Le bulletin chiffré est revenu… Les pédagogues crypto-marxistes du Ministère de l’Éducation du Québec ont dû reculer. Leur tentative de transformer l’école publique en « école des fans » où tout le monde gagne a lamentablement échoué. En septembre 2007, les parents ne seront pas déroutés. Leurs enfants reviendront de l’école avec un bulletin clair et net. Imaginez-vous donc que les étudiants pourront même redoubler leur année s’ils n’obtiennent pas de bons résultats…(C’était remis en cause dans la réforme!)
Vraiment, cette réforme avait été pondue par une bande de crétins qui ne doivent pas avoir d’enfants pour agir ainsi avec les enfants des autres.
Le gros bon sens a triomphé.
Il serait peut-être temps, par ailleurs, de faire le ménage dans le monde de l’éducation. Il y a de ces demis-illettrés, dans la fonction publique, qui devraient carrément se faire montrer le chemin de la porte.
Si l’éducation est vraiment importante, ce serait nécessaire de ne pas sombrer dans le laxisme face à ces énergumènes qui ont pondu cette réforme stupide. Ils méritent rien de moins que de retourner sur les bancs d’école pour refaire leurs devoirs.
jeudi 31 mai 2007
mardi 29 mai 2007
Solidarité entre la gauche altermondialiste et les néonazis
« La gauche altermondialiste n'est pas la seule à se mobiliser contre le sommet (du G8) des 6 au 8 juin à Heiligendamm. Les néonazis du NPD en font un exercice d'entraînement avant les législatives de 2009. » Annette Ramelsberger, Süddeutsche Zeitung
Source:
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=74342
Est-ce que ça vous étonne? L’extrême-gauche et l’extrême-droite se rejoignent dans la haine de la liberté individuelle, dans l’attrait de la masse ou du troupeau, dans la critique virulente du libéralisme, du cosmopolitisme, voire du « sionisme »… Rien d’étonnant à cela, puisque l’extrême-gauche et l’extrême-droite sont issues de la même branche totalitaire, utilisant le nationalisme et le socialisme dans le but avoué d’un grand règlement de compte contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
Réfléchir, ce n’est pas crier des slogans, drapeaux rouges ou chemises noires au vent.
Réfléchir, c’est être seul. Tous ceux qui entendent faire réfléchir les masses ne sont que de fieffés coquins qui veulent les utiliser comme chair à canons pour leurs projets les plus funestes.
La gauche altermondialiste, par les stratégies qu’elle emploie et son vocabulaire plus ou moins ésotérique, se rapproche davantage de la droite fasciste. Ce n’est pas pour rien que tant de socialistes ont terminé leur carrière dans la peau d’un nazi : Mussolini était un militant socialiste, Hitler aussi…
Source:
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=74342
Est-ce que ça vous étonne? L’extrême-gauche et l’extrême-droite se rejoignent dans la haine de la liberté individuelle, dans l’attrait de la masse ou du troupeau, dans la critique virulente du libéralisme, du cosmopolitisme, voire du « sionisme »… Rien d’étonnant à cela, puisque l’extrême-gauche et l’extrême-droite sont issues de la même branche totalitaire, utilisant le nationalisme et le socialisme dans le but avoué d’un grand règlement de compte contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
Réfléchir, ce n’est pas crier des slogans, drapeaux rouges ou chemises noires au vent.
Réfléchir, c’est être seul. Tous ceux qui entendent faire réfléchir les masses ne sont que de fieffés coquins qui veulent les utiliser comme chair à canons pour leurs projets les plus funestes.
La gauche altermondialiste, par les stratégies qu’elle emploie et son vocabulaire plus ou moins ésotérique, se rapproche davantage de la droite fasciste. Ce n’est pas pour rien que tant de socialistes ont terminé leur carrière dans la peau d’un nazi : Mussolini était un militant socialiste, Hitler aussi…
lundi 28 mai 2007
Enrichissons les riches! Faisons payer les pauvres!
Il y a des limites à prendre les citoyens pour des imbéciles. Le gouvernement libéral de Jean Charest n’a manifestement pas épuisé sa réserve d’arrogance. Le dernier budget déposé par la ministre Jérôme-Forget est la preuve par A + B que les libéraux prennent non seulement les Québécois pour des abrutis, mais aussi tous les Canadiens, puisque les réductions d’impôt promises pour les riches gagnant plus de 75 000$ par année se font avec les quelques 2 milliards de dollars que le gouvernement fédéral a consenti à verser à la province de Québec dans le cadre du règlement du soi-disant « déséquilibre fiscal ».
Pour obtenir cet argent, le gouvernement libéral du Québec n’a pas manqué une occasion de déclarer que nous en avions besoin pour l’éducation et les soins de santé. Les citoyens du Canada anglais viennent d’apprendre que leur bel argent ne servira pas à aider une province plus pauvre à s’en sortir, comme le voudrait le principe de péréquation dans une confédération digne de ce nom où les provinces plus riches soutiennent les provinces plus pauvres. Non, cet argent servira à baisser l’impôt des plus riches.
Les plus pauvres, pour le moment, absorberont les coûts toujours plus exorbitants de la santé et de l’ éducation. Il est loin derrière le rêve de l’ancien Premier ministre libéral Jean Lesage d’offrir l’école gratuite pour tous les Québécois, du primaire jusqu’à l’université.
Ce que fait le gouvernement Charest, en déposant ce budget, est aussi noble que de demander un bon de la St-Vincent-de-Paul pour aller s’acheter de la bière. Nos écoles et nos hôpitaux manquent de ressources. Tout ce que trouve à faire le gouvernement de Jean Charest, c’est de se priver des revenus des plus riches en annonçant des baisses d’impôt totalisant près de 900 millions de dollars.
Faisons payer les pauvres et enrichissions les riches! Quelle morale de « tarlais »…
Pour obtenir cet argent, le gouvernement libéral du Québec n’a pas manqué une occasion de déclarer que nous en avions besoin pour l’éducation et les soins de santé. Les citoyens du Canada anglais viennent d’apprendre que leur bel argent ne servira pas à aider une province plus pauvre à s’en sortir, comme le voudrait le principe de péréquation dans une confédération digne de ce nom où les provinces plus riches soutiennent les provinces plus pauvres. Non, cet argent servira à baisser l’impôt des plus riches.
Les plus pauvres, pour le moment, absorberont les coûts toujours plus exorbitants de la santé et de l’ éducation. Il est loin derrière le rêve de l’ancien Premier ministre libéral Jean Lesage d’offrir l’école gratuite pour tous les Québécois, du primaire jusqu’à l’université.
Ce que fait le gouvernement Charest, en déposant ce budget, est aussi noble que de demander un bon de la St-Vincent-de-Paul pour aller s’acheter de la bière. Nos écoles et nos hôpitaux manquent de ressources. Tout ce que trouve à faire le gouvernement de Jean Charest, c’est de se priver des revenus des plus riches en annonçant des baisses d’impôt totalisant près de 900 millions de dollars.
Faisons payer les pauvres et enrichissions les riches! Quelle morale de « tarlais »…
dimanche 27 mai 2007
Gauche? Droite? Centre?
Je ne suis pas bien latéralisé. Quand j'étais jeune, je distinguais difficilement la droite de la gauche. J'étais déjà lunatique, dans une relation verticale avec la vie, de bas en haut plutôt que de gauche à droite. La philosophie représente en quelque sorte cette relation que j'ai envers tout ce qui existe. D'autres pourraient mettre la spiritualité en premier. Quoi qu'il en soit, je prends toujours avec un grain de sel les propos politiques, tout simplement parce qu'ils sont trop circonscrits dans le quotidien, comme les tâches ménagères par exemple, sans qu'il ne soit question d'en faire la seule image qui soit de la vie. Avant d'être un militant, pour quelque cause que ce soit, je suis un lunatique. Je parle avec les arbres, le soleil et la lune, comme un Sauvage, sans m'attendre à une réponse. Je leur parle comme on parle à soi-même, puisque je fais aussi partie du Tout.
Cela dit, je vois la politique comme un lieu de discorde où la meilleure position me semble toujours celle de savoir créer des consensus dans la communauté autour de la protection des droits fondamentaux de chaque personne. Juste la droite au pouvoir, en politique, mène tout autant au chaos que juste la gauche. Il faut du meilleur des deux mondes. Il faut la gauche pour défendre le filet de protection sociale des citoyens et promouvoir une certaine idée de la solidarité humaine. Il faut la droite pour financer la solidarité. La gauche et la droite sont des ennemis mutuels nécessaires, pour que les excès de pouvoir de l'un soient toujours dénoncés par l'autre auprès des électeurs. J'aime la politique du 50%-50%, la politique où il est impossible de tirer une totale unanimité et donc de faire en sorte que le pouvoir se comporte en tyran. Cela témoigne de la vigueur de la démocratie.
Cela dit, je vois la politique comme un lieu de discorde où la meilleure position me semble toujours celle de savoir créer des consensus dans la communauté autour de la protection des droits fondamentaux de chaque personne. Juste la droite au pouvoir, en politique, mène tout autant au chaos que juste la gauche. Il faut du meilleur des deux mondes. Il faut la gauche pour défendre le filet de protection sociale des citoyens et promouvoir une certaine idée de la solidarité humaine. Il faut la droite pour financer la solidarité. La gauche et la droite sont des ennemis mutuels nécessaires, pour que les excès de pouvoir de l'un soient toujours dénoncés par l'autre auprès des électeurs. J'aime la politique du 50%-50%, la politique où il est impossible de tirer une totale unanimité et donc de faire en sorte que le pouvoir se comporte en tyran. Cela témoigne de la vigueur de la démocratie.
vendredi 25 mai 2007
Retour vers les urnes
Les Québécois pourraient retourner vers les urnes bien plus tôt qu’on ne l’aurait cru et, à moins d’un revirement de tendance spectaculaire, tout me porte à penser que Mario Dumont se dirige rapidement et sûrement vers le poste de Premier ministre du Québec.
Le Parti libéral du Québec et le Parti Québécois sont trop faibles, en ce moment, pour aller chercher quelques votes de plus. L’ADQ va probablement balayer la province, comme du temps de Maurice Duplessis, même si Mario Dumont a parfois cette coquetterie de se voir dans la peau de Jean Lesage. Il vaut mieux pour lui, cela dit, de se voir dans la peau d’un « sage » plutôt que dans celle d’un… sale! On ne peut pas dire que Maurice Duplessis soit une référence élogieuse en matière de politique. L’Union Nationale de Duplessis était une réplique édulcorée du salazarisme, du franquisme et du peronisme. Ce sont pas des modèles dont on peut se vanter. Cela fait le même effet sur l’électorat que de se réclamer, en France, des idées de Laval et du Maréchal Pétain. Cela glace un peu les ardeurs. Ça pue un peu. « Travail, famille, patrie », le fameux slogan du régime de Vichy, ça gaze les gens.
Le Hamas s’est fait porter au pouvoir par la population, en Palestine, non pas pour son beau programme politique. Sûr que la majorité des Palestiniens préfèreraient, somme toute, vivre dans un État laïc. Malheureusement, le Fatah, principal adversaire du Hamas, a un bilan tellement lourd en termes de corruption, du temps de Yasser Arafat, que les électeurs lui ont préféré un parti formé, en apparence, d’honnêtes hommes. Hitler aussi faisait figure d’honnête homme pour les électeurs allemands, face au gouvernement social-démocrate corrompu.
Ce qui m’amène à vous citer cette maxime de Blaise Pascal : « L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête. » Méditons là-dessus comme il le faut avant d’aller prochainement aux urnes voter pour des « anges » qui font des bêtises en croyant faire le bien.
Le Parti libéral du Québec et le Parti Québécois sont trop faibles, en ce moment, pour aller chercher quelques votes de plus. L’ADQ va probablement balayer la province, comme du temps de Maurice Duplessis, même si Mario Dumont a parfois cette coquetterie de se voir dans la peau de Jean Lesage. Il vaut mieux pour lui, cela dit, de se voir dans la peau d’un « sage » plutôt que dans celle d’un… sale! On ne peut pas dire que Maurice Duplessis soit une référence élogieuse en matière de politique. L’Union Nationale de Duplessis était une réplique édulcorée du salazarisme, du franquisme et du peronisme. Ce sont pas des modèles dont on peut se vanter. Cela fait le même effet sur l’électorat que de se réclamer, en France, des idées de Laval et du Maréchal Pétain. Cela glace un peu les ardeurs. Ça pue un peu. « Travail, famille, patrie », le fameux slogan du régime de Vichy, ça gaze les gens.
Le Hamas s’est fait porter au pouvoir par la population, en Palestine, non pas pour son beau programme politique. Sûr que la majorité des Palestiniens préfèreraient, somme toute, vivre dans un État laïc. Malheureusement, le Fatah, principal adversaire du Hamas, a un bilan tellement lourd en termes de corruption, du temps de Yasser Arafat, que les électeurs lui ont préféré un parti formé, en apparence, d’honnêtes hommes. Hitler aussi faisait figure d’honnête homme pour les électeurs allemands, face au gouvernement social-démocrate corrompu.
Ce qui m’amène à vous citer cette maxime de Blaise Pascal : « L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête. » Méditons là-dessus comme il le faut avant d’aller prochainement aux urnes voter pour des « anges » qui font des bêtises en croyant faire le bien.
jeudi 24 mai 2007
Yves Beauchemin et la série noire du PQ
Qu’est-ce qui distingue le fou d’une personne saine d’esprit? Le fou a généralement des problèmes d’identité. La personne saine d’esprit, au contraire, n’en a pas. Le fou se cherche une cause, une raison, un but, une rime, un son. La personne saine d’esprit se cherche des bottes, du pain, de l’eau, des oranges…
Ma vie serait triste s’il n’y avait pas Le Devoir. Une fois de plus, le quotidien montréalais m’a fait rire en publiant, le 22 mai dernier, les propos alambiqués de l’ineffable Yves Beauchemin, romancier identitaire toujours prêt à foncer dans ces types aux noms à consonance étrangère qui empêchent les pauvres Québécois de réussir dans le domaine des fèves au lard… C’est William Johnson qui avait bien raison d’en faire l’un des artisans de l’ « anglophobie made in Québec ». William Johnson que nos ayotallahs nous rappellent de ne pas lire, à l’instar de Esther Délisle et Mordecai Richler, tous trois condamnés par les écrivains officiels du Parti, cette clique de crapules sans vergogne qui décident pour les Québécois ce qu’ils doivent lire, dire ou penser.
