaire.
L'État avait jugé bon de se débarrasser de ce malandrin avant que la tempête ne s'empare de toute la nation. Lamorve devait payer pour tous les autres qui profiteraient de cette manoeuvre de diversion pour aller cacher leurs biens frauduleusement acquis en lieux sûrs. Mieux valait sacrifier un vieux chum que de tous y passer d'un coup sec.
Enfin! Rien n'est parfait. Mais ça laissait voir que le pouvoir du peuple n'était pas tout à fait une illusion.
vendredi 11 février 2011
Kramer contre Bouchard
Résister à l'envie de commenter les actualités du jour est un défi d'autant plus grand si l'on s'abstient aussi de ne parler que de soi-même.
Qu'il fasse chaud, tiède ou froid, Julien Kramer a pris le parti de décrire la vie des autres avec le plus d'honnêteté possible sans sombrer pour autant dans le naturalisme. C'est un satané Kramer. Aussi ses amis le surnomment Hostie-d'Krameurre-à-marde
Kramer se croit écrivain pour oublier qu'il est aussi un laissé-pour-compte. Ses grosses lunettes de corne et son bac en arts plastiques, ça ne vaut rien sur le marché. Il vivote d'un petit boulot à l'autre en dévorant des romans et des livres épais comme ça. Oui monsieur. Épais comme ça, comme le Compendium de médecine, oui, oui, mais en moins génial.
Lire, écrire et peindre, ce maigrelet de Krameurre-à-marde ne sait faire que ça, le pauvre.
De l'art! Comme il faut être naïf pour faire de l'art! Ha! Ha! Ha! Que de pertes de temps en ce monde qui a besoin de plus de bras et de sueur, qui nécessite moins de penseurs et pansus.
De l'art! Ça ne vaut rien, de l'art. Tout le monde s'en torche. Ça se vend pour trois fois rien au Bazar du Dollar, de l'art.
L'Hostie-de-Krameurre-à-marde ne fout rien. Les vrais écrivains ne foutent rien, bien sûr. Ils doivent penser, méditer, lire, dormir, manger. Baiser? Kramer ne doit pas baiser souvent... Enfin. Ça le regarde. Le savon, c'est pour tout le monde.
Les pseudo-écrivains opportunistes, comme le gros Bouchard par exemple, sont plus débrouillards. Ils peuvent faire n'importe quoi, sentir le savon et même gagner leur vie. Évidemment le gros Bouchard n'écrit pas aussi bien que Kramer. Mais qui s'en soucie? Les deux sont des écrivains amateurs qui n'ont que cette manie en commun: celle de ne jamais abuser d'adverbes ou d'adjectifs. Ce n'est pas qu'ils soient paresseux. Leurs belles lectures déteignent sur leur belle écriture. Ça sent le Siècle des Lumières et la poutine. Oui.
Donc, Kramer, qui écrit mieux que le gros Bouchard, qui parle parfois de lui-même comme si ça nous intéressait, Kramer, donc, n'écrit que sur autruis. Oui, oui.
Il a lu sa dernière nouvelle hier soir lors d'une rencontre d'écrivains-mon-cul de la Société des écrivains de Mékinak.
Le gros Bouchard était là avec ses tabarnaks d'harmonicas. Il jouait si fort qu'il nous empêchait d'entendre Kramer. Kramer était en sacrament. Mais il a tout de même lu sa nouvelle jusqu'au bout, sans oublier une virgule. Et même qu'il nommait la ponctuation, l'Hostie-de-Krameurre-à-marde. «C'était -virgule- autant que faire se peut -virgule- un ramoneur -point.» Sa lecture s'est tranformée en dictée, pour se venger des harmonicas du gros Bouchard. Et paf dans les dents du gros Bouchard!
Sa nouvelle racontait l'histoire de Jean-Luc Grivoine, lequel est le ramoneur le plus connu du quartier.
Ça paraissait que l'Hostie-d'Kramer-à-marde avait lu tout ce qui existait sur le ramonage des cheminées au cours des derniers mois. À la fin de sa nouvelle, Grivoine s'envolait dans un ballon dirigeable sur un air de Led Zeppelin. Finale un peu fuckée mais dans le ton des récits de Kramer. Très pataphysique.
Le gros Bouchard a refusé de faire une lecture. Il a continué à jouer de l'harmonica en chantant que Jack Kerouac était un hostie de menteur. Bouchard prétend que Kerouac n'a jamais sauté sur un train. Le gros Bouchard l'a fait, lui, jumper sur un train de marchandises. Et il se croit un spécialiste en la matière. Et il emmerde tout le monde avec ça. Tout pour faire chier, vraiment.
Personne n'a gagné quoi que ce soit d'assister à ce duel entre Kramer et Bouchard. Tout le monde s'entend pour dire que Kramer est moins subversif et, par conséquent, plus fréquentable.
Cependant, le gros Bouchard est bien plus beau. Sa vanité nous éteint. Elle n'est que vent et poursuite de vent. On s'en fout qu'il soit beau, le gros Bouchard.
Kramer a beau être laid qu'il ne perd pas son temps à porter des pancartes et à critiquer les politiciens comme un satané anarchiste! Kramer est un esthète, un vrai. Le gros Bouchard est un improvisateur, un hypnotiseur, un mononcle qui joue du blues!!! On déteste son sourire narquois, ses yeux rieurs, son air du gars qui est tout le temps content.
-J'm'appelle Guétan pis chu toujours content! qu'il dit tout le temps, le gros raisin.
Le gros Bouchard!!! Son blog!!! Ses chansons!!! Tabarnak! Réveillez-vous quelqu'un. Ce gars-là, c'est un imposteur!
Qu'il fasse chaud, tiède ou froid, Julien Kramer a pris le parti de décrire la vie des autres avec le plus d'honnêteté possible sans sombrer pour autant dans le naturalisme. C'est un satané Kramer. Aussi ses amis le surnomment Hostie-d'Krameurre-à-marde
Kramer se croit écrivain pour oublier qu'il est aussi un laissé-pour-compte. Ses grosses lunettes de corne et son bac en arts plastiques, ça ne vaut rien sur le marché. Il vivote d'un petit boulot à l'autre en dévorant des romans et des livres épais comme ça. Oui monsieur. Épais comme ça, comme le Compendium de médecine, oui, oui, mais en moins génial.
