lundi 22 juin 2009
BON 22 JUIN! / GOOD 22nd OF JUNE!
J'ai déjà détesté les Zanglais. C'était à l'époque où je n'en connaissais aucun. Les Zanglais, pour moi, c'était les vainqueurs, les impérialistes, les méchants qui voulaient faire de moi et mon peuple des porteurs d'eau, scieurs de bois, locataires et chômeurs dans notre propre pays. Ce que je fus, justement, à un moment ou l'autre de ma vie. Et vous savez quoi? Ce n'était pas la faute de Bill Smith. Bill Smith aussi était porteur d'eau, scieur de bois, locataire ou chômeur dans son propre pays.
Ce qui fait que je suis devenu ami avec Bill Smith. Je lui ai appris le français. Il m'a appris l'anglais. Et après deux ou trois bières, fuck off ou tabarnak, ça revenait pas mal au même. On naît Français ou Zanglais par pur hasard. On devient humains ensuite. On s'en crisse des fourmilières, moé pis Bill Smith. On s'en torche totalement. Les drapeaux? Il n'y avait pas de drapeaux sur l'Île de la Tortue, juste des oeuvres d'art, des totems. Et on prétend qu'ils n'étaient pas civilisés, les Sauvages?
Moé pis Bill Smith on est pas mal Sauvages. La mère de Bill Smith est une juive d'ascendance écossaise. Pis moé, ben, c'est ce que c'est. I am what I am cos' I am what I am. On est métis, comme tout le monde. Pis on s'assume comme tel. On n'appartient à rien ni à personne. We are the future. That's it.
Donc, moé pis Bill Smith on voudrait qu'il n'y ait pas de barrières sur l'Île de la Tortue. Que tout le monde puisse un jour y circuler librement et bénéficier des mêmes avantages et des mêmes sécurités. Que tout le monde se paie du bon temps, quoi, à sculpter des totems ou bien à chatter avec des hurluberlus. Librement. Comme dans «sans contraintes».
Bill Smith vit dans le coin de Sherbrooke. Les Smith du coin sont pas ben riches. Sont su' l'bs les trois quarts du temps. Comme quoi les Zanglais, comme i' disent, sont pas tous riches et n'ont pas tous le nez fourchu. Quoi? Y'a des Zanglais pauvres au Québec??? Ben oui, y'en a. Y'a même des juifs pauvres, imaginez-vous donc.
Je ne déteste plus les Zanglais. J'ai même appris à les aimer.
Je suis allé les visiter, d'un océan à l'autre. Et ils m'ont donné du travail, de l'amitié, de la musique et de la boisson, sans parler du reste.
Donc, les Zanglais, ça ne mord pas.
Et les conneries des ultranationalistes, c'est pareil. Ça ne mord plus.
Cos' the times they are a changin'.
Quand ta cause se résume à vouloir empêcher Paul McCartney de chanter à Québec City ou bien à ne pas vouloir entendre de chansons zanglaises à la Saint-Jean-Baptiste, ben man, laisse-nous te l'dire, man, moé pis Bill on pense que tu voles pas haut. Que t'es un hostie d'fêlé. Pis qu'c'est tant mieux si l'peuple suit pas des navets trop bouillis pis des têtes grises d'ayatollahs béni-oui-ouiesques.
Céline Dion parle la langue des Zanglais pis ça l'empêche pas de réussir. C'est pas une maladie, calice, parler l'angla!
Sur ce, bon 22 juin, Fête des chardonnerets et des nénuphars.
Pitchez-vous pas dans l'feu.
ben je l'avais déjà dit une fois, mais moi, les anglais au début, il me faisaient peur parce qu'en regardant tarzan quand j'étais petit, j'avais compris que les anglais c'était les noirs qui attaquaient les amis blancs et noirs de tarzan. j'avais mal compris. pour moi, ils étaient des anthropophages qui écartelaient les blancs et les noirs dans tarzan, le vieux film en noir et blanc. j'avais peur d'eux.
RépondreEffaceraprès, je sais plus comment ça s'est passé, mais les beatles, j'aimais bien à moment donné, et ils étaient anglais. mais je sais pas pourquoi, je croyais que les rolling stones étaient américains, comme jim morrison.
en tout cas, c'est bien de se rendre compte qu'on s'est trompé.
Tu sais, c'est pas marrant des fois d'être un petit bébé à 36 ans. C'est la honte. enfin bon. tant pis. c'est comme ça.
RépondreEffacerI am what I am, c'était peter Tosh qui le chantait, ça non ?
Moi je suis l'éléphant de mer. C'est nul. Parce qu'en plus, c'est même pas moi, c'est paul.
"On naît Français ou Zanglais par pur hasard. On devient humains ensuite."
RépondreEffacerUn autre joyau cibole! Cré Gaétan!
Yeah, right! Two thumbs up, my friend - and that's only for want of more; if I were a monkey... Aw, why not: two thumbs plus two big toes!
RépondreEffacerAujourd'hui, avec les drapeaux du Québec (ou du Canada français? du Bas-Canada? De la République de de Gaulle libre? je ne sais plus...) j'ai vu, immanquable, le drapeau des Patriotes, avec le coureur des bois armé dessus, qui me fait toujours peur...
Mais n'anticipons pas. Bon 22 juin! / Good 22nd of June!
Merci pour vos bons commentaires, Minitroll, Sandra et Power Ranger.
RépondreEffacerL'essentiel est invisible pour les oeufs à la coque.
bon, ben ça va alors.
RépondreEffacerc'est pas pour faire mélo, mais il dit des trucs vrais :
http://www.youtube.com/watch?v=MKa1wNtvxag
désolé, mais ça fait du bien de pleurer des fois. je me sens bien avec toi gaetan, je le savais que t'étais pas méchant. (ou alors si on t'embête, mais c'est normal)
@ Sandra:
RépondreEffacerQui c'est qui a dit "On ne naît pas femme, on le devient"?
T'as spotté une formule qui tue, vraiment.
Ouais, l'essentiel est effectivement très simple, Gaétan. Merci de faire l'effort de penser aussi quotidiennement, je m'en vas revenir faire mon tour souvent.
Je me rappelle: je crois que c'est Simone de Beauvoir.
RépondreEffacer@ aka Danger Ranger :
RépondreEffacerC'est pas Leni Riefenstahl dans Jour de Liberté, notre armée (Tag der Freiheit, unsere Wehrmacht)?
:D Tout cas. Bonne St-Jean tout le monde!
Leni Riefenstahl! LYES!!!
RépondreEffacerNan, Sandy, c'est Ilse Koch.
Je pensais que c'était Les Charlot qui avait fait le film "Les dieux du stade"...
RépondreEffacerMais non, c'était bien Leni Riefenstahl!
Les Charlot, c'était "Les fous du stade"...
Et Jacques Dutronc n'était pas dans le film.