On le surnommait Tico, peut-être parce qu'il avait du front tout le tour de la tête. J'en tiens pour preuve cette anecdote. Cela se passait dans les années '70, à l'époque où presque tout le monde portait des tee-shirts imprimés de fleurs et de couples qui s'aiment.
Tico, fidèle à son époque, pariait sur l'authenticité. Il alla passer une entrevue pour un poste de journalier à l'usine de textile Wabasso de Trois-Rivières. Nous demeurions collés sur l'usine depuis si longtemps qu'elle faisait presque partie de nous-mêmes. C'était un peu notre propriété. Et Tico n'allait certainement pas se gêner.
Un type, que j'imagine un peu gras du bide et beaucoup chauve, au risque de me tromper, pria d'abord Tico de s'asseoir pour mieux le scruter.
-Quelle job que t'aimerais faire pour la Wabasso?
-La tienne, répondit Tico du tac au tac.
Vous vous doutez bien que Tico n'a pas eu la job.
N'empêche qu'il fût longtemps pour moi une sorte de héros.
J'allais par la suite appliquer les plus mauvaises techniques d'entrevues qui soient, par une fierté tout aussi démesurée qu'authentique. Pourquoi mentir? Je suis un gars des bas-quartiers. Je gagne à me présenter tel que je suis, sans fards, comme Tico.
UN BEAU RAISIN
«J'avais vingt ans et je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie.» Ce n'est pas de moi, c'est mis entre guillemets pas pour rien. C'est de Paul Nizan, la toute première phrase du roman Aden Arabie, que je n'ai jamais lu jusqu'au bout parce que c'était soporifique. J'en suis resté à la première phrase, que je cite allègrement pour résumer cette période de la vie où tout semble nous menacer d'effondrement: travail, famille, amour, patrie... C'est du moins ce que développe Nizan par la suite dans son roman.
J'avais vingt ans et je passais une entrevue pour un commerce de fruits et légumes.
Le gérant, un type sérieux comme dix, du genre avec un balai coincé dans le cul, me regardait d'un air qui ne laissait aucune place à la fraternité. J'ai joué le jeu de répondre à ses questions, sachant d'avance qu'il ne me méritait pas.
-Qu'est-ce que pour toi un beau céleri?
-Heu... répondis-je, un beau céleri a de belles lignes droites et n'est pas couvert de terre.
-Et une belle pomme?
-Elle reluit, le client a envie de l'acheter?
-Qu'est-ce que pour toi un beau raisin?
-Vous, monsieur, si je puis me permettre cette blague...
L'entrevue s'est terminée abruptement. Je lui ai fait l'honneur d'une poignée de mains, puisque je ne suis pas rancunier.
LE MEILLEUR CANDIDAT
Une autre entrevue. J'avais trente ans. Et j'avais encore cette manie d'adopter la philosophie de Tico dans mes techniques d'entrevues. Plus c'est authentique, plus je me démarquerais du lot.
C'était pour un poste qui nécessitait des habiletés rédactionnelles et des connaissances dans le domaine des statistiques. Quatre personnes me reçoivent en entrevue, stylo et calepin en mains.
-Quelles sont tes qualifications pour ce poste?
-J'écris sans fautes et je crois que deux et deux font quatre.
-Pourquoi serais-tu le meilleur candidat?
-Tous les autres qui vont venir ici vont dire qu'ils sont les meilleurs candidats. Pas moi. Il pourrait y en avoir de meilleurs que moi. Le chômage est élevé. Il y en a plein de meilleurs candidats qui courent les rues. Cependant, moi je suis drôle et chaleureux. Vous auriez du plaisir à travailler avec moi. Faites-vous plaisir: engagez-moi. Oubliez ça les histoires de meilleurs candidats... On s'en crisse!
Croyez-le ou non, j'ai obtenu l'emploi.
Et Tico occupe aussi un bon emploi aujourd'hui.
Les techniques d'entrevues? Bullshit. Soyez vrais. Cassez-vous moins le cul. Tout le monde chie pareil.
lundi 31 mars 2008
dimanche 30 mars 2008
LA POULE AUX OEUFS D'OR
«Il faut passer de la gestion des ressources humaines à la gestion humaine des ressources.» C'est le leitmotive de Jean-Pierre Brun, qui a fait ses classes à l'école du syndicaliste Michel Chartrand.
Jean-Pierre Brun est titulaire de la chaire en gestion de la santé et de la sécurité au travail dans les organisations de l'Université Laval. Il tient depuis peu une chronique dans lapresseaffaires.com.
Pour son doctorat en ergonomie, il a suivi un cours de six mois pour devenir ensuite monteur de ligne pour Hydro-Québec... Simone Weil a fait la même chose pour rédiger son livre, La condition ouvrière. Elle a travaillé dans une usine de production de pièces d'automobiles.
La thèse de Jean-Pierre Brun, obtenue d'une université parisienne, s'intitule L'analyse des phénomènes sociaux et psychologiques dans l'activité de travail des monteurs de lignes. On ne peut être plus au centre de son sujet.
Vous pouvez consulter cet article de Jacinthe Tremblay pour en savoir un peu plus sur lui.
De la gestion des ressources humaines à la gestion humaine des ressources
Commençons par cette fable de La Fontaine, rimeur d'Ésope.
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux pour le témoigner
Que celui dont la Poule, à ce que dit la fable,
Pondait tous les jours un oeuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les oeufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches :
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ?
Voilà le meilleur texte de management que je n'aie jamais lu.
Les trois machins-chouette ou la règle 982,4 alinéa b, qu'est-ce qu'on s'en fout. Du pipi de chat pour imbéciles incultes. Tous ces cours en gestion des ressources humaines, ces évaluations bidons et ces théories meilleur vendeur, c'est de la marde.
La poule pond un oeuf en or tous les matins, ciboire, et voilà qu'il faut aller jusqu'aux fonds de ses entrailles, jusqu'à ce qu'elle crève, pour n'avoir plus rien que l'air abruti du vaincu. Ça, c'est souvent une réalité. L'oeuf en or tous les matins est compromis pour une expérience à la con.
Dans le monde tel qu'il devient, plus personne ne veut se faire chier. Parlez aux jeunes, aux vieux, c'est clair que l'oeuf en or se pond encore, mais pas question de se laisser éventrer par des connards. C'est ce que l'on appelle la maîtrise de soi, la capacité d'assumer aujourd'hui et maintenant sa liberté dans toutes les sphères de la vie.
Pourquoi les Québécois ne veulent pas de l'indépendance? Parce qu'ils le sont déjà, indépendants, quelles que soient les frontières. Indépendants au sens le plus héroïque du terme. Capables de pondre un oeuf en or tous les jours sans se faire éventrer par qui que ce soit.
«Le voilà votre oeuf et crissez-nous patience!»
Je suis content que la science, par l'entremise des travaux du professeur Jean-Pierre Brun, rejoigne la noblesse de La Fontaine et d'Ésope...
Je vous laisse sur cet air connu chanté par une chorale anonyme émouvante. C'est de circonstance en ce dimanche.
Paix aux chevaux et aux humains.
Jean-Pierre Brun est titulaire de la chaire en gestion de la santé et de la sécurité au travail dans les organisations de l'Université Laval. Il tient depuis peu une chronique dans lapresseaffaires.com.
Pour son doctorat en ergonomie, il a suivi un cours de six mois pour devenir ensuite monteur de ligne pour Hydro-Québec... Simone Weil a fait la même chose pour rédiger son livre, La condition ouvrière. Elle a travaillé dans une usine de production de pièces d'automobiles.
La thèse de Jean-Pierre Brun, obtenue d'une université parisienne, s'intitule L'analyse des phénomènes sociaux et psychologiques dans l'activité de travail des monteurs de lignes. On ne peut être plus au centre de son sujet.
Vous pouvez consulter cet article de Jacinthe Tremblay pour en savoir un peu plus sur lui.
De la gestion des ressources humaines à la gestion humaine des ressources
Commençons par cette fable de La Fontaine, rimeur d'Ésope.
LA POULE AUX OEUFS D'OR
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux pour le témoigner
Que celui dont la Poule, à ce que dit la fable,
Pondait tous les jours un oeuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les oeufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches :
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ?
Voilà le meilleur texte de management que je n'aie jamais lu.
Les trois machins-chouette ou la règle 982,4 alinéa b, qu'est-ce qu'on s'en fout. Du pipi de chat pour imbéciles incultes. Tous ces cours en gestion des ressources humaines, ces évaluations bidons et ces théories meilleur vendeur, c'est de la marde.
La poule pond un oeuf en or tous les matins, ciboire, et voilà qu'il faut aller jusqu'aux fonds de ses entrailles, jusqu'à ce qu'elle crève, pour n'avoir plus rien que l'air abruti du vaincu. Ça, c'est souvent une réalité. L'oeuf en or tous les matins est compromis pour une expérience à la con.
Dans le monde tel qu'il devient, plus personne ne veut se faire chier. Parlez aux jeunes, aux vieux, c'est clair que l'oeuf en or se pond encore, mais pas question de se laisser éventrer par des connards. C'est ce que l'on appelle la maîtrise de soi, la capacité d'assumer aujourd'hui et maintenant sa liberté dans toutes les sphères de la vie.
Pourquoi les Québécois ne veulent pas de l'indépendance? Parce qu'ils le sont déjà, indépendants, quelles que soient les frontières. Indépendants au sens le plus héroïque du terme. Capables de pondre un oeuf en or tous les jours sans se faire éventrer par qui que ce soit.
«Le voilà votre oeuf et crissez-nous patience!»
Je suis content que la science, par l'entremise des travaux du professeur Jean-Pierre Brun, rejoigne la noblesse de La Fontaine et d'Ésope...
Je vous laisse sur cet air connu chanté par une chorale anonyme émouvante. C'est de circonstance en ce dimanche.
Paix aux chevaux et aux humains.
samedi 29 mars 2008
J'AVAIS 6 ANS EN 1974
J'avais 6 ans en 1974. À l'école St-Jean-Bosco, saint patron des enfants pauvres, j'étais déjà un peu plus grand que tous les enfants, parmi les derniers de la rangée avec Massicotte et Corbin.
Je surplombais déjà le monde d'une tête et j'allais y prendre le goût autant que l'habitude. Quand on est valet, on est républicain et contre le roi. Je ne suis pas hautain ni élitiste, mais je ne saurais vivre à genoux. Je n'attends pas qu'on me délivre: je suis délivré, libre et qui s'y frotte s'y pique. Je n'ai pas eu besoin de tenir de référendum sur la question.
Je garde la tête haute, aussi haute que possible, pour retrouver ma quiétude naturelle dans les files d'attente, les rangées et, bien sûr, la vie.
Ça ne vous dit toujours pas pourquoi j'avais 6 ans en 1974. Je suis né en 1968, la même année que Céline Dion: c'est signe qu'un jour je serai plein aux as. Et ça explique pourquoi j'avais 6 ans en 1974, si l'on soustrait 1968 de 1974 ça donne 6.
J'en dis des conneries dans une journée, n'est-ce pas?
J'avais 6 ans en 1974. J'écris encore ça et je m'endors.
Pourquoi cette phrase me revient-elle comme un mantra alors que j'écris tout autre chose?
Parce que je suis con et que je me perds en digressions inutiles.
Je suis con parce que c'est le printemps, enfin.
Enfin presque. Il fait encore -11 C dehors, si je me fie à Météo Média. Température ressentie: -17 C. Tabarnak...
J'aime mieux écrire que j'avais 6 ans en 1974. Même si je ne développerai rien sur le sujet.
Musique...
Je surplombais déjà le monde d'une tête et j'allais y prendre le goût autant que l'habitude. Quand on est valet, on est républicain et contre le roi. Je ne suis pas hautain ni élitiste, mais je ne saurais vivre à genoux. Je n'attends pas qu'on me délivre: je suis délivré, libre et qui s'y frotte s'y pique. Je n'ai pas eu besoin de tenir de référendum sur la question.
Je garde la tête haute, aussi haute que possible, pour retrouver ma quiétude naturelle dans les files d'attente, les rangées et, bien sûr, la vie.
Ça ne vous dit toujours pas pourquoi j'avais 6 ans en 1974. Je suis né en 1968, la même année que Céline Dion: c'est signe qu'un jour je serai plein aux as. Et ça explique pourquoi j'avais 6 ans en 1974, si l'on soustrait 1968 de 1974 ça donne 6.
J'en dis des conneries dans une journée, n'est-ce pas?
J'avais 6 ans en 1974. J'écris encore ça et je m'endors.
Pourquoi cette phrase me revient-elle comme un mantra alors que j'écris tout autre chose?
Parce que je suis con et que je me perds en digressions inutiles.
Je suis con parce que c'est le printemps, enfin.
Enfin presque. Il fait encore -11 C dehors, si je me fie à Météo Média. Température ressentie: -17 C. Tabarnak...
J'aime mieux écrire que j'avais 6 ans en 1974. Même si je ne développerai rien sur le sujet.
Musique...
vendredi 28 mars 2008
ET LA LÉGÈRETÉ DANS TOUT ÇA?
La légèreté me permet de ne pas sombrer dans les abysses d'une conscience des choses par trop pesante. D'où mes fréquentes visites sur You Tube et autres sites à la con qui sont trop beaux pour être vrais...
Sûr qu'il y a des ayatollahs qui s'ignorent pour chercher à détruire You Tube au nom des sacro-saints droits d'auteurs. À ce compte-là, on devrait aussi détruire les bibliothèques publiques et installer un compteur numérique sur les livres pour charger des royautés à la page.
Les vrais parasites, à notre époque, ce sont ces fantômes du passé qui s'accrochent à leurs petits privilèges mesquins, plus importants que l'éducation en temps réel de la planète toute entière. L'éducation? Ils s'en torchent. Ils veulent de l'argent. Et ce n'est pas l'artiste qui en recevra tant que ça, mais ceux qui le représentent, avocats, producteurs et éditeurs, intermédiaires qui n'existent pratiquement plus dans le commerce électronique.
Des millions de sites Internet diffusent en un clin d'oeil toute l'information générale accumulée au cours de l'évolution humaine sans que l'on ait à bouger son cul de chez-soi.
Comme à la bibliothèque, les esprits fins et avisés savent trouver leur chemin vers l'essentiel dans leur cybernavigation.
Les autres seront beaucoup moins analphabètes en bout de ligne, ce qui est un progrès remarquable. Ils se forceront à lire et à écrire, même péniblement, ce qui est mieux que de ne pas le faire du tout. Cela laisse de l'espoir.
*ET LA LÉGÈRETÉ DANS TOUT ÇA?
Sur ces commentaires très généraux, je passerai à cette légèreté qui, manifestement, m'a fait défaut au cours des lignes précédentes.
Je me suis amusé à trouver de vieilles chansons en plusieurs versions sur You Tube.
Prenons la chanson The House of The Rising Sun. L'identité de l'auteur de cette chanson demeure incertaine si je me fie à cet article de Wikipédia. Désolé, je ne pousserai pas plus loin mes recherches à ce sujet. La voie vous est ouverte si ça vous chante.
The House of The Rising Sun, chantée par Bob Dylan. Une version rocailleuse et nasillarde. Pas étonnant que Dylan ait été un fan de Woody Guthrie, chanteur western socialiste, père de Arlo Guthrie à qui l'on doit la fameuse chanson City of New Orleans.
Je ne connaissais pas cette version psychédélique de Pink Floyd. Je m'en tiens souvent à la version des Animals, archi-connue avec l'accent british des bas-quartiers de Eric Burdon.
Il y a aussi cette version japonaise de Chiaki Naomi, cette version reggae de Gregory Isaac et celle-ci, pour les nostalgiques...
J'ai fait le tour de la chanson.
À bientôt!
jeudi 27 mars 2008
TAKE THIS JOB AND SHOVE IT
Je serai bref. Pour deux raisons: primo, je risque de réveiller la maisonnée avec mes doigts pétéradant sur le clavier et secundo, il est des sujets sur lesquels il vaut mieux ne pas s'étendre trop longtemps.
I'm going to talk about bilingualism...
Pourquoi les enfants des Québécois moyens francophones n'ont pas droit d'aller à l'école anglaise alors que les enfants des ministres francophones y vont allègrement?
La réponse est toute simple. Pour que les esclaves et les maîtres demeurent les mêmes. «Ils» sont nés pour gouverner: apprenons-leur l'anglais. Vous êtes nés pour obéir, contentez-vous d'un français approximatif et d'un anglais plus que rudimentaire, juste ce qu'il faut pour tenir une pelle. That's it.
Oups! J'ai réveillé quelqu'un...
Mon message s'arrête ici. Désolé!