Revenons à Yves Beauchemin. Il n’y a rien de plus comique que de lire les propos loufoques d’un souverainiste convaincu que la «série noire du PQ » provient du fait qu’il a perdu son projet « identitaire » en cours de route, c’est-à-dire son discours plus ou moins ethnocentrique, pour ne pas dire raciste. C’est méconnaître la politique et le monde contemporain que de penser que les malheurs du PQ dépendent de son discours de plus en plus multiculturel et ouvert sur l’ « autre ».
L’identité dont parle Yves Beauchemin n’est certainement pas inclusive. La Nation, pour lui et tant d’autres originaux du mouvement indépendantiste québécois, c’est la seule et unique réponse pour toutes choses. Cette Nation, évidemment, n’est pas celle de tout le monde. C’est « leur » Nation. Une Nation française, et uniquement française, sans Anglais, sans Iroquois, sans Cris, sans Métis. C’est la Nation de Lionel Groulx, la Nation épaisse et engourdie de productions littéraires insipides qui sentent le petit curé pas propre. La Nation de ceux qui souhaitent revoir leur Normandie.
Le concept de l’État, pour Beauchemin, c’est sans doute la fameuse Nation moins les traîtres, les ennemis du peuple et les fédéralistes. C’est une soustraction.
Le concept de l’État, en ce qui me concerne, c’est la somme de tous les individus présents dans un territoire donné, quelle que soit leur origine ou leurs opinions politiques. C’est une addition : un plus!
Les malheurs du PQ, selon moi, proviennent de son idéologie nationaliste et socialiste. C’est une idéologie du XXe siècle qui s’écroule un peu partout sur la planète. C’est l’héritage du totalitarisme marxiste ou national-socialiste.
Vraiment, Yves Beauchemin gagnerait à lire Johnson, Délisle et Richler, voire d’étudier « La société ouverte et ses ennemis » du philosophe Karl Popper.
Ma vie serait triste s’il n’y avait pas Le Devoir. Une fois de plus, le quotidien montréalais m’a fait rire en publiant, le 22 mai dernier, les propos alambiqués de l’ineffable Yves Beauchemin, romancier identitaire toujours prêt à foncer dans ces types aux noms à consonance étrangère qui empêchent les pauvres Québécois de réussir dans le domaine des fèves au lard… C’est William Johnson qui avait bien raison d’en faire l’un des artisans de l’ « anglophobie made in Québec ». William Johnson que nos ayotallahs nous rappellent de ne pas lire, à l’instar de Esther Délisle et Mordecai Richler, tous trois condamnés par les écrivains officiels du Parti, cette clique de crapules sans vergogne qui décident pour les Québécois ce qu’ils doivent lire, dire ou penser.
Revenons à Yves Beauchemin. Il n’y a rien de plus comique que de lire les propos loufoques d’un souverainiste convaincu que la «série noire du PQ » provient du fait qu’il a perdu son projet « identitaire » en cours de route, c’est-à-dire son discours plus ou moins ethnocentrique, pour ne pas dire raciste. C’est méconnaître la politique et le monde contemporain que de penser que les malheurs du PQ dépendent de son discours de plus en plus multiculturel et ouvert sur l’ « autre ».
L’identité dont parle Yves Beauchemin n’est certainement pas inclusive. La Nation, pour lui et tant d’autres originaux du mouvement indépendantiste québécois, c’est la seule et unique réponse pour toutes choses. Cette Nation, évidemment, n’est pas celle de tout le monde. C’est « leur » Nation. Une Nation française, et uniquement française, sans Anglais, sans Iroquois, sans Cris, sans Métis. C’est la Nation de Lionel Groulx, la Nation épaisse et engourdie de productions littéraires insipides qui sentent le petit curé pas propre. La Nation de ceux qui souhaitent revoir leur Normandie.
Le concept de l’État, pour Beauchemin, c’est sans doute la fameuse Nation moins les traîtres, les ennemis du peuple et les fédéralistes. C’est une soustraction.
Le concept de l’État, en ce qui me concerne, c’est la somme de tous les individus présents dans un territoire donné, quelle que soit leur origine ou leurs opinions politiques. C’est une addition : un plus!
Les malheurs du PQ, selon moi, proviennent de son idéologie nationaliste et socialiste. C’est une idéologie du XXe siècle qui s’écroule un peu partout sur la planète. C’est l’héritage du totalitarisme marxiste ou national-socialiste.
Vraiment, Yves Beauchemin gagnerait à lire Johnson, Délisle et Richler, voire d’étudier « La société ouverte et ses ennemis » du philosophe Karl Popper.
mercredi 23 mai 2007
Grève de transport en commun à Montréal
Eh oui! il s'agit bien d'une autre grève du transport en commun à Montréal... Cette fois, ce sont les employés d'entretien. Le Conseil de Ville propose le gel des salaires. Est-ce légitime, quand on sait qu'ils sont les employés les mieux payés de la province pour les mêmes fonctions? C'est du moins ce qu'affirme Alain Dubuc sur Cyberpresse, dans un texte intitulé «Les gras durs».
On m'a raconté qu'il y avait un type d'origine haïtienne, à Montréal, qui avait lancé son propre service privé de transport en commun. Cela remonte à une dizaine d'années. Ingénieux comme tout, débrouillard et fort en affaires, le type utilisait les arrêts de la STCUM pour offrir un service à moins de 50 sous du passage. Ce qui veut dire que, pour 50 misérables cents, le privé pourrait offrir à toute la population de l'île de Montréal un service peu coûteux et sans doute plus agréable, voire plus efficace. Évidemment, les malabars ont eu tôt fait d'interdire ce petit commerce...
La concurrence est la clé de la réussite dans tout projet. L'équipe la meilleure mérite plus d'argent. Et les autres n'ont qu'à faire mieux s'ils en veulent plus. C'est comme ça. Et ça laisse une chance à tout le monde: la chance que beaucoup n'ont pas eu avec l'existence des clauses orphelins, soutenues par les syndicats, qui ont sacrifiées toute une génération. Remarquez que c'est cette même génération qui vote à droite en ce moment. Comme si l'injustice des uns n'excusait pas l'injustice des autres.
Le fin fond du problème, c'est l'injustice.
Et il n'est pas injuste, dans les circonstances actuelles, de geler le salaire d'un employé qui gagne 20% de plus qu'un employé du gouvernement provincial, avec moins de scolarité que ce dernier. C'est plate. Mais ce n'est pas injuste. La plupart des gens qui attendent l'autobus ou le métro, aujourd'hui à Montréal, ne trouvent pas ça injuste. Ces petites gens qui n'ont parfois pas les moyens de polluer avec leur propre automobile, qui travaillent pour le salaire minimum, à l'autre bout de la ville... Les syndicats feraient mieux de retrouver leur mission sociale et de défendre, justement, les droits des petites gens plutôt que de s'encroûter dans un vil corporatisme rétrograde. Allez au devant des luttes pour la justice, camarades. Et laissez donc passer les pleurs des enfants gâtés du système.
On m'a raconté qu'il y avait un type d'origine haïtienne, à Montréal, qui avait lancé son propre service privé de transport en commun. Cela remonte à une dizaine d'années. Ingénieux comme tout, débrouillard et fort en affaires, le type utilisait les arrêts de la STCUM pour offrir un service à moins de 50 sous du passage. Ce qui veut dire que, pour 50 misérables cents, le privé pourrait offrir à toute la population de l'île de Montréal un service peu coûteux et sans doute plus agréable, voire plus efficace. Évidemment, les malabars ont eu tôt fait d'interdire ce petit commerce...
La concurrence est la clé de la réussite dans tout projet. L'équipe la meilleure mérite plus d'argent. Et les autres n'ont qu'à faire mieux s'ils en veulent plus. C'est comme ça. Et ça laisse une chance à tout le monde: la chance que beaucoup n'ont pas eu avec l'existence des clauses orphelins, soutenues par les syndicats, qui ont sacrifiées toute une génération. Remarquez que c'est cette même génération qui vote à droite en ce moment. Comme si l'injustice des uns n'excusait pas l'injustice des autres.
Le fin fond du problème, c'est l'injustice.
Et il n'est pas injuste, dans les circonstances actuelles, de geler le salaire d'un employé qui gagne 20% de plus qu'un employé du gouvernement provincial, avec moins de scolarité que ce dernier. C'est plate. Mais ce n'est pas injuste. La plupart des gens qui attendent l'autobus ou le métro, aujourd'hui à Montréal, ne trouvent pas ça injuste. Ces petites gens qui n'ont parfois pas les moyens de polluer avec leur propre automobile, qui travaillent pour le salaire minimum, à l'autre bout de la ville... Les syndicats feraient mieux de retrouver leur mission sociale et de défendre, justement, les droits des petites gens plutôt que de s'encroûter dans un vil corporatisme rétrograde. Allez au devant des luttes pour la justice, camarades. Et laissez donc passer les pleurs des enfants gâtés du système.
mardi 22 mai 2007
L'exil intérieur...
Essayez-le pour voir. Essayez de vous procurer un roman de Milan Kundera dans une bibliothèque publique. À moins que je ne sois frappé d'une guigne terrible, je ne suis jamais arrivé facilement à mettre la main dessus. Évidemment, Kundera est un grand romancier. Cela peut expliquer, partiellement selon moi, l'engouement des lecteurs pour les quelques exemplaires de Kundera que l'on trouve dans les bibliothèques publiques. Je conçois aussi que l'on ne peut juger d'une situation à partir d'un maigre échantillon de lecteurs trop chiches ou trop pauvres pour s'acheter les romans de Kundera. Ils font donc la queue pour le lire. J'ai été du nombre, je l'avoue volontiers. J'ai fait la file pour Kundera, et non seulement pour Kundera, mais c'est une toute autre histoire...
Évidemment, cela ne vous dit pas où je veux en venir. Et je ne sais pas trop où je m'en vais avec cette anecdote, mais je vais y arriver, croyez-moi.
Donc, voici ma démonstration, qui ne vaut guère mieux que celle d'un Rogatien dans la télésérie Taxi 22. Selon l'ignorant que je suis, ce n'est pas facile d'emprunter Kundera dans les bibliothèques publiques du Québec tout simplement parce que l'on s'y reconnaît tout de suite, comme si le monde vain, absurde, bureaucratique ou ridicule décrit par Kundera, dans un roman tel «La vie est ailleurs» par exemple, représentait aussi notre société sclérosée par des sermons soviétiques. La poésie s'est vraiment perdue quelque part, quoi qu'il en soit. Et c'est ce que tend à me raconter Kundera, un Tchèque qui a écrit son oeuvre en exil.
Après Tchekhov, me voilà à délirer sur Kundera pour en arriver au thème de l'exil.
Le plus fameux cas d'exil intérieur, en littérature, est sans doute de Mikhaïl Boulgakov, génial auteur du roman «Le Maître et Marguerite»(Мастер и Маргарита), , mon roman préféré vous l'aurez deviné. Boulgakov n'a pas pu publier ni jouer ses pièces de théâtre sous le régime stalinien. Il a vécu d'absurdes boulots de gratte-papier, tout en étant le plus grand auteur russe du vingtième siècle. Son âme, il l'a réellement coulé dans son oeuvre qui pourrissait dans ses tiroirs, compte tenu de la censure du régime communiste. Interdit de vivre de son métier d'écrivain, Boulgakov adresse à Staline, au début de juillet 1929, une requête dans laquelle il demande l'autorisation de quitter, avec son épouse, l'U.R.S.S. D'autres que lui en sont morts.
Il est mort le 10 mars 1941, en dictant à son épouse, de son lit de mort, des corrections à apporter à son roman «Le Maître et Marguerite»(Мастер и Маргарита).
Évidemment, cela ne vous dit pas où je veux en venir. Et je ne sais pas trop où je m'en vais avec cette anecdote, mais je vais y arriver, croyez-moi.
Donc, voici ma démonstration, qui ne vaut guère mieux que celle d'un Rogatien dans la télésérie Taxi 22. Selon l'ignorant que je suis, ce n'est pas facile d'emprunter Kundera dans les bibliothèques publiques du Québec tout simplement parce que l'on s'y reconnaît tout de suite, comme si le monde vain, absurde, bureaucratique ou ridicule décrit par Kundera, dans un roman tel «La vie est ailleurs» par exemple, représentait aussi notre société sclérosée par des sermons soviétiques. La poésie s'est vraiment perdue quelque part, quoi qu'il en soit. Et c'est ce que tend à me raconter Kundera, un Tchèque qui a écrit son oeuvre en exil.
Après Tchekhov, me voilà à délirer sur Kundera pour en arriver au thème de l'exil.
Le plus fameux cas d'exil intérieur, en littérature, est sans doute de Mikhaïl Boulgakov, génial auteur du roman «Le Maître et Marguerite»(Мастер и Маргарита), , mon roman préféré vous l'aurez deviné. Boulgakov n'a pas pu publier ni jouer ses pièces de théâtre sous le régime stalinien. Il a vécu d'absurdes boulots de gratte-papier, tout en étant le plus grand auteur russe du vingtième siècle. Son âme, il l'a réellement coulé dans son oeuvre qui pourrissait dans ses tiroirs, compte tenu de la censure du régime communiste. Interdit de vivre de son métier d'écrivain, Boulgakov adresse à Staline, au début de juillet 1929, une requête dans laquelle il demande l'autorisation de quitter, avec son épouse, l'U.R.S.S. D'autres que lui en sont morts.
Il est mort le 10 mars 1941, en dictant à son épouse, de son lit de mort, des corrections à apporter à son roman «Le Maître et Marguerite»(Мастер и Маргарита).
Tchekhov et les soins de santé au Québec
« Au cours de l’année douze mille personnes avaient été dupées; l’activité entière de l’hôpital était fondée, tout comme il y a vingt ans, sur le vol, les ragots, les médisances, les protections, le charlatanisme le plus grossier, et l’hôpital offrait, comme jadis, l’image d’un établissement scandaleux et nuisible au plus haut point à la santé de ses pensionnaires. »
Anton Tchekhov, Salle 6, chap. 7
J’ai relu « Salle 6 », un récit de Anton Tchekhov publié en 1892. Cette lecture m’a jadis stupéfait par son pouvoir d’évocation.
Je vous résume l’histoire, rapidement, sachant bien que vous n’hésiterez pas un moment à vous procurer les œuvres complètes de Tchekhov pour les lire toutes d’un trait.