Lire, écrire et peindre, ce maigrelet de Krameurre-à-marde ne sait faire que ça, le pauvre.
De l'art! Comme il faut être naïf pour faire de l'art! Ha! Ha! Ha! Que de pertes de temps en ce monde qui a besoin de plus de bras et de sueur, qui nécessite moins de penseurs et pansus.
De l'art! Ça ne vaut rien, de l'art. Tout le monde s'en torche. Ça se vend pour trois fois rien au Bazar du Dollar, de l'art.
L'Hostie-de-Krameurre-à-marde ne fout rien. Les vrais écrivains ne foutent rien, bien sûr. Ils doivent penser, méditer, lire, dormir, manger. Baiser? Kramer ne doit pas baiser souvent... Enfin. Ça le regarde. Le savon, c'est pour tout le monde.
Les pseudo-écrivains opportunistes, comme le gros Bouchard par exemple, sont plus débrouillards. Ils peuvent faire n'importe quoi, sentir le savon et même gagner leur vie. Évidemment le gros Bouchard n'écrit pas aussi bien que Kramer. Mais qui s'en soucie? Les deux sont des écrivains amateurs qui n'ont que cette manie en commun: celle de ne jamais abuser d'adverbes ou d'adjectifs. Ce n'est pas qu'ils soient paresseux. Leurs belles lectures déteignent sur leur belle écriture. Ça sent le Siècle des Lumières et la poutine. Oui.
Donc, Kramer, qui écrit mieux que le gros Bouchard, qui parle parfois de lui-même comme si ça nous intéressait, Kramer, donc, n'écrit que sur autruis. Oui, oui.
Il a lu sa dernière nouvelle hier soir lors d'une rencontre d'écrivains-mon-cul de la Société des écrivains de Mékinak.
Le gros Bouchard était là avec ses tabarnaks d'harmonicas. Il jouait si fort qu'il nous empêchait d'entendre Kramer. Kramer était en sacrament. Mais il a tout de même lu sa nouvelle jusqu'au bout, sans oublier une virgule. Et même qu'il nommait la ponctuation, l'Hostie-de-Krameurre-à-marde. «C'était -virgule- autant que faire se peut -virgule- un ramoneur -point.» Sa lecture s'est tranformée en dictée, pour se venger des harmonicas du gros Bouchard. Et paf dans les dents du gros Bouchard!
Sa nouvelle racontait l'histoire de Jean-Luc Grivoine, lequel est le ramoneur le plus connu du quartier.
Ça paraissait que l'Hostie-d'Kramer-à-marde avait lu tout ce qui existait sur le ramonage des cheminées au cours des derniers mois. À la fin de sa nouvelle, Grivoine s'envolait dans un ballon dirigeable sur un air de Led Zeppelin. Finale un peu fuckée mais dans le ton des récits de Kramer. Très pataphysique.
Le gros Bouchard a refusé de faire une lecture. Il a continué à jouer de l'harmonica en chantant que Jack Kerouac était un hostie de menteur. Bouchard prétend que Kerouac n'a jamais sauté sur un train. Le gros Bouchard l'a fait, lui, jumper sur un train de marchandises. Et il se croit un spécialiste en la matière. Et il emmerde tout le monde avec ça. Tout pour faire chier, vraiment.
Personne n'a gagné quoi que ce soit d'assister à ce duel entre Kramer et Bouchard. Tout le monde s'entend pour dire que Kramer est moins subversif et, par conséquent, plus fréquentable.
Cependant, le gros Bouchard est bien plus beau. Sa vanité nous éteint. Elle n'est que vent et poursuite de vent. On s'en fout qu'il soit beau, le gros Bouchard.
Kramer a beau être laid qu'il ne perd pas son temps à porter des pancartes et à critiquer les politiciens comme un satané anarchiste! Kramer est un esthète, un vrai. Le gros Bouchard est un improvisateur, un hypnotiseur, un mononcle qui joue du blues!!! On déteste son sourire narquois, ses yeux rieurs, son air du gars qui est tout le temps content.
-J'm'appelle Guétan pis chu toujours content! qu'il dit tout le temps, le gros raisin.
Le gros Bouchard!!! Son blog!!! Ses chansons!!! Tabarnak! Réveillez-vous quelqu'un. Ce gars-là, c'est un imposteur!
mercredi 9 février 2011
10 ans d'amour! Youppi!
Ça fait dix ans jour pour jour que j'ai rencontré Carole, la femme de ma vie. Hostie que j'capote. Oua. Mon record à vie: dix ans! Et pas une once d'habitude là-dedans, seulement du désir, de l'amour et de la passion qui n'ont rien de frelaté.
La première fois que nous nous sommes rencontrés, c'était par un jour de verglas. Nous nous étions donné rendez-vous vendredi vers onze heures le matin.
Et bing! Je la vois. Le coup de foudre. Le désir accoté dans le plafond. L'amour.
Elle venait du pays du verglas, la Montérégie.
Bing! Le coup de foudre, verglas ou pas...
Une passion totale les amis. Un feu nourrissant.
Alors vous comprenez que je sois encore avec elle aujourd'hui même et bien près d'elle. C'est ma muse, ma complice, mon amour.
Je pourrais bien vous écrire vingt-cinq pages comme ça mais vous n'y trouveriez là qu'une mauvaise reproduction de l'authentique.
C'est parce qu'elle est authentique, justement, que je l'aime.
En plus d'être belle, elle est bonne. Et ça, hostie que c'est rare. Sa générosité n'est pas feinte. Elle est d'un bloc. Entière. Bref, je l'aime.
Nous n'avons pas cru bon de nous marier mais l'État nous considère comme des conjoints de fait.
Que ce soit écrit ou pas sur un papier, elle est mon oasis de bonheur. Tous les jours, même les plus sombres.
Je ne crois pas que nous allions nous marier un jour. Je m'en calisse pas mal et elle aussi.
