jeudi 2 avril 2009
Pourquoi vivre? Parce que.
Sénèque l'a fait, lui qui rédigeait des paroles pourtant si sages. Arthur Koestler aussi. Et combien d'autres.
Alfred de Vigny relate la vie de Chatterton dans sa pièce de théâtre éponyme. Chatterton est un poète anglais du 18e siècle qui s'est suicidé à l'arsenic. La préface à Chatterton est bien meilleure que la pièce en question, trop mélodramatique, trop ridicule pour dire vrai.
Dans sa préface, de Vigny compare le suicide de Chatterton à un jeu cruel pratiqué par les enfants espagnols. Ce jeu consiste à placer un scorpion au milieu d'un cercle de feu formé par des braises et de les rapprocher toujours un peu plus près du scorpion jusqu'à ce que ce dernier dirige son dard meurtrier vers lui-même. C'est à ce moment que les enfants rigolent le plus fort comme de raison.
Que ce soit pour Sénèque, Chatterton, Koestler ou bien pour des tas de gens anonymes, il me semble évident que le suicide ne dépend pas que d'une cause et je trouve un peu facile que de dire que c'est la société qui pousse au suicide, comme les braises poussées vers le scorpion dans le jeu cruel des enfants espagnols.
Le suicide peut aussi être le résultat d'un bilan de vie où tout ramène vers le point zéro, voire bien en-deça.
Il peut aussi provenir de la maladie mentale, d'un déréglement chimique de l'organisme, de tant de choses, et bien sûr du dégoût de tout ce qui s'appelle la vie, parce que la vie semble manquer d'horizons.
Des suicides, il y en a partout autour de soi. Surtout au Québec, où notre taux de suicide est équivalent à celui de la Hongrie, soit l'un des plus haut taux de suicide au monde.
Pourquoi se suicider? Répondre à cette question ne servirait à rien puisque la vraie question à poser c'est «Pourquoi vivre?»
Ceux qui aiment vivre ne se posent pas trop de questions avec la vie. Ils savent que la mort est aussi la fin de toutes les réponses.
Pourquoi vivre? Parce que.
Parce que quoi?
Parce que ceci ou cela. Une pomme, des dattes fraîches, une compagne, la campagne, les montagnes, les mésanges ou bien les nuages.
Pourquoi vivre, hein?
Parce que c'est la vie.
Pourquoi vivre ?
RépondreEffacerParce qu'on a été programmé pour (c'est l'instinct de vie).
Pourquoi vivre malgré tout ?
Parce qu'après la vie c'est peut-ête pire. Soit un au-delà encore plein de souffrance, soit le néant. Cà pourrait aussi être mieux après, me direz-vous. Mais pourquoi le serait-ce ?
Pourquoi se suicider ?
Ce n'est pas parce que l'on veut mourir, c'est parce que l'on n'a plus la capacité de souffrir.
La vraie question : C'est pourquoi tant d'injustice sur terre ? Il y a des gens qui ont tout et d'autres qui n'ont rien. Oui, je sais, vous me répondrez : Il y en a qui ont tout et qui se suicident quand même. Mais ceux-là sont rares et sont peut-être déréglés chimiquement.
Conclusion : On ne choisit pas de vivre mais on ne choisit pas non plus de mourir.
Mais on choisit la musique dans le juke-box si l'on a un peu de monnaie sur soi...
RépondreEffacermais moi, je veux pas vivre... le peine est trop dure...
RépondreEffacerPourquoi vivre ? Pour faire court, je réponds : pourquoi pas !
RépondreEffacerC'est marrant l'histoire avec le scorpion parceque ça me fait penser à une histoire avec un vieux.Il m'a dit un jour:
RépondreEffacer-écoute fils, nous sommes tous maudits!
Je lui répliquas:
-Pourquoi vieux?
-Mais parceque nous sommes né sur Terre.
Voyant que je comprenais rien, il m'expliqua:
-Voit-tu lorsque nous naissons et que nous vivons, la Terre nous accorde le bénéfice de respirer sans modération. C'est pourquoi l'on ne se rend même plus compte que nous respirons. Et comme respirer est la première des choses essentielle pour que nous vivions, on se retrouve alors avec toute une liste de choses essentielles(ou non) que l'on se donne le droit de faire sans modération comme élever des bêtes dans le seul but de les manger ou brûler une forêt pour pouvoir cultiver dessus.
-Je ne comprends pas,tu suggère de faire les choses avec modération?
-Laisse-moi terminer!
Ce que je veux t'expliquer c'est que tu naît pour respirer sans modération et que autour de toi, toute les créatures de la Terre le font de même.Nous n'avons aucune maîtrise sur ça.Alors tu n'est qu'un pantin comme les autres créatures et notre destin est de s'affronter constament car c'est la nature qui choisit le volume d'air disponible dans l'atmosphère.C'est pour ça que nous sommes maudits(voir définition de malédiction),parceque nous sommes comdamnés-que l'on le veuille ou non-à affronter les créatures qui comme nous ne sont que soumises à cette loi.C'est comme deux gladiateurs dans une arène, un seul peut et doît vivre, l'autre doît mourir;la décision de leurs vie ne leurs appartient pas.
-Je comprend toujours pas,je peux choisir de me donner la mort pour éviter ça.
-Idiot, c'est justement ce qu'il faut pas faire parceque non seulement tu te comporte comme un lâche qui refuse l'affrontement mais tu abandonne aussi ceux qui, en te donnant naissance,ont fait appel à ton aide pour ce combat.
-A quand est-ce que je trouverai alors la paix?
-A plus forte raison lorsque la Terre se lassera de toi et que tu mourras.Mais je pense que comme l'on nous accorde de respirer sans nous en rendre compte(peut-être plus que de raison!),il est tout a fait possible de contrôler sa respiration pour pouvoir vivre chaque respiration comme étant le cadeaux,non comme le privilège, que nous accorde la nature. Et lorsque tu t'essayera à cette pratique,tu pourras percevoir toute l'exaltation qui te fera oublier la malédiction de la vie.
P.S:l'histoire a l'air complètement débile mais elle vaut quand le coups de nous faire réfléchir. Vous en pensez quoi?