Le docteur Andréi Efimitch Raguine administrait mollement un hôpital, préférant philosopher le soir plutôt que de se préoccuper de cet hôpital situé « (…) à deux cents verstes de toute voie ferrée, dans une petite ville où le maire et tous les conseillers municipaux étaient des petits-bourgeois à demi illettrés, qui considéraient le médecin comme un sorcier qu’il faut croire sans défaillance, dût-il vous verser du plomb fondu dans le gosier; n’importe où ailleurs, l’opinion publique et les journaux auraient depuis longtemps démoli cette petite Bastille. »
Plutôt que de changer quoi que ce soit à l’administration de cet hôpital, le docteur s’endort dans les livres et les discussions oiseuses sur les stoïciens. L’habitude a raison de lui. Il y aura toujours des fous, des voleurs et des menteurs, semble-t-il se dire. Alors, aussi bien s’y faire tout de suite. « Je fais une besogne nuisible, dit le docteur Raguine, et je touche des émoluments de gens que je trompe; je suis malhonnête. Mais voyons, par moi-même je ne représente rien, je ne suis qu’une petite parcelle d’un mal social inévitable! Tous les fonctionnaires du district sont nuisibles et reçoivent de l’argent sans raison. Je ne suis pas personnellement coupable de ma malhonnêteté : c’est l’époque… » (Salle 6, chap. 7) Tout le monde le fait, fais-le donc : la morale de l’époque pré-révolutionnaire russe est semblable à la nôtre, au Québec, à l’époque actuelle. Peut-être que le goulag s’approche à grands pas…
Dans la Salle 6 de cet hôpital, la salle la plus crasseuse de toutes, la salle des fous, se trouve un patient qui souffre du délire de persécution. Ivan Dmitrich, c’est son nom, se sent constamment épier par la police secrète. Le docteur Raguine, lassé de tout, menant une existence vide et nulle, trouve peu à peu un plaisir indicible à discuter avec l’original de la Salle 6, qui ne manque pas, cela dit, de lui reprocher d’être un imbécile, un filou, voire un bourreau. Le docteur répond par des balivernes, un discours un peu zen, un peu stoïque, sur la nécessité de tout prendre à la légère, comme si rien ne devait nous affecter puisque nous mourrons tous un jour : bref, de beaux prétextes pour ne rien faire et demeurer les deux bras croisés dans l’indifférence totale.
Comme les visites du docteur Raguine se font de plus en plus fréquentes dans la Salle 6, lui qu’on ne voyait plus jamais à l’hôpital, tout son entourage finit par croire qu’il est lui-même atteint de maladie mentale. C’est là que le récit prend tout son sens, puisque le docteur Raguine finira lui-même interné dans… la Salle 6. Et, plutôt que de philosopher, notre homme se mettra à perdre toutes contenances pour tenter de s’évader. Le stoïcisme et les belles pensées de Tolstoï seront loin derrière.
Cette parabole est d’autant plus efficace que Tchekhov était lui-même médecin. Un médecin sans doute plus consciencieux et plus humain que celui qu’il nous présente dans sa nouvelle.
Chaque fois que l’on me parle des soins de santé au Québec, je ne peux m’empêcher d’avoir en mémoire la Salle 6 de Tchekhov. Il me semble y avoir là une sagesse à méditer pour mieux comprendre la raison d’être de toutes ces petites Bastilles dans lesquelles on enferme nos vieillards et nos fous. Les belles pensées et la philosophie ne suffisent pas pour améliorer le sort des malheureux. À un certain moment, cela prend du courage et des convictions. Malheureusement, notre société hautement bureaucratisée regorge de docteur Raguine, de Bouvard et de Pécuchet plus ou moins ridicules qui n’ont que l’apparence de la culture sans en avoir toute la profondeur.
Anton Tchekhov, Salle 6, chap. 7
J’ai relu « Salle 6 », un récit de Anton Tchekhov publié en 1892. Cette lecture m’a jadis stupéfait par son pouvoir d’évocation.
Je vous résume l’histoire, rapidement, sachant bien que vous n’hésiterez pas un moment à vous procurer les œuvres complètes de Tchekhov pour les lire toutes d’un trait.
Le docteur Andréi Efimitch Raguine administrait mollement un hôpital, préférant philosopher le soir plutôt que de se préoccuper de cet hôpital situé « (…) à deux cents verstes de toute voie ferrée, dans une petite ville où le maire et tous les conseillers municipaux étaient des petits-bourgeois à demi illettrés, qui considéraient le médecin comme un sorcier qu’il faut croire sans défaillance, dût-il vous verser du plomb fondu dans le gosier; n’importe où ailleurs, l’opinion publique et les journaux auraient depuis longtemps démoli cette petite Bastille. »
Plutôt que de changer quoi que ce soit à l’administration de cet hôpital, le docteur s’endort dans les livres et les discussions oiseuses sur les stoïciens. L’habitude a raison de lui. Il y aura toujours des fous, des voleurs et des menteurs, semble-t-il se dire. Alors, aussi bien s’y faire tout de suite. « Je fais une besogne nuisible, dit le docteur Raguine, et je touche des émoluments de gens que je trompe; je suis malhonnête. Mais voyons, par moi-même je ne représente rien, je ne suis qu’une petite parcelle d’un mal social inévitable! Tous les fonctionnaires du district sont nuisibles et reçoivent de l’argent sans raison. Je ne suis pas personnellement coupable de ma malhonnêteté : c’est l’époque… » (Salle 6, chap. 7) Tout le monde le fait, fais-le donc : la morale de l’époque pré-révolutionnaire russe est semblable à la nôtre, au Québec, à l’époque actuelle. Peut-être que le goulag s’approche à grands pas…
Dans la Salle 6 de cet hôpital, la salle la plus crasseuse de toutes, la salle des fous, se trouve un patient qui souffre du délire de persécution. Ivan Dmitrich, c’est son nom, se sent constamment épier par la police secrète. Le docteur Raguine, lassé de tout, menant une existence vide et nulle, trouve peu à peu un plaisir indicible à discuter avec l’original de la Salle 6, qui ne manque pas, cela dit, de lui reprocher d’être un imbécile, un filou, voire un bourreau. Le docteur répond par des balivernes, un discours un peu zen, un peu stoïque, sur la nécessité de tout prendre à la légère, comme si rien ne devait nous affecter puisque nous mourrons tous un jour : bref, de beaux prétextes pour ne rien faire et demeurer les deux bras croisés dans l’indifférence totale.
Comme les visites du docteur Raguine se font de plus en plus fréquentes dans la Salle 6, lui qu’on ne voyait plus jamais à l’hôpital, tout son entourage finit par croire qu’il est lui-même atteint de maladie mentale. C’est là que le récit prend tout son sens, puisque le docteur Raguine finira lui-même interné dans… la Salle 6. Et, plutôt que de philosopher, notre homme se mettra à perdre toutes contenances pour tenter de s’évader. Le stoïcisme et les belles pensées de Tolstoï seront loin derrière.
Cette parabole est d’autant plus efficace que Tchekhov était lui-même médecin. Un médecin sans doute plus consciencieux et plus humain que celui qu’il nous présente dans sa nouvelle.
Chaque fois que l’on me parle des soins de santé au Québec, je ne peux m’empêcher d’avoir en mémoire la Salle 6 de Tchekhov. Il me semble y avoir là une sagesse à méditer pour mieux comprendre la raison d’être de toutes ces petites Bastilles dans lesquelles on enferme nos vieillards et nos fous. Les belles pensées et la philosophie ne suffisent pas pour améliorer le sort des malheureux. À un certain moment, cela prend du courage et des convictions. Malheureusement, notre société hautement bureaucratisée regorge de docteur Raguine, de Bouvard et de Pécuchet plus ou moins ridicules qui n’ont que l’apparence de la culture sans en avoir toute la profondeur.
lundi 21 mai 2007
Bouvard, Pécuchet, Céline...
Aujourd'hui, je dispose d'un peu plus temps que d'habitude. Cela me permet de livrer toute mon ignorance sur le ouèbe avec plus ou moins de bonheur. Au cours des derniers jours, j'ai promis de vous présenter mes réflexions suite à la lecture de la nouvelle «Salle 6» de Tchékhov. Promesse d'ivrogne, pour le moment, puisque je dois relire la nouvelle pour me remettre de plain-pied dans les réflexions qui m'habitaient lors de ma première lecture.
Pour vous mettre en haleine, je dirais que «Salle 6» est une parabole sur certains fonctionnaires vaguement pré-existentialistes qui pullulaient dans les institutions publiques russes. Ils se croyaient et se croient toujours au-dessus de tout, ces fonctionnaires, comme les personnages des plus récents films de Denys Arcand, comme s'il n'y avait rien eu avant eux et comme s'il n'y avait que du néant après eux: une attitude d'hédonistes marxistes-léninistes qui préfèrent se rentrer la tête dans le sable, comme une autruche, plutôt que de prendre pleinement conscience de la puérilité de leurs discours insignifiants. Le Québec, plus que tout autre endroit en Amérique du Nord, a été le paradis des Bouvard et Pécuchet de notre temps. Je devrai y revenir, promis.
En ce moment, je lis un numéro spécial de la collection «Textes et débats» qui traite de la Collaboration en France pendant la Seconde guerre mondiale. Je connais un tant soit peu les protagonistes: le Maréchal Pétain, Laval, Doriot, Brasillach, Céline... Que Céline ait été antisémite et con est d'autant plus dramatique qu'il était un écrivain solide, plein de verve, mais aussi de bêtise. Je lui préfère Marcel Aymé, quoi qu'il en soit. Aymé est plus subtil et moins acariâtre. Ses qualités se remarquent même dans sa plume.
Je replonge donc dans ma lecture. J'essaierai d'y trouver de quoi vous livrer quelques-unes de mes digressions habituelles.
Pour vous mettre en haleine, je dirais que «Salle 6» est une parabole sur certains fonctionnaires vaguement pré-existentialistes qui pullulaient dans les institutions publiques russes. Ils se croyaient et se croient toujours au-dessus de tout, ces fonctionnaires, comme les personnages des plus récents films de Denys Arcand, comme s'il n'y avait rien eu avant eux et comme s'il n'y avait que du néant après eux: une attitude d'hédonistes marxistes-léninistes qui préfèrent se rentrer la tête dans le sable, comme une autruche, plutôt que de prendre pleinement conscience de la puérilité de leurs discours insignifiants. Le Québec, plus que tout autre endroit en Amérique du Nord, a été le paradis des Bouvard et Pécuchet de notre temps. Je devrai y revenir, promis.
En ce moment, je lis un numéro spécial de la collection «Textes et débats» qui traite de la Collaboration en France pendant la Seconde guerre mondiale. Je connais un tant soit peu les protagonistes: le Maréchal Pétain, Laval, Doriot, Brasillach, Céline... Que Céline ait été antisémite et con est d'autant plus dramatique qu'il était un écrivain solide, plein de verve, mais aussi de bêtise. Je lui préfère Marcel Aymé, quoi qu'il en soit. Aymé est plus subtil et moins acariâtre. Ses qualités se remarquent même dans sa plume.
Je replonge donc dans ma lecture. J'essaierai d'y trouver de quoi vous livrer quelques-unes de mes digressions habituelles.
Je suis un Métis
Je suis un Métis. Je ne le suis pas officiellement, parce que les règles me semblent trop complexes et parce que je n'ai pas un rond à mettre sur un généalogiste pour prouver que je suis d'ascendence iroquoise, huronne-wendate, attikamekw, micmac et, bien sûr, ouest-européenne, voire kényane puisque les premiers hommes proviendraient de cette région du monde...
Je sais intrinsèquement que je suis un Métis. Dans mes gênes, tout converge vers des racines dites «de Sauvage», tant du côté paternel que maternel. La honte de passer pour des «Sauvages» (les «Juifs» et les «Gitans» du Québec...) a fait en sorte que cette partie de notre histoire a été volontairement occultée, au fil des ans, pour que nous puissions nous fondre totalement aux mythes de la Laurentie catholique et canadienne-française, mythes repris ensuite en filigranes dans le discours nationaliste québécois. Nos ancêtres sont devenus Frontenac et l'intendant Talon, uniquement.
Nos ancêtres autochtones ont été oubliés, rejetés hors de notre histoire, comme une vieille pantoufle dont on n'a plus besoin, comme une vieille peau de serpent au pays du grand cercle de la vie.
La langue nous a fourchue, par nécessité. Parce que nos ancêtre autochtones étaient sédentaires, puis déplacés, déportés, comme c'est souvent le cas des pauvres de nos jours.
De toutes les tribus du Québec, il semble que ce soit les tribus nomades qui s'en soient tirées le mieux. Les Cris, les Inuits et les Innus parlent encore leur langue: ce n'est pas un rêve, mais une réalité.
Les Hurons tentent désespérément de recréer une langue que plus personne ne parle depuis 200 ans. Il ne reste plus qu'une vieille chanson de Noël et un Notre Père en huron ou, si vous préférez, en wendate. Le groupe, dont ma grand-mère paternelle est issue, semble s'être complètement assimilé aux francophones. Une assimilation qui n'est pas à sens unique, par ailleurs, puisque la fameuse «ceinture flêchée», symbole traditionnel du folklore québécois, est aussi le symbole traditionnel des Wendates.
Cela dit, il se pourrait bien que les Européens soient au Québec depuis 20 000 ans. C'est du moins ce que prétendent plusieurs anthropologues qui se sont penchés sur le sujet. Des hommes de Cro-Magnon auraient tout simplement pêché le long des banquises pour finalement aboutir en Nouvelle-Angleterre, puis au Québec, où ils se mêlèrent avec d'autres tribus provenues du Kamchatka ou du Tibet. Dans ce contexte, il me semble que le nationalisme et l'idenditarisme est toujours un phénomène toujours situé dans un court intervalle de temps, rarement plus de 2000 ans, qui ne tient compte que des vérités qui ne contredisent pas leurs slogans.
Je suis un Métis, un parfait bâtard. Je me suis identifié comme tel lors du dernier recensement fédéral. Pour vous prouver que l'on ne doit pas faire des farces avec de tels sujets, j'ai reçu un traitement spécial. J'ai passé deux heures au téléphone à répondre aux questions stupides d'une fonctionnaire de Statistiques Canada. Et quand je dis deux heures, c'est vraiment deux heures, avec des questions comme celles-ci:
1) Avez-vous une ceinture flêchée à la maison?
2) Fumez-vous le calumet de la paix?
3) Votre père, votre grand-mère ou votre cousin savent-ils construire des canots d'écorces?