Have a nice day and be proud to live as one of their slaves. The World will ever be too big for people like yours. Take this job and shove it, as Johnny Paycheck sang. Stay on your knees in front of your French-speaking masters. English is bad: it's the language of imperialism. Education isn't good for everybody. Remember Duplessis and don't move too far.
I'm going to talk about bilingualism...
Pourquoi les enfants des Québécois moyens francophones n'ont pas droit d'aller à l'école anglaise alors que les enfants des ministres francophones y vont allègrement?
La réponse est toute simple. Pour que les esclaves et les maîtres demeurent les mêmes. «Ils» sont nés pour gouverner: apprenons-leur l'anglais. Vous êtes nés pour obéir, contentez-vous d'un français approximatif et d'un anglais plus que rudimentaire, juste ce qu'il faut pour tenir une pelle. That's it.
Oups! J'ai réveillé quelqu'un...
Mon message s'arrête ici. Désolé!
Have a nice day and be proud to live as one of their slaves. The World will ever be too big for people like yours. Take this job and shove it, as Johnny Paycheck sang. Stay on your knees in front of your French-speaking masters. English is bad: it's the language of imperialism. Education isn't good for everybody. Remember Duplessis and don't move too far.
mercredi 26 mars 2008
ÉPÎTRE À LA BANQUISE
Une banquise ayant quatre fois la taille de Paris s'est détachée de l'Antarctique.
Je profiterai moi aussi de cet événement exceptionnel pour écrire cette épître à la banquise, par pur opportunisme.
Jamais l'environnement ne s'améliorera s'il n'y a pas une volonté politique ferme de combattre la pollution. Les discours et les épîtres ne servent pas à grand chose.
C'est comme pour le capitalisme. Le capitalisme sans contraintes c'est la liberté du loup dans la bergerie. Comme nous ne sommes pas tous des moutons, il y a des lois pour civiliser les capitalistes. Ils ont des responsabilités en tant que citoyens, dussent-ils s'appeler Conrad Black ou Vincent Lacroix.
Tenir des discours pour convaincre les gens de moins polluer ne mène à rien. Tout ce qui s'est fait de positif, en termes d'environnement, provient des lois. Seules les lois vont retenir les automobilistes de nous empoisonner et de faire fondre la calotte glaciaire.
Les lois environnementales doivent avoir plus de dents. Les pollueurs doivent se sentir trous du cul et être traités comme tels.
DES INITIATIVES LOCALES
Je souhaite des gestes concrets et audacieux. Un jour ou l'autre, par la force des choses, la circulation automobile sera interdite au centre-ville de Trois-Rivières, par exemple. Cela viendra, parce que le culte du pollueur tire à sa fin. Le pollueur disparaîtra de notre environnement quotidien comme le batteur de femme est disparu de la rue.
Je ne fais pas d'amalgame. Simplement une comparaison pour comprendre que les temps changent et qu'il vaudrait mieux «être dans le coup» tout de suite que de vivre comme un gros cave qui veut transformer la Terre en dépotoir à ciel ouvert.
Rouler en automobile n'est pas un droit. C'est un privilège.
C'est comme rouler en motomarine sur le fleuve. Difficile de croire que des milliers de gens doivent supporter les pétarades de deux ou trois connards qui font peur aux poissons. On devrait saisir leur motomarine et les obliger à nettoyer les berges du fleuve. Deux milles personnes souhaitant respirer de l'air pur ont raison contre deux ou trois tarlais incultes.
Des discours? Non. Des lois.
Je profiterai moi aussi de cet événement exceptionnel pour écrire cette épître à la banquise, par pur opportunisme.
Jamais l'environnement ne s'améliorera s'il n'y a pas une volonté politique ferme de combattre la pollution. Les discours et les épîtres ne servent pas à grand chose.
C'est comme pour le capitalisme. Le capitalisme sans contraintes c'est la liberté du loup dans la bergerie. Comme nous ne sommes pas tous des moutons, il y a des lois pour civiliser les capitalistes. Ils ont des responsabilités en tant que citoyens, dussent-ils s'appeler Conrad Black ou Vincent Lacroix.
Tenir des discours pour convaincre les gens de moins polluer ne mène à rien. Tout ce qui s'est fait de positif, en termes d'environnement, provient des lois. Seules les lois vont retenir les automobilistes de nous empoisonner et de faire fondre la calotte glaciaire.
Les lois environnementales doivent avoir plus de dents. Les pollueurs doivent se sentir trous du cul et être traités comme tels.
DES INITIATIVES LOCALES
Je souhaite des gestes concrets et audacieux. Un jour ou l'autre, par la force des choses, la circulation automobile sera interdite au centre-ville de Trois-Rivières, par exemple. Cela viendra, parce que le culte du pollueur tire à sa fin. Le pollueur disparaîtra de notre environnement quotidien comme le batteur de femme est disparu de la rue.
Je ne fais pas d'amalgame. Simplement une comparaison pour comprendre que les temps changent et qu'il vaudrait mieux «être dans le coup» tout de suite que de vivre comme un gros cave qui veut transformer la Terre en dépotoir à ciel ouvert.
Rouler en automobile n'est pas un droit. C'est un privilège.
C'est comme rouler en motomarine sur le fleuve. Difficile de croire que des milliers de gens doivent supporter les pétarades de deux ou trois connards qui font peur aux poissons. On devrait saisir leur motomarine et les obliger à nettoyer les berges du fleuve. Deux milles personnes souhaitant respirer de l'air pur ont raison contre deux ou trois tarlais incultes.
Des discours? Non. Des lois.
mardi 25 mars 2008
Explosion cosmique le lendemain du décès d'Arthur C. Clarke
L'Agence France-Presse rapporte que le satellite Swift a battu son record de détection de sursauts gamma le lendemain de la mort d'Arthur C. Clarke. Judith Racusin, une membre de l'équipe scientifique du satellite Swift, a déclaré que «(la) mort d'Arthur C. Clarke semble avoir illuminé l'univers de sursauts gamma.» Ça, c'est pour l'anecdote sans laquelle ce serait illisible aux communs des mortels, dont moi.
Cette explosion cosmique se situe aux confins de l'univers, à 7,5 milliards d'années lumière.
Il s'agirait d'une étoile massive ayant épuisé son combustible nucléaire. Cela donnerait naissance à un trou noir ou bien une étoile à neutron. Pour ce que j'en sais, je vous réfèrerai à ma source.
Nous ne sommes vraiment pas grand chose...
Savez-vous c'est quoi un trou noir?
Un truc immensément énorme qui aspire les galaxies environnantes vers quelque chose de tout à fait inconnu.
Cela relativise toutes choses, vous ne trouvez pas?
Cette explosion cosmique se situe aux confins de l'univers, à 7,5 milliards d'années lumière.
Il s'agirait d'une étoile massive ayant épuisé son combustible nucléaire. Cela donnerait naissance à un trou noir ou bien une étoile à neutron. Pour ce que j'en sais, je vous réfèrerai à ma source.
Nous ne sommes vraiment pas grand chose...
Savez-vous c'est quoi un trou noir?
Un truc immensément énorme qui aspire les galaxies environnantes vers quelque chose de tout à fait inconnu.
Cela relativise toutes choses, vous ne trouvez pas?
C'EST LE PRINTEMPS ET IL FAIT -19 C
C'est le printemps et il fait -19 C ce matin. C'est frette et humide en asti... Christ qu'on s'les gèle. Brrr... C'est le printemps! Houba! Houba! Brrr... Ding! Dong!
Il y en a qui doivent capoter ce matin. Je me tiens pas loin de ceux-là.
Là, là, ça va faire, là, là... C't'assez là, là... Cétacé!
Ding! Dong!
Passons maintenant aux choses sérieuses. Tiens, un palmarès très incomplet d'airs printaniers. Encore merci à You Tube pour sa précieuse collaboration.
Écoutez donc
Ceci
Cela
Vivaldi interprété par Nigel Kennedy, un punk excentrique de la musique classique.
Cela
À bientôt!
Il y en a qui doivent capoter ce matin. Je me tiens pas loin de ceux-là.
Là, là, ça va faire, là, là... C't'assez là, là... Cétacé!
Ding! Dong!
Passons maintenant aux choses sérieuses. Tiens, un palmarès très incomplet d'airs printaniers. Encore merci à You Tube pour sa précieuse collaboration.
Écoutez donc
Ceci
Cela
Vivaldi interprété par Nigel Kennedy, un punk excentrique de la musique classique.
Cela
À bientôt!
lundi 24 mars 2008
MON TOP 5
Jour de congé.
Voici un intermède musical. Le Top 5 des musiques qui ont bercé mes vingt ans. C'est disponible via You Tube. Merci You Tube!
5e position
4e position
3e position
2e position
1ère position
Mention spéciale
Voici un intermède musical. Le Top 5 des musiques qui ont bercé mes vingt ans. C'est disponible via You Tube. Merci You Tube!
5e position
4e position
3e position
2e position
1ère position
Mention spéciale
CASSER DU SUCRE SUR LE DOS DES PAUVRES
Il est à la mode dans certains milieux de s'en prendre aux pauvres comme d'autres donnent des coups de pieds dans les cannes des boîteux, juste pour rire. Cela donne la juste mesure de l'âme lâche et veule qui anime le personnage épris de haine et de mépris envers les pauvres.
Les pauvres, c'est connu, sont tous des fraudeurs de l'aide sociale, à part Rita qui est monoparentale et a huit enfants, encore qu'on lui dirait de se grouiller le cul, de placer ses jeunes dans une garderie et de travailler au salaire minimum pour faire vivre sa famille. Ce qui est tout à fait sensé, n'est-ce pas?
Non, le seul pauvre qui puisse recevoir de l'aide sociale, tout compte fait, c'est l'handicapé. «Mais attention, diront les casse-pauvres, seulement ceux qui ne peuvent pas travailler parce qu'on les nourrit à la cuiller. D'ailleurs, je suis favorable à l'euthanasie. On ne devrait pas tant souffrir.»
Cela donne aussi la juste mesure de l'âme. Bonté nulle. L'envie démesurée de crisser des coups de pieds dans le cul de tout ce qui est sur son chemin.
Coupons donc l'aide sociale, juste pour voir...
Je n'aimerais pas être député du parti au pouvoir ce jour-là. Il y aurait des manifestants avec des deux par quatre devant son bureau. Ce serait laid.
L'aide sociale, ce n'est pas le bonheur.
Loin de là.
L'aide sociale c'est le rejet, l'ostracisme, le pain moisi et les légumes pourris des banques alimentaires, les logements miteux, les dents qui ne sont payés qu'après deux ans de BS, quand il ne te reste plus que le cul... et trois dents!
Quino, le créateur de Mafalda, est selon moi le plus grand artiste de la bande dessinée. Mafalda m'indiffère. Je lui préfère ses bandes dessinées et illustrations sans paroles.
Je me souviens d'une de ses courtes bédés où l'on voit un homme en complet-veston-cravate mendier dans la rue. À la première case, il est tout propre, frais rasé et personne ne lui donne rien. D'une case à l'autre, son allure se défraîchit. À la dernière case, alors qu'il est sale, puant, pouilleux et en guenilles, un passant lui donne enfin une pièce de monnaie.
L'archétype parfait de notre générosité. Il faut attendre que le type n'ait plus rien, sinon trois dents, avant qu'on ne s'en occupe.
Un pauvre, ça ne devrait pas être propre et en santé. C'est honteux qu'un pauvre ne soit pas sale et malade, le ventre gonflé, les yeux bourrés d'insectes...
CHANGEMENT DE SUJET...
LES BLOGUES C'EST L'AVENIR DE LA LITTÉRATURE UNIVERSELLE
Les blogues occupent une place de plus en plus importante dans le monde de la littérature. Il n'était pas nécessaire de lire cet article de Nicolas Ritoux pour le savoir.
Je lis en ce moment La Galaxie Gutenberg de Marshall McLuhan. Cela manquait à ma culture. Je ne suis rendu qu'à la page 78 parce que j'en ai fait une lecture de cabinet. Lorsque l'on me parle de l'avenir de la littérature, je me réfère de plus en plus aux thèses de McLuhan, pour ce que j'en sais pour le moment. L'alphabétisation a permis une conceptualisation différente de la vie qui a eu des répercussions sur tous les autres domaines de la science. L'alphabet est une innovation technologique majeure qui a provoqué des changements sociaux considérables. La possibilité de communiquer son savoir aux autres hommes a changé le monde. Des types surgis de nulle part se sont faits connaître, suite à l'invention de Gutenberg. Et nous voilà rendus à l'ère du «village global»... Ça donne le vertige. Mes conneries pourront être lues au Vietnam ou bien au Kamchatka d'ici quinze secondes.
Je laisse traîner La Galaxie Gutenberg dans la salle d'aisance avec Les contes du chat perché de Marcel Aymé et Paroles de Jacques Prévert. Il y a aussi Les dicts du passant, de Godin, un auteur trifluvien. On ne me reprochera pas de ne pas soutenir les talents locaux, même s'ils datent un peu. J'ai même un Questions et réponses sur tout, un livre ennuyant à mourir, aussi nul que le jeu Quelques arpents de pièges, que je vais élaguer sous peu. Avis aux intéressés.
L'ÉDITION TRADITIONNELLE PEUT BIEN CREVER QUANT À MOI...
L'édition traditionnelle ne permet que de présenter un ou deux auteurs par année, au gré des catalogues d'édition débiles.
-Tu pourras publier en 2015 jeune homme! sermonnent les éditeurs. On te présentera comme un écrivain de la relève pour la rentrée scolaire. (Petite tape dans le dos et invitation à un 5 à 7 littéraire nul à chier.)
-Ah! pis mangez donc d'la marde! de rétorquer le jeune auteur. Je vais publier tout de suite, sur le ouèbe, et fuck les droits d'auteurs. D'ici 2015, j'aurai écrit des tas de livres, tous plus imaginatifs les uns que les autres, plutôt que de m'être gratté le cul à attendre que des divinités montréalaises ou parisiennes ne publient les mille éclats de génie ayant jailli de ma source littéraire intérieure! Diantre de tabarnak , je vais publier tout de suite! Et hop, pied-de-nez et autres grimaces.
-Oui mais comment rentabiliser tout ça?
-Un artiste finit toujours par devenir la pute de quelqu'un. Il ne suffit que d'avoir de belles jambes. Regarde les miennes, pas pire, hein?
Sérieusement, je trouve ridicule de porter quelque espoir en la survivance de l'imprimé. La terre tourne, le monde change et l'on sait tout sur le génome humain. Vous vous attendez à quoi?
Le copiste de la Renaissance se demandaient sûrement ce qui allait advindre des enluminures. Le jeu avait fait son temps.
Quelques originaux maintiennent cette tradition en vie mais ce n'est pas dans cette matière que les artistes contemporains se distinguent.
Les temps ont changé. Le téléphone remplace le télégraphe. Et le ouèbe remplace le téléphone.
Nous sommes en conversation simultanée avec tous les humains de la terre, pour la première fois de notre histoire de singes plus ou moins macaques.
Et l'on se demanderait ce qu'il adviendra de l'édition traditionnelle?
Elle est hors combat!
Son cadavre se décompose sur le bord des nouvelles avenues littéraires tracées par des blogueurs décidés à publier tout de suite et souvent!
Les pauvres, c'est connu, sont tous des fraudeurs de l'aide sociale, à part Rita qui est monoparentale et a huit enfants, encore qu'on lui dirait de se grouiller le cul, de placer ses jeunes dans une garderie et de travailler au salaire minimum pour faire vivre sa famille. Ce qui est tout à fait sensé, n'est-ce pas?
Non, le seul pauvre qui puisse recevoir de l'aide sociale, tout compte fait, c'est l'handicapé. «Mais attention, diront les casse-pauvres, seulement ceux qui ne peuvent pas travailler parce qu'on les nourrit à la cuiller. D'ailleurs, je suis favorable à l'euthanasie. On ne devrait pas tant souffrir.»
Cela donne aussi la juste mesure de l'âme. Bonté nulle. L'envie démesurée de crisser des coups de pieds dans le cul de tout ce qui est sur son chemin.
Coupons donc l'aide sociale, juste pour voir...
Je n'aimerais pas être député du parti au pouvoir ce jour-là. Il y aurait des manifestants avec des deux par quatre devant son bureau. Ce serait laid.
L'aide sociale, ce n'est pas le bonheur.
Loin de là.
L'aide sociale c'est le rejet, l'ostracisme, le pain moisi et les légumes pourris des banques alimentaires, les logements miteux, les dents qui ne sont payés qu'après deux ans de BS, quand il ne te reste plus que le cul... et trois dents!
Quino, le créateur de Mafalda, est selon moi le plus grand artiste de la bande dessinée. Mafalda m'indiffère. Je lui préfère ses bandes dessinées et illustrations sans paroles.
