samedi 28 mars 2009
MA DÉMARCHE ARTISTIQUE S'INSPIRE D'UNE DAME MONTÉE SUR UN «FRAME» DE CHAT
Emily Dickinson, c'est la petite dame sur le daguerréotype, juste ici, dans la partie gauche de l'écran. Elle est toute menue, montée sur un «frame» de chat comme l'on dit par chez-nous. Elle ressemble un peu à Olive Oyl, la compagne de Popeye, elle qui ne fut la compagne de personne et qui s'évertua à passer inaperçue parmi tous. Ce n'était pas très difficile puisqu'elle était montée sur un «frame» de chat, justement. Elle n'avait qu'à se glisser derrière un lampadaire et on ne la voyait plus.
Remarquez bien qu'elle s'est faite voir pour des siècles, la petite dame, en brodant sa poésie, tout aussi fulgurante que celle de Walt Whitman s'il avait été monté lui aussi sur un «frame» de chat.
Personnellement, je suis plutôt bukowskien en matière de poésie. Je supporte un peu Rimbaud et Baudelaire. Fernando Pessoa. Tristan Corbière. Claude Gauvreau. Jacques Prévert. Mais dans l'ensemble, je l'avoue, la poésie c'est pas mon truc. C'est comme pour la télé. Ça m'endort.
Cela dit, la petite dame toute maigrichonne sur le daguerréotype m'a scié les jambes avec cette phrase: «Publier c'est mettre aux enchères l'esprit humain.»
Ouche! Et ça vient d'une petite bonne femme montée sur un «frame» de chat qui n'a rien publié de toute sa vie, sinon cinq petits poèmes dans les journaux, dont trois sous le couvert de l'anonymat...
Plus effacée que ça, tu meurs. Et, vrai, elle est morte.
Mais n'y voyez là aucun rapprochement.
Nous mourrons tous un jour, introvertis et extravertis confondus.
Je n'invente rien.
***
Mon rapport avec la littérature est simple.
Ce qui me dégoûte le plus dans la littérature, c'est les sparages, le social, fréquenter tel ou tel milieu, bar, café ou autres endroits dont je me contrecalice. Je suis un Sauvage et fier de l'être. Ma place, c'est chez-nous. Vous savez où me trouver. Je suis sur le ouèbe. Point com et point final.
Je m'emmerde moins tout seul dans ma tanière.
Oui, je suis un ours, difficile d'approche, avec une bulle grosse comme l'univers autour de lui, juste pour ne pas me retrouver dans des situations déplaisantes à me sentir perdu comme les Agniers kidnappés par Jacques Cartier.
Ils ont été ramenés à la cour du Roy de France pour y être exhibés, loin des forêts de leurs ancêtres. Que sont-ils devenus, hein? On ne le sait pas! Pauvres Mohawks perdus là-bas, à Paris, punks avant la lettre d'une civilisation qui propage l'ennui de vivre et le camembert.
Et il faudrait célébrer Cartier, ce conquistadore qui enlevait les fils des Agniers en promettant de les ramener l'année suivante, ce qu'il ne fit jamais ce calice de plein d'marde? Fêtez-le sans moi votre conquistadore de St-Malo!
Où en étais-je? Je m'abandonne à toutes les digressions, bon sang!
Mon rapport avec la littérature est simple...
«Publier c'est mettre aux enchères l'esprit humain.» Merci encore, Emily.
***
MA DÉMARCHE ARTISTIQUE
Je suis en train de remplir un formulaire pour devenir membre d'une quelconque association d'artistes-peintres. Si je ne deviens pas membre, je ne pourrai pas participer à tous les symposiums de tel ou tel trou perdu où je tiens tout de même à me pointer. Donc, je dois envoyer des bidous avec des reproductions de mes toiles gravées sur un CD.
On me demande aussi d'envoyer ...mon cévé! Mon cévé sacrement! Je peins saint-calice! Je ne réponds pas à une offre d'emploi. On s'en fout de ce que j'ai fait. Regardez ce que je peins, ciboire, pis achalez-moé p'us!
Ben non! Faut s'expliquer encore plus... Un dessin, un tableau, des photos: c'est pas assez saint-chrême!
Ça prend aussi un cévé, un dossier de presse et des conneries sur ma démarche artistique.
Je vais fournir tous les trois sans problèmes.
Mais ça me met quand même en tabarnak. Antoine Ligabue, cet artiste-peintre italien qui était analphabète, il n'aurait pas pu exposer ses oeuvres dans la région saint-christ d'hostie! Son cévé? Il vous en aurait chié un cévé, Ligabue! Il était peintre, hostie, pas diplômé de tel ou tel institut de faiseurs de cendriers en terre glaise!