Deux ou trois mois plus tard, pour me remercier d'avoir répondu à toutes ces questions plus ou moins stupides, j'ai reçu un calendrier affreux, qui semble avoir été monté à la hâte à partir d'albums à colorier (sic!).
C'est ma première démarche en vue d'une reconnaissance en tant que Métis.
J'entends montrer mon «calendrier colorié» à tous ceux qui douteraient que je sois un peu Huron-Wendate, Attikamekw et Micmac. Mon calendrier est mon nouveau passeport pour être reconnu pleinement à titre d'autochtone à 50%...
Je sais intrinsèquement que je suis un Métis. Dans mes gênes, tout converge vers des racines dites «de Sauvage», tant du côté paternel que maternel. La honte de passer pour des «Sauvages» (les «Juifs» et les «Gitans» du Québec...) a fait en sorte que cette partie de notre histoire a été volontairement occultée, au fil des ans, pour que nous puissions nous fondre totalement aux mythes de la Laurentie catholique et canadienne-française, mythes repris ensuite en filigranes dans le discours nationaliste québécois. Nos ancêtres sont devenus Frontenac et l'intendant Talon, uniquement.
Nos ancêtres autochtones ont été oubliés, rejetés hors de notre histoire, comme une vieille pantoufle dont on n'a plus besoin, comme une vieille peau de serpent au pays du grand cercle de la vie.
La langue nous a fourchue, par nécessité. Parce que nos ancêtre autochtones étaient sédentaires, puis déplacés, déportés, comme c'est souvent le cas des pauvres de nos jours.
De toutes les tribus du Québec, il semble que ce soit les tribus nomades qui s'en soient tirées le mieux. Les Cris, les Inuits et les Innus parlent encore leur langue: ce n'est pas un rêve, mais une réalité.
Les Hurons tentent désespérément de recréer une langue que plus personne ne parle depuis 200 ans. Il ne reste plus qu'une vieille chanson de Noël et un Notre Père en huron ou, si vous préférez, en wendate. Le groupe, dont ma grand-mère paternelle est issue, semble s'être complètement assimilé aux francophones. Une assimilation qui n'est pas à sens unique, par ailleurs, puisque la fameuse «ceinture flêchée», symbole traditionnel du folklore québécois, est aussi le symbole traditionnel des Wendates.
Cela dit, il se pourrait bien que les Européens soient au Québec depuis 20 000 ans. C'est du moins ce que prétendent plusieurs anthropologues qui se sont penchés sur le sujet. Des hommes de Cro-Magnon auraient tout simplement pêché le long des banquises pour finalement aboutir en Nouvelle-Angleterre, puis au Québec, où ils se mêlèrent avec d'autres tribus provenues du Kamchatka ou du Tibet. Dans ce contexte, il me semble que le nationalisme et l'idenditarisme est toujours un phénomène toujours situé dans un court intervalle de temps, rarement plus de 2000 ans, qui ne tient compte que des vérités qui ne contredisent pas leurs slogans.
Je suis un Métis, un parfait bâtard. Je me suis identifié comme tel lors du dernier recensement fédéral. Pour vous prouver que l'on ne doit pas faire des farces avec de tels sujets, j'ai reçu un traitement spécial. J'ai passé deux heures au téléphone à répondre aux questions stupides d'une fonctionnaire de Statistiques Canada. Et quand je dis deux heures, c'est vraiment deux heures, avec des questions comme celles-ci:
1) Avez-vous une ceinture flêchée à la maison?
2) Fumez-vous le calumet de la paix?
3) Votre père, votre grand-mère ou votre cousin savent-ils construire des canots d'écorces?
Deux ou trois mois plus tard, pour me remercier d'avoir répondu à toutes ces questions plus ou moins stupides, j'ai reçu un calendrier affreux, qui semble avoir été monté à la hâte à partir d'albums à colorier (sic!).
C'est ma première démarche en vue d'une reconnaissance en tant que Métis.
J'entends montrer mon «calendrier colorié» à tous ceux qui douteraient que je sois un peu Huron-Wendate, Attikamekw et Micmac. Mon calendrier est mon nouveau passeport pour être reconnu pleinement à titre d'autochtone à 50%...
samedi 19 mai 2007
Politique?
En relisant mes derniers blogues, par pure vanité sans doute, je me suis rendu compte que je débordais trop souvent dans la politique au cours des derniers jours. Je n'ai pas peur de mes opinions politiques. Cependant, elles sont moins stables que ne le sont mes valeurs humaines. Ce sont elles qui, en définitive, demeurent toujours fermes. Je ne suis heureusement membre d'aucun parti et puis me permettre le luxe de produire des élucubrations politiques de temps à autres... pour me détendre!
L'essentiel est ailleurs. Comme il fait beau, j'y vais tout de suite.
L'essentiel est ailleurs. Comme il fait beau, j'y vais tout de suite.
jeudi 17 mai 2007
La Fête de la Reine, de Dollard, des Patriotes?
Parmi toutes les Fêtes officiellement transformées en congés fériés au Canada, la Fête de la Reine occupe une place à part. C'est vraiment la Fête la plus stupide qui soit. D'abord, pour la grande majorité des Canadiens - et non seulement des Québécois! - cette Fête ne représente rien du tout. C'est aussi allégorique que de dire que c'est la Fête de l'autruche malaisienne, s'ils s'en trouvent là-bas... Et puis c'est la Fête de quelle Reine, hein? De la Reine Élisabeth II? Pas du tout. Il s'agit de la Fête de la Reine Victoria.
http://www.pch.gc.ca/progs/cpsc-ccsp/jfa-ha/victoria_f.cfm
Cette Fête est un anachronisme aussi con que l'Ordre de la jarretière et autres regroupements de mignons valets de chambre. Cela ne fait pas sérieux. Cela ne fait pas Canadien, ni Québécois. Qu'est-ce qu'on en a à foutre de l'Union Jack à placer devant les institutions fédérales... lorsque les installations le permettent?
Pour les Québécois, c'est devenu la Fête de Dollard des Ormeaux, un temps, jusqu'à ce que l'on se rende compte que c'était un bandit, un tueur d'Indiens sans scrupules, bref le modèle de héros qui émoustillait cette vieille crapule de Lionel Groulx. Ce n'est pas pour rien qu'il tenta d'en faire un héros national Canadien-Français, comme sous Hitler on vantait Siegfried...
Héros gênant, le gouvernement péquiste a transformé la Fête de Dollard en Fête des Patriotes. La plupart des gens ne le savent pas. Et ceux qui le savent, la plupart du temps, s'en contrecrisse.
Quoi qu'il en soit, je trouverais tout à fait approprié de faire du 29 juin un nouveau congé férié, un jour de reconnaissance autochtone. Ça presse!
http://www.pch.gc.ca/progs/cpsc-ccsp/jfa-ha/victoria_f.cfm
Cette Fête est un anachronisme aussi con que l'Ordre de la jarretière et autres regroupements de mignons valets de chambre. Cela ne fait pas sérieux. Cela ne fait pas Canadien, ni Québécois. Qu'est-ce qu'on en a à foutre de l'Union Jack à placer devant les institutions fédérales... lorsque les installations le permettent?
Pour les Québécois, c'est devenu la Fête de Dollard des Ormeaux, un temps, jusqu'à ce que l'on se rende compte que c'était un bandit, un tueur d'Indiens sans scrupules, bref le modèle de héros qui émoustillait cette vieille crapule de Lionel Groulx. Ce n'est pas pour rien qu'il tenta d'en faire un héros national Canadien-Français, comme sous Hitler on vantait Siegfried...
Héros gênant, le gouvernement péquiste a transformé la Fête de Dollard en Fête des Patriotes. La plupart des gens ne le savent pas. Et ceux qui le savent, la plupart du temps, s'en contrecrisse.
Quoi qu'il en soit, je trouverais tout à fait approprié de faire du 29 juin un nouveau congé férié, un jour de reconnaissance autochtone. Ça presse!
mercredi 16 mai 2007
Les caves au volant
Dès que le beau temps revient, le vol fabuleux des outardes se fait oublier par la conduite tonitruante des caves au volant. La nature s'éveille et, en même temps, le cave au volant sort de sa torpeur hivernale pour sublimer sa sexualité dans des bruits de moteur insignifiants, symbole absolu du cave par excellence, celui qui se promène avec le sticker «Liberté!» et le drapeau des Sudistes sur son hood de char, un cave identitaire et raciste, bref un cave au volant.
Le cave au volant se croit tout permis, évidemment. Il croit détenir le droit divin de vous écraser si vous vous trouvez sur son chemin. Il a aussi le privilège de klaxonner ou de rouler à vive allure, le volume au maximum, à toutes heures du jour ou de la nuit.
Le cave au volant, généralement, ne lit pas des romans de Dostoïevski. On le reconnaît aussi à sa casquette de cave ou bien à ses lunettes fumées de crétin, derrière lesquelles se cache un pauvre con incapable d'affronter le regard de qui que ce soit sans partir à cligner des yeux comme une biche effrayée.
Le cave au volant est heureusement une espèce en disparition. C'est sans avenir la pollution. Le cave au volant est à l'homme d'aujourd'hui ce que l'homme de Néanderthal était pour l'homo sapiens. Son temps est compté. Je sens venir des jours meilleurs, des jours où l'on réprimera le comportement antisocial et hautement criminel des caves au volant.
Continuez de rincer vos chars et vos motos, bande de caves! Riez, votre heure viendra... bande de caves au volant!
Le cave au volant se croit tout permis, évidemment. Il croit détenir le droit divin de vous écraser si vous vous trouvez sur son chemin. Il a aussi le privilège de klaxonner ou de rouler à vive allure, le volume au maximum, à toutes heures du jour ou de la nuit.
Le cave au volant, généralement, ne lit pas des romans de Dostoïevski. On le reconnaît aussi à sa casquette de cave ou bien à ses lunettes fumées de crétin, derrière lesquelles se cache un pauvre con incapable d'affronter le regard de qui que ce soit sans partir à cligner des yeux comme une biche effrayée.
Le cave au volant est heureusement une espèce en disparition. C'est sans avenir la pollution. Le cave au volant est à l'homme d'aujourd'hui ce que l'homme de Néanderthal était pour l'homo sapiens. Son temps est compté. Je sens venir des jours meilleurs, des jours où l'on réprimera le comportement antisocial et hautement criminel des caves au volant.
Continuez de rincer vos chars et vos motos, bande de caves! Riez, votre heure viendra... bande de caves au volant!
En lisant Tchekhov...
Il n’y a rien comme la musique, sinon la grande littérature russe, pour me reposer de la bêtise et de la fatuité qui règnent dans les relations humaines en cette « ère du vide ». Quand l’insignifiance, l’ignorance et la médiocrité tiennent le haut du pavé, il reste heureusement des chansons, des mélodies, des opéras et, bien sûr, des auteurs russes : Pouchkine, Gogol, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, Boulgakov, etc. Je trouve chez les auteurs russes tous les thèmes qui me tiennent le plus à cœur : des réflexions sur le sens de la vie, des promesses de charité universelle, des fables modernes, de l’âme, bref de la plénitude et certainement pas du vide.
Récemment, j’ai relu quelques extraits de Gulliver’s Travels de Jonathan Swift. Micromégas, un conte de Voltaire, semble presque calqué sur Swift, dans la mesure où Swift se sert d’un voyageur anglais pour faire la démonstration de la relativité de nos conventions sociales et de nos interdits. Bref, nous sommes des insectes vaniteux, des fourmis qui se croient plus grandes qu’elles ne le sont en réalité. Cela change de ces fausses fiertés et autres comportements identitaires rétrogrades que l’on nous fait subir à tous les jours dans les discours politiques québécois.
En ce moment, je me suis relancé dans Tchekhov. J’y reviens de temps à autres, pour y trouver un peu d’émerveillement face au monde des Slaves.
Je vais revenir bientôt sur une nouvelle de Tchekhov, intitulée Salle 6, nouvelle qui met en scène un directeur d’établissement de santé mentale – pour ne pas dire une prison ! – qui se contente de philosopher, de parler d’art et de grands problèmes métaphysiques, plutôt que de contribuer à améliorer concrètement le sort des malheureux qu’il est en charge d’administrer. À la fin de la nouvelle, le directeur lui-même devient fou et se fait enchaîner à un lit.
Cela me rappelle le sort du directeur d’un Centre hospitalier de soins de longue durée (CHSLD) de Lanaudière qui était aux prises avec un scandale de mauvais traitements infligés aux bénéficiaires par des préposés sans cœur. Le directeur flambait tout son argent dans les machines à sous, au casino ou ailleurs, plutôt que de veiller à la protection des personnes placées sous son autorité. Le directeur s’est finalement suicidé, à St-Hyacinthe, dans une certaine « Auberge des Seigneurs ».
C’est ainsi que disparaît, en ce moment, toute cette « race des Seigneurs » qui croyaient pouvoir gérer les institutions publiques n’importe comment, en autant qu’ils soient fidèles au Parti et promettent mers et mondes dans 1000 jours ou 1000 ans…
Récemment, j’ai relu quelques extraits de Gulliver’s Travels de Jonathan Swift. Micromégas, un conte de Voltaire, semble presque calqué sur Swift, dans la mesure où Swift se sert d’un voyageur anglais pour faire la démonstration de la relativité de nos conventions sociales et de nos interdits. Bref, nous sommes des insectes vaniteux, des fourmis qui se croient plus grandes qu’elles ne le sont en réalité. Cela change de ces fausses fiertés et autres comportements identitaires rétrogrades que l’on nous fait subir à tous les jours dans les discours politiques québécois.
En ce moment, je me suis relancé dans Tchekhov. J’y reviens de temps à autres, pour y trouver un peu d’émerveillement face au monde des Slaves.
Je vais revenir bientôt sur une nouvelle de Tchekhov, intitulée Salle 6, nouvelle qui met en scène un directeur d’établissement de santé mentale – pour ne pas dire une prison ! – qui se contente de philosopher, de parler d’art et de grands problèmes métaphysiques, plutôt que de contribuer à améliorer concrètement le sort des malheureux qu’il est en charge d’administrer. À la fin de la nouvelle, le directeur lui-même devient fou et se fait enchaîner à un lit.
Cela me rappelle le sort du directeur d’un Centre hospitalier de soins de longue durée (CHSLD) de Lanaudière qui était aux prises avec un scandale de mauvais traitements infligés aux bénéficiaires par des préposés sans cœur. Le directeur flambait tout son argent dans les machines à sous, au casino ou ailleurs, plutôt que de veiller à la protection des personnes placées sous son autorité. Le directeur s’est finalement suicidé, à St-Hyacinthe, dans une certaine « Auberge des Seigneurs ».
