mardi 1 septembre 2009
Joey Chiasson est riche comme Crésus
Joey Chiasson est un vieil escogriffe du quartier qui vit dans un logement miteux, un «un» sans demi: un studio sans salle de bain. La bécosse est plantée au beau milieu du studio et Chiasson doit se laver dans le lavabo.
Le plancher est en terre battue, recouvert de palettes de bois puis d'un prélart de plastique aux motifs couleur caca. Il y a des boîtes de macaroni au fromage Djeepee qui traînent sur la table, aux côtés du pot de beurre de pinotes Cheap Price et du pain blanc spongieux tranché mince Bread Dream.
On dirait bien que Chiasson est pauvre. Pourtant, il est riche comme Crésus.
L'escogriffe doit bien valoir de deux à trois milles piastres. Y'est pas sorteux. Pis i' paraît qu'il cache son argent dans ses bas...
Enfin, c'est ce que se disaient Ti-Kikill et Rocko, deux hosties d'trous d'cul du quartier qui vivaient de combines sales pour se payer des trips de niaiseux pas de vie.
Ti-Kikill était un crotté. Rocko aussi.
Quant à Chiasson, soixante-douze piges, gros comme un Q-Tips, riche comme Crésus, c'était la proie facile pour les deux crottés.
Ils se rendirent donc au palace de Chiasson et comme ils sondèrent la porte ils furent subitement traversés d'une décharge de plombs en travers le corps. Chiasson, en plus d'être riche comme Crésus, était armé. Un douze. Ça te fait des trous gros comme ça dans le mur. Ti-Kikill l'a tout pris dans les parties intimes. Ça 'a traversé la porte et la poche. Ayoye. Ti-Kikill en est tombé à quatre pattes. Pis Rocko s'est enfui avec sa rate perforée.
Pis c'est toutte.
La morale de l'histoire c'est qu'il ne faut pas niaiser Chiasson. Laissez-lé tranquille, lui pis ses deux à trois milles piastres, gang d'hosties d'crottés!
AH ! Adorable.
RépondreEffacerC'est poétique, je trouve...
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