Je ne crois pas que l'amour soit pour tout le monde.
Aussi je me sens privilégié d'aimer et d'être aimé de ma blonde, ma fée du pays du verglas, encore qu'elle me dirait qu'on s'en calisse des fées, ce pourquoi je l'aime somme toute, pour son authenticité, oué.
Et croyez-moi, on va fêter ça. Youppi!
***
Nouveauté...
Vent d'automne
Une toune chantée à la bonne franquette que j'ai composée pour ma blonde.
Je me suis ouvert un compte reverbnation rien que pour elle, oui, oui.
http://www.reverbnation.com/gaétanbouchard
La première fois que nous nous sommes rencontrés, c'était par un jour de verglas. Nous nous étions donné rendez-vous vendredi vers onze heures le matin.
Et bing! Je la vois. Le coup de foudre. Le désir accoté dans le plafond. L'amour.
Elle venait du pays du verglas, la Montérégie.
Bing! Le coup de foudre, verglas ou pas...
Une passion totale les amis. Un feu nourrissant.
Alors vous comprenez que je sois encore avec elle aujourd'hui même et bien près d'elle. C'est ma muse, ma complice, mon amour.
Je pourrais bien vous écrire vingt-cinq pages comme ça mais vous n'y trouveriez là qu'une mauvaise reproduction de l'authentique.
C'est parce qu'elle est authentique, justement, que je l'aime.
En plus d'être belle, elle est bonne. Et ça, hostie que c'est rare. Sa générosité n'est pas feinte. Elle est d'un bloc. Entière. Bref, je l'aime.
Nous n'avons pas cru bon de nous marier mais l'État nous considère comme des conjoints de fait.
Que ce soit écrit ou pas sur un papier, elle est mon oasis de bonheur. Tous les jours, même les plus sombres.
Je ne crois pas que nous allions nous marier un jour. Je m'en calisse pas mal et elle aussi.
Je ne crois pas que l'amour soit pour tout le monde.
Aussi je me sens privilégié d'aimer et d'être aimé de ma blonde, ma fée du pays du verglas, encore qu'elle me dirait qu'on s'en calisse des fées, ce pourquoi je l'aime somme toute, pour son authenticité, oué.
Et croyez-moi, on va fêter ça. Youppi!
***
Nouveauté...
Vent d'automne
Une toune chantée à la bonne franquette que j'ai composée pour ma blonde.
Je me suis ouvert un compte reverbnation rien que pour elle, oui, oui.
http://www.reverbnation.com/gaétanbouchard
mardi 8 février 2011
Willie Létourneau l'Indien
Il est un Indien. Personne ne le sait vraiment parce que les Indiens écoutent beaucoup plus qu'ils ne parlent. Du moins pour un Indien comme lui, Willie Létourneau.
On parle, parle et parle et l'Indien nous écoute, sans rien dire, parce que ce n'est pas poli d'interrompre quelqu'un en train de parler, tout le monde sait ça, surtout ceux et celles qui savent vivre.
Willie, cet homme très poli, n'est pas déguisé en Indien. Il s'habille comme tout le monde. Une casquette de baseball noire sans logo. Un manteau. Un pantalon de denim. Des bottes d'armée.
Willie a soixante ans et il est de physique moyen, plutôt svelte et toujours actif. Il n'arbore aucun sigle, aucune pub, aucune plume. Rien ne laisse transparaître sa nationalité, sinon son regard. Un regard animiste. Willie voit une âme en toute chose. Du moindre caillou au pin le plus majestueux, tout est vivant et en intercommunication.
Il sent bien, Willie, que plusieurs sont déconnectés dans les villes. Mais il se prive de leur faire la leçon. Il les écoute, tout bonnement, et il les plaint de ne pas savoir, d'être des ignorants par rapport au Grand cercle de la vie.
Tout est dans tout. Willie sait cela et c'est toute sa religion, toute sa pratique, son unique prière.
Il marche sans s'arrêter. Traverse les forêts comme un anachorète. Et les villes comme les ours qui s'égarent parfois dans les dépotoirs.
Willie vit de l'air du temps depuis toujours. Une année par-ci par-là. Reprend ses bagages. Et refait le tour du territoire de ses ancêtres, parce qu'il le faut bien.
Évidemment, personne ne sait que Willie est un Indien, ni de quel métissage il provient.
Willie est plus préoccupé par la nécessité de vivre en conformité avec ses principes que perturbé par l'histoire de son arbre généalogique.
Il vit ici et maintenant, souverain sur son île, l'Île de la Tortue, une île formée de deux continents que les visiteurs ont subséquemment nommée l'Amérique.
-La nature reprendra toujours ses droits. Les gouvernements passent et toujours les arbres repoussent, refleurissent. L'homme ne saurait déjouer les plans de Kitché Manitou. Ho! Ho! Ho!
Voilà ce que se dit Willie, quand il marche comme ça, par-ci par-là.
Je le tiens de source sûre. J'ai pris le temps de l'écouter, un jour où je devais avoir une extinction de voix...
On parle, parle et parle et l'Indien nous écoute, sans rien dire, parce que ce n'est pas poli d'interrompre quelqu'un en train de parler, tout le monde sait ça, surtout ceux et celles qui savent vivre.
Willie, cet homme très poli, n'est pas déguisé en Indien. Il s'habille comme tout le monde. Une casquette de baseball noire sans logo. Un manteau. Un pantalon de denim. Des bottes d'armée.
Willie a soixante ans et il est de physique moyen, plutôt svelte et toujours actif. Il n'arbore aucun sigle, aucune pub, aucune plume. Rien ne laisse transparaître sa nationalité, sinon son regard. Un regard animiste. Willie voit une âme en toute chose. Du moindre caillou au pin le plus majestueux, tout est vivant et en intercommunication.
Il sent bien, Willie, que plusieurs sont déconnectés dans les villes. Mais il se prive de leur faire la leçon. Il les écoute, tout bonnement, et il les plaint de ne pas savoir, d'être des ignorants par rapport au Grand cercle de la vie.