C’est ainsi que disparaît, en ce moment, toute cette « race des Seigneurs » qui croyaient pouvoir gérer les institutions publiques n’importe comment, en autant qu’ils soient fidèles au Parti et promettent mers et mondes dans 1000 jours ou 1000 ans…
mardi 15 mai 2007
Le modèle québécois...
Qu’est-ce que le modèle québécois? C’est une bonne question qui ne saurait se limiter à une réponse toute simple. Cependant, je veux bien prendre quelques raccourcis simplistes pour mieux le décrire.
Le modèle québécois c’est :
1) après moi le déluge;
2) 10 personnes pour visser une ampoule;
3) 14 travailleurs sociaux par personne qui déprime un peu;
4) des impôts et des taxes records pour engraisser la machine bureaucratique;
5) des discours creux que l’on étend comme de la confiture sur du pain sec, pour se donner l’illusion de vivre normalement;
6) des hôpitaux de brousse rongés par la saleté des uns et la lâcheté des autres;
7) des sermons ringards sur l’indépendance du Québec et le socialisme;
8) des universités remplies d’analphabètes et d’incultes;
9) des enfants élevés par l’État dans les garderies de la CSN;
10) du ressentiment envers Ottawa et les autres provinces qui paient pour notre province misérable et pauvre;
11) une banqueroute.
Les Québécois battent tous les records : suicide, chômage, taxes, impôts…
Ah! Qu’il fait bon vivre au Québec, dans une province pauvre comme de la gale, à se gargariser de grandes formules pompeuses sur l’avenir de la langue et du pays…
Franchement, je pense qu’il est temps de foutre par terre le sacro-saint modèle québécois.
Ça ne peut plus continuer comme ça.
Même le PQ s’en rend compte, c’est tout dire.
Le modèle québécois c’est :
1) après moi le déluge;
2) 10 personnes pour visser une ampoule;
3) 14 travailleurs sociaux par personne qui déprime un peu;
4) des impôts et des taxes records pour engraisser la machine bureaucratique;
5) des discours creux que l’on étend comme de la confiture sur du pain sec, pour se donner l’illusion de vivre normalement;
6) des hôpitaux de brousse rongés par la saleté des uns et la lâcheté des autres;
7) des sermons ringards sur l’indépendance du Québec et le socialisme;
8) des universités remplies d’analphabètes et d’incultes;
9) des enfants élevés par l’État dans les garderies de la CSN;
10) du ressentiment envers Ottawa et les autres provinces qui paient pour notre province misérable et pauvre;
11) une banqueroute.
Les Québécois battent tous les records : suicide, chômage, taxes, impôts…
Ah! Qu’il fait bon vivre au Québec, dans une province pauvre comme de la gale, à se gargariser de grandes formules pompeuses sur l’avenir de la langue et du pays…
Franchement, je pense qu’il est temps de foutre par terre le sacro-saint modèle québécois.
Ça ne peut plus continuer comme ça.
Même le PQ s’en rend compte, c’est tout dire.
lundi 14 mai 2007
Soldats de plastique...
La technologie existe déjà pour pratiquer des guerres qui ne soient pas léthales à l’aide d’engins motorisés contrôlés à distance. Je me demande toujours pourquoi l’on envoie des soldats en chair et en os au front, avec tout ce dont nous disposons en termes de force de frappe technologique. La guerre pourrait se faire avec des milliards de libellules électroniques explosives, par exemple. Je me demande pourquoi la guerre hyper-technologique retarde. Est-ce par crainte que cette technologie ne soit reproduite facilement et en grande quantité par l’ennemi? Je ne sais pas. À moins que ce ne soit un besoin purement cannibale de procéder à des sacrifices humains pour des causes toutes plus ou moins floues, quand on pense au caractère foncièrement unique de toute vie humaine.
Avec la technologie, on pourrait paralyser des armées entières de soldats et les ressusciter deux ou trois jours plus tard pour les remettre sur le marché du travail au bout d’une semaine…
Il est possible, techniquement parlant, d’envisager des guerres sans qu’il n’y ait de morts. Le problème en est purement un de folklore militaire ou de sport, à mon humble avis. Une guerre sans sang humain versé n’est pas une guerre. « Faut qu’ça saigne », comme le chantait Boris Vian.
Je pense que le temps approche où les gouvernements occidentaux pratiqueront la guerre non-léthale pour dérouter leurs ennemis. La science-fiction va débarquer dans nos vies d’ici peu, plus vite qu’on ne le pense. Nous vivons en ce moment même comme si le monde n’avait pas changé depuis Karl Marx, Auguste Comte ou Friedrich Hegel. Pourtant, il y a des avions, des fusées, des ordinateurs, des découvertes génétiques et physiques impressionnantes…
Qu’est-ce qui freine l’utilisation des technologies non-léthales dans les guerres modernes? Je vous le demande.
Peut-être que j’ai trop écouté Star Trek quand j’étais petit…
Avec la technologie, on pourrait paralyser des armées entières de soldats et les ressusciter deux ou trois jours plus tard pour les remettre sur le marché du travail au bout d’une semaine…
Il est possible, techniquement parlant, d’envisager des guerres sans qu’il n’y ait de morts. Le problème en est purement un de folklore militaire ou de sport, à mon humble avis. Une guerre sans sang humain versé n’est pas une guerre. « Faut qu’ça saigne », comme le chantait Boris Vian.
Je pense que le temps approche où les gouvernements occidentaux pratiqueront la guerre non-léthale pour dérouter leurs ennemis. La science-fiction va débarquer dans nos vies d’ici peu, plus vite qu’on ne le pense. Nous vivons en ce moment même comme si le monde n’avait pas changé depuis Karl Marx, Auguste Comte ou Friedrich Hegel. Pourtant, il y a des avions, des fusées, des ordinateurs, des découvertes génétiques et physiques impressionnantes…
Qu’est-ce qui freine l’utilisation des technologies non-léthales dans les guerres modernes? Je vous le demande.
Peut-être que j’ai trop écouté Star Trek quand j’étais petit…
dimanche 13 mai 2007
Du sang en plastique
Des scientifiques ont créé du sang en plastique qui contient un atome de fer
pour transporter de l'oxygène dans l'organisme, tout comme l'hémoglobine
naturelle. Allez lire ça:
http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/england/north_yorkshire/6645923.stm
Ce sera utilisé bientôt sur les champs de bataille, là où ça saigne particulièrement... On n'arrête pas le progrès. Il ne manque plus que de disposer de soldats en plastique, de petits robots qui se battraient contre d'autres petits robots. Gardons le sang en plastique pour les accidentés de la route et les blessés graves de la vie quotidienne...
pour transporter de l'oxygène dans l'organisme, tout comme l'hémoglobine
naturelle. Allez lire ça:
http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/england/north_yorkshire/6645923.stm
Ce sera utilisé bientôt sur les champs de bataille, là où ça saigne particulièrement... On n'arrête pas le progrès. Il ne manque plus que de disposer de soldats en plastique, de petits robots qui se battraient contre d'autres petits robots. Gardons le sang en plastique pour les accidentés de la route et les blessés graves de la vie quotidienne...
Boisclair, Duceppe, Marois, Landry, alouette!
Boisclair, Duceppe, Marois… Non, le meilleur d’entre tous pour diriger le Parti Québécois c’est bel et bien Bernard Landry. Il n’avait pas son pareil pour me faire rire quand il farcissait ses discours d’expressions latines, trait de caractère qui en dit long sur le personnage. Cela fait un peu «en réponse à votre honorée du temps…». C’est coincé, grandiloquent, trop solennel pour faire vrai. Bref, le peuple ne s’y est pas trompé et le PQ, depuis, ne s’en est jamais relevé.
Bernard Landry était l’incarnation vivante du discours péquiste : la saison des idées, l’indépendance dans 1000 jours et autres caricatures politiques qui semblent issues de l’iconographie des sectes millénaristes.
Plusieurs Québécois, comme moi, trouvaient ce discours très drôle, très distrayant, tout en étant en parfait désaccord avec celui-ci. Sûr que nous serions plusieurs à souhaiter le retour de Bernard Landry en politique, ne serait-ce que pour nous amuser comme, en France, l’on se gaussait du communiste Georges Marchais, un soviétique français pas très latiniste.
Maintenant, que dire du prochain couronnement de Pauline Marois à titre de cheffe du PQ? Rien. Sinon qu’elle faisait partie de ce gouvernement soviétique et extrêmement bureaucratisé qui nous a mené vers la ruine, qui a fait fuir 1 000 000 d’anglophones, qui a fait en sorte que les enfants sont maintenant élevés par les travailleuses sociales de la CSN, élevés par l’État, c’est-à-dire par tous ceux qui se sont chaudement placés les pieds dans l’appareil au cours des 40 dernières années de luttes sociales, parfois justifiées, mais parfois totalement déconnectées de la réalité.
Gilles Duceppe revient au Bloc Québécois comme il reviendrait au Parti Communiste Ouvrier, à la recherche d’un petit boulot dans le communautaire…
Pauline Marois s’achetait des sièges de toilettes en or pour décorer ses ministères, qu’elle voulait à la hauteur du Château de Versailles ou de Place Laurier.
Je sens que Pauline Marois pourrait faire une belle job au PQ, ne serait-ce que pour mettre un peu de push-push dans le cabinet fantôme, où ça ne sent pas très bon depuis la cuisante défaite des dernières élections. Comme le PQ ne roule pas sur l’or, j’imagine que Madame Marois saurait sûrement y faire quelque chose, ne serait-ce que par tout ce qu’elle peut connaître des fonctions protocolaires, quand c’est le temps de montrer la direction des toilettes à un ministre chinois ou bien un sous-ministre d’Absurdistan.
Cependant, je vous l’avoue tout de go, je m’ennuie de Bernard Landry. Je souhaiterais qu’il revienne, juste pour rire un brin, en français ou en latin, selon son humeur du moment, timidement agrémenté de «tabernacle» mal sentis qui ne font crissement pas naturels.
Bernard Landry était l’incarnation vivante du discours péquiste : la saison des idées, l’indépendance dans 1000 jours et autres caricatures politiques qui semblent issues de l’iconographie des sectes millénaristes.
Plusieurs Québécois, comme moi, trouvaient ce discours très drôle, très distrayant, tout en étant en parfait désaccord avec celui-ci. Sûr que nous serions plusieurs à souhaiter le retour de Bernard Landry en politique, ne serait-ce que pour nous amuser comme, en France, l’on se gaussait du communiste Georges Marchais, un soviétique français pas très latiniste.
Maintenant, que dire du prochain couronnement de Pauline Marois à titre de cheffe du PQ? Rien. Sinon qu’elle faisait partie de ce gouvernement soviétique et extrêmement bureaucratisé qui nous a mené vers la ruine, qui a fait fuir 1 000 000 d’anglophones, qui a fait en sorte que les enfants sont maintenant élevés par les travailleuses sociales de la CSN, élevés par l’État, c’est-à-dire par tous ceux qui se sont chaudement placés les pieds dans l’appareil au cours des 40 dernières années de luttes sociales, parfois justifiées, mais parfois totalement déconnectées de la réalité.
Gilles Duceppe revient au Bloc Québécois comme il reviendrait au Parti Communiste Ouvrier, à la recherche d’un petit boulot dans le communautaire…
Pauline Marois s’achetait des sièges de toilettes en or pour décorer ses ministères, qu’elle voulait à la hauteur du Château de Versailles ou de Place Laurier.
Je sens que Pauline Marois pourrait faire une belle job au PQ, ne serait-ce que pour mettre un peu de push-push dans le cabinet fantôme, où ça ne sent pas très bon depuis la cuisante défaite des dernières élections. Comme le PQ ne roule pas sur l’or, j’imagine que Madame Marois saurait sûrement y faire quelque chose, ne serait-ce que par tout ce qu’elle peut connaître des fonctions protocolaires, quand c’est le temps de montrer la direction des toilettes à un ministre chinois ou bien un sous-ministre d’Absurdistan.
Cependant, je vous l’avoue tout de go, je m’ennuie de Bernard Landry. Je souhaiterais qu’il revienne, juste pour rire un brin, en français ou en latin, selon son humeur du moment, timidement agrémenté de «tabernacle» mal sentis qui ne font crissement pas naturels.
mercredi 9 mai 2007
Sacrez-nous la paix!
Les purs et durs de l’indépendance du Québec me font penser à ceux qui crachaient sur le talent de Céline Dion, il y a quelques années, et qui se retrouvent bouche bée de constater qu’elle est aujourd’hui la chanteuse québécoise la plus connue de la planète.
Le peuple n’aime pas les purs et durs, voyez-vous. Le peuple préfère Céline Dion et il a raison car elle a du talent.
Les chansons à messages politiques ne récoltent pas plus d’auditoire que le PQ ne récolte d’électeurs par les temps qui courent.
Triste idée que celle de libérer un peuple dont on méprise ses passions, ses chansons et ses rêves.
« Tout ce que vous aimez, c’est rien que de la merde! », semblent dire les indépendantistes québécois au commun des mortels. «Vos chansons ne valent pas celles de Vigneault ou de Félix. Vos émissions américaines ne valent pas les émissions de Télé-Québec. Votre rock’n’roll et votre propension à regarder des super-productions hollywoodiennes au cinéma nous répugnent! »
« Coudonc’, de répondre les compatriotes visés, si vous nous aimez pas, sacrez-nous donc la paix! Ce n’est pas un nouveau pays que vous voulez fonder, mais une réplique de la Vieille Europe dans le Nouveau-Monde. Arrêtez de chier dans des pots de chambre en terre cuite de 1837 et cesser de vous croire plus fins que les autres. »
Le peuple n’aime pas les purs et durs, voyez-vous. Le peuple préfère Céline Dion et il a raison car elle a du talent.
Les chansons à messages politiques ne récoltent pas plus d’auditoire que le PQ ne récolte d’électeurs par les temps qui courent.
Triste idée que celle de libérer un peuple dont on méprise ses passions, ses chansons et ses rêves.