Je me souviens d'une de ses courtes bédés où l'on voit un homme en complet-veston-cravate mendier dans la rue. À la première case, il est tout propre, frais rasé et personne ne lui donne rien. D'une case à l'autre, son allure se défraîchit. À la dernière case, alors qu'il est sale, puant, pouilleux et en guenilles, un passant lui donne enfin une pièce de monnaie.
L'archétype parfait de notre générosité. Il faut attendre que le type n'ait plus rien, sinon trois dents, avant qu'on ne s'en occupe.
Un pauvre, ça ne devrait pas être propre et en santé. C'est honteux qu'un pauvre ne soit pas sale et malade, le ventre gonflé, les yeux bourrés d'insectes...
CHANGEMENT DE SUJET...
LES BLOGUES C'EST L'AVENIR DE LA LITTÉRATURE UNIVERSELLE
Les blogues occupent une place de plus en plus importante dans le monde de la littérature. Il n'était pas nécessaire de lire cet article de Nicolas Ritoux pour le savoir.
Je lis en ce moment La Galaxie Gutenberg de Marshall McLuhan. Cela manquait à ma culture. Je ne suis rendu qu'à la page 78 parce que j'en ai fait une lecture de cabinet. Lorsque l'on me parle de l'avenir de la littérature, je me réfère de plus en plus aux thèses de McLuhan, pour ce que j'en sais pour le moment. L'alphabétisation a permis une conceptualisation différente de la vie qui a eu des répercussions sur tous les autres domaines de la science. L'alphabet est une innovation technologique majeure qui a provoqué des changements sociaux considérables. La possibilité de communiquer son savoir aux autres hommes a changé le monde. Des types surgis de nulle part se sont faits connaître, suite à l'invention de Gutenberg. Et nous voilà rendus à l'ère du «village global»... Ça donne le vertige. Mes conneries pourront être lues au Vietnam ou bien au Kamchatka d'ici quinze secondes.
Je laisse traîner La Galaxie Gutenberg dans la salle d'aisance avec Les contes du chat perché de Marcel Aymé et Paroles de Jacques Prévert. Il y a aussi Les dicts du passant, de Godin, un auteur trifluvien. On ne me reprochera pas de ne pas soutenir les talents locaux, même s'ils datent un peu. J'ai même un Questions et réponses sur tout, un livre ennuyant à mourir, aussi nul que le jeu Quelques arpents de pièges, que je vais élaguer sous peu. Avis aux intéressés.
L'ÉDITION TRADITIONNELLE PEUT BIEN CREVER QUANT À MOI...
L'édition traditionnelle ne permet que de présenter un ou deux auteurs par année, au gré des catalogues d'édition débiles.
-Tu pourras publier en 2015 jeune homme! sermonnent les éditeurs. On te présentera comme un écrivain de la relève pour la rentrée scolaire. (Petite tape dans le dos et invitation à un 5 à 7 littéraire nul à chier.)
-Ah! pis mangez donc d'la marde! de rétorquer le jeune auteur. Je vais publier tout de suite, sur le ouèbe, et fuck les droits d'auteurs. D'ici 2015, j'aurai écrit des tas de livres, tous plus imaginatifs les uns que les autres, plutôt que de m'être gratté le cul à attendre que des divinités montréalaises ou parisiennes ne publient les mille éclats de génie ayant jailli de ma source littéraire intérieure! Diantre de tabarnak , je vais publier tout de suite! Et hop, pied-de-nez et autres grimaces.
-Oui mais comment rentabiliser tout ça?
-Un artiste finit toujours par devenir la pute de quelqu'un. Il ne suffit que d'avoir de belles jambes. Regarde les miennes, pas pire, hein?
Sérieusement, je trouve ridicule de porter quelque espoir en la survivance de l'imprimé. La terre tourne, le monde change et l'on sait tout sur le génome humain. Vous vous attendez à quoi?
Le copiste de la Renaissance se demandaient sûrement ce qui allait advindre des enluminures. Le jeu avait fait son temps.
Quelques originaux maintiennent cette tradition en vie mais ce n'est pas dans cette matière que les artistes contemporains se distinguent.
Les temps ont changé. Le téléphone remplace le télégraphe. Et le ouèbe remplace le téléphone.
Nous sommes en conversation simultanée avec tous les humains de la terre, pour la première fois de notre histoire de singes plus ou moins macaques.
Et l'on se demanderait ce qu'il adviendra de l'édition traditionnelle?
Elle est hors combat!
Son cadavre se décompose sur le bord des nouvelles avenues littéraires tracées par des blogueurs décidés à publier tout de suite et souvent!
dimanche 23 mars 2008
L'ENFANCE DE L'ART
La chrétienté fête Pâques ce matin, hormis les orthodoxes qui vivent encore treize jours de décalage face au calendrier grégorien qui est le nôtre. Pour éviter toute confusion, j'ai plutôt adopté un calendrier qui ne tient compte ni de l'espace ni du temps. C'est un calendrier qui applique les découvertes faites dans le cadre des recherches théoriques menées dans le domaine de la physique quantique. Un jour, tout passera par un trou noir, comme un long spaghetti interstellaire s'étirant à l'infini vers quelque chose d'inconnu.
Si ce n'était que de moi, je repartirais le compteur à zéro. Nous sommes à la première lune du printemps de l'an zéro, tiens. Il fait beau et c'est tout ce que je demande. Tout le reste viendra bien de surcroît...
J'ai ressorti mes couleurs ce matin et j'ai peint une scène bucolique un peu kitsch et, par cela même, réconfortante. Il y a des fruits, des fleurs, un couple amoureux, un oiseau, un étang, un lac...
Je ne deviendrai pas un artiste maudit avec des thèmes aussi peu dramatiques. À moins que je n'ajoute un pendu, au loin, ou bien un noyé dans l'étang, voire un couple en train de baiser derrière les buissons qui se font trancher la tête par des motards, j'sais pas trop.
À vingt ans, je ne faisais que ça, dessiner des absurdités. Je n'ai pas perdu cette faculté. Mais je ne crois pas toujours que c'est de l'art. Donc, je reviens à l'essentiel, à l'enfance de l'art quoi, en dessinant des petits bonshommes pas méchants pour deux sous qui attrapent des fruits et se font des couronnes de fleurs. Ce n'est pas assez hardcore, je le sais. Et je m'en crisse. La souffrance et les larmes, très peu pour moi. D'autant plus que les gens qui souffrent vraiment sont moins lavettes que ça d'habitude. Ceux qui pleurent le plus facilement sont ceux qui n'ont jamais rien vécu. Chaque petite broutille les rend émotifs à l'excès. Ceux qui souffrent vraiment ferment leur gueule et marchent les dents serrés, pour vaincre leur souffrance et revenir au monde des vivants qui se font des couronnes de fleurs tout en mangeant du raisin et des dattes fraîches.
VIVRE AVEC UN COUTEAU ENTRE LES DENTS: C'EST PAS POUR MOI!
Je ne pourrais pas vivre indigné constamment, avec un couteau entre les dents et un drapeau brandi bien haut. Je ne manque pas de courage pour le faire. J'en aurais même trop. Ce qui me manque surtout, dans ce cas précis, c'est l'intérêt.
À force de vivre avec le couteau entre les dents, je finirais par avoir envie de dessiner des fleurs, des femmes, des nuages, n'importe quoi sauf vivre comme un imbécile malheureux vingt-quatre heures par jour, à se faire un passe-temps d'une cause politique ou administrative par exemple.
Oh! Je ne serai pas avare de mon temps pour manifester de temps à autre pour une cause que je pourrais regretter d'avoir soutenu dix ans plus tard... Je suis aussi con que les autres, que voulez-vous, et je ne me suis jamais gêné pour me tromper.
C'est ce qui rend ma peinture si nécessaire à mon équilibre mental, somme toute. C'est ce qui me permet d'affronter mon ignorance et de la pardonner sur-le-champ, parce que je ne suis pas qu'un ignorant, non, je suis d'abord et avant tout... un artiste.
Un artiste! «Ça ne mange pas ben, ben, un artiste. Ça crève de faim!», disaient mes parents, tout à fait à tort.
On n'a qu'à me regarder un peu pour se rendre compte que je n'ai pas de perte d'appétit et n'affronte pas la famine quand vient l'heure de me mettre à table.
Un artiste, croyez-moi, ça peut fort bien être gros, repus et heureux.
Il n'est pas nécessaire de placer un noyé dans une scène bucolique pour être un artiste.
Il n'y aura pas grand chose à psychanalyser dans mes tableaux. Désolé.
C'est à prendre ou à laisser.
C'EST LE TEMPS D'ACHETER MES TABLEAUX
C'est le temps d'acheter mes tableaux. Ils sont encore abordables. D'ici un an ou deux, ils seront hors de prix. Ce n'est pas que je sois Botero, mais c'est évident que ma production n'arrête pas et qu'à ma première exposition tout sera vendu en un clin d'oeil, tellement que je me demande pourquoi exposer et gaspiller du temps de location pour si peu...
Je n'ai pas lu Le millionnaire de Mark Fisher. Je l'ai parcouru pour ne plus me faire embêter par ceux qui l'ont lu. Selon Le millionnaire, on vaut ce que l'on prétend valoir. Tu veux vingt-cinq cents, tu vaux vingt-cinq cents. Tu veux un million, tu vaux un million. That's it.
J'ai toujours compris et appliqué cette règle à la lettre. Je ne suis pas encore millionnaire, mais mon art finira par nous rendre millionnaires, moi, ma famille et mes amis. Je peindrai bientôt des ananas sur une île du Pacifique en récoltant des tas de chèques tous les jours juste pour un petit dessin lamentablement tracé sur une serviette de table souillé de ketchup.
Je sais que ça viendra et cela m'inquiète.
Je me demande si ma famille et mes amis pourront s'habituer à ma vie d'artiste millionnaire...
Si ce n'était que de moi, je repartirais le compteur à zéro. Nous sommes à la première lune du printemps de l'an zéro, tiens. Il fait beau et c'est tout ce que je demande. Tout le reste viendra bien de surcroît...
J'ai ressorti mes couleurs ce matin et j'ai peint une scène bucolique un peu kitsch et, par cela même, réconfortante. Il y a des fruits, des fleurs, un couple amoureux, un oiseau, un étang, un lac...
Je ne deviendrai pas un artiste maudit avec des thèmes aussi peu dramatiques. À moins que je n'ajoute un pendu, au loin, ou bien un noyé dans l'étang, voire un couple en train de baiser derrière les buissons qui se font trancher la tête par des motards, j'sais pas trop.
À vingt ans, je ne faisais que ça, dessiner des absurdités. Je n'ai pas perdu cette faculté. Mais je ne crois pas toujours que c'est de l'art. Donc, je reviens à l'essentiel, à l'enfance de l'art quoi, en dessinant des petits bonshommes pas méchants pour deux sous qui attrapent des fruits et se font des couronnes de fleurs. Ce n'est pas assez hardcore, je le sais. Et je m'en crisse. La souffrance et les larmes, très peu pour moi. D'autant plus que les gens qui souffrent vraiment sont moins lavettes que ça d'habitude. Ceux qui pleurent le plus facilement sont ceux qui n'ont jamais rien vécu. Chaque petite broutille les rend émotifs à l'excès. Ceux qui souffrent vraiment ferment leur gueule et marchent les dents serrés, pour vaincre leur souffrance et revenir au monde des vivants qui se font des couronnes de fleurs tout en mangeant du raisin et des dattes fraîches.
VIVRE AVEC UN COUTEAU ENTRE LES DENTS: C'EST PAS POUR MOI!
Je ne pourrais pas vivre indigné constamment, avec un couteau entre les dents et un drapeau brandi bien haut. Je ne manque pas de courage pour le faire. J'en aurais même trop. Ce qui me manque surtout, dans ce cas précis, c'est l'intérêt.
À force de vivre avec le couteau entre les dents, je finirais par avoir envie de dessiner des fleurs, des femmes, des nuages, n'importe quoi sauf vivre comme un imbécile malheureux vingt-quatre heures par jour, à se faire un passe-temps d'une cause politique ou administrative par exemple.
Oh! Je ne serai pas avare de mon temps pour manifester de temps à autre pour une cause que je pourrais regretter d'avoir soutenu dix ans plus tard... Je suis aussi con que les autres, que voulez-vous, et je ne me suis jamais gêné pour me tromper.
C'est ce qui rend ma peinture si nécessaire à mon équilibre mental, somme toute. C'est ce qui me permet d'affronter mon ignorance et de la pardonner sur-le-champ, parce que je ne suis pas qu'un ignorant, non, je suis d'abord et avant tout... un artiste.
Un artiste! «Ça ne mange pas ben, ben, un artiste. Ça crève de faim!», disaient mes parents, tout à fait à tort.
On n'a qu'à me regarder un peu pour se rendre compte que je n'ai pas de perte d'appétit et n'affronte pas la famine quand vient l'heure de me mettre à table.
Un artiste, croyez-moi, ça peut fort bien être gros, repus et heureux.
Il n'est pas nécessaire de placer un noyé dans une scène bucolique pour être un artiste.
Il n'y aura pas grand chose à psychanalyser dans mes tableaux. Désolé.
C'est à prendre ou à laisser.
C'EST LE TEMPS D'ACHETER MES TABLEAUX
C'est le temps d'acheter mes tableaux. Ils sont encore abordables. D'ici un an ou deux, ils seront hors de prix. Ce n'est pas que je sois Botero, mais c'est évident que ma production n'arrête pas et qu'à ma première exposition tout sera vendu en un clin d'oeil, tellement que je me demande pourquoi exposer et gaspiller du temps de location pour si peu...
Je n'ai pas lu Le millionnaire de Mark Fisher. Je l'ai parcouru pour ne plus me faire embêter par ceux qui l'ont lu. Selon Le millionnaire, on vaut ce que l'on prétend valoir. Tu veux vingt-cinq cents, tu vaux vingt-cinq cents. Tu veux un million, tu vaux un million. That's it.
J'ai toujours compris et appliqué cette règle à la lettre. Je ne suis pas encore millionnaire, mais mon art finira par nous rendre millionnaires, moi, ma famille et mes amis. Je peindrai bientôt des ananas sur une île du Pacifique en récoltant des tas de chèques tous les jours juste pour un petit dessin lamentablement tracé sur une serviette de table souillé de ketchup.
Je sais que ça viendra et cela m'inquiète.
Je me demande si ma famille et mes amis pourront s'habituer à ma vie d'artiste millionnaire...
vendredi 21 mars 2008
LE PISSENLIT: EMBLÈME FLORAL DES PREMIERS QUARTIERS DE TROIS-RIVIÈRES
Le pissenlit est sans conteste l'emblème floral des Premiers Quartiers de Trois-Rivières. C'est moi qui le dis.
C'est souvent la seule fleur qui pousse sur le territoire, avec le trèfle et rarement la marguerite. Les Premiers Quartiers, c'est ce ghetto dont parle le poète trifluvien Serge Mongrain dans son tout nouveau recueil. C'est donc dire qu'il y a de la poésie dans le ghetto, même quand on n'y voit que du pissenlit.
Le ghetto se métamorphose depuis que des militants de Greenpeace aient aspergé la Canadian International Pul and Paper Company, montrant aux yeux du monde que les Trifluviens vivaient dans un trou de bécosse à ciel ouvert. Dans les années '70, ça sentait la marde et l'eau même goûtait la décomposition. Une grosse mousse verdâtre flottait au-dessus des eaux de la rivière Métabéroutin (anciennement St-Maurice). Mousse produite par les papetières environnantes et le flottage du bois sur la rivière. Tu passais à Trois-Rivières en te bouchant le nez tellement ça puait. Et on respirait ça à tous les jours, en regardant pousser les pissenlits.
Vingt ans après l'arrêt du flottage du bois sur la rivière, l'eau est redevenue claire et l'on peut se baigner dans ses eaux.
Dans les années '70, on ne trouvait que du pissenlit dans le coin de la rue Cloutier, sauf sur ma rue, parce que mes parents avaient planté un lilas. C'était notre forêt personnelle.
Bon, assez joué de violon calice.
J'adopte le pissenlit pour emblème floral.
Dans les Premiers Quartiers, on résiste comme le chiendent, comme le pissenlit...
jeudi 20 mars 2008
C'EST LE PRINTEMPS
C'est déjà l'équinoxe du printemps, je vous jure. Le 29 février nous a rapproché d'un chiffre. Le temps est maussade: neige mouillante, pluie, frasil, glace, grisaille... quelques percées de soleil... il faut faire avec. C'est ça qui est ça...
Si nous étions à Vancouver, les lilas seraient en fleurs.