Ma démarche artistique? Je vais vous résumer ça vite.
Je prends mon pinceau. Je trempe mon pinceau dans les couleurs que j'ai préalablement étendues sur une surface aussi plane que possible. J'appose ensuite les couleurs sur la toile à l'aide de mon pinceau. Des fois je sable mes toiles. Des fois non. Des fois je peins avec mes doigts ou avec ma queue. À la fin, ça donne un Indien ou bien une trottinette.
En voulez-vous plus?
HA!!! Ou bedon, "LOL!!!" comme y disent.
RépondreEffacerParlant d'Agniers, je connais une dame qui est Onondaga, et elle est native de l'île de Corse. Elle vit depuis je-sais-plus-trop-combien-de-temps en Île de la Tortue [Amérique, juste au cas :¬) ], et lorsque je l'ai connue, son mari, qui vivait toujours à l'époque, lui, était Huron, et il était natif de la France...
Cartier?, Oui, j'en ai entendues des "bonnes"...AHhem! à propos de lui...Il paraîtrait qu'il aurait pris "possession" du "Canada[?]"...Va falloir que quelqu'un m'explique, sans rire, comment on peut concevoir de "posséder" un territoire. Ou même de "posséder" qui ou quoi que ce soit tant-qu'-à-y-être...
Je t'en souhaite une crisse de bonne aujourd'hui cher Makwa Gee, ainsi qu'à vous visiteurs/lecteurs
de M.Simply.
Avez vous pris le temps de respirer en écrivant tout ça.. moi pas.. j'ai sauté d'un paragraphe à un autre sans même respirer... mon cerveau s'est trouvé catapulté d'un évènement à un autre, d'un sourire amusé à un rictus, du passé au présent via l'Italie, retour au bercail....
RépondreEffacer:)
Je suis zémue ! Arrivée ici par hasard, tes toiles me touchent, quel artiste ! M I R I I F I Q U E
RépondreEffacerKwey Misko,
RépondreEffacerJe me doutais bien que tu ne ferais pas de quartier avec Jacques Cartier, toi aussi.
;)
Makwa
Elle-c-dit, les digressions sont nécessaires pour dire ce que l'on ne cherchait pas à raconter.
RépondreEffacersurtout que le territoire, il appartenait déjà à kekun.....
RépondreEffacerMerci Cococinelle. Le hasard fait bien les choses.
RépondreEffacerOuais, Cococinelle... Jacques Cartier n'a rien découvert. Il y avait des habitants ici qui n'étaient pas plus malpropres que les Français et qui se décrottaient même derrière les oreilles.
RépondreEffacerL'Île de la Tortue restera toujours l'Île de la Tortue.
T'es fou hihi! Même moi qui suis TRès propre, je n'ai jamais pensé à me décrotter le derrière des oreilles, juste le dedans....
RépondreEffacerJuste le nom : L'Île de la Tortue est jouli alors j'aimagine le lieu...avec un nom pareil, ce sont des Iroquois ? Sinon des Hurons...et les français se sont arrangés pour que les 2 peuples soient en guerre, diviser pour régner quoi !
À plousse
Peindre avec ton appendice... j'te crois pô hihi!
RépondreEffacerBon j'arrête.
Je salue ta démarche, Gaétan, et je suis pas mal d'accord avec ton contre-calicement sparagiesque.
RépondreEffacerJe sais que tu t'en contre-calice et tu fais bien d'ailleurs, mais parmi les toiles que t'as mises sur le web j'adore et je suis vraiment fascinée par "Encore un feu de patates frites", "La tempête du siècle", "La dame aux sacs", "Brasserie chez Roger", "Gazou! Gazou! Gazou!" et "Cinq poissons". D'abord, juste les titres sont impressionnants de par leur authenticité. Ton travail, je trouve que c'est pareil. D'après moi, le gars doit être de même aussi hein. En tout cas, bonne journée Gaétan!
J'ai été surprise, la première fois que Marc a participé à un genre de concours pour aller chercher des fonds dans les tréfonds de coffres de fondation, ça demandait un cv et une feuille de route. Tout de suite, les boutons lui ont poussé dans face !
RépondreEffacerPersonnellement, j'aurais la moitié de la moitié de ce qu'il a à écrire de ce qui s'écrit dans un cv pour que ça fesse, que j'enverrai des cv à la province au complet !
Bon, la feuille de route : qu'est-ce que j'écris ? Le chemin pour se rendre chez nous ?
Depuis 2 mois, on a enfin un appareil numérique, mais dans ces années-là, on avait photographié ses oeuvres en noir et blanc avec les anciens appareils photo, même avec un microscope les détails se voyaient pas !
Devine s'il a gagné ?