« Tout ce que vous aimez, c’est rien que de la merde! », semblent dire les indépendantistes québécois au commun des mortels. «Vos chansons ne valent pas celles de Vigneault ou de Félix. Vos émissions américaines ne valent pas les émissions de Télé-Québec. Votre rock’n’roll et votre propension à regarder des super-productions hollywoodiennes au cinéma nous répugnent! »
« Coudonc’, de répondre les compatriotes visés, si vous nous aimez pas, sacrez-nous donc la paix! Ce n’est pas un nouveau pays que vous voulez fonder, mais une réplique de la Vieille Europe dans le Nouveau-Monde. Arrêtez de chier dans des pots de chambre en terre cuite de 1837 et cesser de vous croire plus fins que les autres. »
mardi 8 mai 2007
QUE LE PQ REPOSE EN PAIX
Je le savais avant l'élection de M. Boisclair à la tête du PQ: c'est le PQ qui est fini!
Le Québec vit sa petite «révolution de velours». Le péquisme a autant de crédibilité dans la société québécoise que l'idéologie communiste dans l'ancienne Tchécoslovaquie, une heure avant que les rats ne quittent le navire, incapables d'exercer quelque force que ce soit pour se maintenir au pouvoir.
Cela fait des lustres que les moutons du PQ veulent faire accroire que la majorité des Québécois sont des moutons juste parce qu'ils ne veulent pas suivre leur doctrine à la noix, calquée sur les idéaux ratés des XIXe et XXe siècles. Le monde change. L'histoire des uns et des autres se confond dans une grande communication universelle, l'Internet, le seul pays qui soit vraiment en devenir. Tout le reste, c'est de la bullshit d'un autre temps pour des ringards qui, par ailleurs, risquent de perdre beaucoup de leur importance. Bientôt, les péquistes se réuniront comme les communistes se réunissent en Russie, avec le portrait de Staline ou de René Lévesque sur les genoux, la poitrine gonflée de médailles ou de fleurdelisés, à roter quelques grandes envolées patriotiques du temps où les tribus s'entr'égorgeaient les unes les autres.
Que c'est pathétique!
Que le PQ repose en paix. Je m'ennuierai d'adversaires politiques qui, à une lointaine époque, furent si redoutables... «Avec le temps, va, tout s'en va», comme dirait l'autre.*
*Léo Ferré
Le Québec vit sa petite «révolution de velours». Le péquisme a autant de crédibilité dans la société québécoise que l'idéologie communiste dans l'ancienne Tchécoslovaquie, une heure avant que les rats ne quittent le navire, incapables d'exercer quelque force que ce soit pour se maintenir au pouvoir.
Cela fait des lustres que les moutons du PQ veulent faire accroire que la majorité des Québécois sont des moutons juste parce qu'ils ne veulent pas suivre leur doctrine à la noix, calquée sur les idéaux ratés des XIXe et XXe siècles. Le monde change. L'histoire des uns et des autres se confond dans une grande communication universelle, l'Internet, le seul pays qui soit vraiment en devenir. Tout le reste, c'est de la bullshit d'un autre temps pour des ringards qui, par ailleurs, risquent de perdre beaucoup de leur importance. Bientôt, les péquistes se réuniront comme les communistes se réunissent en Russie, avec le portrait de Staline ou de René Lévesque sur les genoux, la poitrine gonflée de médailles ou de fleurdelisés, à roter quelques grandes envolées patriotiques du temps où les tribus s'entr'égorgeaient les unes les autres.
Que c'est pathétique!
Que le PQ repose en paix. Je m'ennuierai d'adversaires politiques qui, à une lointaine époque, furent si redoutables... «Avec le temps, va, tout s'en va», comme dirait l'autre.*
*Léo Ferré
DÉMISSION D'ANDRÉ BOISCLAIR
Boisclair a démissionné à titre de chef du Parti Québécois (PQ). Il n’y a rien d’étonnant à cela. Même si le score du PQ était mauvais aux dernières élections, je prétends qu’il aurait été encore plus mauvais avec Pauline Marois ou n’importe quel autre chef du PQ.
Le problème du PQ n’est pas le chef. Le problème du PQ ce sont ses idées surannées, ce vieux verbiage passéiste sur la décolonisation, l’impérialisme et Ottawa-la-méchante. Ces conneries finissent par faire bayer aux corneilles non seulement les électeurs, mais aussi plusieurs militants souverainistes qui ressentent une petite gêne d’être représentés ainsi comme faisant partie d’une ligue « communiste-ouvrière » du vieux poêle… Le problème du PQ c’est sa raison d’être : l’indépendance du Québec coûte que coûte, dusse-t-on faire quelques distorsions à la vérité.
LE CIEL EST BLEU, L’ENFER EST ROUGE…
Mon père a toujours été un libéral, c’est-à-dire un Rouge, sans pour autant provenir d’une famille de bourgeois.
Mon père provenait d’une famille très pauvre du Bas-du-Fleuve. C’était une famille de 18 enfants. Il aurait souhaité continuer ses études. Il aurait aimé devenir médecin ou avocat, le rêve de toute personne aspirant à un avenir meilleur dans le Québec des années ’30 qui, incidemment, ne savaient produire que des médecins, des avocats, des politiciens, des curés ou… des joueurs de hockey!
Ses études ont terminé abruptement. Duplessis, à la même époque, disait imbécilement que « l’éducation c’est comme la boisson : y’en a qui ne supporte pas ça. » Les Rouges, au contraire des Bleus, croyaient en la modernisation de la société québécoise, en la possibilité pour tout un chacun de trouver une meilleure place au soleil.
Mon père était Rouge, pas Rouge comme Lénine, mais Rouge comme T.D. Bouchard, Rouge comme Jean Lesage, Rouge comme René Lévesque (il a été Rouge, ne l’oublions pas!), Rouge comme Pierre Eliot Trudeau…
Il n’aimait pas les Bleus. Cependant, il a suivi René Lévesque en 1976. C’était la première fois de sa vie qu’il ne votait pas pour les Rouges. Il s’est probablement dit qu’il y avait un fond rouge chez Lévesque.
Il a vite déchanté. C’était en 1978. À l’approche du référendum, dans le but de former la plus large coalition nationaliste qu’ il soit possible de former, le PQ a cru bon de faire une fleur à l’Union Nationale en sortant des caves de l’Assemblée Nationale la statue de Maurice Duplessis.
Dès l’inauguration de la statue, mon père a déchiré sa carte de membre du PQ : « J’le savais don’ que c’était des maudits Bleus! » Il redevint Rouge, pour longtemps et jusqu’à sa mort.
Il détestait autant le PQ qu’il avait détesté l’ Union Nationale.
« Le ciel est Bleu, l’enfer est Rouge » disait-il, pour rappeler les sermons que les curés faisaient à leurs ouailles pour les inciter à voter pour « Maurice ». « Les péquistes, on leur dirait de manger d’la marde et ils en mangeraient si le chef leur disait que c’était bon. C’est ben des maudits Bleus comme du temps de l’Union Nationale! »
Le Québécois moyen est loin d’être un mouton, comme le prétendent certains souverainistes qui ne font que bêler en chœur les mêmes comptines d’enfants et les mêmes slogans depuis 40 ans.
Le Québécois moyen déteste les chefs omnipotents, les « amis du peuple » autoproclamés, les positions tranchées, le manque de nuances.
Au fond, c’est parce que le peuple québécois ne suit pas le PQ que j’ai vraiment l’impression qu'il n’est pas un peuple de moutons. Les Québécois sont constitués d’hommes et de femmes libres, provenant de tous les horizons, qui n’ont pas besoin de se faire dire quoi et comment penser pour être considérés comme des Québécois à part entière.
Le problème du PQ n’est pas le chef. Le problème du PQ ce sont ses idées surannées, ce vieux verbiage passéiste sur la décolonisation, l’impérialisme et Ottawa-la-méchante. Ces conneries finissent par faire bayer aux corneilles non seulement les électeurs, mais aussi plusieurs militants souverainistes qui ressentent une petite gêne d’être représentés ainsi comme faisant partie d’une ligue « communiste-ouvrière » du vieux poêle… Le problème du PQ c’est sa raison d’être : l’indépendance du Québec coûte que coûte, dusse-t-on faire quelques distorsions à la vérité.
LE CIEL EST BLEU, L’ENFER EST ROUGE…
Mon père a toujours été un libéral, c’est-à-dire un Rouge, sans pour autant provenir d’une famille de bourgeois.
Mon père provenait d’une famille très pauvre du Bas-du-Fleuve. C’était une famille de 18 enfants. Il aurait souhaité continuer ses études. Il aurait aimé devenir médecin ou avocat, le rêve de toute personne aspirant à un avenir meilleur dans le Québec des années ’30 qui, incidemment, ne savaient produire que des médecins, des avocats, des politiciens, des curés ou… des joueurs de hockey!
Ses études ont terminé abruptement. Duplessis, à la même époque, disait imbécilement que « l’éducation c’est comme la boisson : y’en a qui ne supporte pas ça. » Les Rouges, au contraire des Bleus, croyaient en la modernisation de la société québécoise, en la possibilité pour tout un chacun de trouver une meilleure place au soleil.
Mon père était Rouge, pas Rouge comme Lénine, mais Rouge comme T.D. Bouchard, Rouge comme Jean Lesage, Rouge comme René Lévesque (il a été Rouge, ne l’oublions pas!), Rouge comme Pierre Eliot Trudeau…
Il n’aimait pas les Bleus. Cependant, il a suivi René Lévesque en 1976. C’était la première fois de sa vie qu’il ne votait pas pour les Rouges. Il s’est probablement dit qu’il y avait un fond rouge chez Lévesque.
Il a vite déchanté. C’était en 1978. À l’approche du référendum, dans le but de former la plus large coalition nationaliste qu’ il soit possible de former, le PQ a cru bon de faire une fleur à l’Union Nationale en sortant des caves de l’Assemblée Nationale la statue de Maurice Duplessis.
Dès l’inauguration de la statue, mon père a déchiré sa carte de membre du PQ : « J’le savais don’ que c’était des maudits Bleus! » Il redevint Rouge, pour longtemps et jusqu’à sa mort.
Il détestait autant le PQ qu’il avait détesté l’ Union Nationale.
« Le ciel est Bleu, l’enfer est Rouge » disait-il, pour rappeler les sermons que les curés faisaient à leurs ouailles pour les inciter à voter pour « Maurice ». « Les péquistes, on leur dirait de manger d’la marde et ils en mangeraient si le chef leur disait que c’était bon. C’est ben des maudits Bleus comme du temps de l’Union Nationale! »
Le Québécois moyen est loin d’être un mouton, comme le prétendent certains souverainistes qui ne font que bêler en chœur les mêmes comptines d’enfants et les mêmes slogans depuis 40 ans.
Le Québécois moyen déteste les chefs omnipotents, les « amis du peuple » autoproclamés, les positions tranchées, le manque de nuances.
Au fond, c’est parce que le peuple québécois ne suit pas le PQ que j’ai vraiment l’impression qu'il n’est pas un peuple de moutons. Les Québécois sont constitués d’hommes et de femmes libres, provenant de tous les horizons, qui n’ont pas besoin de se faire dire quoi et comment penser pour être considérés comme des Québécois à part entière.
lundi 7 mai 2007
Blogue, blogue, blogue donc
Je commence à recevoir des commentaires sur mon blogue, sans même avoir fait de publicité. Je l'ai lancé comme l'on écrit un journal intime que l'on fait lire à des potes, pour le plaisir de partager une passion commune pour l'écriture. Je vous le jure: je ne suis pas si intelligent que ça et quiconque voudrait prendre mes idées pour paroles d'Évangile doit aller se faire soigner. Je me trompe et suis parfois trompé. Cela dit, je me trompe honnêtement, avec un fonds perpétuel de bonté qui, malheureusement, peut me manquer certains jours de rage de dents ou quand il pleut. J'écris même les jours de pluie. Tenez-vous le pour dit.
Les messages que je reçois sont d'une belle écriture sans fautes jusqu'à maintenant. Cela me rassure. Mettons que je serais déprimé de recevoir des commentaires du genre «Twé té tun twit mon nasti!».
Les messages que je reçois sont d'une belle écriture sans fautes jusqu'à maintenant. Cela me rassure. Mettons que je serais déprimé de recevoir des commentaires du genre «Twé té tun twit mon nasti!».
Chercher sa clé
Chaque être possède une parcelle de la vérité complète sur tous les êtres. Je dirais même une infime parcelle, presque rien du tout. Pourtant, c'est parfois aussi révélateur qu'un test d'ADN.
Si quelqu'un perdait une clé dans un endroit sombre, il serait ridicule de se rendre dans un endroit mieux éclairé pour la trouver. Sa clé resterait indubitablement au même endroit. Pourtant, tout concourt à nous détourner des endroits sombres et tourmentés pour aller chercher du néant dans des endroits aseptisés, plus blancs que neige et lumineux. On cherchait sa clé et voilà qu'on préfère chercher un état d'âme... C'est stupide? Bien sûr que ça l'est. C'est pourtant là où nous en sommes: à chercher au mauvais endroit la clé de nos malheurs.
Est-ce tellement important, par ailleurs, de trouver la clé?
Pas du tout.
Le sentiment d'avoir perdu quelque chose est toute la plénitude que souhaitent vivre des esprits moroses, liquéfiés dans des problèmes insolubles qui ne sont que les parures d'une mode plus ou moins masochiste pour l'âme.
Je divague, direz-vous, et vous aurez probablement raison.
Je divague parce que je me suis trop farci de romans de Dostoïevski.
J'ai l'impression de vivre, ici au Québec, dans une société de pleutres égoïstes et lâches qui sont incapables de sentiments authentiques.
Ne regardez pas la souffrance des naufragés au loin, mais bien la souffrance «infinie» de celui qui contemple le naufrage, sur le sable sec...
C'est dans le roman Les Frères Karamazov que j'ai trouvé cette belle métaphore sur l'homme de notre époque: un crétin sans coeur qui fait semblant d'avoir du coeur en mimant toutes les attitudes excentriques d'un être hypersensible et, paradoxalement, totalement déshumanisé. «Qu'importe le sort des naufragés! Regardez moi comme je pleure!» La plupart des commentateurs engagés par nos médias traditionnels pourraient facilement entrer dans cette catégorie.
Si quelqu'un perdait une clé dans un endroit sombre, il serait ridicule de se rendre dans un endroit mieux éclairé pour la trouver. Sa clé resterait indubitablement au même endroit. Pourtant, tout concourt à nous détourner des endroits sombres et tourmentés pour aller chercher du néant dans des endroits aseptisés, plus blancs que neige et lumineux. On cherchait sa clé et voilà qu'on préfère chercher un état d'âme... C'est stupide? Bien sûr que ça l'est. C'est pourtant là où nous en sommes: à chercher au mauvais endroit la clé de nos malheurs.