Je me rappellerai toujours mon premier voyage sur la côte Ouest. C'était dans la même période, vers la mi-mars. J'étais à bord d'un autobus Greyhound. Nous roulions sur la Transcanadienne qui se fraie un chemin parmi les Rocheuses. Nous montions, montions et montions encore vers les sommets enneigés, balayés par le blizzard, puis nous descendions, encore et encore, au fond de vallées fleuries et ensoleillées. Puis le même manège recommençait, nous montions vers l'hiver puis redescendions vers le printemps. Je jubilais. J'avais quitté le Québec, enfoui sous la neige, pour enfin me remplir les yeux d'un peu de couleurs.
La première fois que je suis allé à Whitehorse, j'ai vécu aussi un phénomène climatique plutôt étrange. C'était vers la mi-mai. Il faisait froid sur les rives de la rivière Yukon. Le sommet des montagnes était encore enneigé. Puis le soleil s'est mis à plomber fort, toute la journée. Le matin, avec le froid, les frêles bouleaux étaient dénudés. Vers 11 heures le soir, alors qu'il faisait encore clair, toutes les feuilles étaient sorties. La chaleur et la verdure avaient repris le dessus sur le long hiver yukonnais en moins d'une journée. C'était magique. J'avais retrouvé le Klondike chanté par Jack London et Robert Service.
Je souhaiterais que les mêmes phénomènes se produisent aujourd'hui. J'aimerais voir de la verdure, des lilas en fleurs, de la couleur quoi.
Il faut vraiment être fait fort pour vivre au Québec. Je ne me plains pas vraiment du mauvais temps, je l'ai dit: il faut faire avec. C'est juste spécial de penser que nous sommes à la même latitude que l'Espagne et que nous passions la majeure partie de notre temps à pelleter.
Bon, eh bien, joyeux printemps, lecteurs et lectrices.
Dans mon prochain message, je vous parlerai de ma fleur préférée: le pissenlit. C'est une fleur de pauvres. La seule fleur qui pousse partout dans Ste-Cécile, St-Philippe ou Notre-Dame-des-Sept-Allégresses. C'est la fleur des Premiers Quartiers, elle est pour nous ce qu'est le trèfle aux Irlandais. Je vous reviens là-dessus.
mercredi 19 mars 2008
ARTHUR C. CLARKE SERA IMMORTEL ANYWAY...
L'écrivain Arthur C. Clarke est décédé. Il avait 90 ans, un âge vénérable pour mourir. Je me souviens qu'il avait prédit que l'homme atteindrait l'immortalité en 2035. Il a émis une règle de calcul pour juger de la croissance des inventions, quelques milliers d'années de la roue à l'automobile, quelques lustres de l'automobile à l'avion, quelques dizaines d'années de l'avion à la fusée, etc. Selon lui, tout porte à croire que l'homme sera immortel en 2035. Il l'a ratée de peu, l'immortalité... Quoi qu'il l'ait un peu trouvée grâce à son oeuvre littéraire.
Paix à son âme. Et paix aux nôtres qui verront peut-être l'immortalité de notre vivant...
Parlant de prédictions, je suis tombé sur cet article de Wikipedia, en version anglaise, qui présente une liste de prédictions toutes plus ou moins stupéfiantes.
Paix à son âme. Et paix aux nôtres qui verront peut-être l'immortalité de notre vivant...
Parlant de prédictions, je suis tombé sur cet article de Wikipedia, en version anglaise, qui présente une liste de prédictions toutes plus ou moins stupéfiantes.
mardi 18 mars 2008
BLANC COMME NEIGE
L'environnement est tellement blanc depuis une semaine que j'en ai mal aux yeux. Je suis à la veille de m'acheter des lunettes en os, comme les Inuits, avec les petites fentes au niveau des yeux pour se protéger du soleil.
Demain, il devrait pleuvoir, neiger ou venter, je ne sais plus trop. La météorologie est encore loin d'être une science exacte. Par moments, j'ai l'impression qu'elle n'en ait encore qu'à ses balbutiements. C'est comme si la terre était en vie et, par cela même, insaisissable. Elle tourne, la Terre, et toutes sortes de phénomènes physiques la balaient nuit et jour. Une tempête s'en vient sur nous semble-t-il. Allons-nous y goûter comme la semaine dernière, avec ces éclairs et ce blizzard à écorner les boeufs? On verra.
Les vrais amateurs de bande dessinée préfèrent, de tout ce qu'a fait Hergé, l'album Tintin au Tibet.
Georges Rémi, alias Hergé, a réalisé cet album dans une période sombre de sa vie. Il en a résulté cet album où le blanc et la pureté des traits prédominent.
Cela se rapproche, à certains égards, des maîtres de la peinture orientale, en moins spontané.
Hergé n'a pas ce coup de pinceau juste et souple. Son dessin est cartésien. Cependant, c'est tout ce qu'il faut pour une bande dessinée, un art ingrat, un art monastique qui demande la patience de l'enlumineur et le génie d'un bon conteur.
Cela dit, j'avoue mon penchant tout naturel pour le bouddhisme, une religion athée qui m'a servi à quelques reprises dans la vie et que je regarde comme une béquille bien pratique dans certaines circonstances. Les journées où il m'est possible de cheminer sans béquilles, je me contrefous de l'octuple sentier qui mène à l'absence de douleur, donc au vrai bonheur... J'aime du bouddhisme son rire bon enfant, son humanité, sa force en tant que spiritualité vivante, au-delà de toute forme de violence.
LES DROITS DE L'HOMME EN CHINE ET AU TIBET
Le Dalaï Lama incarne cet idéal. Alors que la Chine l'accuse de fomenter le trouble, il dit calmement qu'il démissionnera de son poste si les manifestants poursuivent dans la voie de la violence.
La paix est plus importante que le Tibet. Le vrai Tibet, comme le vrai Québec, ne dépend pas seulement de frontières administratives. Il s'incarne dans toutes ces personnes qui présentent l'exemple de hautes valeurs morales.
Le bouddhisme n'enseigne-t-il pas que tout n'est qu'illusion, que notre existence n'est qu'un rêve? Pour nous libérer de ce rêve, il faut passer sur l'autre rive, avancer, transcender les diverses facettes de notre personnalité et ignorer le temps...
Le Dalaï Lama ne demande pas de boycotter les Jeux Olympiques de Pékin. Il dit que les Chinois ont besoin de sentir fiers...
Franchement, une blague n'attend pas l'autre avec les bouddhistes.
Pour mieux en saisir l'esprit, je vous recommande la lecture du livre Le bol et le bâton du moine bouddhiste Taisen Deshimaru. C'est drôlement bon. C'est la quintessence du bouddhisme en tant que philosophie de vie. Cela se lit comme un recueil de jokes.
Ah oui, j'oubliais: laissons les Tibétains décider de leur avenir comme les Québécois l'ont fait à deux reprises.
Laissons aux Chinois l'obligation de promouvoir les droits de l'homme au sein de leurs frontières...
lundi 17 mars 2008
Dites-le avec des fleurs...
Des émeutiers s'en sont pris aux policiers hier à Montréal dans le cadre d'une manifestation contre la brutalité policière
Manifester contre la brutalité policière en usant de violence est une belle connerie.
Être un policier cela signifie aussi ramasser un bébé sur un tas de linge sale, à trois heures du matin, dans le garde-robe d'un logement de fêteux gelés raide qui se crissent de la société, des voisins et, bien sûr, de leur propre enfant. «Qu'ils crèvent tous! J'vais tous vous passer out! Vive l'anarchie asti!» Pauvres cons...
Il arrive parfois que le policier soit la plus haute expression de la justice dans un monde de crackpots qui feraient bouillir leur propre enfant dans un chaudron juste pour voir si c'est cool.
Il est des occasions où les policiers abusent de leur force et cela se doit d'être dénoncé. Cependant, rien n'est plus stupide que de supposer qu'au Québec la police brutalise systématiquement les criminels.
Il y a des bavures et les tribunaux sont là pour les caves de la force constabulaire comme pour les loques ahuries qui laisseraient crever de faim leur enfant en écoutant de la musique à vous faire fondre le cérumen des oreilles.
Pour ce qui est de l'anarchie, sa plus haute expression est certainement l'absence d'ordre, de règles et de politesse qui finit par faire croire que c'est cool de laisser crever un bébé dans un tas de linge sale. Toutes les lectures ne valent pas cette magnifique mise en pratique de l'absence d'ordre. L'anarchie c'est tout sauf un discours. Vive l'anarchie?
J'aime mieux lire Kropotkine et Élie Faure, voire écouter Léo Ferré, tous des anarchistes un peu passifs pas dangereux pour quat' sous, que de voir des hooligans lancer des cocktails Molotov sur les flics en leur faisant le bras d'honneur.
La vraie révolution survient quand la police se range du côté des manifestants. On est loin de la révolution quand on menace de blesser un policier avec un deux par quatre. C'est juste du nihilisme et cela n'ira nulle part, exactement là où ça veut se rendre. Plutôt que de favoriser une évolution positive des choses, cela ne contribuera qu'à dégrader le climat social. Est-ce le but recherché par les nihilistes? Bien sûr.
Je ne vois pas comment l'on enseignera la douceur aux policiers.
Revenons aux vieux slogans de Mai '68, tiens.
Dites-le avec des fleurs...
Manifester contre la brutalité policière en usant de violence est une belle connerie.
Être un policier cela signifie aussi ramasser un bébé sur un tas de linge sale, à trois heures du matin, dans le garde-robe d'un logement de fêteux gelés raide qui se crissent de la société, des voisins et, bien sûr, de leur propre enfant. «Qu'ils crèvent tous! J'vais tous vous passer out! Vive l'anarchie asti!» Pauvres cons...
Il arrive parfois que le policier soit la plus haute expression de la justice dans un monde de crackpots qui feraient bouillir leur propre enfant dans un chaudron juste pour voir si c'est cool.
Il est des occasions où les policiers abusent de leur force et cela se doit d'être dénoncé. Cependant, rien n'est plus stupide que de supposer qu'au Québec la police brutalise systématiquement les criminels.
Il y a des bavures et les tribunaux sont là pour les caves de la force constabulaire comme pour les loques ahuries qui laisseraient crever de faim leur enfant en écoutant de la musique à vous faire fondre le cérumen des oreilles.
Pour ce qui est de l'anarchie, sa plus haute expression est certainement l'absence d'ordre, de règles et de politesse qui finit par faire croire que c'est cool de laisser crever un bébé dans un tas de linge sale. Toutes les lectures ne valent pas cette magnifique mise en pratique de l'absence d'ordre. L'anarchie c'est tout sauf un discours. Vive l'anarchie?
J'aime mieux lire Kropotkine et Élie Faure, voire écouter Léo Ferré, tous des anarchistes un peu passifs pas dangereux pour quat' sous, que de voir des hooligans lancer des cocktails Molotov sur les flics en leur faisant le bras d'honneur.
La vraie révolution survient quand la police se range du côté des manifestants. On est loin de la révolution quand on menace de blesser un policier avec un deux par quatre. C'est juste du nihilisme et cela n'ira nulle part, exactement là où ça veut se rendre. Plutôt que de favoriser une évolution positive des choses, cela ne contribuera qu'à dégrader le climat social. Est-ce le but recherché par les nihilistes? Bien sûr.
Je ne vois pas comment l'on enseignera la douceur aux policiers.
Revenons aux vieux slogans de Mai '68, tiens.
Dites-le avec des fleurs...
dimanche 16 mars 2008
Exégèse des lieux communs
Ma curiosité intellectuelle a toujours été mal servie dans les milieux huppés.
Je ne dis pas ça comme je dirais que les raisins sont trop verts parce que je ne peux pas les atteindre.
Je connais ces milieux et m'y suis toujours royalement emmerdé. Dérouler des chapelets d'idées reçues à réciter des «intelligence quand tu nous tiens», «Dieu est mort disait Nietzsche» ou «il importe d'être pro-actif», cela m'a toujours donné l'envie de me saouler la gueule jusqu'à en exploser de rage et d'indignation.
J'ai cessé de boire depuis belle lurette. J'ai dû me tenir à l'écart de la bourgeoisie pour raison de santé.
Mes amis sont à peu près tous des paumés, des perdants, des pas beaux. Les gagnants sont ennuyants et ceux qui lèvent le nez sur les paumés sont généralement des trous du cul de première catégorie.
Rien ne remplace l'expérience humaine d'une vie vécue avec intensité. Les bourgeois écartent généralement l'intensité de leur vie pour se contenter de vivre de phrases toutes faites répétées ad nauseam.
Quand je parle à un bourgeois, je finis toujours par baîller d'ennui.
Avec un pauvre, c'est fou ce que je peux apprendre. Comme si le don de la curiosité intellectuelle était inné à ceux qui n'ont rien. Ceux qui ont tout ne veulent rien perdre et critiqueront systématiquement toute idée qui risquerait de miner le sol sur lequel s'établissent leurs châteaux-forts. Si la vérité menace les fondations de leur privilèges, ils renieront les faits avec emportement. Rien ne peut exister que leurs illusions.
Les pauvres aussi s'en font, mais c'est pour espérer. Leurs illusions ne sont pas celles de froids calculateurs. Ce sont des illusions bien humaines, pas des lubies qui permettent d'occuper les meilleurs sièges.
J'ai plus appris des paumés que je n'ai appris des bourgeois.
Parmi les bourgeois, je n'ai eu qu'à ouvrir quelques livres pour faire le tour de la question. Je me suis rendu compte assez vite que les bourgeois font semblant de lire.
Parmi les paumés, chaque rencontre était une fête de l'esprit, toutes les possibilités étaient ouvertes, toutes les idées étaient recevables, discutables et vérifiables par l'expérience.
Une lecture de Dostoïevski, chez les paumés, est l'occasion de questionner l'univers. Chez le bourgeois, elle ne se résumera qu'à énumérer ses traducteurs, ses éditeurs, ses ennemis politiques...
Bien sûr, je caricature. Il existe des bourgeois intéressants, des aristocrates qui crient dans le désert des cinq à sept bourgeois. Des aristocrates paumés qui se saoulent la gueule pour survivre dans ce milieu ronflant. Je les plains.
Je vous recommande deux lectures pour comprendre l'esprit bourgeois dans toute son étendue: Le dictionnaire des idées reçues de Gustave Flaubert et Exégèse des lieux communs de Léon Bloy. Le bourgeois y passe à la moulinette.
Comme il y passe aussi dans cette chanson.
Je ne dis pas ça comme je dirais que les raisins sont trop verts parce que je ne peux pas les atteindre.
Je connais ces milieux et m'y suis toujours royalement emmerdé. Dérouler des chapelets d'idées reçues à réciter des «intelligence quand tu nous tiens», «Dieu est mort disait Nietzsche» ou «il importe d'être pro-actif», cela m'a toujours donné l'envie de me saouler la gueule jusqu'à en exploser de rage et d'indignation.
J'ai cessé de boire depuis belle lurette. J'ai dû me tenir à l'écart de la bourgeoisie pour raison de santé.
Mes amis sont à peu près tous des paumés, des perdants, des pas beaux. Les gagnants sont ennuyants et ceux qui lèvent le nez sur les paumés sont généralement des trous du cul de première catégorie.
Rien ne remplace l'expérience humaine d'une vie vécue avec intensité. Les bourgeois écartent généralement l'intensité de leur vie pour se contenter de vivre de phrases toutes faites répétées ad nauseam.
Quand je parle à un bourgeois, je finis toujours par baîller d'ennui.
Avec un pauvre, c'est fou ce que je peux apprendre. Comme si le don de la curiosité intellectuelle était inné à ceux qui n'ont rien. Ceux qui ont tout ne veulent rien perdre et critiqueront systématiquement toute idée qui risquerait de miner le sol sur lequel s'établissent leurs châteaux-forts. Si la vérité menace les fondations de leur privilèges, ils renieront les faits avec emportement. Rien ne peut exister que leurs illusions.
Les pauvres aussi s'en font, mais c'est pour espérer. Leurs illusions ne sont pas celles de froids calculateurs. Ce sont des illusions bien humaines, pas des lubies qui permettent d'occuper les meilleurs sièges.
J'ai plus appris des paumés que je n'ai appris des bourgeois.
Parmi les bourgeois, je n'ai eu qu'à ouvrir quelques livres pour faire le tour de la question. Je me suis rendu compte assez vite que les bourgeois font semblant de lire.
Parmi les paumés, chaque rencontre était une fête de l'esprit, toutes les possibilités étaient ouvertes, toutes les idées étaient recevables, discutables et vérifiables par l'expérience.
Une lecture de Dostoïevski, chez les paumés, est l'occasion de questionner l'univers. Chez le bourgeois, elle ne se résumera qu'à énumérer ses traducteurs, ses éditeurs, ses ennemis politiques...