Tout est dans tout. Willie sait cela et c'est toute sa religion, toute sa pratique, son unique prière.
Il marche sans s'arrêter. Traverse les forêts comme un anachorète. Et les villes comme les ours qui s'égarent parfois dans les dépotoirs.
Willie vit de l'air du temps depuis toujours. Une année par-ci par-là. Reprend ses bagages. Et refait le tour du territoire de ses ancêtres, parce qu'il le faut bien.
Évidemment, personne ne sait que Willie est un Indien, ni de quel métissage il provient.
Willie est plus préoccupé par la nécessité de vivre en conformité avec ses principes que perturbé par l'histoire de son arbre généalogique.
Il vit ici et maintenant, souverain sur son île, l'Île de la Tortue, une île formée de deux continents que les visiteurs ont subséquemment nommée l'Amérique.
-La nature reprendra toujours ses droits. Les gouvernements passent et toujours les arbres repoussent, refleurissent. L'homme ne saurait déjouer les plans de Kitché Manitou. Ho! Ho! Ho!
Voilà ce que se dit Willie, quand il marche comme ça, par-ci par-là.
Je le tiens de source sûre. J'ai pris le temps de l'écouter, un jour où je devais avoir une extinction de voix...
lundi 7 février 2011
Histoire sans morale d'un acrobate amateur qui voulait sauter dans ses bobettes
Quand l'esprit de sérieux s'empare de soi, rien ne vaut une pirouette.
C'est ainsi que Félicen Lavertefeuille en vint à concevoir cette pirouette où, malheureusement, il se cassa la margoulette.
Il avait été stupéfait par une scène tirée d'une film poche qui lui trottait dans la tête depuis la première fois qu'il l'avait visionnée. C'était probablement en 1972 ou 1973. Le film s'appelait «Salut casquette!» la version française de «I Won't Give a Shit for That». Cela mettait en vedette le toujours bien peigné Ted Navarro. Et c'était produit par Franlin Archibald Delanoë.
Navarro, qui interprète le rôle de Crétin, saute dans ses bobettes.
Il les tient devant lui, au bout de ses bras. Et hop! Il enfile ses bobettes en un saut tout simple et combien pratique pour qui veut s'économiser une routine trop faiblarde et sans éclat.
Et il refait le truc sept ou huit fois de suite, puis dix, cent fois. Avec un effet stroboscopique foudroyant. Zipzapzoup. Enfile et désenfile les bobettes.
Lavertefeuille se promettait de l'essayer un jour. Ne serait-ce qu'une fois.
Il a donc tenu le personnage de Crétin pas plus tard qu'hier matin. Il s'est mis debout sur son lit. Il a tendu les bobettes devant lui. Et paf! Il a piqué toute une débarque. S'est crissé le coin de sa table dans le front. A vacillé avec l'armoire de bric à brac qui lui est tombé dessus. Bing bang pis enwèye doncques. Il se met à saigner du front. Outte-che!
-On me reprendra plus jamais à essayer ça saint-sicroche! qu'il dit, Lavertefeuille, à défaut de rajouter de nouveaux outte-che! (Le pluriel de outte-che? Comme en latin. Outte-cha! Ou bien atchum. Curriculum. Macaroni.)
La morale de l'histoire? Il n'y en a pas. Comme d'habitude.
Je ne vous dirai même pas de ne pas l'essayer à la maison.
Faites ce que vous voulez. Merci beaucoup.
C'est ainsi que Félicen Lavertefeuille en vint à concevoir cette pirouette où, malheureusement, il se cassa la margoulette.
Il avait été stupéfait par une scène tirée d'une film poche qui lui trottait dans la tête depuis la première fois qu'il l'avait visionnée. C'était probablement en 1972 ou 1973. Le film s'appelait «Salut casquette!» la version française de «I Won't Give a Shit for That». Cela mettait en vedette le toujours bien peigné Ted Navarro. Et c'était produit par Franlin Archibald Delanoë.
Navarro, qui interprète le rôle de Crétin, saute dans ses bobettes.
Il les tient devant lui, au bout de ses bras. Et hop! Il enfile ses bobettes en un saut tout simple et combien pratique pour qui veut s'économiser une routine trop faiblarde et sans éclat.
Et il refait le truc sept ou huit fois de suite, puis dix, cent fois. Avec un effet stroboscopique foudroyant. Zipzapzoup. Enfile et désenfile les bobettes.
Lavertefeuille se promettait de l'essayer un jour. Ne serait-ce qu'une fois.
Il a donc tenu le personnage de Crétin pas plus tard qu'hier matin. Il s'est mis debout sur son lit. Il a tendu les bobettes devant lui. Et paf! Il a piqué toute une débarque. S'est crissé le coin de sa table dans le front. A vacillé avec l'armoire de bric à brac qui lui est tombé dessus. Bing bang pis enwèye doncques. Il se met à saigner du front. Outte-che!
-On me reprendra plus jamais à essayer ça saint-sicroche! qu'il dit, Lavertefeuille, à défaut de rajouter de nouveaux outte-che! (Le pluriel de outte-che? Comme en latin. Outte-cha! Ou bien atchum. Curriculum. Macaroni.)
La morale de l'histoire? Il n'y en a pas. Comme d'habitude.
Je ne vous dirai même pas de ne pas l'essayer à la maison.
Faites ce que vous voulez. Merci beaucoup.
dimanche 6 février 2011
C'est un maudit tata
Il ne faut pas envier la réussite. Elle vient avec son lot de problèmes. Sans compter ce spleen qui fit les belles heures de Lermontov et de Tourguéniev. Un spleen d'aristocrate russe qui s'ennuie et se demande pourquoi le monde le fait tant bayer aux corneilles. Un spleen décadent et nihiliste qui se pose en morale universelle. Un vide qui ne saurait être comblé qu'avec n'importe quoi: gravier, merde ou crachats. Une attitude sans altitude. Une boulimie totale qui lève le doigt sur les boutons de contrôle. Avec une fantaisie qui se rapproche de celle que le poète trouve dans un horaire d'autobus.