Est-ce tellement important, par ailleurs, de trouver la clé?
Pas du tout.
Le sentiment d'avoir perdu quelque chose est toute la plénitude que souhaitent vivre des esprits moroses, liquéfiés dans des problèmes insolubles qui ne sont que les parures d'une mode plus ou moins masochiste pour l'âme.
Je divague, direz-vous, et vous aurez probablement raison.
Je divague parce que je me suis trop farci de romans de Dostoïevski.
J'ai l'impression de vivre, ici au Québec, dans une société de pleutres égoïstes et lâches qui sont incapables de sentiments authentiques.
Ne regardez pas la souffrance des naufragés au loin, mais bien la souffrance «infinie» de celui qui contemple le naufrage, sur le sable sec...
C'est dans le roman Les Frères Karamazov que j'ai trouvé cette belle métaphore sur l'homme de notre époque: un crétin sans coeur qui fait semblant d'avoir du coeur en mimant toutes les attitudes excentriques d'un être hypersensible et, paradoxalement, totalement déshumanisé. «Qu'importe le sort des naufragés! Regardez moi comme je pleure!» La plupart des commentateurs engagés par nos médias traditionnels pourraient facilement entrer dans cette catégorie.
MES CHIMÈRES
Certains projets me tiennent à cœur par les temps qui courent. Je vous livre donc, ici, les utopies qui me chicotent dans la tête.
1. ZONES LIBRES DE VÉHICULES MOTORISÉS
Ça roule trop vite partout et tout le temps. Les piétons et les cyclistes doivent partager la chaussée avec les fous du volant et les « p’tites bites » qui se donnent de l’importance avec leurs moteurs tonitruants. C’est dangereux et désagréable pour tout mammifère, y compris l’homme, de circuler parmi des voitures. En ville, on doit mettre des œillères au chevaux pour qu’ils n’attrapent pas le « mors aux dents » (sic!). Les autos, ça ne fait pas paniquer que les chevaux, les chiens, les écureuils ou les chats, mais aussi les humains.
Par souci de diminuer le stress des humains, ça serait génial que les centres-villes deviennent des « zones libres de véhicules motorisés ». J’imagine les citadins retrouver le ravissement de marcher sur de larges avenues piétonnières. Ça en remettrait quelques-uns en santé. Il y aurait moins de bruit, moins de vitesse, moins de smog. Tout le monde y gagnerait. Alors, on attend quoi pour créer ces aires protégées pour piétons ?
2. MONUMENT À LA MÉMOIRE DU GÉNOCIDE DES AUTOCHTONES
Un autre projet qui me tient à cœur serait d’élever un monument à la mémoire du génocide commis par les Blancs européens envers les populations autochtones des deux Amériques. Je verrai bien ce monument s’élever à Trois-Rivières, sur le terrain de l’ancienne papetière TRIPAP. L’idée m’est venue du film de Denys Arcand, Les invasions barbares. Le personnage qu’incarne l’acteur Rémy Girard y parle, entre autres, des idéologies stupides auxquelles il a cru au cours de sa vie ratée d’intellectuel qu’on pourrait qualifier de « gôche ». Il rappelle que l’Europe compte plein de monuments en souvenir de l’Holocauste et que l’Amérique, au contraire, n’en compte pas un seul pour tous ces autochtones qui ont été éliminés systématiquement au cours de la colonisation du territoire par les visages pâles.
3. RENFORCEMENT DE LA LÉGISLATION ENTOURANT LE CONTRÔLE DU BRUIT
Faire du bruit, comme rincer le moteur de son auto ou bien faire jouer son système de son à plein volume, devrait être illégal. Toute personne qui pollue l’environnement sonore devrait se faire retirer son permis, son auto et son système de son. Puisque cette personne ne sait pas vivre, c’est bien tout ce qu’elle mérite.
4. ETC.
J’ai plein d’autres projets, plus farfelus les uns que les autres. J’y reviendrai plus tard.
1. ZONES LIBRES DE VÉHICULES MOTORISÉS
Ça roule trop vite partout et tout le temps. Les piétons et les cyclistes doivent partager la chaussée avec les fous du volant et les « p’tites bites » qui se donnent de l’importance avec leurs moteurs tonitruants. C’est dangereux et désagréable pour tout mammifère, y compris l’homme, de circuler parmi des voitures. En ville, on doit mettre des œillères au chevaux pour qu’ils n’attrapent pas le « mors aux dents » (sic!). Les autos, ça ne fait pas paniquer que les chevaux, les chiens, les écureuils ou les chats, mais aussi les humains.
Par souci de diminuer le stress des humains, ça serait génial que les centres-villes deviennent des « zones libres de véhicules motorisés ». J’imagine les citadins retrouver le ravissement de marcher sur de larges avenues piétonnières. Ça en remettrait quelques-uns en santé. Il y aurait moins de bruit, moins de vitesse, moins de smog. Tout le monde y gagnerait. Alors, on attend quoi pour créer ces aires protégées pour piétons ?
2. MONUMENT À LA MÉMOIRE DU GÉNOCIDE DES AUTOCHTONES
Un autre projet qui me tient à cœur serait d’élever un monument à la mémoire du génocide commis par les Blancs européens envers les populations autochtones des deux Amériques. Je verrai bien ce monument s’élever à Trois-Rivières, sur le terrain de l’ancienne papetière TRIPAP. L’idée m’est venue du film de Denys Arcand, Les invasions barbares. Le personnage qu’incarne l’acteur Rémy Girard y parle, entre autres, des idéologies stupides auxquelles il a cru au cours de sa vie ratée d’intellectuel qu’on pourrait qualifier de « gôche ». Il rappelle que l’Europe compte plein de monuments en souvenir de l’Holocauste et que l’Amérique, au contraire, n’en compte pas un seul pour tous ces autochtones qui ont été éliminés systématiquement au cours de la colonisation du territoire par les visages pâles.
3. RENFORCEMENT DE LA LÉGISLATION ENTOURANT LE CONTRÔLE DU BRUIT
Faire du bruit, comme rincer le moteur de son auto ou bien faire jouer son système de son à plein volume, devrait être illégal. Toute personne qui pollue l’environnement sonore devrait se faire retirer son permis, son auto et son système de son. Puisque cette personne ne sait pas vivre, c’est bien tout ce qu’elle mérite.
4. ETC.
J’ai plein d’autres projets, plus farfelus les uns que les autres. J’y reviendrai plus tard.
dimanche 6 mai 2007
Ma religion
Puisque c'est dimanche aujourd'hui, je ne vous emmerderai pas avec de la politique ou des phénomènes de société. Le dimanche, on ne regarde pas de droite à gauche, mais de haut en bas, même si c'est une journée comme les autres pour les impies.
Je fais probablement partie des impies aux yeux de certains, même si je me sens toujours un peu entre ciel et terre, en train de rêver. Je vais rarement à l'église et on ne me connaît pas pour prier quelques dieux démesurés plus grands que nature.
Comment puis-je espérer quelque chose d'un concept dont j'ignore tout, même le nom. Bien sûr, il y a des livres sacrés, tous plus soporifiques les uns que les autres, où l'on raconte la vie de tel ou tel type qui enseignait aux hommes les 2, 3 ou 8 façons de faire pour être dans la bonne voie, comme si tous les hommes avaient besoin d'une thérapie de groupe.
Face à la spiritualité, j'ai un fond d'animisme qui pourrait être issu de mes ancêtres wendates et montagnais. Je sens que la religion des robes noires et autres sorciers n'est pas la mienne. Elle est fausse par rapport à l'essence même de mes gênes. Je me sens partie prenante du grand cercle de la vie, comme tout autochtone du continent américain. Je pressens un esprit dans chaque animal, chaque arbre, chaque roche. C'est une présence subtile, mystérieuse, qui s'appelle le souffle de la vie. Ne m'en demandez pas plus: je suis bloqué à cette représentation mystérieuse, par souci d'honnêteté, pour ne pas dire que je sais quelque chose de quelque état d'âme subtil que j'essaie et essaierai toute ma vie de comprendre.
Je ne sais rien. J'ai beau jeu de défendre ma paroisse (sic!) et de dire que je trouve un petit dieu dans un grain de sable, par exemple, mais c'est encore une illusion que je me fais, pour comprendre ce que je ne comprends pas.
La vraie spiritualité, en ce qui me concerne, je la détecte chez les gens qui n'ont pas l'air de répéter comme des perroquets les conneries d'un grand sage ennuyant et pas très amusant.
Bon dimanche!
Je fais probablement partie des impies aux yeux de certains, même si je me sens toujours un peu entre ciel et terre, en train de rêver. Je vais rarement à l'église et on ne me connaît pas pour prier quelques dieux démesurés plus grands que nature.
Comment puis-je espérer quelque chose d'un concept dont j'ignore tout, même le nom. Bien sûr, il y a des livres sacrés, tous plus soporifiques les uns que les autres, où l'on raconte la vie de tel ou tel type qui enseignait aux hommes les 2, 3 ou 8 façons de faire pour être dans la bonne voie, comme si tous les hommes avaient besoin d'une thérapie de groupe.
Face à la spiritualité, j'ai un fond d'animisme qui pourrait être issu de mes ancêtres wendates et montagnais. Je sens que la religion des robes noires et autres sorciers n'est pas la mienne. Elle est fausse par rapport à l'essence même de mes gênes. Je me sens partie prenante du grand cercle de la vie, comme tout autochtone du continent américain. Je pressens un esprit dans chaque animal, chaque arbre, chaque roche. C'est une présence subtile, mystérieuse, qui s'appelle le souffle de la vie. Ne m'en demandez pas plus: je suis bloqué à cette représentation mystérieuse, par souci d'honnêteté, pour ne pas dire que je sais quelque chose de quelque état d'âme subtil que j'essaie et essaierai toute ma vie de comprendre.
Je ne sais rien. J'ai beau jeu de défendre ma paroisse (sic!) et de dire que je trouve un petit dieu dans un grain de sable, par exemple, mais c'est encore une illusion que je me fais, pour comprendre ce que je ne comprends pas.
La vraie spiritualité, en ce qui me concerne, je la détecte chez les gens qui n'ont pas l'air de répéter comme des perroquets les conneries d'un grand sage ennuyant et pas très amusant.
Bon dimanche!
jeudi 3 mai 2007
Pas de taxation sans bon service
Je paie mes taxes et mes impôts pour bénéficier, en retour, de services qui me sont difficilement accessibles. Je n’ai toujours pas de médecin de famille et je ne vais jamais à l’hôpital parce que c’est toujours affiché «complet». Je n’ai pas vraiment les moyens de me payer de la justice quand j’en aurais besoin.
Bien sûr, mes ordures sont régulièrement évacuées de mon quelques mètres carrés d’habitat naturel.
Mais, pour payer moins d’impôt, je serais même prêt à me partir un Détritusrama, pour faire de l’art ou des ventes de garage avec mes circulaires de Super Calice et mes matières organiques, habilement recyclées en compost.
Je paie mes taxes et mes impôts, comme un con, pas trop riche – juste ce qu’il faut pour regarder la misère avec un peu de condescendance et de pitié.
Cela dit, il me semble que ce n’est pas raisonnable de payer autant.
Les Américains, qui ne sont pas plus parfaits que vous ou moi, ont fait une révolution, peut-être la seule qui ait vraiment réussie dans l’histoire, parce que les Anglais leur avaient imposé une taxe sur le thé. (Vingt ans plus tard, les Américains étaient plus taxés que jamais, mais ça, c’est une autre histoire que je vous raconterai bien un jour quand, les deux pieds sur la cheminée à tirer quelques bouffées d’une vieille pipe en chêne, je perdrai mon temps à jouer à l’historien. Tout ça pour me remettre en mémoire comme l’on se remet en santé...)
Les Américains donc, pardonnez ma digression, ont établi qu’il ne pouvait pas y avoir de taxation sans représentation politique. Ce n’est pas au Parlement de Londres que revient le pouvoir de décider de taxer le thé. Ce pouvoir revenait d’emblée aux honnêtes bourgeois de Boston ou Philadelphie, presqu’aux Américains en somme.
Je ne ferai pas de révolution, soyez tranquille.
Je passe mon tour. J’ai déjà donné. On ne m’y reprendra plus.
Cependant, j’ai envie d’écrire : pas de taxation sans bon service !
Si je ne peux pas avoir de service, pourquoi je paie pour ça?
Je paie pour les autres?
Bien sûr, la belle affaire… Zing, zing, zing, de beaux sentiments pour mieux vous vider les poches et vous rire en pleine face.
Ce ne sont pas tous les «autres» qui chient dans des toilettes en or, que je me dis, sans trop savoir pourquoi je termine ce texte sur une allusion aussi boiteuse, signe évident que je ne mérite pas de me gouverner moi-même.
Merci, ô gouvernements, pour l’infinie largesse que vous me faites d’avoir l’impression d’avoir un compte chez-vous plus difficile à gérer que le compte de ma carte de crédit. Au moins, avec ma carte de crédit, je sais pour quoi je dépense.
Bien sûr, mes ordures sont régulièrement évacuées de mon quelques mètres carrés d’habitat naturel.
Mais, pour payer moins d’impôt, je serais même prêt à me partir un Détritusrama, pour faire de l’art ou des ventes de garage avec mes circulaires de Super Calice et mes matières organiques, habilement recyclées en compost.
Je paie mes taxes et mes impôts, comme un con, pas trop riche – juste ce qu’il faut pour regarder la misère avec un peu de condescendance et de pitié.
Cela dit, il me semble que ce n’est pas raisonnable de payer autant.
Les Américains, qui ne sont pas plus parfaits que vous ou moi, ont fait une révolution, peut-être la seule qui ait vraiment réussie dans l’histoire, parce que les Anglais leur avaient imposé une taxe sur le thé. (Vingt ans plus tard, les Américains étaient plus taxés que jamais, mais ça, c’est une autre histoire que je vous raconterai bien un jour quand, les deux pieds sur la cheminée à tirer quelques bouffées d’une vieille pipe en chêne, je perdrai mon temps à jouer à l’historien. Tout ça pour me remettre en mémoire comme l’on se remet en santé...)
Les Américains donc, pardonnez ma digression, ont établi qu’il ne pouvait pas y avoir de taxation sans représentation politique. Ce n’est pas au Parlement de Londres que revient le pouvoir de décider de taxer le thé. Ce pouvoir revenait d’emblée aux honnêtes bourgeois de Boston ou Philadelphie, presqu’aux Américains en somme.
Je ne ferai pas de révolution, soyez tranquille.
