lundi 24 janvier 2011

L'hiver c'est pas fait pour les lopettes

À entendre les bulletins de nouvelles, ce matin, j'en conclus que nous sommes devenus des lopettes.

Ou bien qu'on embauche seulement des lopettes dans les médias.

Un petit froid de -28 Celsius qui va muter en -7 au cours de la journée. On en a vu d'autres. Et des pires.

Et à les entendre tous, c'est la fin du monde. Il faudrait attacher notre tuque avec de la broche et se faire trois ou quatre tours de dock tape autour de la tête pour maintenir notre foulard bien en place.

Bref, ils se prennent tous pour ma mère, ce matin, et je ne leur ai rien demandé.

-Mets ton foulard! Attache bien ta tuque! Réduis ta consommation en électricité!

Je veux bien, mais quel stress pour pas grand chose.

Pour -44 Celsius, un -44 réel sans facteur de refroidissement éolien, je trouverais plus approprié de lancer quelques signaux d'alarme. En bas de -44 Celsius, un Québécois et une Québécoise doivent prouver qu'ils sont faits forts. Autrement, ça ne vaut pas la peine de vivre ici. Perte de temps totale.

Idem pour les tempêtes de neige. Ne pas paniquer avec deux pieds de neige, c'est-à-dire soixante centimètres pour les nouveaux venus. Deux pieds de neige, bon, c'est beaucoup. Dix centimètres, c'est à peine de quoi faire sa demie heure d'exercice quotidien. Un temps de lopette.

Aimer le froid et la neige, au Québec, c'est indispensable pour y apprécier la vie.

C'est notre saison la plus longue, qui commence en octobre et se termine en avril.

C'est notre raison d'être.

C'est l'hiver, un point c'est tout.

Et si votre char ne démarre pas, eh bien marchez. Attachez votre tuque avec de la broche. Enfilez des bottes un peu moins belles et un peu plus chaudes. Faites-vous deux ou trois tours de dock tape autour du foulard. Etc.

6 commentaires:

  1. Et si on avait pas ces extrêmes dans notre hiver, on apprécierait pas autant le dégel du printemps, ce que ceux et celles qui n'ont pas d'hiver, ne connaissent pas.

    Tous les ruisseaux d'avril
    Ont des rigoles dans mon coeur ....

    RépondreEffacer
  2. C'est ce que l'on s'disait itou, hier, les pieds dans les raquettes de babiche, ma blonde, plus high-tek, dans ses "vaisseaux spacials" à neige, malgré son métissage fait de transfusions sanguines d'huronne et de blanc Saint-Crême. Quand dans la montagne la guédigne te gèle entre le "muffler" du haut pis le résonnateur d'en bas pis qu'la "stime" te sort comme lorsqu'on ouvre le couvercle du "broiler" à smoked meat, té mieux d'aimer ça l'Québec, t'as peut-être pas de pays mais au moins tu sais comment on va l'baptiser, à moins qu'on l'appellerait Gaston comme dans glaçon ou Horace le bloc de glace.

    RépondreEffacer
  3. Oui, vous êtes courageux au Québec, au dessous de zéro,je rentre le cheval et je remise la cariole!

    RépondreEffacer
  4. Mets-en! Amenez-en des moins machin pis des facteurs éoliens!

    Avez-vous le beau soleil qu'on a eu?

    Moi je tripe.

    RépondreEffacer
  5. J'ai aucune idée de ce que c'est ! ça me titille de connaître.....

    RépondreEffacer
  6. hahah j'aurai pu écrire ce billet là !
    Ho yes que je suis d'accord avec toi, mot à mot !
    surtout su le %?$?*&?%?%? de facteur éolien à marde qui fait que le monde tombe sur le dos.

    Toi c'est de lopette moi c'est des moumounes lol pis j'suis pas une moumoune :)))

    Tiens te laisse mon billet sur notre rapport à l'hiver
    http://yadesmots.blogspot.com/2011/01/notre-rapport-lhiver.html

    RépondreEffacer