Henri Langevin a réussi. Il écrit ses chroniques stupides dans le plus gros quotidien du pays. Son oeil de lynx aux poils dégarnis est resté stallé au précambrien laurentien. Il voit tout par l'habitude d'être un bourgeois. Et il s'ennuie. Tout le temps. Alors son art de chroniqueur consiste à répandre des chroniques moroses où l'on sent sa lassitude de vieux coquin refroidi. Ce n'est pas mal léché et le gus mérite une publication. Mais il serait déraisonnable de le prendre au sérieux. Ne serait-ce que pour cette manie qu'il a de revenir aux veillées de l'ancien temps, tant du point de vue littéraire que politique.
Langevin offre tout de même un divertissement comme un autre, mais il faut être un peu timbré que d'expliquer le monde par le spleen, en toutes occasions. Il vient un temps où l'on a envie de faire quelque chose d'intéressant, des pirouettes, des prouesses musicales, du ski du fond, n'importe quoi, y compris la révolution de jasmin planétaire.
Donc Langevin nous parle de son chien, Rufus, et de sa passion pour les livres de Jacquou Lacoutet.
-Lacoutet? Connais pas, me direz-vous.
Et je ne le connais pas plus que vous, Lacoutet. Un auteur ennuyant comme tant d'autres qui parle de lui-même et des mousses de son nombril puant.
Langevin écrit la chronique la plus lue du plus gros quotidien du pays. Du moins, si l'on s'en fie à la publicité excessive que l'on en fait.
Et Langevin dit que Rufus a l'oeil humain. Lacoutet est un peintre des moeurs intimes et du je spleenique. Personne ne connaît mieux l'Égypte que lui-même. Et blablabla comme tant de maudits tatas qui s'ignorent. Et il répand son ignorance avec l'impression d'inspirer tout un peuple avec ses borborygmes d'amibe psychanalytique.
Ce qui fait qu'il est pathétique, mais il le sait, Langevin.
Aussi ne manque-t-il jamais de s'étonner de recevoir encore un chèque de sa patronne, une femme qui s'appelle Linda Meunier-Robidaille (évidemment ce n'est pas son vrai nom), une naine haltérophile qui se crisse pas mal de la critique, qu'elle soit artistique ou sociale. Elle publie Langevin parce qu'elle le prend en pitié, Langevin qui est devenu gros et laid. Ce qui n'est tout de même pas de sa faute.
Il fait un bon paquet pour sa chronique intitulée simplement «Henri Langevin». Il a le droit d'avoir sa photo, la face appuyée sur sa main, avec ce regard de merlan frit. Juste pour cette photo, je lis tous ses textes en rigolant.
Comme quoi Langevin ne serait rien sans de pauvres cons comme moi qui continuent de le lire, juste pour rire de lui.
Ha! Ha! Ha! Hostie de Langevin plate, mais si comique en même temps!
Régale-nous de tes textes plates sur Lacoutet et Rufus, ton chien.
Ta chronique de demain sera aussi plate que celle d'aujourd'hui, je l'espère.
Henri Langevin a réussi. Il écrit ses chroniques stupides dans le plus gros quotidien du pays. Son oeil de lynx aux poils dégarnis est resté stallé au précambrien laurentien. Il voit tout par l'habitude d'être un bourgeois. Et il s'ennuie. Tout le temps. Alors son art de chroniqueur consiste à répandre des chroniques moroses où l'on sent sa lassitude de vieux coquin refroidi. Ce n'est pas mal léché et le gus mérite une publication. Mais il serait déraisonnable de le prendre au sérieux. Ne serait-ce que pour cette manie qu'il a de revenir aux veillées de l'ancien temps, tant du point de vue littéraire que politique.
Langevin offre tout de même un divertissement comme un autre, mais il faut être un peu timbré que d'expliquer le monde par le spleen, en toutes occasions. Il vient un temps où l'on a envie de faire quelque chose d'intéressant, des pirouettes, des prouesses musicales, du ski du fond, n'importe quoi, y compris la révolution de jasmin planétaire.
Donc Langevin nous parle de son chien, Rufus, et de sa passion pour les livres de Jacquou Lacoutet.
-Lacoutet? Connais pas, me direz-vous.
Et je ne le connais pas plus que vous, Lacoutet. Un auteur ennuyant comme tant d'autres qui parle de lui-même et des mousses de son nombril puant.
Langevin écrit la chronique la plus lue du plus gros quotidien du pays. Du moins, si l'on s'en fie à la publicité excessive que l'on en fait.
Et Langevin dit que Rufus a l'oeil humain. Lacoutet est un peintre des moeurs intimes et du je spleenique. Personne ne connaît mieux l'Égypte que lui-même. Et blablabla comme tant de maudits tatas qui s'ignorent. Et il répand son ignorance avec l'impression d'inspirer tout un peuple avec ses borborygmes d'amibe psychanalytique.
Ce qui fait qu'il est pathétique, mais il le sait, Langevin.
Aussi ne manque-t-il jamais de s'étonner de recevoir encore un chèque de sa patronne, une femme qui s'appelle Linda Meunier-Robidaille (évidemment ce n'est pas son vrai nom), une naine haltérophile qui se crisse pas mal de la critique, qu'elle soit artistique ou sociale. Elle publie Langevin parce qu'elle le prend en pitié, Langevin qui est devenu gros et laid. Ce qui n'est tout de même pas de sa faute.
Il fait un bon paquet pour sa chronique intitulée simplement «Henri Langevin». Il a le droit d'avoir sa photo, la face appuyée sur sa main, avec ce regard de merlan frit. Juste pour cette photo, je lis tous ses textes en rigolant.
Comme quoi Langevin ne serait rien sans de pauvres cons comme moi qui continuent de le lire, juste pour rire de lui.
Ha! Ha! Ha! Hostie de Langevin plate, mais si comique en même temps!
Régale-nous de tes textes plates sur Lacoutet et Rufus, ton chien.
Ta chronique de demain sera aussi plate que celle d'aujourd'hui, je l'espère.
samedi 5 février 2011
Pas de vie sans grandeur d'âme
Il semble extrêmement naïf que de s'indigner des torts commis par les uns envers les autres, comme si la vie ne méritait pas d'être magnifiée par de la grandeur d'âme.