Bien sûr, je caricature. Il existe des bourgeois intéressants, des aristocrates qui crient dans le désert des cinq à sept bourgeois. Des aristocrates paumés qui se saoulent la gueule pour survivre dans ce milieu ronflant. Je les plains.
Je vous recommande deux lectures pour comprendre l'esprit bourgeois dans toute son étendue: Le dictionnaire des idées reçues de Gustave Flaubert et Exégèse des lieux communs de Léon Bloy. Le bourgeois y passe à la moulinette.
Comme il y passe aussi dans cette chanson.
samedi 15 mars 2008
DU CUL, DU CUL, DU CUL...
Foglia parle de cul ce matin. De tout ce que j'ai lu depuis mon réveil, c'est tout ce qui m'a allumé. Les guerres, les massacres et autres hécatombes sont passés sous mes yeux comme si ce n'était que des douleurs chroniques avec lesquelles il faut apprendre à vivre.
LE CUL, LE CUL, LE CUL...
Le cul, le cul, le cul... On en parle mal et trop souvent. À la télé comme sur l'Internet il ne se passe pas un jour où l'on ne soit pas en train de vendre des pilules pour bander. Quelle tristesse, la queue transformée en publicité de Maxwell House: bon jusqu'à la dernière goutte. Et voilà des légions de vieillards qui s'élancent sur les pilules de la rigidité pour conférer un semblant de vie à leur membre mou et flasque, serré par un cock ring, jusqu'à ce que la prostate éclate d'un cancer bien mûr. La bandaison avant tout Pépé. Tire-toi la pipe jusqu'à ce qu'elle s'arrache de ton ventre. Jouis de la vie à en pleurer de tristesse devant un petit pot de pilules à dégraisser le salami.
Le cul, le cul, le cul... Même pour Mémé, à Cuba, à se faire ramoner par de pauvres bougres qui n'ont trouvé que ce moyen pour gagner leur vie: baiser de vieilles poules riches et édentées. Mémé aussi doit prendre son lot de pilules du bonheur pour que ce soit bon jusqu'à la dernière goutte. Elle danse et virevolte sur la plage en se croyant la reine de l'île alors qu'elle ne demeure qu'une vieille dinde pas de tête bien bourrée de jus et de farce.
Le cul, le cul, le cul... Des tas de sexologues attendent les couples en panne pour leur proposer l'échangisme, le sado-masochisme ou l'orgie massive bien gluante.
«Votre problème, madame, c'est que vous ne vous rentrez pas de dildo dans le cul. Et vous, monsieur, si vous vous laissiez enchaîner la bite, vous ne vous en porteriez que mieux.»
Quels conseils sages et avisés l'on peut recevoir de nos jours... Toute cette science, forcément, cela finit par impressionner.
LE SEXE, C'EST FAIT POUR RÊVER
Je ne suis pas pudibond. Je suis juste en faveur de la beauté, de l'amour et du rêve. Je n'élabore pas de théories ni de scénarios sur mes changements d'huile.
Je partage en quelque sorte le point de vue du surréaliste Sarane Alexandrian. Dans Les Libérateurs de l'amour, un essai paru aux éditions du Seuil, Alexandrian se démarque du sadisme en affirmant que la sexualité est faite pour rêver et non pas pour faire des cauchemars.
Le fouet, le dildo et la pilule pour gorger de sang une bite molle sont en soi des outils de cauchemar.
Rien ne favorise mieux le rêve que l'amour.
Rien ne rend la sexualité plus authentique que l'amour. Je me fous de ce qu'en pensent les sexologues. Qu'ils aillent se faire fouetter dans quelque bouge puant de déjections humaines.
Sans amour, la sexualité n'est que du cul. Et du cul, au fond, cela finit par blaser n'importe quel être humain qui n'en fait pas une obsession. Pour ceux qui sont obsédés par le cul, il reste plein de jouets en plastiques et de produits chimiques à s'enfoncer dans le ventre pour se faire exploser les organes génitaux, pour que ça jouisse jusqu'à ce que le sang gicle.
ANECDOTE DE CUL
J'ai été intervenant social auprès de jeunes chômeurs, dont certains mendiaient sur la rue pour s'acheter des sous-marins de dépanneur pas frais avec une boisson gazeuse. À tous les jours, des clients d'une boutique de sexe venaient stationner leur voiture de luxe devant le local que j'occupais avec ces jeunes paumés. Nous vendions un journal de rue pour leur permettre de quitter la mendicité et envisager un retour à une vie moins précaire. Les propriétaires de Jaguar, de Ferrari et de Lamborghini se stationnaient devant des pauvres qui avaient faim pour aller s'acheter des tas de trucs à se rentrer dans le cul. Ils n'ont jamais laissé un sou noir à la fille ou au gars qui leur tendait la main pour recevoir une obole. Peut-être que mes mendiants s'y prenaient mal. S'ils leur avaient proposé des services sexuels, sûr que ces vieux cochons auraient gratté le fond de leurs tiroirs pour trouver de quoi se faire vider les bourses une fois de plus, jusqu'à la dernière goutte.
Du cul, du cul, du cul... Comme si le secret était dans la sauce.
Et l'amour bordel?
Post scriptum:
Sarane Alexandrian est présentement directeur d'une revue inclassable intitulée Supérieur Inconnu. Il faudra bien que quelqu'un pirate les textes pour qu'ils soient disponibles sur le ouèbe.
Je suis féru de telles curiosités littéraires.
Parlant de curiosités littéraires, avez-vous lu Les farfadets ou Tous les démons ne sont pas de l'autre monde ? L'auteur, Alexis Vincent Charles Berbiguier de Terre-Neuve du Thym (quel nom!), est un fou du XIXe siècle qui a publié sous ce titre une autobiographie de 274 chapitres à propos de ses rencontres régulières avec les farfadets, l'enfer de sa vie.
Quelle lecture! Si vous croyez aux farfadets, vous feriez mieux de ne jamais tomber sur ce livre... Pour les autres, afin de vous tenir en haleine, je vous laisse sur cet extrait du livre en question. C'est la préface. Et c'est complètement givré.
Parler toujours de son arthrite, cela finit par lasser son entourage. C'est pareil pour les guerres. Plus on en parle et moins les gens veulent en entendre parler. C'est comme ça. Que voulez-vous que j'y fasse? Rien ou bien lire Foglia en souhaitant qu'il n'écrive pas encore sur le cyclisme. Chaque fois qu'il parle de vélos, je décroche. Heureusement qu'il parle de cul ce matin. Cela me donne l'impulsion pour écrire quelque chose sur mon blogue. Parlons donc de cul puisque Foglia a trouvé le thème de la journée.
LE CUL, LE CUL, LE CUL...
Le cul, le cul, le cul... On en parle mal et trop souvent. À la télé comme sur l'Internet il ne se passe pas un jour où l'on ne soit pas en train de vendre des pilules pour bander. Quelle tristesse, la queue transformée en publicité de Maxwell House: bon jusqu'à la dernière goutte. Et voilà des légions de vieillards qui s'élancent sur les pilules de la rigidité pour conférer un semblant de vie à leur membre mou et flasque, serré par un cock ring, jusqu'à ce que la prostate éclate d'un cancer bien mûr. La bandaison avant tout Pépé. Tire-toi la pipe jusqu'à ce qu'elle s'arrache de ton ventre. Jouis de la vie à en pleurer de tristesse devant un petit pot de pilules à dégraisser le salami.
Le cul, le cul, le cul... Même pour Mémé, à Cuba, à se faire ramoner par de pauvres bougres qui n'ont trouvé que ce moyen pour gagner leur vie: baiser de vieilles poules riches et édentées. Mémé aussi doit prendre son lot de pilules du bonheur pour que ce soit bon jusqu'à la dernière goutte. Elle danse et virevolte sur la plage en se croyant la reine de l'île alors qu'elle ne demeure qu'une vieille dinde pas de tête bien bourrée de jus et de farce.
Le cul, le cul, le cul... Des tas de sexologues attendent les couples en panne pour leur proposer l'échangisme, le sado-masochisme ou l'orgie massive bien gluante.
«Votre problème, madame, c'est que vous ne vous rentrez pas de dildo dans le cul. Et vous, monsieur, si vous vous laissiez enchaîner la bite, vous ne vous en porteriez que mieux.»
Quels conseils sages et avisés l'on peut recevoir de nos jours... Toute cette science, forcément, cela finit par impressionner.
LE SEXE, C'EST FAIT POUR RÊVER
Je ne suis pas pudibond. Je suis juste en faveur de la beauté, de l'amour et du rêve. Je n'élabore pas de théories ni de scénarios sur mes changements d'huile.
Je partage en quelque sorte le point de vue du surréaliste Sarane Alexandrian. Dans Les Libérateurs de l'amour, un essai paru aux éditions du Seuil, Alexandrian se démarque du sadisme en affirmant que la sexualité est faite pour rêver et non pas pour faire des cauchemars.
Le fouet, le dildo et la pilule pour gorger de sang une bite molle sont en soi des outils de cauchemar.
Rien ne favorise mieux le rêve que l'amour.
Rien ne rend la sexualité plus authentique que l'amour. Je me fous de ce qu'en pensent les sexologues. Qu'ils aillent se faire fouetter dans quelque bouge puant de déjections humaines.
Sans amour, la sexualité n'est que du cul. Et du cul, au fond, cela finit par blaser n'importe quel être humain qui n'en fait pas une obsession. Pour ceux qui sont obsédés par le cul, il reste plein de jouets en plastiques et de produits chimiques à s'enfoncer dans le ventre pour se faire exploser les organes génitaux, pour que ça jouisse jusqu'à ce que le sang gicle.
ANECDOTE DE CUL
J'ai été intervenant social auprès de jeunes chômeurs, dont certains mendiaient sur la rue pour s'acheter des sous-marins de dépanneur pas frais avec une boisson gazeuse. À tous les jours, des clients d'une boutique de sexe venaient stationner leur voiture de luxe devant le local que j'occupais avec ces jeunes paumés. Nous vendions un journal de rue pour leur permettre de quitter la mendicité et envisager un retour à une vie moins précaire. Les propriétaires de Jaguar, de Ferrari et de Lamborghini se stationnaient devant des pauvres qui avaient faim pour aller s'acheter des tas de trucs à se rentrer dans le cul. Ils n'ont jamais laissé un sou noir à la fille ou au gars qui leur tendait la main pour recevoir une obole. Peut-être que mes mendiants s'y prenaient mal. S'ils leur avaient proposé des services sexuels, sûr que ces vieux cochons auraient gratté le fond de leurs tiroirs pour trouver de quoi se faire vider les bourses une fois de plus, jusqu'à la dernière goutte.
Du cul, du cul, du cul... Comme si le secret était dans la sauce.
Et l'amour bordel?
Post scriptum:
Sarane Alexandrian est présentement directeur d'une revue inclassable intitulée Supérieur Inconnu. Il faudra bien que quelqu'un pirate les textes pour qu'ils soient disponibles sur le ouèbe.
Je suis féru de telles curiosités littéraires.
Parlant de curiosités littéraires, avez-vous lu Les farfadets ou Tous les démons ne sont pas de l'autre monde ? L'auteur, Alexis Vincent Charles Berbiguier de Terre-Neuve du Thym (quel nom!), est un fou du XIXe siècle qui a publié sous ce titre une autobiographie de 274 chapitres à propos de ses rencontres régulières avec les farfadets, l'enfer de sa vie.
Quelle lecture! Si vous croyez aux farfadets, vous feriez mieux de ne jamais tomber sur ce livre... Pour les autres, afin de vous tenir en haleine, je vous laisse sur cet extrait du livre en question. C'est la préface. Et c'est complètement givré.
vendredi 14 mars 2008
Funambulisme
Je reçois mon lot d'insultes hebdomadaires provenant presque toujours d'auteurs qui se donnent tout le courage que permet l'anonymat. Ce n'est pas que je me nourrisse d'illusions à mon égard, mais ces idiots tirent toujours à côté de la cible.
Le cas typique c'est celui qui s'est mis en rogne pour une ou deux farces que j'ai écrites sur les ultranationalistes, histoire de détendre l'atmosphère. Il n'y a pas moyen de rire de ses amis, et encore moins des amis du peuple. Je me mérite alors des courriels délirants sur l'histoire du Québec revue et corrigée à la sauce du jour, des épopées glorieuses et des peccadilles montées en épingle, de la vraie christ de marde.
S'il s'acharne, mon détracteur anonyme va googler mon nom pour me répliquer aussitôt que je suis un maudit chef d'orchestre de l'armée canadienne, un informaticien, un garagiste, un pasteur, un représentant de l'association des détenus, un assisté social, un artiste pauvre, un libertarien, un pro-guerre en Irak, un conservateur, un libéral, un anarchiste, un polygraphe, etc. Bref, il est complètement dans le champ. Il y a plusieurs Gaétan Bouchard sur Google, même si c'est dur pour moi de l'admettre. De tous les Gaétan Bouchard, je suis sans doute celui qui a le plus beau style littéraire. Je me permets cette vanité.
Le Cardinal Richelieu disait qu'il ne lui suffisait que d'une phrase pour faire pendre un homme. J'écris des centaines de phrases tous les jours sur l'Internet sans craindre le gibet. J'ai le goût du risque et de l'aventure. Je suis un funambule sans filet. Zarathoustra m'aurait apprécié.
Tiens voici un extrait:
Mais alors il advint quelque chose qui fit taire toutes les bouches et qui fixa tous les regards. Car pendant ce temps le danseur de corde s’était mis à l’ouvrage : il était sorti par une petite poterne et marchait sur la corde tendue entre deux tours, au-dessus de la place publique et de la foule. Comme il se trouvait juste à mi-chemin, la petite porte s’ouvrit encore une fois et un gars bariolé qui avait l’air d’un bouffon sauta dehors et suivit d’un pas rapide le premier. « En avant, boiteux, cria son horrible voix, en avant paresseux, sournois, visage blême ! Que je ne te chatouille pas de mon talon ! Que fais-tu là entre ces tours ? C’est dans la tour que tu devrais être enfermé ; tu barres la route à un meilleur que toi ! » – Et à chaque mot il s’approchait davantage ; mais quand il ne fut plus qu’à un pas du danseur de corde, il advint cette chose terrible qui fit taire toutes les bouches et qui fixa tous les regards : – le bouffon poussa un cri diabolique et sauta par-dessus celui qui lui barrait la route. Mais le danseur de corde, en voyant la victoire de son rival, perdit la tête et la corde ; il jeta son balancier et, plus vite encore, s’élança dans l’abîme, comme un tourbillon de bras et de jambes. La place publique et la foule ressemblaient à la mer, quand la tempête s’élève. Tous s’enfuyaient en désordre et surtout à l’endroit où le corps allait s’abattre.
Zarathoustra cependant ne bougea pas et ce fut juste à côté de lui que tomba le corps, déchiré et brisé, mais vivant encore. Au bout d’un certain temps la conscience revint au blessé, et il vit Zarathoustra, agenouillé auprès de lui : « Que fais-tu là, dit-il enfin, je savais depuis longtemps que le diable me mettrait le pied en travers. Maintenant il me traîne en enfer : veux-tu l’en empêcher ? »
« Sur mon honneur, ami, répondit Zarathoustra, tout ce dont tu parles n’existe pas : il n’y a ni diable, ni enfer. Ton âme sera morte, plus vite encore que ton corps : ne crains donc plus rien ! »
L’homme leva les yeux avec défiance. « Si tu dis vrai, répondit-il ensuite, je ne perds rien en perdant la vie. Je ne suis guère plus qu’une bête qu’on a fait danser avec des coups et de maigres nourritures. »
« Non pas, dit Zarathoustra, tu as fait du danger ton métier, il n’y a là rien de méprisable. Maintenant ton métier te fait périr : c’est pourquoi je vais t’enterrer de mes mains. »
Quand Zarathoustra eut dit cela, le moribond ne répondit plus ; mais il remua la main, comme s’il cherchait la main de Zarathoustra pour le remercier.
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, Première partie, chap. 6
Le cas typique c'est celui qui s'est mis en rogne pour une ou deux farces que j'ai écrites sur les ultranationalistes, histoire de détendre l'atmosphère. Il n'y a pas moyen de rire de ses amis, et encore moins des amis du peuple. Je me mérite alors des courriels délirants sur l'histoire du Québec revue et corrigée à la sauce du jour, des épopées glorieuses et des peccadilles montées en épingle, de la vraie christ de marde.
S'il s'acharne, mon détracteur anonyme va googler mon nom pour me répliquer aussitôt que je suis un maudit chef d'orchestre de l'armée canadienne, un informaticien, un garagiste, un pasteur, un représentant de l'association des détenus, un assisté social, un artiste pauvre, un libertarien, un pro-guerre en Irak, un conservateur, un libéral, un anarchiste, un polygraphe, etc. Bref, il est complètement dans le champ. Il y a plusieurs Gaétan Bouchard sur Google, même si c'est dur pour moi de l'admettre. De tous les Gaétan Bouchard, je suis sans doute celui qui a le plus beau style littéraire. Je me permets cette vanité.
