jeudi 11 décembre 2008

LE TRANSPORT EN COMMUN FAIT DUR EN TABARNAK À TROIS-RIVIÈRES


J'ai assisté une seule fois à une assemblée générale de la société de transport en commun de Trois-Rivières. Il n'y avait presque personne. Les mêmes types avaient été reportés aux mêmes fonctions avec, en prime, une hausse de tarif pour les usagers, comme d'habitude. «Faisons payer les pauvres!» C'est une maxime parfaite pour l'ancien comté de Duplessis.

La première question à se demander c'est donc pourquoi personne n'assiste aux assemblées publiques de la STTR? Évidemment, je me la pose aussi pour moi-même, cette question. Et je n'ai pas de réponses. Juste d'autres questions.

Pourquoi n'y a-t-il pas d'usagers du transport en commun siégeant sur le conseil d'administration de la STTR? Il faut avoir un char pour être sur le CA, c'est ça, hein?

Pourquoi le tarif passe-t-il de 2,85$ à 3,00$ en janvier 2009?

Pourquoi avons-nous un service pourri, où tu dois parfois te les geler pendant une heure parce que l'autobus est encore en retard?

Pourquoi ça prend une heure et demie à l'autobus pour se rendre à un endroit qui se fait facilement en vingt-cinq minutes à pieds?

Pourquoi certains chauffeurs conduisent comme s'ils se moquaient des femmes avec leurs bébés, des vieilles avec leurs cannes, des aveugles et autres biens-portants?

Pourquoi le terminus d'autobus, promis depuis des années au centre-ville de Trois-Rivières, et toujours reporté à une date ultérieure par les bons soins d'un maire plus siphonné que visionnaire, ne sera construit qu'en 2009?

Ça, je peux vous le dire pourquoi. En plus des élections municipales qui s'en viennent en novembre 2009, je parie que quelqu'un est sur le point de se faire tuer au pseudo-terminus actuel.

Allez-y voir, rien que pour vous dire que je ne suis pas un menteur. Allez au coin des rues Badeaux et St-Georges vers seize heures trente, à l'heure où tout le monde quitte le travail. Regardez-moi ça, le pseudo-terminus d'autobus de Trois-Rivières actuel...

ÇA FAIT DUR EN TABARNAK!

Regardez les piétons se faufiler entre les automobilistes enragés pour ne pas manquer leur correspondance. Ça court, ça glisse et parfois ça tombe devant des tas d'autos qui ne demandent qu'à prendre l'autoroute 55 au plus vite pour rentrer à la maison.

Un automobiliste qui siège sur le CA de la STTR a eu la brillante idée de mettre le terminus d'autobus en plein milieu d'une zone régulièrement congestionnée par la circulation automobile. Et ça donne ce que ça donne. Sûr que le maire et les députés ne se déplaceront jamais pour voir ça. Je le sais: je le leur ai déjà demandé ça, bien naïvement, dans une lettre ouverte publiée dans Le Nouvelliste il y a déjà deux ou trois ans de ça. Rien n'a changé depuis. Peut-être que je ne m'y suis pas pris de la bonne façon et que d'envisager le problème sous l'angle des piétons était voué à l'échec.

Je me reprendrai donc autrement.

Qui fait pitié là-dedans, au fond? Les automobilistes bien sûr.

Ils se font ralentir par des tas de pauvres et de vieux qui n'ont pas de permis de conduire et qui se croient tout permis juste parce qu'ils prennent le transport en commun, un transport où ça pue, ça crie et ça ne va pas vite en plus d'arriver toujours en retard.

Et il faudrait freiner pour la canaille? Non. Les automobilistes devraient disposer d'une voie rapide sur la rue St-Georges pour se rendre à l'autoroute. Et, pour ce faire, il faudrait que les autobus se stationnent ailleurs pour satisfaire les besoins de la canaille de se véhiculer pour se rendre au travail, souvent en retard, parce que la canaille n'a pas comprise qu'elle devrait partir toujours deux heures avant et prévoir que l'autobus sera en retard.

Pourquoi serait-il en avance, l'autobus?

Pourquoi la canaille devrait-elle être bien servie?

Trois-Rivières, c'est connu, n'est pas une ville verte.

C'est une ville brune.

Les piétons et les usagers du transport en commun n'ont qu'à manger d'la marde, comme d'habitude.

6 commentaires:

  1. Trois Rivières, ville de kulture et de pouésie, uhm ?

    RépondreEffacer
  2. Trois-Rivières, une ville gouvernée par un maire qui se torche avec les pétitions, les registres publics et la démocratie parlementaire... Une ville qui déborde de bêtes rampantes et d'incapables, de renifleurs de pets et de désincarnés qui se croient sages juste parce qu'ils ne font rien et demeurent foncièrement stupides.

    Je place tous mes espoirs dans l'immigration pour transformer de fond en comble cette ville qui s'incruste encore dans les années '70 comme The Brady Bunch.

    RépondreEffacer
  3. Voir une photo de la 4 me donne le motton, de morve. Stie, y'en avait pas d'autobus le dimanche ! Si tu avais le malheur d'avoir une vie pas de char, tu faisais du pouce. C'est une parenthèse égoïste cependant. Désolée d'apprendre que les usagers soient aussi bien servis qu'avant.

    RépondreEffacer
  4. C'est pas de même que tes espoirs en l'immigration vont se concrétiser. Fuck, moi j'ai toujours aimé Trois-Rivières avant de te lire, astheure je t'aime toé mais je veux pus mettre les pieds-là, encore moins immigrer. Pis vot' métro est vraiment trop rudimentaire, scuse-moé de le dire, veux pas faire mon péteux paske chu du Plateau, mais vot' métro, avec son unique station Gaston-Bellemare et la Gatien-Lapointe qui n'est pas commencée de creuser et qu'il paraît que vous allez faire sauter le Zénob pour l'accomoder, ben moé j'hésite à immigrer, en plus ça pue que le yable.

    Si jamais une raison, une seule, asuffi pour raser une ville entière depuis le temps de Lot, c'est cependant celle-ci.

    RépondreEffacer
  5. Moi aussi j'suis désolé madame McDoodle.

    RépondreEffacer
  6. À la vieille prison il y a aussi un forfait où tu peux te faire fouetter par de pauvres diables sur les travaux compensatoires qui se déguisent en geôliers...

    Pour ce qui est du Métro, je n'ai pas d'opinions. Je ne vais qu'au IGA depuis que je profite de leur service de livraison.

    Gaston Bellemare? Je ne le connais pas. Gatien Lapointe? Il a écrit trois ou quatre lignes, ouais. Ce qui est épuisant. D'où la poésie, l'art de ne jamais se fatiguer en écrivant.

    Exemple:

    Ode à la Mauricie

    Ô mort ici
    Nous te ferons terre de velours blanc
    Ô
    Et oh
    Et ah
    Et hue donc joual vert
    La SAQ est fermée le jour de Noël
    Il ne pleut pas aujourd'hui
    La peau est parfois beige
    Ça dépend de l'éclairage
    Et oh
    Et ah
    Et hue donc joual fer
    Fer à cheval
    Bleu
    Rouge
    Jaune


    Écrit en moins de dix secondes selon la célèbre technique tirée du livre «Devenez poète aux Écrits des Gorges en moins de trois flatulences», une étude lyrique de Rogatien Tartampion, tarlais de l'industrie culturelle.

    RépondreEffacer