Et pourtant l'indignation est la preuve irréfutable que la vie n'est pas loin, même quand l'absurdité semble triompher. Tout commence par une voix qui s'indigne. Si l'indignation est juste, cela suivra son chemin et trouvera son écho dans la voix des hommes et femmes de bonne volonté. Les torts et les violences seront acculés au pied du mur, devant des consciences libres et sans peur.
La petitesse d'une âme humaine peut se manifester partout. Elle est au volant et se conduit mal envers tout ce qui l'écarte de son absence de but. Elle pille les ressources humaines et naturelles pour servir son néant spirituel. Qu'importent l'eau que l'on boit, l'air que l'on respire, ce que l'on mange. Tout est broyé par la logique de l'argent sale, où la logique même tient pour si peu.
On crèvera de faim d'avoir trop produit. Le riz pourrira dans les silos plutôt que d'être distribué aux affamés. On va tenir les prix à tout prix, à tout prendre, dans des ventes à tout casser. Logique?
Même leur logique est trafiquée. Tous les hommes naissent libres et égaux, mais certains le sont un peu plus que d'autres. Ils veulent nous faire accroire à leur république des animaux. Big Brother, Papa-a-raison et autres boss-des-bécosses voudraient bien qu'on se la ferme tout un chacun pour qu'ils puissent tous nous dépersonnaliser et nous rendre semblables à des unités de production débiles et hurlantes d'imbécillité.
Vivre pour soi-même tout en écrasant les autres, ce n'est pas un but. C'est du vide au plan purement spirituel. Un but sans noblesse n'en est pas un pour une créature dotée d'intelligence.
Qu'on ne vienne pas parler de la loi de la jungle, de la vie des rats et des fourmis.
Nous sommes des humains. Des singes sociables, capables de transcender tous les instincts et les conditionnements pour atteindre l'impossible: la charité, la compassion et l'amour. C'est naïf de penser ainsi. C'est aussi plus digne. Et en quelque sorte plus logique.
Qu'on ne parle plus de vies cloisonnées à d'étouffantes statistiques. Rien ne nous oblige au désenchantement du monde. Rien ne nous tient aux possibles sans grandeur d'âme, aux travaux forcés, à la vie sans rêves et sacrifiée pour rien.
Nous, les humains, pouvons vivre libres ici et maintenant.
Il n'y a pas d'autres temps que l'immédiat pour vivre pleinement sa condition d'organisme vivant.
Il n'y a aucune raison valable d'obéir à un ordre qui mène à un enlaidissement de l'homme et de son milieu.
Pour les humains, il n'y a pas d'autre vie que la belle vie.
Et pourtant l'indignation est la preuve irréfutable que la vie n'est pas loin, même quand l'absurdité semble triompher. Tout commence par une voix qui s'indigne. Si l'indignation est juste, cela suivra son chemin et trouvera son écho dans la voix des hommes et femmes de bonne volonté. Les torts et les violences seront acculés au pied du mur, devant des consciences libres et sans peur.
La petitesse d'une âme humaine peut se manifester partout. Elle est au volant et se conduit mal envers tout ce qui l'écarte de son absence de but. Elle pille les ressources humaines et naturelles pour servir son néant spirituel. Qu'importent l'eau que l'on boit, l'air que l'on respire, ce que l'on mange. Tout est broyé par la logique de l'argent sale, où la logique même tient pour si peu.
On crèvera de faim d'avoir trop produit. Le riz pourrira dans les silos plutôt que d'être distribué aux affamés. On va tenir les prix à tout prix, à tout prendre, dans des ventes à tout casser. Logique?
Même leur logique est trafiquée. Tous les hommes naissent libres et égaux, mais certains le sont un peu plus que d'autres. Ils veulent nous faire accroire à leur république des animaux. Big Brother, Papa-a-raison et autres boss-des-bécosses voudraient bien qu'on se la ferme tout un chacun pour qu'ils puissent tous nous dépersonnaliser et nous rendre semblables à des unités de production débiles et hurlantes d'imbécillité.
Vivre pour soi-même tout en écrasant les autres, ce n'est pas un but. C'est du vide au plan purement spirituel. Un but sans noblesse n'en est pas un pour une créature dotée d'intelligence.
Qu'on ne vienne pas parler de la loi de la jungle, de la vie des rats et des fourmis.
Nous sommes des humains. Des singes sociables, capables de transcender tous les instincts et les conditionnements pour atteindre l'impossible: la charité, la compassion et l'amour. C'est naïf de penser ainsi. C'est aussi plus digne. Et en quelque sorte plus logique.
Qu'on ne parle plus de vies cloisonnées à d'étouffantes statistiques. Rien ne nous oblige au désenchantement du monde. Rien ne nous tient aux possibles sans grandeur d'âme, aux travaux forcés, à la vie sans rêves et sacrifiée pour rien.
Nous, les humains, pouvons vivre libres ici et maintenant.
Il n'y a pas d'autres temps que l'immédiat pour vivre pleinement sa condition d'organisme vivant.
Il n'y a aucune raison valable d'obéir à un ordre qui mène à un enlaidissement de l'homme et de son milieu.
Pour les humains, il n'y a pas d'autre vie que la belle vie.
vendredi 4 février 2011
Nous le vivrons peut-être mes frères, mes soeurs...
Comme le chantait Raymond
«Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours»
...et nous le vivrons peut-être mes frères, mes soeurs...
«Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours»
...et nous le vivrons peut-être mes frères, mes soeurs...
jeudi 3 février 2011
À bas la dictature! Vive la liberté! Pouvoir au peuple!
Il est réjouissant de constater le pouvoir que représentent un cellulaire et une simple connexion Internet.
Avec un cellulaire et une connexion Internet, l'Afrique du Nord nous démontre qu'il est possible de faire des miracles.
Les mirages des despotes, blablas d'étrangleurs de la liberté, n'ont plus aucune prise sur la flopée de renseignements qui proviennent de tous bords tous côtés, par Facebook, YouTube ou Whatever, afin que l'on voie sous son vrai jour le visage de la tyrannie.