Le Cardinal Richelieu disait qu'il ne lui suffisait que d'une phrase pour faire pendre un homme. J'écris des centaines de phrases tous les jours sur l'Internet sans craindre le gibet. J'ai le goût du risque et de l'aventure. Je suis un funambule sans filet. Zarathoustra m'aurait apprécié.
Tiens voici un extrait:
Mais alors il advint quelque chose qui fit taire toutes les bouches et qui fixa tous les regards. Car pendant ce temps le danseur de corde s’était mis à l’ouvrage : il était sorti par une petite poterne et marchait sur la corde tendue entre deux tours, au-dessus de la place publique et de la foule. Comme il se trouvait juste à mi-chemin, la petite porte s’ouvrit encore une fois et un gars bariolé qui avait l’air d’un bouffon sauta dehors et suivit d’un pas rapide le premier. « En avant, boiteux, cria son horrible voix, en avant paresseux, sournois, visage blême ! Que je ne te chatouille pas de mon talon ! Que fais-tu là entre ces tours ? C’est dans la tour que tu devrais être enfermé ; tu barres la route à un meilleur que toi ! » – Et à chaque mot il s’approchait davantage ; mais quand il ne fut plus qu’à un pas du danseur de corde, il advint cette chose terrible qui fit taire toutes les bouches et qui fixa tous les regards : – le bouffon poussa un cri diabolique et sauta par-dessus celui qui lui barrait la route. Mais le danseur de corde, en voyant la victoire de son rival, perdit la tête et la corde ; il jeta son balancier et, plus vite encore, s’élança dans l’abîme, comme un tourbillon de bras et de jambes. La place publique et la foule ressemblaient à la mer, quand la tempête s’élève. Tous s’enfuyaient en désordre et surtout à l’endroit où le corps allait s’abattre.
Zarathoustra cependant ne bougea pas et ce fut juste à côté de lui que tomba le corps, déchiré et brisé, mais vivant encore. Au bout d’un certain temps la conscience revint au blessé, et il vit Zarathoustra, agenouillé auprès de lui : « Que fais-tu là, dit-il enfin, je savais depuis longtemps que le diable me mettrait le pied en travers. Maintenant il me traîne en enfer : veux-tu l’en empêcher ? »
« Sur mon honneur, ami, répondit Zarathoustra, tout ce dont tu parles n’existe pas : il n’y a ni diable, ni enfer. Ton âme sera morte, plus vite encore que ton corps : ne crains donc plus rien ! »
L’homme leva les yeux avec défiance. « Si tu dis vrai, répondit-il ensuite, je ne perds rien en perdant la vie. Je ne suis guère plus qu’une bête qu’on a fait danser avec des coups et de maigres nourritures. »
« Non pas, dit Zarathoustra, tu as fait du danger ton métier, il n’y a là rien de méprisable. Maintenant ton métier te fait périr : c’est pourquoi je vais t’enterrer de mes mains. »
Quand Zarathoustra eut dit cela, le moribond ne répondit plus ; mais il remua la main, comme s’il cherchait la main de Zarathoustra pour le remercier.
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, Première partie, chap. 6
LA BONTÉ SAUVERA LE MONDE (DOSTOÏEVSKI REVU ET CORRIGÉ!)
Il y a des jours où je doute que la bonté soit une valeur intrinsèque à l'être humain. Cela dit, ce n'est pas une raison pour m'en dissocier. Il me faut persévérer dans cette voie pour ne pas avoir honte de l'image que le miroir me renvoie. Je ne me rabaisserai pas à épouser le point de vue des brutes et des lâches qui permettent à celles-ci de perdurer. La bonté continuera de m'inspirer. Je vais résister en inscrivant la bonté parmi les valeurs fondamentales de mon code d'honneur. Évidemment, ce ne sera pas une bonté gnangnan qui ramollit toute bonne action. Jamais je n'aurai peur de monter au front pour défendre mon idéal. Je ne faiblirai pas.
Cela dit, je doute que la bonté soit partagée par l'ensemble du genre humain. Hier, en attendant l'autobus, j'ai vu un handicapé faire la politesse à plus de trente personnes. Il les a laissé passer devant lui pour entrer dans l'autobus.
Personne n'a sourcillé tabarnak! Ils sont tous passés devant lui comme si c'était normal que des gens bien en santé passent devant un boîteux hémiplégique.
Je ne suis pas meilleur qu'un autre que je me dis souvent sans le croire, par fausse humilité. Je dois bien être meilleur que ces trente autres caves, saint-calice, si je laisse passer le boîteux hémiplégique avant moi, quitte à rentrer le dernier et à rester debout... comme le boîteux hémiplégique.
LA SOCIÉTÉ LE FAISAIT CHIER
Un jeune con me parlait un jour de la société qui le faisait chier. Imaginez donc que le pauvre était obligé de se lever ce matin-là pour complèter une demande d'aide sociale. Il se plaignait, entre autres, d'avoir attendu plus d'une demie heure la veille avant que de recevoir la poutine qu'il avait commandée. Il disait aussi qu'il ne travaillerait jamais dans une rôtisserie à faire cuire des frites ou bien à laver de la vaisselle. L'enfant-roi ne manquait pas au passage de laisser entendre qu'ils devraient se grouiller le cul, à la rôtisserie, quand il commande sa poutine...
Évidemment, jamais ce jeune con n'aurait aidé une vieille à traverser la rue. Il était du genre à cracher aux pieds d'un boîteux hémiplégique avant de rentrer dans l'autobus. Jamais il ne tenait la porte, par courtoisie, pour faire la politesse à une personne encombrée de sacs ou de boîtes. Jamais. La société le fait chier, voyez-vous.
Il est vrai que la société fait chier. Pas la société abstraite, théorique et froide des apprentis-sorciers de la politique, mais la société dans sa réalité biologique, la société par tête de pipe.
Tous ces caves qui passent devant un boîteux hémiplégique me font chier. Tous les paresseux qui se plaignent de la lenteur du petit travailleur qui sue sang et eau pour qu'ils mangent leur hostie de poutine me dégoûtent tout autant.
LA BONTÉ SAUVERA LE MONDE!
Mettons que j'ai un peu trafiqué la formule de Dostoïevski. Il disait plutôt que «(la) beauté sauvera le monde.» Beauté, bonté, c'est pareil.
J'ai cette naïveté de croire que seule la bonté est révolutionnaire dans ce monde d'andouilles insensibles, un monde de brutes et de peureux. C'est à qui sera le plus détourné de son devoir d'empathie envers ses semblables, à qui rira le plus des pauvres, des handicapés, des malades mentaux, etc.
Il ne faut pas désespérer. Sur dix personnes, neuf écraseraient son voisin sans remords de conscience. Pourtant, il n'en suffit qu'une seule, sur dix, pour que les neuf autres s'écrasent dans leur coin comme des larves insignifiantes. Car, voyez-vous, seule la bonté donne du sens à ce monde. Même les insignifiants finissent par le comprendre. Les cruches sont vides et se remplissent de n'importe quoi. Aussi bien y verser un peu de bonté.
La bonté pourrait aussi être perçue comme une chandelle dans l'obscurité qui disperse les ombres. Ça ne prend qu'une petite bougie pour que les sans coeur se voient tels qu'ils sont et non pas tels qu'ils se croient être.
Si vous êtes bon, je vous aime. Ne perdez pas courage. Continuez de céder votre place aux handicapés dans les autobus. Soyez empathiques envers les pauvres et les petits travailleurs.
Ne riez pas des blagues humiliantes des petits despotes qui vous entourent. Faites-leur sentir qu'ils sont minus, mesquins, minables, bref de vraies merdes. Foutez-leur le nez dans leur caca. Tenez-vous debout: je vous donne entièrement raison. Peu importe le résultat de vos actions, vous avez gagné le respect de vous-même, le droit de vous regarder dans le miroir et de vous dire: «christ que chu hot dans ce monde de tarlais!»
Riez des sans coeur, plus fort que jamais, par pure bonté.
Brandissez votre lanterne, comme Diogène le cynique, et allez chercher des vrais humains sur le ouèbe et partout autour de vous. Il y en a des gens bons, fort peu, mais il y en a. Comme disait l'autre, ils sont «le sel de la terre».
Cela dit, je doute que la bonté soit partagée par l'ensemble du genre humain. Hier, en attendant l'autobus, j'ai vu un handicapé faire la politesse à plus de trente personnes. Il les a laissé passer devant lui pour entrer dans l'autobus.
Personne n'a sourcillé tabarnak! Ils sont tous passés devant lui comme si c'était normal que des gens bien en santé passent devant un boîteux hémiplégique.
Je ne suis pas meilleur qu'un autre que je me dis souvent sans le croire, par fausse humilité. Je dois bien être meilleur que ces trente autres caves, saint-calice, si je laisse passer le boîteux hémiplégique avant moi, quitte à rentrer le dernier et à rester debout... comme le boîteux hémiplégique.
LA SOCIÉTÉ LE FAISAIT CHIER
Un jeune con me parlait un jour de la société qui le faisait chier. Imaginez donc que le pauvre était obligé de se lever ce matin-là pour complèter une demande d'aide sociale. Il se plaignait, entre autres, d'avoir attendu plus d'une demie heure la veille avant que de recevoir la poutine qu'il avait commandée. Il disait aussi qu'il ne travaillerait jamais dans une rôtisserie à faire cuire des frites ou bien à laver de la vaisselle. L'enfant-roi ne manquait pas au passage de laisser entendre qu'ils devraient se grouiller le cul, à la rôtisserie, quand il commande sa poutine...
Évidemment, jamais ce jeune con n'aurait aidé une vieille à traverser la rue. Il était du genre à cracher aux pieds d'un boîteux hémiplégique avant de rentrer dans l'autobus. Jamais il ne tenait la porte, par courtoisie, pour faire la politesse à une personne encombrée de sacs ou de boîtes. Jamais. La société le fait chier, voyez-vous.
Il est vrai que la société fait chier. Pas la société abstraite, théorique et froide des apprentis-sorciers de la politique, mais la société dans sa réalité biologique, la société par tête de pipe.
Tous ces caves qui passent devant un boîteux hémiplégique me font chier. Tous les paresseux qui se plaignent de la lenteur du petit travailleur qui sue sang et eau pour qu'ils mangent leur hostie de poutine me dégoûtent tout autant.
LA BONTÉ SAUVERA LE MONDE!
Mettons que j'ai un peu trafiqué la formule de Dostoïevski. Il disait plutôt que «(la) beauté sauvera le monde.» Beauté, bonté, c'est pareil.
J'ai cette naïveté de croire que seule la bonté est révolutionnaire dans ce monde d'andouilles insensibles, un monde de brutes et de peureux. C'est à qui sera le plus détourné de son devoir d'empathie envers ses semblables, à qui rira le plus des pauvres, des handicapés, des malades mentaux, etc.
Il ne faut pas désespérer. Sur dix personnes, neuf écraseraient son voisin sans remords de conscience. Pourtant, il n'en suffit qu'une seule, sur dix, pour que les neuf autres s'écrasent dans leur coin comme des larves insignifiantes. Car, voyez-vous, seule la bonté donne du sens à ce monde. Même les insignifiants finissent par le comprendre. Les cruches sont vides et se remplissent de n'importe quoi. Aussi bien y verser un peu de bonté.
La bonté pourrait aussi être perçue comme une chandelle dans l'obscurité qui disperse les ombres. Ça ne prend qu'une petite bougie pour que les sans coeur se voient tels qu'ils sont et non pas tels qu'ils se croient être.
Si vous êtes bon, je vous aime. Ne perdez pas courage. Continuez de céder votre place aux handicapés dans les autobus. Soyez empathiques envers les pauvres et les petits travailleurs.
Ne riez pas des blagues humiliantes des petits despotes qui vous entourent. Faites-leur sentir qu'ils sont minus, mesquins, minables, bref de vraies merdes. Foutez-leur le nez dans leur caca. Tenez-vous debout: je vous donne entièrement raison. Peu importe le résultat de vos actions, vous avez gagné le respect de vous-même, le droit de vous regarder dans le miroir et de vous dire: «christ que chu hot dans ce monde de tarlais!»
Riez des sans coeur, plus fort que jamais, par pure bonté.
Brandissez votre lanterne, comme Diogène le cynique, et allez chercher des vrais humains sur le ouèbe et partout autour de vous. Il y en a des gens bons, fort peu, mais il y en a. Comme disait l'autre, ils sont «le sel de la terre».
mardi 11 mars 2008
QU'EST-CE QU'UN VIEUX CON?
Il y a les vieux cons et les jeunes cons. Il y a même de très vieux cons, mais on ne saurait en vouloir aux très jeunes cons.
Cela suppose qu'il y a un âge où la connerie devient impardonnable.
Au fond, à bien y penser, il n'y a rien de pire qu'un vieux con. C'est irrécupérable. Alors, il ne reste plus qu'à laisser le temps faire son oeuvre. Les vieux cons pourront mourir à la vitesse de leur choix, avec le respect dû à leurs cheveux blancs, puisque ce serait con d'agir autrement. Ils n'en demeureront pas moins des vieux cons. Donc, un bon sujet pour alimenter ce blogue.
Évidemment, il est nécessaire de décrire le vieux con pour que vous sachiez à quelle enseigne je loge.
Un vieux con, pour moi, c'est quelqu'un qui continue de croire que la pollution est un mythe qui nous fait perdre des jobs.
Un vieux con, c'est celui qui traite encore sa femme comme une servante stupide tout juste bonne à tailler des pipes.
Un vieux con, c'est l'épais qui laisse rouler son moteur de camion pour rien devant dix personnes qui respirent sa boucane et s'étouffent.
Un vieux con c'est un vieux fripé qui rit des nègues et des sauvages. Un vieux con affirme que c'est toujours des nègues qui sont impliqués dans des vols de dépanneur. Un vieux con croit dur comme fer que tous les Indiens vendent du tabac illégal et mènent la grosse vie sale sur leur camp de concentration pas de taxes pas d'impôts. Un vieux con ne saurait être que raciste, vous l'aviez deviné n'est-ce pas?
Qu'est-ce qu'un jeune con alors? Un jeune con recoupe un peu la connerie des vieux cons, mais le racisme, à tout le moins, est vraiment en baisse chez le jeune con moyen. De même que les comportements de pollueurs ignares. Cela chute.
Il y a tout de même l'espoir de mener quelques jeunes cons vers le statut d'authentiques vieux cons. Avec du temps et de la persévérance on arriverait à créer n'importe quel parfait imbécile.
Les vieux cons ne savent pas la chance qu'ils ont eu jusqu'à maintenant de pouvoir écouler aussi paisiblement leurs jours.
J'ai l'intuition qu'il sera de moins en moins facile pour les vieux cons de se faire accepter ou tolérer dans la société. Il faudra que le gouververment mène des campagnes de publicité pour redorer le blason des vieux cons.
C'est devenu la seule forme de racisme acceptable, le racisme envers les vieux cons. Déjà, je suis tombé dans le panneau. Que voulez-vous, je suis de mon temps... À quarante ans, je dois bien être un con du milieu, ni jeune ni vieux, un vrai beau con d'extrême-centre, ce qui me représente bien en termes d'allégeance politique. Je suis vraiment un militant d'extrême-centre, un con moyen qui rit des vieux cons. Par chance, leurs conneries ne seront jamais les miennes. J'en prendrai d'autres, tiens, pour que la jeunesse se défoule sur moi, un jour, au cas où il viendrait à manquer de vieux cons.
LEONARD COHEN AU PANTHÉON DU ROCK
Parlant de vieux, Léonard Cohen a été intronisé au panthéon du rock. Ce n'est pas un vieux con, Cohen, et c'est un de nos plus grands artistes québécois.
Ma préférée? Suzanne, bien sûr. Et Dance Me To The End of Love . Je les joue à la guitare. Je les jouerai ce soir, tiens, pour rendre hommage à Cohen dans mon atelier.
Cela suppose qu'il y a un âge où la connerie devient impardonnable.
Au fond, à bien y penser, il n'y a rien de pire qu'un vieux con. C'est irrécupérable. Alors, il ne reste plus qu'à laisser le temps faire son oeuvre. Les vieux cons pourront mourir à la vitesse de leur choix, avec le respect dû à leurs cheveux blancs, puisque ce serait con d'agir autrement. Ils n'en demeureront pas moins des vieux cons. Donc, un bon sujet pour alimenter ce blogue.
Évidemment, il est nécessaire de décrire le vieux con pour que vous sachiez à quelle enseigne je loge.