Je passe mon tour. J’ai déjà donné. On ne m’y reprendra plus.
Cependant, j’ai envie d’écrire : pas de taxation sans bon service !
Si je ne peux pas avoir de service, pourquoi je paie pour ça?
Je paie pour les autres?
Bien sûr, la belle affaire… Zing, zing, zing, de beaux sentiments pour mieux vous vider les poches et vous rire en pleine face.
Ce ne sont pas tous les «autres» qui chient dans des toilettes en or, que je me dis, sans trop savoir pourquoi je termine ce texte sur une allusion aussi boiteuse, signe évident que je ne mérite pas de me gouverner moi-même.
Merci, ô gouvernements, pour l’infinie largesse que vous me faites d’avoir l’impression d’avoir un compte chez-vous plus difficile à gérer que le compte de ma carte de crédit. Au moins, avec ma carte de crédit, je sais pour quoi je dépense.
Le PQ et les "Amis du Peuple"
Les Québécois n’ont pas voté en bloc pour les péquistes lors des dernières élections provinciales. Du coup, péquistes et bloquistes y ont vu un mystère : le mystère d’un peuple qui ne vote pas pour les « Amis du peuple » autoproclamés. Pour la plupart des Québécois, ce n’est plus un mystère : c’est un fait bien établi que le PQ est détesté des électeurs.
Plusieurs croient, à tort, que les Québécois n’ont pas voté pour le Parti Québécois (PQ) parce que son chef est homosexuel.
Je crains que ce ne soit pas la raison majeure. Les Québécois ne votent pas pour le PQ parce que le PQ est un vieux parti empêtré dans des tactiques et des discours qui s’apparentent au communisme.
Le PQ et le Bloc représentent le passé soviétique de la société québécoise et c’est précisément ce qu’une bonne majorité de Québécois rejettent en votant pour des formations politiques qu’on pourrait qualifier de droite.
Ce virage à droite est dans la nature des choses. On ne peut pas longtemps rêver d’édifier une société idéale où il y aurait 8 personnes sur des programmes sociaux pour changer une ampoule et 1 personne travaillant comme un fou dans le privé pour payer pour les 8 autres à ne rien faire.
La plupart des formations de gauche européennes ont pris leur distance face au stalinisme. Ici, on peut vanter Castro et Ceaucescu impunément. Aucun de nos gauchistes de salon n’a produit son mea culpa pour les idées qu’il endossait dans les années ’70 et qu’il endosse encore en 2007.
Le PQ et le Bloc Québécois sont noyautés par des militants issus de la mouvance de l’extrême-gauche. Gilles Duceppe, par exemple, a fait partie du Parti Communiste Ouvrier. On ne l’a jamais entendu renier ses années folles à encenser Lénine, Staline, Mao, Hodja et Castro. C’était juste normal. Et c’est encore « normal », aujourd’hui, même si le communisme a été responsable de la disparition subite de plus de 60 millions de pauvres créatures humaines : une vulgaire donnée statistique pour nos « Amis du peuple ».
Chers péquistes, ne cherchez pas du côté de la Beauce ou de Québec pour comprendre le « mystère » de votre dégelée. Regardez plutôt du côté de Berlin, là où un mur est tombé, ou bien du côté de Beijing, près de la place Tien An Men.
Je pense, naïvement peut-être, que les Québécois en ont assez de se faire dire quoi et comment penser par une poignée de militants zélés qui voient la vie par le petit bout de leur lorgnette idéologique.
Finalement, les Québécois forment peut-être quelque chose comme un grand peuple.
Je comprends mieux pourquoi René Lévesque et Lucien Bouchard ont quitté le PQ…
Plusieurs croient, à tort, que les Québécois n’ont pas voté pour le Parti Québécois (PQ) parce que son chef est homosexuel.
Je crains que ce ne soit pas la raison majeure. Les Québécois ne votent pas pour le PQ parce que le PQ est un vieux parti empêtré dans des tactiques et des discours qui s’apparentent au communisme.
Le PQ et le Bloc représentent le passé soviétique de la société québécoise et c’est précisément ce qu’une bonne majorité de Québécois rejettent en votant pour des formations politiques qu’on pourrait qualifier de droite.
Ce virage à droite est dans la nature des choses. On ne peut pas longtemps rêver d’édifier une société idéale où il y aurait 8 personnes sur des programmes sociaux pour changer une ampoule et 1 personne travaillant comme un fou dans le privé pour payer pour les 8 autres à ne rien faire.
La plupart des formations de gauche européennes ont pris leur distance face au stalinisme. Ici, on peut vanter Castro et Ceaucescu impunément. Aucun de nos gauchistes de salon n’a produit son mea culpa pour les idées qu’il endossait dans les années ’70 et qu’il endosse encore en 2007.
Le PQ et le Bloc Québécois sont noyautés par des militants issus de la mouvance de l’extrême-gauche. Gilles Duceppe, par exemple, a fait partie du Parti Communiste Ouvrier. On ne l’a jamais entendu renier ses années folles à encenser Lénine, Staline, Mao, Hodja et Castro. C’était juste normal. Et c’est encore « normal », aujourd’hui, même si le communisme a été responsable de la disparition subite de plus de 60 millions de pauvres créatures humaines : une vulgaire donnée statistique pour nos « Amis du peuple ».
Chers péquistes, ne cherchez pas du côté de la Beauce ou de Québec pour comprendre le « mystère » de votre dégelée. Regardez plutôt du côté de Berlin, là où un mur est tombé, ou bien du côté de Beijing, près de la place Tien An Men.
Je pense, naïvement peut-être, que les Québécois en ont assez de se faire dire quoi et comment penser par une poignée de militants zélés qui voient la vie par le petit bout de leur lorgnette idéologique.
Finalement, les Québécois forment peut-être quelque chose comme un grand peuple.
Je comprends mieux pourquoi René Lévesque et Lucien Bouchard ont quitté le PQ…
Si je n'avais pas de char...
Je déteste viscéralement les automobiles. Surtout en ville. Et surtout le printemps, en ville… En fait, je déteste les automobiles tout le temps, mais je trouve que c’est de saison que de livrer ma haine des automobiles.
Dès les premiers pissenlits, la rage au volant redevient à la mode. Des flopées de « caves » se mettent à rouler à vive allure, au risque d’écraser les piétons, de renverser un enfant à vélo ou bien un bébé dans son carrosse. Avoir une auto, c’est connu, offre tous les droits, dont celui d’être un parfait imbécile irrespectueux des piétons. Le permis de conduire, à mon humble avis, doit être perçu comme un privilège qui peut être retiré n’importe quand. Les chauffards devraient se faire retirer leur permis illico. Quand tu menaces la vie de tes semblables, tu ne mérites pas de conduire. Même chose pour les crottés qui rincent leur moto à 3 heures du matin et trafiquent leur silencieux pour faire plus de bruit : qu’on leur retire aussi leur privilège de nuire à toute la communauté!
Je vois plus souvent des chauffards ralentir pour un pigeon que je n’en voie ralentir pour un piéton. Un piéton, ce n’est rien sinon un paria que l’on renverse d’un coup de roue.
J’ai la même sensation devant les motomarines, ces pollueurs des ondes aquatiques et sonores qui gâchent tous les paysages. Deux ou trois personnes se permettent de faire chier deux ou trois milles personnes avec leur vacarme, comme si les eaux du lac, de la rivière ou du fleuve leur appartenaient personnellement.
Mes parents n’ont jamais eu d’automobile. Ils travaillaient fort, marchaient beaucoup et roulaient en transport en commun. Ils m’ont transmis cette attitude.
Hier, en regardant la télé, j’ai vu une publicité remplie de poufiasses qui jouaient aux « plotes de char » pour mieux vendre le prochain Salon de l’automobile, à Montréal.
Les femmes et les chars, pour les eunuques, ça va ensemble. Je suis content de n’avoir jamais eu d’auto, ne serait-ce que pour me vanter d’avoir eu des femmes sans avoir de char.
Au fond, je suis heureux comme un roi puisque je n’ai jamais été aimé pour ce que j’ai, mais bien pour ce que je suis. C’est l’avantage de la pauvreté. C’est la récompense de l’éternel piéton…
Dès les premiers pissenlits, la rage au volant redevient à la mode. Des flopées de « caves » se mettent à rouler à vive allure, au risque d’écraser les piétons, de renverser un enfant à vélo ou bien un bébé dans son carrosse. Avoir une auto, c’est connu, offre tous les droits, dont celui d’être un parfait imbécile irrespectueux des piétons. Le permis de conduire, à mon humble avis, doit être perçu comme un privilège qui peut être retiré n’importe quand. Les chauffards devraient se faire retirer leur permis illico. Quand tu menaces la vie de tes semblables, tu ne mérites pas de conduire. Même chose pour les crottés qui rincent leur moto à 3 heures du matin et trafiquent leur silencieux pour faire plus de bruit : qu’on leur retire aussi leur privilège de nuire à toute la communauté!
Je vois plus souvent des chauffards ralentir pour un pigeon que je n’en voie ralentir pour un piéton. Un piéton, ce n’est rien sinon un paria que l’on renverse d’un coup de roue.
J’ai la même sensation devant les motomarines, ces pollueurs des ondes aquatiques et sonores qui gâchent tous les paysages. Deux ou trois personnes se permettent de faire chier deux ou trois milles personnes avec leur vacarme, comme si les eaux du lac, de la rivière ou du fleuve leur appartenaient personnellement.
Mes parents n’ont jamais eu d’automobile. Ils travaillaient fort, marchaient beaucoup et roulaient en transport en commun. Ils m’ont transmis cette attitude.
Hier, en regardant la télé, j’ai vu une publicité remplie de poufiasses qui jouaient aux « plotes de char » pour mieux vendre le prochain Salon de l’automobile, à Montréal.
Les femmes et les chars, pour les eunuques, ça va ensemble. Je suis content de n’avoir jamais eu d’auto, ne serait-ce que pour me vanter d’avoir eu des femmes sans avoir de char.
Au fond, je suis heureux comme un roi puisque je n’ai jamais été aimé pour ce que j’ai, mais bien pour ce que je suis. C’est l’avantage de la pauvreté. C’est la récompense de l’éternel piéton…
mercredi 2 mai 2007
Politiquement incorrect...
Le Québécois moyen déteste prendre toute forme d’initiative individuelle et préfère s’en remettre totalement aux autres pour trouver les réponses à des questions qu’il ne se pose même pas.
Au début du XXe siècle, le Québécois moyen trouvait tout dans le Petit catéchisme catholique.
Au début du XXIe siècle, c’est dans le Petit livre rouge de Mao qu’il faut chercher…
Sous Mao, le meilleur médecin n’était pas celui qui avait reçu la meilleure note en médecine à l’université, mais bel et bien celui qui connaissait le mieux le programme du Parti et adaptait sa vie en fonction d’une certaine rectitude politique face à tout ce qui existe.
Tout dans le système était arrangé de manière à promouvoir les perroquets idéologiques au détriment des vrais médecins, savants, écrivains ou artistes. Cela ne vous rappelle pas quelque chose ce modèle? C’est le modèle québécois… avouons-le tout net.
Le meilleur médecin au Québec, il semble bien que ce soit celui qui ne dit pas de « conneries », comme le fait si souvent le docteur Mailloux.
On peut aimer ou ne pas aimer le docteur Mailloux – je dirais même que je fais partie de ceux qui ne l’aiment pas – cependant je n’ai pas besoin d’aimer mon dentiste pour lui faire confiance. Je préfèrerais être soigné par un bon dentiste plutôt que par un bon homme aux valeurs bien placées qui ne connaît rien aux soins dentaires. C’est la même chose pour le chirurgien ou le psychiatre pour lequel je pourrais avoir à servir de cobaye.
Je me fous bien de savoir si mon chirurgien achète du café équitable ou s’il passe ses fins de semaine à traquer les ennemis du peuple, les traîtres ou les vendus…
Tout ce que je veux savoir, c’est s’il est capable de bien faire la job.
Je vous avouerai, bien candidement, que je déteste les ultra-militants, ceux qui imitent les Gardes Rouges de la Révolution culturelle maoïste et qui rêvent de commettre un génocide, lâchement, avec l’approbation du gouvernement, pour des idées pourries qui seront vomies par des générations et des générations à venir.
J’en ai plein le cul de ces ignorants de bon ton qui, par milliers, en arrivent à nous faire reculer 1 000 ans en arrière pour le bénéfice d’idées stupides qui ne tiennent pas la route.
Au début du XXe siècle, le Québécois moyen trouvait tout dans le Petit catéchisme catholique.
Au début du XXIe siècle, c’est dans le Petit livre rouge de Mao qu’il faut chercher…
Sous Mao, le meilleur médecin n’était pas celui qui avait reçu la meilleure note en médecine à l’université, mais bel et bien celui qui connaissait le mieux le programme du Parti et adaptait sa vie en fonction d’une certaine rectitude politique face à tout ce qui existe.
Tout dans le système était arrangé de manière à promouvoir les perroquets idéologiques au détriment des vrais médecins, savants, écrivains ou artistes. Cela ne vous rappelle pas quelque chose ce modèle? C’est le modèle québécois… avouons-le tout net.
Le meilleur médecin au Québec, il semble bien que ce soit celui qui ne dit pas de « conneries », comme le fait si souvent le docteur Mailloux.
On peut aimer ou ne pas aimer le docteur Mailloux – je dirais même que je fais partie de ceux qui ne l’aiment pas – cependant je n’ai pas besoin d’aimer mon dentiste pour lui faire confiance. Je préfèrerais être soigné par un bon dentiste plutôt que par un bon homme aux valeurs bien placées qui ne connaît rien aux soins dentaires. C’est la même chose pour le chirurgien ou le psychiatre pour lequel je pourrais avoir à servir de cobaye.
Je me fous bien de savoir si mon chirurgien achète du café équitable ou s’il passe ses fins de semaine à traquer les ennemis du peuple, les traîtres ou les vendus…
Tout ce que je veux savoir, c’est s’il est capable de bien faire la job.
Je vous avouerai, bien candidement, que je déteste les ultra-militants, ceux qui imitent les Gardes Rouges de la Révolution culturelle maoïste et qui rêvent de commettre un génocide, lâchement, avec l’approbation du gouvernement, pour des idées pourries qui seront vomies par des générations et des générations à venir.
J’en ai plein le cul de ces ignorants de bon ton qui, par milliers, en arrivent à nous faire reculer 1 000 ans en arrière pour le bénéfice d’idées stupides qui ne tiennent pas la route.