Ils se prétendent les «pères du peuple», les «bons papas qui gèrent en bons pères de famille» et toutes ces crosses qui font vomir tout le monde. Dans la réalité, ils brutalisent, étouffent et font taire tout ce qui contrevient à l'exercice de leurs magouilles, au pillage systématique d'un peuple et de ses ressources pour le bénéfice de quelques malabars, voleurs et bandits à cravates.
Que le peuple se lève, qu'il descende dans les rues, et les voilà qui cherchent à fuir, les fumiers, les lâches, les ladres, les couards, ceux qui s'en prenaient à dix contre un pour achever à coups de bottes toute forme de prise de parole indépendante du pouvoir. Papa n'a plus raison. Il prend les jambes à son cou et il s'enfuie, tentant une dernière fois de voler son peuple et de le plonger dans la misère.
La peur change de camp. Les dictateurs se préparent un avion ou bien un hélicoptère, d'autant plus qu'ils ont envoyé l'armée mâter le peuple et que cette même armée fraternise avec les manifestants. Ils craignent d'être traduits devant les tribunaux pour crimes contre l'humanité.
La dictature vacille enfin. Ils sont beaucoup plus nombreux que deux ou trois manifestants que l'on peut faire taire ou torturer tranquillement pendant des jours et des nuits. Ils sont mille. Ils sont dix milles. Ils sont cent milles. Ils sont deux millions.
Et nous les regardons, ici, là-bas, avec l'espoir que cette révolution sera la bonne, celle qui fera le tour de la planète et changera substantiellement le monde et les manières de gouverner.
Tremblez autocrates et kleptocrates d'Égypte, de Tunisie et du Québec. Regardez les nouvelles et prenez conscience du sort qui vous attend. Dégagez du pouvoir avant que la rue ne vous y pousse.
Le temps des fleurs revient.
Tout le monde ignore la peur et les lendemains ont un goût de miel.
À bas la dictature! Vive la liberté! Pouvoir au peuple!
Avec un cellulaire et une connexion Internet, l'Afrique du Nord nous démontre qu'il est possible de faire des miracles.
Les mirages des despotes, blablas d'étrangleurs de la liberté, n'ont plus aucune prise sur la flopée de renseignements qui proviennent de tous bords tous côtés, par Facebook, YouTube ou Whatever, afin que l'on voie sous son vrai jour le visage de la tyrannie.
Ils se prétendent les «pères du peuple», les «bons papas qui gèrent en bons pères de famille» et toutes ces crosses qui font vomir tout le monde. Dans la réalité, ils brutalisent, étouffent et font taire tout ce qui contrevient à l'exercice de leurs magouilles, au pillage systématique d'un peuple et de ses ressources pour le bénéfice de quelques malabars, voleurs et bandits à cravates.
Que le peuple se lève, qu'il descende dans les rues, et les voilà qui cherchent à fuir, les fumiers, les lâches, les ladres, les couards, ceux qui s'en prenaient à dix contre un pour achever à coups de bottes toute forme de prise de parole indépendante du pouvoir. Papa n'a plus raison. Il prend les jambes à son cou et il s'enfuie, tentant une dernière fois de voler son peuple et de le plonger dans la misère.
La peur change de camp. Les dictateurs se préparent un avion ou bien un hélicoptère, d'autant plus qu'ils ont envoyé l'armée mâter le peuple et que cette même armée fraternise avec les manifestants. Ils craignent d'être traduits devant les tribunaux pour crimes contre l'humanité.
La dictature vacille enfin. Ils sont beaucoup plus nombreux que deux ou trois manifestants que l'on peut faire taire ou torturer tranquillement pendant des jours et des nuits. Ils sont mille. Ils sont dix milles. Ils sont cent milles. Ils sont deux millions.
Et nous les regardons, ici, là-bas, avec l'espoir que cette révolution sera la bonne, celle qui fera le tour de la planète et changera substantiellement le monde et les manières de gouverner.
Tremblez autocrates et kleptocrates d'Égypte, de Tunisie et du Québec. Regardez les nouvelles et prenez conscience du sort qui vous attend. Dégagez du pouvoir avant que la rue ne vous y pousse.
Le temps des fleurs revient.
Tout le monde ignore la peur et les lendemains ont un goût de miel.
À bas la dictature! Vive la liberté! Pouvoir au peuple!
mercredi 2 février 2011
L'amour avec un grand ah!
L'amour est rare pour ceux qui n'en ont même pas vécu l'illusion.
Comme c'est le cas de Zwip. Zwip c'est son surnom, comme de raison.
C'est un gars qui n'a jamais fait l'amour. Un gars dans la soixantaine avancée. Ce n'est pas qu'il ne voulait pas ou ne le pouvait pas. Il le voulait en pas pour rire. Enfin, c'est ce qu'en disait sa psychologue à tous ses amants, en confidence sur l'oreiller.
Le secret professionnel? Faites-moi rire. C'est de la bouillabaise passée date. Et c'est dans ces auges de la conscience humaine qu'il était tout de même possible de trouver matière à philosopher. Le soleil entre dans les écuries sans se salir. (Les petits malins auront compris que c'est une maxime de Diogène, un cynique qui vivait dans un tonneau, à Athènes, il y a deux mil quatre cents années et qui se disait citoyen du monde. Héhé!)
Donc, Zwip était snappé.
Et snappé d'aplomb. Et on pouvait compter sur la psychologue, qui devrait être radiée de son ordre par ailleurs, pour tout connaître de Zwip en trois phrases plus ou moins raides.
Bon. Zwip vit seul depuis toujours. Pas d'amis. Pas de famille. Un voisin lui dit parfois bonjour.
Il est laid, mais ce n'est pas de sa faute.
Le pauvre Zwip est de plus d'une incroyable timidité.
Et il fait peur par plusieurs tics étranges qu'il a développé à force d'être tenu à l'écart du monde.
Il a fini par sauter les plombs.
Alors, on l'a obligé à être suivi par une psychologue, la bouillabaise de tantôt.
Donc, Zwip lui raconte qu'il veut se marier.