Un vieux con, pour moi, c'est quelqu'un qui continue de croire que la pollution est un mythe qui nous fait perdre des jobs.
Un vieux con, c'est celui qui traite encore sa femme comme une servante stupide tout juste bonne à tailler des pipes.
Un vieux con, c'est l'épais qui laisse rouler son moteur de camion pour rien devant dix personnes qui respirent sa boucane et s'étouffent.
Un vieux con c'est un vieux fripé qui rit des nègues et des sauvages. Un vieux con affirme que c'est toujours des nègues qui sont impliqués dans des vols de dépanneur. Un vieux con croit dur comme fer que tous les Indiens vendent du tabac illégal et mènent la grosse vie sale sur leur camp de concentration pas de taxes pas d'impôts. Un vieux con ne saurait être que raciste, vous l'aviez deviné n'est-ce pas?
Qu'est-ce qu'un jeune con alors? Un jeune con recoupe un peu la connerie des vieux cons, mais le racisme, à tout le moins, est vraiment en baisse chez le jeune con moyen. De même que les comportements de pollueurs ignares. Cela chute.
Il y a tout de même l'espoir de mener quelques jeunes cons vers le statut d'authentiques vieux cons. Avec du temps et de la persévérance on arriverait à créer n'importe quel parfait imbécile.
Les vieux cons ne savent pas la chance qu'ils ont eu jusqu'à maintenant de pouvoir écouler aussi paisiblement leurs jours.
J'ai l'intuition qu'il sera de moins en moins facile pour les vieux cons de se faire accepter ou tolérer dans la société. Il faudra que le gouververment mène des campagnes de publicité pour redorer le blason des vieux cons.
C'est devenu la seule forme de racisme acceptable, le racisme envers les vieux cons. Déjà, je suis tombé dans le panneau. Que voulez-vous, je suis de mon temps... À quarante ans, je dois bien être un con du milieu, ni jeune ni vieux, un vrai beau con d'extrême-centre, ce qui me représente bien en termes d'allégeance politique. Je suis vraiment un militant d'extrême-centre, un con moyen qui rit des vieux cons. Par chance, leurs conneries ne seront jamais les miennes. J'en prendrai d'autres, tiens, pour que la jeunesse se défoule sur moi, un jour, au cas où il viendrait à manquer de vieux cons.
LEONARD COHEN AU PANTHÉON DU ROCK
Parlant de vieux, Léonard Cohen a été intronisé au panthéon du rock. Ce n'est pas un vieux con, Cohen, et c'est un de nos plus grands artistes québécois.
Ma préférée? Suzanne, bien sûr. Et Dance Me To The End of Love . Je les joue à la guitare. Je les jouerai ce soir, tiens, pour rendre hommage à Cohen dans mon atelier.
lundi 10 mars 2008
Galilée, le Vatican et Mister Clean
Le Vatican va bientôt dévoiler une statue de marbre grandeur nature de Galilée.Serait-ce que la Terre tourne?
Dans un même souffle, le Vatican a publié la liste des péchés capitaux. La nouvelle liste comprend: «(...) l'accumulation d'une richesse excessive, le fait de se droguer ou de dealer, la pollution de l'environnement, les manipulations génétiques, les expériences sur les humains, le fait de provoquer des injustices sociales ou la pauvreté et, bien sûr, l'avortement et la pédophilie.» (Source:http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=83420)
La pédophilie? Vraiment? Comme pour Galilée, je dirai seulement qu'il était temps...
LA MORALE DE MISTER CLEAN...
Le gouverneur de New-York, Eliot Spitzer, un démocrate surnommé Mister Clean pour son enthousiasme à corriger les moeurs de ses concitoyens, est impliqué dans une affaire de prostitution. Ne faites pas ce que je fais, faites seulement ce que je dis...
Dans un même souffle, le Vatican a publié la liste des péchés capitaux. La nouvelle liste comprend: «(...) l'accumulation d'une richesse excessive, le fait de se droguer ou de dealer, la pollution de l'environnement, les manipulations génétiques, les expériences sur les humains, le fait de provoquer des injustices sociales ou la pauvreté et, bien sûr, l'avortement et la pédophilie.» (Source:http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=83420)
La pédophilie? Vraiment? Comme pour Galilée, je dirai seulement qu'il était temps...
LA MORALE DE MISTER CLEAN...
Le gouverneur de New-York, Eliot Spitzer, un démocrate surnommé Mister Clean pour son enthousiasme à corriger les moeurs de ses concitoyens, est impliqué dans une affaire de prostitution. Ne faites pas ce que je fais, faites seulement ce que je dis...
HISTORY IS NOT MY STORY
Je la répète souvent celle-là parce que je la trouve très bonne. «History is not my story.» On doit cette maxime au jazzman Sun Ra. Il y a un jeu de mots difficile à traduire. History (histoire) pourrait aussi s'écrire his story (son histoire). Donc, l'histoire ce n'est pas mon histoire ou bien son histoire ce n'est pas la mienne. History is not my story. Juste pour cette maxime je pardonnerai à Sun Ra la plupart de ses albums que je n'ai jamais vraiment réussi à écouter.
L'histoire, ce n'est jamais la mienne.
C'est toujours celle qu'un autre m'impose, comme un bloc de béton, à l'ère de la physique quantique qui aurait dû apporter un «réenchantement du monde» pour reprendre les termes d'Ilya Prigogine, célèbre physicien et auteur d'essais difficiles à lire pour un farceur comme moi. Cela dit je comprends que l'histoire, comme la plupart des sciences humaines, sent le renfermé. L'histoire pue. Elle pourrit de l'intérieur. C'est à vous faire dégueuler.
Pas étonnant que tous les conflits de la planète reposent, non pas sur la religion ou le pétrole, mais bien sur l'histoire.
L'histoire est le nerf de la guerre.
Comme s'il fallait satisfaire les délires des historiens de quelques partis que ce soit.
C'est aussi ridicule de fonder la vie sur l'histoire que d'empêcher Roméo et Juliette de s'aimer pour satisfaire le point de vue historique des Capulet ou des Montaigu dans la poursuite d'une vendetta éternelle.
J'ai connu un anglophone un peu con qui se nourrissait de ressentiment envers les francophones en faisant remonter à Guillaume d'Orange tous les malheurs de l'Angleterre et de ses colonies. Le même genre de con se retrouvait aussi parmi les francophones. Qu'est-ce que vous croyez? Il y en a bien plus parmi nous pour remonter à Jeanne d'Arc notre différend avec les Anglais. Ils supportent Le Pen ou bien un quelconque petit démagogue bien de chez-nous. Et ça pue. Ça sent l'histoire à plein nez.
Je sacrifierais toute l'histoire du monde pour de l'amour. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait et je m'en porte vraiment bien. L'histoire? Matière mineure d'enseignement à digérer avec précaution. Je prends le maquis avec Roméo et Juliette, tiens, contre les Montaigu et les Capulet de ce monde.
L'histoire, ce n'est jamais la mienne.
C'est toujours celle qu'un autre m'impose, comme un bloc de béton, à l'ère de la physique quantique qui aurait dû apporter un «réenchantement du monde» pour reprendre les termes d'Ilya Prigogine, célèbre physicien et auteur d'essais difficiles à lire pour un farceur comme moi. Cela dit je comprends que l'histoire, comme la plupart des sciences humaines, sent le renfermé. L'histoire pue. Elle pourrit de l'intérieur. C'est à vous faire dégueuler.
Pas étonnant que tous les conflits de la planète reposent, non pas sur la religion ou le pétrole, mais bien sur l'histoire.
L'histoire est le nerf de la guerre.
Comme s'il fallait satisfaire les délires des historiens de quelques partis que ce soit.
C'est aussi ridicule de fonder la vie sur l'histoire que d'empêcher Roméo et Juliette de s'aimer pour satisfaire le point de vue historique des Capulet ou des Montaigu dans la poursuite d'une vendetta éternelle.
J'ai connu un anglophone un peu con qui se nourrissait de ressentiment envers les francophones en faisant remonter à Guillaume d'Orange tous les malheurs de l'Angleterre et de ses colonies. Le même genre de con se retrouvait aussi parmi les francophones. Qu'est-ce que vous croyez? Il y en a bien plus parmi nous pour remonter à Jeanne d'Arc notre différend avec les Anglais. Ils supportent Le Pen ou bien un quelconque petit démagogue bien de chez-nous. Et ça pue. Ça sent l'histoire à plein nez.
Je sacrifierais toute l'histoire du monde pour de l'amour. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait et je m'en porte vraiment bien. L'histoire? Matière mineure d'enseignement à digérer avec précaution. Je prends le maquis avec Roméo et Juliette, tiens, contre les Montaigu et les Capulet de ce monde.
dimanche 9 mars 2008
Trois-Rivières après la tempête
Voici d'autres photos de Trois-Rivières à la fin de la tempête. Sans trop de commentaires, bien sûr.
Au loin se profile le clocher de l'église Ste-Cécile. La neige est à la hauteur des abris Tempo. Photo prise dans la ruelle située entre les rues St-Paul et Hertel.
Au loin se profile le clocher de l'église Ste-Cécile. La neige est à la hauteur des abris Tempo. Photo prise dans la ruelle située entre les rues St-Paul et Hertel.
La rue du Collège. En arrière-fond, un banc de neige dans la cour de l'ancienne usine Tripap.
Six pieds de neige dans une cour arrière, chez un ami. L'arbre derrière est enseveli sous huit pieds de neige.
Au coin des rues Ste-Geneviève et St-François-Xavier, la cour du séminaire devant le Manège militaire. On ne voit plus la clôture de fer forgé. Elle fait au moins six pieds. Il y a donc huit pieds de neige tabarnak! Sur Ste-Geneviève, il y en a qui ne pouvait pas sortir par en avant. La neige arrivait à la moitié de la porte. Le vent soufflait fort dans ce coin-là.
Il n'y a plus de trottoir sur la rue St-Olivier... C'est le cas de toutes les rues de la ville. Même les trottoirs de la rue Royale étaient ensevelis. Seule exception: les trottoirs de la rue des Forges. C'est probablement les commerçants qui les ont déblayés. Honnêtement, je ne vois pas comment un petit tracteur peut passer quand il y a quatre pieds de neige.
Six pieds de neige dans une cour arrière, chez un ami. L'arbre derrière est enseveli sous huit pieds de neige.
Avons-nous battu un record de neige? Christ que... oui !
8 MARS FÊTE DES FEMMES
8 MARS FÊTE DES FEMMES
Hier, c'était la Fête internationale des femmes. Trois cents femmes ont marché dans les rues de Montréal pour souligner l'événement. Les déneigeurs ont peut-être donné un coup de klaxon d'appui.
On se souviendra que le 8 mars 2008, Dame Nature s'est déchaînée. On a mangé tout un coup de brassière pour la Fête des femmes. Elle nous a fait pelleter en st-ciboule...
NEIGE, NEIGE, NEIGE, NEIGE, NEIGE...
Il n'y a qu'un seul sujet chaud au Québec aujourd'hui. La neige, ce n'est pas très chaud, mais cela réchauffe de la pelleter. Vous vous doutez que tous les records de neige ont été battus hier. Quels vents violents! Et des éclairs, par-dessus le marché, en pleine tempête de neige!
Je me sens aussi surpris qu'un Cro-Magnon à la veille d'une nouvelle ère glaciaire. Il est tombé tellement de neige sur le Québec cet hiver que cet été on pourra aller glisser sur le banc de neige après s'être baigné. «Cela ne fondra jamais!», s'étonnent les vieux qui en ont pourtant vu d'autres. Et moi, comme tout le monde, j'en rajoute, comme si ce climat d'apocalypse blanc m'excitait plus qu'un beau mois de juillet. Cela fait trente ans que je m'ennuie de l'hiver, tel que je l'ai connu dans mon enfance. Me voilà servi. Je m'échine à pelleter ce quatre pieds de neige qui s'accumule à chaque tempête dans l'entrée de cour et je trouve le moyen de m'en réjouir. Je sais que vis un moment historique... Je m'attendrirai en me rémémorant cette journée quand je serai vieux.
Ce matin, j'ai pelleté avec un bac bleu de recyclage. Je le remplissais avec ma pelle et quand il était plein je le soulevais au-dessus de mes épaules. J'allais ensuite le crisser au bout de mes bras sur le banc de neige. J'ai fait au moins quarante voyages d'un mètre cube de neige. J'ai déplacé à bouts de bras 40 hosties de mètres cube de neige, sans compter le devant de la maison, les poubelles à déblayer, le trottoir. Fiou!
C'est aujourd'hui l'anniversaire d'un de mes amis. Il vit dans le quartier Ste-Cécile à Trois-Rivières. Je suis allé le voir pour lui souhaiter bonne fête. Et j'ai tiré quelques clichés sur mon passage. Il y a quatre pieds de neige sur un des trottoirs de la rue Ste-Cécile. Les ruelles sont bouchées.
samedi 8 mars 2008
Trois nouvelles toiles
J'ai peint trois nouvelles toiles pour fêter mes quarante ans. Voici le résultat:
Poissons entre les jambes
Gaétan / Acrylique / Extrait / 2008
Vision de nuit
Gaétan / Acrylique / Extrait / 2008
La vagabonde
Gaétan / Acrylique / Extrait / 2008
Poissons entre les jambes
Gaétan / Acrylique / Extrait / 2008
Vision de nuit
Gaétan / Acrylique / Extrait / 2008
ENTERRE MON COEUR À WOUNDED KNEE
J'ai vu hier à Super Écran le téléfilm Enterre mon coeur à Wounded Knee de Yves Simoneau. Cela relate l'histoire des Sioux à l'époque de Sitting Bull. Je ne me suis rendu compte qu'à la toute fin qu'il s'agissait d'une oeuvre de Simoneau. C'était excellent. Je n'ai pas encore lu le roman éponyme de Dee Brown duquel est tiré le scénario du film. Cela manque à ma culture. Je promets de le lire d'ici ma mort - ce qui me laisse encore quelques années.
À Trois-Rivières, on n'entend plus parler des Algonquins qui, pourtant, sont encore sur le territoire. Les descendants de Capitanal vivent encore parmi nous, mais ils ne le savent pas. Leurs noms ont été christianisés, comme on l'a fait pour les Sioux. Anagowa est devenu Lefebvre, Boisvert ou Bouchard... On lui a mis une croix au cou et on lui a dit qu'il n'était plus un Sauvage ni un Magoua.
Fin de l'histoire? Pas du tout. Les Métis et les Autochtones sortent de leur long coma. Ils se réapproprient leur histoire et ils crieront bientôt à la face du monde ce qui s'est vraiment passé ici. Ils témoigneront.
jeudi 6 mars 2008
Pas assez de science
J'ai feuilleté aujourd'hui un numéro de la revue Science et Vie. On y trouve surtout des brèves sur l'actualité scientifique avec quelques dossiers thématiques. Cela ne va pas en profondeur. Mais serais-je capable d'y comprendre quelque chose autrement? Cette revue est dédiée à des lecteurs qui, comme moi, ne comprennent pas grand chose à la science. C'est le Sélections du Reader's Digest des amateurs de science.
J'en ai appris un peu plus sur les trous noirs, les gènes, l'ADN, etc. Je ne me souviens pas de tout. J'en ai lu juste assez pour me rappeler la futilité des discussions sur la politique.
La majeure partie des bulletins de nouvelles est consacrée à des niaiseries sur la vie de pauvres stars de l'instant et personne ne sait qu'il y a un trou noir au centre de la Voie Lactée. Le commérage est bien plus important que de savoir tout ce que l'on peut trouver dans une revue comme Science et Vie, entre autres. Alors on abonde en mots superflus sur la garde-robe d'une conne qui se fait sécher les dents. «L'ADN? C't'affaire... On s'en reparlera sur une table d'opération.»
Je chiâle rien que pour chiâler, bien sûr.
Faites ce que vous voulez.
Je vais probablement regarder le bulletin de nouvelles, moi aussi...
Et lire le Science et Vie qui traînera sur une table.
J'en ai appris un peu plus sur les trous noirs, les gènes, l'ADN, etc. Je ne me souviens pas de tout. J'en ai lu juste assez pour me rappeler la futilité des discussions sur la politique.
La majeure partie des bulletins de nouvelles est consacrée à des niaiseries sur la vie de pauvres stars de l'instant et personne ne sait qu'il y a un trou noir au centre de la Voie Lactée. Le commérage est bien plus important que de savoir tout ce que l'on peut trouver dans une revue comme Science et Vie, entre autres. Alors on abonde en mots superflus sur la garde-robe d'une conne qui se fait sécher les dents. «L'ADN? C't'affaire... On s'en reparlera sur une table d'opération.»
Je chiâle rien que pour chiâler, bien sûr.
Faites ce que vous voulez.