Il voudrait une femme avec des gros seins, qu'il dit.
Mais il ne veut pas déranger personne, qu'il dit. Et il se ronge les ongles en disant cela.
Zwip mange uniquement ce qu'il trouve au dépanneur, agrémenté d'une rare sortie au supermarché.
Bon, jusque-là, on ne sait pas trop pourquoi la vie de Zwip serait digne d'intérêt. L'être humain n'est pas parfait et prend pour sujet de conversation des choses plus agréables à entendre, n'est-ce pas? Ha! Ha! N'ayez crainte, chers amis, puisque je glisserai moi aussi vers le côté tendre des choses.
C'est que Zwip est en amour avec la psychologue. Et la psy, qui commence à faner aux yeux de ses amants, se rabat maintenant sur des proies plus faciles.
Eh bien sacrament! La psy a couché avec Zwip. Et c'est pas qu'elle est belle femme, mais bon, d'autres plus beaux que Zwip y trouvèrent quelque soulagement au cours des ans.
Donc, Zwip n'est plus vierge. À soixante ans tapant. Du coup il en a perdu tous ses tics. La psy, qui se cherchait quelqu'un pour s'occuper de son jardin secret, croyez-le ou non, le prit sous son aile. Paraît que Zwip baisait comme un dieu. Elle le disait à tout le monde autour d'elle, brisant une fois de plus son devoir de discrétion envers son client, voire son amoureux.
Zwip est toujours aussi laid mais d'avoir fait l'amour un peu l'avait rendu beaucoup plus calme et encore plus présentable. La psy avait de l'argent et le partageait avec Zwip, qui n'avait jamais tant espéré.
Tous les goûts sont dans la nature.
Chaque torchon trouve sa guénille.
Y'a qu'au Québec que l'on trouve de si belles histoires d'amour avec un grand ah! Zwip et Thérèse-la-psy. Un couple dépareillé qui donne de l'espoir à tous les Zwip de ce monde, même si Thérèse n'a pas de gros seins. Ce qui donne aussi de l'espoir aux Thérèse de ce monde. Quoique Zwip ne soit pas vraiment ragoûtant.
-Ah! qu'ils gueulaient. Et Ah! encore.
Et puis youppi. C'était leur pura vida sacrament!
Comme c'est le cas de Zwip. Zwip c'est son surnom, comme de raison.
C'est un gars qui n'a jamais fait l'amour. Un gars dans la soixantaine avancée. Ce n'est pas qu'il ne voulait pas ou ne le pouvait pas. Il le voulait en pas pour rire. Enfin, c'est ce qu'en disait sa psychologue à tous ses amants, en confidence sur l'oreiller.
Le secret professionnel? Faites-moi rire. C'est de la bouillabaise passée date. Et c'est dans ces auges de la conscience humaine qu'il était tout de même possible de trouver matière à philosopher. Le soleil entre dans les écuries sans se salir. (Les petits malins auront compris que c'est une maxime de Diogène, un cynique qui vivait dans un tonneau, à Athènes, il y a deux mil quatre cents années et qui se disait citoyen du monde. Héhé!)
Donc, Zwip était snappé.
Et snappé d'aplomb. Et on pouvait compter sur la psychologue, qui devrait être radiée de son ordre par ailleurs, pour tout connaître de Zwip en trois phrases plus ou moins raides.
Bon. Zwip vit seul depuis toujours. Pas d'amis. Pas de famille. Un voisin lui dit parfois bonjour.
Il est laid, mais ce n'est pas de sa faute.
Le pauvre Zwip est de plus d'une incroyable timidité.
Et il fait peur par plusieurs tics étranges qu'il a développé à force d'être tenu à l'écart du monde.
Il a fini par sauter les plombs.
Alors, on l'a obligé à être suivi par une psychologue, la bouillabaise de tantôt.
Donc, Zwip lui raconte qu'il veut se marier.
Il voudrait une femme avec des gros seins, qu'il dit.
Mais il ne veut pas déranger personne, qu'il dit. Et il se ronge les ongles en disant cela.
Zwip mange uniquement ce qu'il trouve au dépanneur, agrémenté d'une rare sortie au supermarché.
Bon, jusque-là, on ne sait pas trop pourquoi la vie de Zwip serait digne d'intérêt. L'être humain n'est pas parfait et prend pour sujet de conversation des choses plus agréables à entendre, n'est-ce pas? Ha! Ha! N'ayez crainte, chers amis, puisque je glisserai moi aussi vers le côté tendre des choses.
C'est que Zwip est en amour avec la psychologue. Et la psy, qui commence à faner aux yeux de ses amants, se rabat maintenant sur des proies plus faciles.
Eh bien sacrament! La psy a couché avec Zwip. Et c'est pas qu'elle est belle femme, mais bon, d'autres plus beaux que Zwip y trouvèrent quelque soulagement au cours des ans.
Donc, Zwip n'est plus vierge. À soixante ans tapant. Du coup il en a perdu tous ses tics. La psy, qui se cherchait quelqu'un pour s'occuper de son jardin secret, croyez-le ou non, le prit sous son aile. Paraît que Zwip baisait comme un dieu. Elle le disait à tout le monde autour d'elle, brisant une fois de plus son devoir de discrétion envers son client, voire son amoureux.
Zwip est toujours aussi laid mais d'avoir fait l'amour un peu l'avait rendu beaucoup plus calme et encore plus présentable. La psy avait de l'argent et le partageait avec Zwip, qui n'avait jamais tant espéré.
Tous les goûts sont dans la nature.
Chaque torchon trouve sa guénille.
Y'a qu'au Québec que l'on trouve de si belles histoires d'amour avec un grand ah! Zwip et Thérèse-la-psy. Un couple dépareillé qui donne de l'espoir à tous les Zwip de ce monde, même si Thérèse n'a pas de gros seins. Ce qui donne aussi de l'espoir aux Thérèse de ce monde. Quoique Zwip ne soit pas vraiment ragoûtant.
-Ah! qu'ils gueulaient. Et Ah! encore.
Et puis youppi. C'était leur pura vida sacrament!