Je vais probablement regarder le bulletin de nouvelles, moi aussi...
Et lire le Science et Vie qui traînera sur une table.
Si votre voisin battait sa femme à coups de barre à clous
Admettons que votre voisin, un salaud, soit en train de battre sa femme à coups de barre à clous.
Que feriez-vous?
A) Vous allez illico le trouver pour le neutraliser - et vous risquez l'incarcération pour avoir joué au justicier bénévole;
B) Vous appelez la police et, le temps qu'elle arrive, vous écoutez sans broncher les bruits d'os qui éclatent;
C) Vous déménagez dans un autre quartier;
D) Vous organisez une manif pour la paix dans le monde;
E) Vous continuez de regarder la télévision en rotant.
La justice, dans pareil cas, ne peut être rendue qu'en faisant usage de la force.
Il y a manifestement une personne en danger, dans cette situation, et intervenir directement serait la solution la plus efficace si vous étiez trois fois plus gros que votre voisin. Cependant, cette solution est déconseillée dans une société comme la nôtre puisque vous pourriez croupir en prison si par malheur il y avait homicide involontaire du salaud en question. Sans compter que sa conjointe pourrait aussi vous battre pour protéger son conjoint violent, puisque ce genre d'événements a sa part d'ombres.
Appeler la police? Fort bien. Elle devrait intervenir dans un délai variant entre 5 et 20 minutes, juste le temps qu'il faut pour tuer quelqu'un.
Quitter le quartier? Excellente idée. Mais le problème pourrait aussi survenir ailleurs. Aucun quartier n'est à l'abri des chiens sales.
Faire une manif pour la paix? Pourquoi pas. Ça calme les nerfs, même si ça permet aux chiens sales d'agir en toute impunité.
Continuer de regarder la télévision en rotant? C'est ce que la majorité des gens feraient, ça je peux vous l'assurer. Si je me fie au livre La soumission à l'autorité de Stanley Milgram, l'éthique ne joue que pour une personne sur dix. Neuf personnes sur dix laisseraient crever quelqu'un en danger dans l'indifférence totale. Êtes-vous la dixième personne, le bon dans un monde de brutes indifférentes?
Heureusement que mon voisin ne bat pas sa femme ce matin. S'il fallait que je me pose toutes ces questions avant d'agir, j'aurais l'impression d'être lobotomisé.
C'est l'un de mes problèmes. Quand je vois une injustice, j'agis tout de suite et réfléchis après.
Comme tout est calme ce matin, je me permets ces commentaires sans aucun lien avec ma réalité du moment.
Bonne journée!
Que feriez-vous?
A) Vous allez illico le trouver pour le neutraliser - et vous risquez l'incarcération pour avoir joué au justicier bénévole;
B) Vous appelez la police et, le temps qu'elle arrive, vous écoutez sans broncher les bruits d'os qui éclatent;
C) Vous déménagez dans un autre quartier;
D) Vous organisez une manif pour la paix dans le monde;
E) Vous continuez de regarder la télévision en rotant.
La justice, dans pareil cas, ne peut être rendue qu'en faisant usage de la force.
Il y a manifestement une personne en danger, dans cette situation, et intervenir directement serait la solution la plus efficace si vous étiez trois fois plus gros que votre voisin. Cependant, cette solution est déconseillée dans une société comme la nôtre puisque vous pourriez croupir en prison si par malheur il y avait homicide involontaire du salaud en question. Sans compter que sa conjointe pourrait aussi vous battre pour protéger son conjoint violent, puisque ce genre d'événements a sa part d'ombres.
Appeler la police? Fort bien. Elle devrait intervenir dans un délai variant entre 5 et 20 minutes, juste le temps qu'il faut pour tuer quelqu'un.
Quitter le quartier? Excellente idée. Mais le problème pourrait aussi survenir ailleurs. Aucun quartier n'est à l'abri des chiens sales.
Faire une manif pour la paix? Pourquoi pas. Ça calme les nerfs, même si ça permet aux chiens sales d'agir en toute impunité.
Continuer de regarder la télévision en rotant? C'est ce que la majorité des gens feraient, ça je peux vous l'assurer. Si je me fie au livre La soumission à l'autorité de Stanley Milgram, l'éthique ne joue que pour une personne sur dix. Neuf personnes sur dix laisseraient crever quelqu'un en danger dans l'indifférence totale. Êtes-vous la dixième personne, le bon dans un monde de brutes indifférentes?
Heureusement que mon voisin ne bat pas sa femme ce matin. S'il fallait que je me pose toutes ces questions avant d'agir, j'aurais l'impression d'être lobotomisé.
C'est l'un de mes problèmes. Quand je vois une injustice, j'agis tout de suite et réfléchis après.
Comme tout est calme ce matin, je me permets ces commentaires sans aucun lien avec ma réalité du moment.
Bonne journée!
mercredi 5 mars 2008
BLIZZARD A LA AKIRA KUROSAWA
Une tempête de neige s'est emparé de la vallée du fleuve Magtogoek. Les météorologistes annoncent 20 à 30 cm de neige, de grésil ou de pluie. C'est un sale temps et ça bat tous les records de précipitation depuis 1641... Si ça continue comme ça, on va tous attraper le scorbut...
Contrairement à bien d'autres, le mauvais temps n'agit pas toujours négativement sur moi. Il peut susciter une force insoupçonnée chez-moi.
Dans Rêves du cinéaste japonais Akira Kurosawa, il y a une scène qui me revient souvent en mémoire par jour de tempête. Les membres d'une expédition en montagne sont subitement surpris par une tempête de neige à travers laquelle ils cheminent péniblement à la recherche d'un abri. Le blizzard finit presque par l'emporter. Les voilà qui tombent tous d'épuisement et s'endorment dans la neige. Le chef de l'expédition rêve qu'il est dans les nuages avec une femme grimpée sur lui pour l'emmener au huitième ciel. Holàlà! Comme il veut se relever, la bonne femme le retient et plus elle le retient plus son visage se métamorphose en une représentation squelettique de la mort. Son joli minois s'efface pour laisser place à une potiche de laboratoire de médecine. Le chef sort alors de sa torpeur et se relève héroïquement pour réveiller ses camarades endormis qui se font grimper par des geishas enthousiastes eux aussi, sans doute. Un par un, ils se relèvent. Le campement n'est pas bien loin. Ils sont sauvés. Ne me remerciez pas de vous avoir vendu le punch. Il le fallait bien pour faire ma démonstration.
Donc, le mauvais temps peut être une profonde source d'inspiration. Ce qui vaut pour Kurosawa vaut pour tout le monde.
Là-dessus, je vous quitte.
Je parierais que tout le monde va se parler aujourd'hui.
Les tempêtes de neige, ça rend bavard. Comme si notre culture ne sortait de sa torpeur que par mauvais temps. Cela pourrait expliquer ma fascination pour les tempêtes. Romantisme? Pas du tout. Simple question d'adaptation à mon environnement...
L'hiver c'est l'hiver.
Il faut ce qu'il faut.
C'est ça qui est ça.
Contrairement à bien d'autres, le mauvais temps n'agit pas toujours négativement sur moi. Il peut susciter une force insoupçonnée chez-moi.
Dans Rêves du cinéaste japonais Akira Kurosawa, il y a une scène qui me revient souvent en mémoire par jour de tempête. Les membres d'une expédition en montagne sont subitement surpris par une tempête de neige à travers laquelle ils cheminent péniblement à la recherche d'un abri. Le blizzard finit presque par l'emporter. Les voilà qui tombent tous d'épuisement et s'endorment dans la neige. Le chef de l'expédition rêve qu'il est dans les nuages avec une femme grimpée sur lui pour l'emmener au huitième ciel. Holàlà! Comme il veut se relever, la bonne femme le retient et plus elle le retient plus son visage se métamorphose en une représentation squelettique de la mort. Son joli minois s'efface pour laisser place à une potiche de laboratoire de médecine. Le chef sort alors de sa torpeur et se relève héroïquement pour réveiller ses camarades endormis qui se font grimper par des geishas enthousiastes eux aussi, sans doute. Un par un, ils se relèvent. Le campement n'est pas bien loin. Ils sont sauvés. Ne me remerciez pas de vous avoir vendu le punch. Il le fallait bien pour faire ma démonstration.
Donc, le mauvais temps peut être une profonde source d'inspiration. Ce qui vaut pour Kurosawa vaut pour tout le monde.
Là-dessus, je vous quitte.
Je parierais que tout le monde va se parler aujourd'hui.
Les tempêtes de neige, ça rend bavard. Comme si notre culture ne sortait de sa torpeur que par mauvais temps. Cela pourrait expliquer ma fascination pour les tempêtes. Romantisme? Pas du tout. Simple question d'adaptation à mon environnement...
L'hiver c'est l'hiver.
Il faut ce qu'il faut.
C'est ça qui est ça.
mardi 4 mars 2008
Quand l'appétit va tout va
Tiens, je me fais plaisir.
«On ne mange pas pour vivre. On vit pour manger.»
C'est toute la morale de Goscinny, scénariste du dessin animé Astérix et Cléopâtre.
Et si cette démonstration ne vous convainc pas, alors il ne vous reste qu'à lire La physiologie du goût de Joseph-Anthelme Brillat-Savarin. L'homme avait de l'appétit et connaissait l'art de vanter les rondeurs chez la femme tout aussi bien que la cuisine.
C'est aux antipodes de tout ce qui se lit en matière de «manger» par les temps qui courent.
La gastronomie est un art.
Le «manger», c'est ravaler la nourriture au rang de la moulée, rêve de diètétiste sans doute.
Je viens de savourer un gâteau au fromage.
Je me sens comme un roi.
Quand l'appétit va tout va...
«On ne mange pas pour vivre. On vit pour manger.»
C'est toute la morale de Goscinny, scénariste du dessin animé Astérix et Cléopâtre.
Et si cette démonstration ne vous convainc pas, alors il ne vous reste qu'à lire La physiologie du goût de Joseph-Anthelme Brillat-Savarin. L'homme avait de l'appétit et connaissait l'art de vanter les rondeurs chez la femme tout aussi bien que la cuisine.
C'est aux antipodes de tout ce qui se lit en matière de «manger» par les temps qui courent.
La gastronomie est un art.
Le «manger», c'est ravaler la nourriture au rang de la moulée, rêve de diètétiste sans doute.
Je viens de savourer un gâteau au fromage.
Je me sens comme un roi.
Quand l'appétit va tout va...
Un esprit sain dans un corps sain
«Demande un esprit sain dans un corps vigoureux: Une âme que jamais aucun trouble n’agite(...)» Juvénal a écrit ça à la fin du 1er siècle. C'est du moins la traduction qu'en fait Jules Lacroix. C'est la dixième partie des Satires. L'auteur rit des hommes de son temps. On dirait presque un esprit voltairien avant la lettre.
Ces vers sont devenus un proverbe: un esprit sain dans un corps sain. Tout allait se gâter par la suite. On passa de la poésie à la prose, puis à la machine. L'homme est devenu une machine plus ou moins bien huilée. C'est juste un petit peu plus compliqué à élever qu'un poulet de basse-cour, si l'on se fie aux nutrionnistes.
Juvénal, en parfait Romain qu'il était, mettait sans doute la force de l'âme en toute priorité. C'est le bout que l'on oublie le plus souvent dans le proverbe un esprit sain dans un corps sain: un esprit sain, une âme que jamais aucun trouble n'agite.
Les maladies de l'âme sont légions, autant que les maladies du corps.
Il faut s'entraîner l'esprit autant que le corps. Ouais.
Ces vers sont devenus un proverbe: un esprit sain dans un corps sain. Tout allait se gâter par la suite. On passa de la poésie à la prose, puis à la machine. L'homme est devenu une machine plus ou moins bien huilée. C'est juste un petit peu plus compliqué à élever qu'un poulet de basse-cour, si l'on se fie aux nutrionnistes.
Juvénal, en parfait Romain qu'il était, mettait sans doute la force de l'âme en toute priorité. C'est le bout que l'on oublie le plus souvent dans le proverbe un esprit sain dans un corps sain: un esprit sain, une âme que jamais aucun trouble n'agite.
Les maladies de l'âme sont légions, autant que les maladies du corps.
Il faut s'entraîner l'esprit autant que le corps. Ouais.
dimanche 2 mars 2008
DU 78 TOURS À YOUTUBE...
C'est dans la collection de disques 78 tours de mes parents que j'ai découvert la musique. Il y avait dans cette collection Twist and Shout des Beatles, Teddy Bear d'Elvis Presley et surtout Day-O, alias The Banana Boat Song d'Harry Belafonte. Cette chanson m'est restée à jamais gravée dans la mémoire. Je la chante encore aujourd'hui, en m'accompagnant à la guitare.
Comment mes parents ont-ils connu Belafonte? Ai-je été conçu sur «come mister tallyman tally me banana... Daylight comin' me wanna go home»... Bonne question. Comme quoi la vie vous fout des chansons dans la gueule qui vous suivent jusqu'à la mort. Le jour de ma mort, je veux entendre Day-O, tiens, une chanson pas rapport avec ma mort, ni avec ma vie, juste une chanson que j'aime, quoi, sans avoir besoin de m'expliquer plus longtemps.
J'étais ringard d'écouter Belafonte, sans doute, mais pas tant que ça puisque la musique de ma génération, le punk rock surtout, témoigne en quelque sorte d'un retour aux sources du rock. Il n'y a qu'à écouter les Straycats ou les Ramones pour s'en convaincre. C'est du rock des années '50 sous un autre déguisement. Ah! Douces folies de ma jeunesse!
Autre toune que j'aime, pour la simple raison que je suis tombé sur cet album que personne ne connaissait à l'époque autour de moi, c'est bien Banana Republic du groupe Boomtown Rats, avec le chanteur Bob Geldof, si, si, celui qui tenait le rôle titre dans le film The Wall, de Pink Floyd, le film le plus déprimant que j'aie vu de ma vie. Je l'ai vu au moins dix fois pour être sûr de survivre à toute déprime.
Pour aller encore plus loin dans l'exploration musicale, je rappelle à votre mémoire Are We Not Men? du groupe Devo. Tu écoutes ça et tu te dis qu'il ne peut qu'y avoir du talent dans quelque chose d'aussi bizarre... Le groupe le plus surréaliste que je connaisse à tout le moins.
Nous sommes loin de Belafonte...
Une petite dernière pour nous remettre dans le contexte et quitter ce blogue sur des notes plus veloutées. Je la dédie à ceux qui ont quitté le Québec: Mon pays bleu...
Roger Whitaker était l'un des chanteurs préférés de mon père, avec Claude Dubois et Jean Lapointe.
Cela marque à jamais son homme.
Je vais siffler du Whitaker jusqu'à ma mort, c'est certain.
Comment mes parents ont-ils connu Belafonte? Ai-je été conçu sur «come mister tallyman tally me banana... Daylight comin' me wanna go home»... Bonne question. Comme quoi la vie vous fout des chansons dans la gueule qui vous suivent jusqu'à la mort. Le jour de ma mort, je veux entendre Day-O, tiens, une chanson pas rapport avec ma mort, ni avec ma vie, juste une chanson que j'aime, quoi, sans avoir besoin de m'expliquer plus longtemps.
J'étais ringard d'écouter Belafonte, sans doute, mais pas tant que ça puisque la musique de ma génération, le punk rock surtout, témoigne en quelque sorte d'un retour aux sources du rock. Il n'y a qu'à écouter les Straycats ou les Ramones pour s'en convaincre. C'est du rock des années '50 sous un autre déguisement. Ah! Douces folies de ma jeunesse!
Autre toune que j'aime, pour la simple raison que je suis tombé sur cet album que personne ne connaissait à l'époque autour de moi, c'est bien Banana Republic du groupe Boomtown Rats, avec le chanteur Bob Geldof, si, si, celui qui tenait le rôle titre dans le film The Wall, de Pink Floyd, le film le plus déprimant que j'aie vu de ma vie. Je l'ai vu au moins dix fois pour être sûr de survivre à toute déprime.
Pour aller encore plus loin dans l'exploration musicale, je rappelle à votre mémoire Are We Not Men? du groupe Devo. Tu écoutes ça et tu te dis qu'il ne peut qu'y avoir du talent dans quelque chose d'aussi bizarre... Le groupe le plus surréaliste que je connaisse à tout le moins.
Nous sommes loin de Belafonte...
Une petite dernière pour nous remettre dans le contexte et quitter ce blogue sur des notes plus veloutées. Je la dédie à ceux qui ont quitté le Québec: Mon pays bleu...
Roger Whitaker était l'un des chanteurs préférés de mon père, avec Claude Dubois et Jean Lapointe.
Cela marque à jamais son homme.
Je vais siffler du Whitaker jusqu'à ma mort, c'est certain.